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Du lundi 6 au mardi 7 mai 2013

Les indicateurs sont devenus des instruments de gestion et de gouvernance incontournables dans pratiquement tous les domaines et toutes les échelles de la politique publique. En particulier depuis le début des années 90, les indicateurs « alternatifs » ont vu le jour, d’abord avec l’élaboration des indicateurs du développement durable, et plus récemment, sous forme des indicateurs de progrès social, de qualité de vie, de bien être, etc. Néanmoins, en tant qu’instrument de gestion publique, les indicateurs sont souvent critiqués du fait qu’ils sont issus de l’« expertocratie », en étant typiquement conçus par des experts-scientifiques, et ainsi ne répondant pas aux « vraies » préoccupations des citoyens concernés. Un tel dilemme entre l’expertise savante et les préoccupations citoyennes se manifeste également dans la tension entre deux demandes : les indicateurs alternatifs sont censés être à la fois représentatifs du territoire (demande sociétale) qu’ils renseignent et comparables au niveau international (demande politique).

Une suggestion logique et fréquente à ce dilemme consiste à renforcer la participation des citoyens dans l’élaboration des indicateurs. Souvent exprimée, cette recommandation n’est pourtant pas souvent suivie en pratique. Par ailleurs, on en sait encore peu sur les conséquences de la participation dans les différentes étapes du  « cycle de vie » des indicateurs, allant des processus de production à leurs conséquences. La littérature sur les différentes formes de participation des citoyens dans de nombreux domaines de la vie politique a mis en évidence une tension entre les objectifs émancipatoires et du contrôle (à travers des formes de « gouvernementalité ») de la participation. Les leçons de cette littérature mériteraient à être mieux intégrées dans le développement et la recherche sur les indicateurs.

La thématique de ce colloque portera généralement sur les leviers et barrières à l’institutionnalisation des indicateurs alternatifs, et plus particulièrement sur les conditions pour qu’un indicateur puisse répondre à la fois aux demandes sociétales et politiques, à savoir représenter les citoyens et être comparable internationalement. Ainsi deux notions phares seront approfondies au cours de ce colloque : la participation et la question d’échelle.

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Colloque

Section 400 - Sciences sociales

Responsables

  • Léa Sébastien
    Université de Toulouse II - le Mirail
  • Markku Lehtonen
    Université du Sussex
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Avant-midi

09 h 15 à 18 h 00
Communication orale
Communications orales
Nouveaux indicateurs : quand les échelles de gouvernance posent problème
Discutant·e : Tom Bauler (ULB - Université Libre de Bruxelles)
09 h 15
Processus de construction et modalités d'usages aux fondements de systèmes d'indicateurs efficaces en aménagement du territoire
Pierre-Henri Bombenger (HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale), Florent Joerin (HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale)
11 h 00
Les enjeux du processus d'institutionnalisation des indicateurs de bien-être territorialisés : le cas de l'expérience grenobloise
Fiona Ottaviani (Université de Grenoble), Valérie FARGEON (Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2), Anne LE ROY (Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2), Claudine OFFREDI (Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2)
Résumé
13 h 15
Indicateurs : qui veut quoi? Analyse des écarts de représentations sociales entre acteurs dans plusieurs pays européens à propos des indicateurs alternatifs au PIB
Géraldine Thiry (ULB - Université Libre de Bruxelles), Léa Sébastien (Université de Toulouse II - le Mirail)
Résumé
13 h 15
Indicateurs : qui veut quoi ? Analyse des écarts de représentations sociales entre acteurs dans plusieurs pays européens à propos des indicateurs alternatifs au PIB
Léa Sébastien (Université de Toulouse II - le Mirail), Géraldine Thiry (ULB - Université Libre de Bruxelles), Tom Bauler (ULB - Université Libre de Bruxelles)
Résumé
15 h 15
Les chiffres et leur interprétation ou comment intégrer des indicateurs quantitatifs dans les études de l'Eurocratie
Raluca Calin (Université d'Avignon et des pays de Vaucluse)
Résumé
16 h 30
Mesurer l'état de propreté d'une ville? Comment? Pour qui? Pourquoi?
Frederique Jacob (Université Joseph Fourier Grenoble 1)
Résumé
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Avant-midi

09 h 15 à 16 h 00
Communication orale
Communications orales
Et si la participation citoyenne pouvait changer la donne?
09 h 15
Les valeurs publiques : critère alternatif pour la construction d'indicateurs de gouvernance des services publics d'eau? Les leçons d'une démarche de recherche-action
Marie Tsanga Tabi (IRSTEA - Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l'Environnement et l'Agriculture), Verdon DOMINIQUE , Even LOIC , Julien SOURIAU
Résumé
11 h 00
Indicateurs et participation : promesses, écueils et déceptions
Markku Lehtonen (Université du Sussex)
Résumé
13 h 15
Entre stratégies et géogouvernance à multi-échelles : comment optimiser les projets de nature en ville?
Sebastien Passel (UNS - Université Nice Sophia Antipolis), Cynthia RONDELLI (UNS - Université Nice Sophia Antipolis), Gilles MAIGNANT (UNS - Université Nice Sophia Antipolis)
Résumé
15 h 00
L'indicateur d'appropriation territoriale : vers une approche globale?
Brigitte Nader (UPEC)
Résumé

Après-midi

16 h 00 à 18 h 00
Panel
Panel / Atelier
Table ronde sur les questions d'échelle et de participation dans la mise en place de nouveaux indicateurs