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Informations générales

Événement : 81e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines

Description :

Formant une dimension du soft power de la diplomatie publique, la diplomatie culturelle fait désormais intégralement partie de l’arsenal que le gouvernement québécois déploie dans ses échanges avec l’étranger. D’une part, il s’agit de ménager des sympathies politiques et d’entretenir une image forte du Québec à l’extérieur de ses frontières. D’autre part, il s’agit d’établir un climat de coopération qui puisse faciliter les partenariats avec le milieu de la culture, bien entendu, mais plus largement, de l’économie, de la finance et du savoir. Ce faisant, la diplomatie culturelle a toujours servi un triple objectif : solidifier les relations internationales du Québec d’un point de vue juridique et bureaucratique, établir des partenariats bénéfiques avec d’autres États, favoriser le plein épanouissement de l’identité collective du Québec.Bien développée, la diplomatie culturelle du Québec n’en est pas moins à un tournant, et ce, à plusieurs points de vue. En premier lieu, l’on commence à comprendre la nécessité de mieux distinguer la diplomatie culturelle proprement dite des relations culturelles internationales qui ont pris une expansion phénoménale avec l’accélération de la mondialisation, la facilitation des voyages et l’explosion d’Internet. En deuxième lieu, on sent une volonté de mieux articuler la diplomatie de premier ordre, exercée directement par les autorités gouvernementales responsables de la politique extérieure, et la diplomatie de second ordre qui est du ressort d’organismes privés ou parapublics. En troisième lieu, on cherche à arrimer davantage la diplomatie culturelle, historiquement associée à l’éducation et aux arts, à la science et à l’économie. Tout cela, bien sûr, dans un contexte de restriction budgétaire et de compétitivité accrue dans un monde globalisé.

Le colloque La diplomatie publique et culturelle de demain: nouvelles stratégies pour de nouveaux défis entend réfléchir sur les orientations que devrait prendre la diplomatie culturelle et publique québécoise en regard de ce que d’autres pays font pour promouvoir leur culture et accroître ainsi leur attractivité, mais aussi pour promouvoir leur vision du monde et influencer ainsi les choix et décisions qui s’imposent pour relever les défis soulevés par certains enjeux mondiaux. Comment comprendre que bon nombre des pays qui ont consacré des efforts importants à leur diplomatie culturelle depuis la fin de la 2e guerre mondiale, notamment la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, maintiennent ces efforts malgré une conjoncture budgétaire difficile? Qu’en est-il de la place et de l’importance que les gouvernements canadien et québécois, dans le cadre de leur politique extérieure, comptent accorder à la diplomatie culturelle et publique? Quels devraient être les chantiers prioritaires pour les années à venir? Voilà autant de questions qui seront soulevées lors du colloque La diplomatie publique et culturelle de demain: nouvelles stratégies pour de nouveaux défis.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Séance d'ouverture avec la participation de M. Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec

Présidence : Robert Laliberté (Association internationale des études québécoises (AIEQ))
  • Mot de bienvenue
    Robert Laliberté (Association internationale des études québécoises (AIEQ))
  • Conférence d'ouverture : Les nouveaux enjeux et défis de la diplomatie publique et culturelle dans le monde
    Stéphane Paquin (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    La diplomatie publique, dont la diplomatie culturelle est un élément, n'est pas un phénomène récent ni même nouveau. La diplomatie publique définie largement, c'est la communication gouvernementale vers un public cible. La diplomatie publique a longtemps été perçue comme un outil de propagande notamment en temps de guerre. La diplomatie publique est outil qui permet à un gouvernement de chercher à influencer un public cible pour réaliser un objectif en politique étrangère. La diplomatie publique c'est l'équivalent gouvernemental des affaires publiques dans la grande entreprise : l'objectif est de projeter une image favorable pour le pays à l'extérieur des frontières que ce soit pour accueillir les touristes, les investissements ou encore favoriser l'internationalisation des artistes nationaux par exemple. Dans un contexte mondial où l'acquisition de parts de marché pour les entreprises nationales a remplacé les politiques d'acquisition de nouveau territoire, la diplomatie publique devient un outil central pour les gouvernements. L'objectif de cette communication grand-angle est d'exposer les grandes étapes historiques de l'utilisation de la diplomatie publique, et ensuite d'illustrer des manifestations de l'utilisation de la diplomatie publique contemporaine.

  • Présentation du ministre Jean-François Lisée (MRIFCE)

    Présentation du ministre Jean-François Lisée, MRIFCE

  • Allocution
    Jean-François Lisée (MRIFCE)

Cocktail

Réception offerte par l'AIEQ avec la participation du Consulat général de France

Communications orales

La diplomatie publique et culturelle vue de l'extérieur du Canada

Présidence : Yannick Resch (Institut etudes politiques Aix-en-Provence)
  • La diplomatie culturelle vue de France
    Sylviane Tarsot-Gillery (Institut français)
  • Histoire et actualités de la politique culturelle allemande : ambitions, outils institutionnels et défis actuels
    Ulrich Ufer (UdeM - Université de Montréal)

    Plusieurs institutions allemandes s'inscrivent dans la politique culturelle internationale, dont les plus importantes sont les écoles et universités allemandes à l'étranger; les Instituts Goethe; les Maisons de sciences; et l'Office allemand d'échanges universitaires (Deutscher Akademischer Austauschdienst, DAAD). Le dernier a été fondé en 1950, s'inspirant des institutions précurseures créées dans les années 1920. Le développement historique du DAAD témoigne du rôle important que l'Allemagne attribue à la politique culturelle internationale. Aujourd'hui, le DAAD gère un budget de plus que 383 millions d'euros et il compte parmi les institutions les plus importantes du monde dans le domaine de la politique culturelle internationale. Conscient de son mandat historique de propager une image diversifiée de l'Allemagne à l'étranger et de faciliter les échanges universitaires entre étudiants, chercheurs et institutions, la politique culturelle internationale de l'Allemagne rencontre de nouveaux défis face aux dynamiques récentes de la mondialisation et du changement démographique en Allemagne.

  • Le concept de « culture » dans la diplomatie culturelle moderne : évolutions et mises en perspectives comparatistes France - Allemagne - Québec

    À partir d'une recherche documentaire et empirique, portant sur des sites web, des discours politiques et d'autres documents officiels, provenant notamment de la direction des Instituts Goethe en Allemagne, cette communication propose d'analyser le contenu, la portée et les enjeux du concept de « culture » qui est à la base de la diplomatie culturelle, dans une double perspective. Elle questionnera, d'abord sa sémantique dans une perspective historique qui montre, par exemple pour l'Allemagne, qui formera le point de départ et la base des réflexions et des analyses, l'extension considérable de la notion de « culture » utilisée dans la diplomatie culturelle ces 50 dernières années, et le développement d'une conception liée non pas à celle d'une « mission », mais au contraire, aux notions-clés de‚ « coopération » et d'« interculturalité »; et en étudiant, d'autre part, cette problématique dans une perspective comparatiste incluant, outre l'Allemagne, la France et le Québec.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

La diplomatie publique et culturelle vue de l'extérieur du Canada (suite)

  • La diplomatie publique et culturelle vue des États-Unis
    Caitlin D. Bergin (Consulat général des États-Unis)

    La communication mettra en lumière les principales caractéristiques de la gestion du gouvernement des États-Unis en matière de diplomatie publique à travers le monde, afin d'expliquer les États-Unis et ses politiques à un auditoire d'étrangers. Depuis 2009, le gouvernement des États-Unis tente plus que jamais de rejoindre un auditoire de jeunes femmes afin de tenir compte davantage de la part importante de la société qu'elles représentent. Notre diplomatie publique comprend des programmes d'échange tels Fulbright, de même que des programmes ou politiques concernant les relations médias. Au 21e siècle, ceci veut également dire rejoindre de nouveaux groupes via les médias sociaux et faire la promotion de l'accès aux technologies.

  • Politique de la diplomatie publique et culturelle en Catalogne
    Andrew Davis (Delegation of Catalonia)

    Le gouvernement de Catalogne a suivi diverses stratégies de diplomatie publique pour promouvoir et expliquer la Catalogne à l'étranger. Il a d'abord créé une présence de plus en plus active sur le plan international, par un réseau de délégations, des bureaux commerciaux et d'investissement, des représentations culturelles et des représentants de coopération au développement, qui ont facilité la compréhension sur le terrain des particularités de chaque localité, en maximisant des initiatives de sensibilisation. La culture et la langue sont aussi des instruments clés pour la diplomatie publique, et le gouvernement a cherché à tirer parti de ses traditions et icônes culturelles et artistiques afin de faciliter la connaissance et la compréhension de la région. Ce travail a été élaboré grâce à des événements culturels, des expositions et des ateliers, ainsi que par l'intermédiaire d'un vaste réseau international de programmes d'études culturels et linguistiques, intégrés dans des établissements universitaires reconnus. Enfin, le gouvernement a cherché à approcher directement les médias internationaux, ainsi que les responsables universitaires et d'opinion, dans le but d'expliquer et de promouvoir le pays, qui a aussi énormément bénéficié des organisations de la société civile catalane et qui ont grandement contribué à expliquer la Catalogne à l'international en dehors des auspices de l'administration publique. Cette approche a considérablement évoluée avec l'ère numérique.

  • Diplomatie culturelle : objectifs et pratiques en Wallonie-Bruxelles
    Charles-Etienne Lagasse (Wallonie-Bruxelles International)

    Ayant entamé ses fonctions actuelles en 1982, l'intervenant commence par jeter un regard sur l'évolution de la diplomatie culturelle telle qu'il l'a vécue depuis une trentaine d'année.

    Il présente ensuite les trois grands objectifs de la diplomatie culturelle mise en œuvre par Wallonie-Bruxelles : défense de valeurs, soutien au développement des pays du Sud, défense des intérêts de Wallonie et de Bruxelles dans toutes les compétences régionales et communautaires de Wallonie-Bruxelles.

    Il décline ensuite les différentes dimensions dans la mise en œuvre de ces objectifs : bilatérale, européenne, francophone, multilatérale mondiale.

    En conclusion, l'intervenant évoque la part croissante de la dimension culturelle dans les politiques des acteurs contemporains sur la scène internationale. Refusant la simple politique d'image ou de diplomatie publique, il présente une série de lignes que devrait suivre un « pouvoir doux intelligent ».

  • Période de questions
  • Dîner

Communications orales

Assemblée générale des membres de l'Association internationale des études québécoises (AIEQ)


Communications orales

La diplomatie publique et culturelle vue du Canada et du Québec

Présidence : Stéphane Paquin (ÉNAP - École nationale d'administration publique)
  • La diplomatie « directe » : stratégies canadiennes et américaines dans les « relations diplomatiques » avec la Syrie
    Evan Potter (Université d’Ottawa)

    Traditionnellement les ambassades ont surtout maintenu les relations diplomatiques avec les gouvernements étrangers. Cependant, vers la fin du 20e siècle la dimension publique de la diplomatie a pris de l'importance à cause de la démocratisation des pays et l'avènement de nouvelles technologies. Joseph Nye a écrit: « in the information age, it's not whose army wins but whose story wins. » Dans ce contexte, la capacité d'un État-nation à atteindre une plus grande compréhension pour ses valeurs et ses intérêts est directement liée à sa capacité de persuader les publics étrangers de la puissance douce (soft power) du dialogue et de la médiation culturelle grâce à ces outils. Idéalement, la diplomatie publique et classique -Etat à Etat- accroît l'efficacité de la politique étrangère d'un pays. Que se passe-t-il si les relations diplomatiques entre les gouvernements sont complètement disparues?

    Cette communication va définir la « diplomatie directe », décrire les approches canadienne et américaine pour tendre la main au peuple Syrien, et évaluer si l'utilisation des technologies de l'information peut promouvoir le dialogue, amplifier les perspectives des gouvernements canadien et américain, surveiller l'opinion publique, et permettre une mise en réseau chez les Syriens afin de créer un environnement propice à la promotion de la démocratie en Syrie.

  • La diplomatie publique et culturelle dans le soft power québécois
    Frédéric Mayer (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    La diplomatie publique, et plus particulièrement la diplomatie culturelle, est la branche active du soft power cette pratique des relations internationales, décrite par Joseph Nye (1990), qui met à profit les moyens non-coercitifs d'influence davantage que la coercition propre au hard power. Le Québec s'est développé un soft power exceptionnel en appuyant fortement sur sa particularité culturelle au milieu du continent américain. Par ses artistes, mais aussi par ses universités, ses grandes entreprises et son approche coopérative, le Québec parvient à tirer son épingle du jeu, ce qui lui ouvre des portes et lui permet de prendre sa place sur l'échiquier international. Quels sont les leviers à la disposition du Québec pour poursuivre et intensifier son travail dans le soft power par sa diplomatie publique et culturelle? C'est ce que je chercherai à clarifier lors de cette communication.

  • Le saccage de notre diplomatie culturelle par Ottawa : quelle importance? Le cas des études canadiennes
    John Graham (Fondation Canadienne pour les Ameriques)

    In 2012 the Conservative government announced the elimination of the Canadian Studies program. The program was established 35 years ago as a new dimension of Canada's cultural projection overseas. Its challenge was an image of Canada subject to more distortion than that of any other country of comparable political and economic weight. What was needed was a more informed awareness of our character, values and achievements. The program was an almost immediate success and is now served by over 7000 scholars in 55 countries. Ottawa's decision places much of this program in jeopardy. Does that make any sense? Or are there better and more cost effective ways of achieving these goals? To the first, the answer is an emphatic no. To the second, there is always room for improvement, including the application of social media technology but the basic design remains valid. The program has enriched our universities and scientific establishments and generated dividends many times greater than the modest investment by Ottawa . It has been a model of cost effectiveness and its dismantling should be resisted. (Presentation en francais)

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Culture, économie et nouvelles technologies de l'information : les synergies à développer pour la diplomatie publique et culturelle de demain

Présidence : Bénédicte Mauguiere (Colby College)
  • La diplomatie publique et culturelle de demain : nouvelles stratégies pour de nouveaux défis
    Stéphan La Roche (Conseil des arts et des lettres du Québec)
  • La SODEC et la diplomatie culturelle du Québec
    François Macerola (Société de développement des entreprises culturelles)

    à venir

  • TV5 Québec Canada : une instance singulière pour le Québec et le Canada au sein de la Francophonie
    Marie-Linda Lord (Université de Moncton)

    Depuis 25 ans, la chaîne TV5 Québec Canada, dotée d'un prestige international, est à la fois un repère et un phare de la Francophonie dont la mission est notamment d'assurer, au Canada, le rayonnement des cultures de langue française tout comme le fait son partenaire TV5 Monde auprès de 200 millions de personnes à travers le monde.

    Instance de diplomatie culturelle pour les gouvernements canadien et québécois, TV5 Québec Canada est également un espace de diplomatie intellectuelle par la qualité de sa programmation télévisuelle et de son offre multiplateforme qui contribuent à une meilleure connaissance d'autres cultures dans notre monde globalisé. Comment la chaîne TV5 Québec Canada invente-t-elle ainsi d'autres rapports avec l'Autre?

  • Période de questions

Communications orales

Science et société : de nouveaux savoirs et de nouveaux acteurs pour la diplomatie publique et culturelle de demain

Présidence : Robert Laliberté (Association internationale des études québécoises (AIEQ))
  • La diplomatie publique en perspective
    Annie Chaloux (ÉNAP - École nationale d'administration publique)
  • Cinq questions sur les liens entre science et diplomatie publique et culturelle
    Normand Labrie (Fonds de recherche du Québec - Société et culture)

    Que signifie la diplomatie publique et culturelle pour l'avenir de la science au Québec ?

    Que signifie la science pour l'avenir de la diplomatie publique et culturelle du Québec ?

    Qu'est-ce qui a caractérisé les rapports entre science et diplomatie publique et culturelle dans le passé récent au Québec?

    Où se situent les forces et faiblesses du Québec d'aujourd'hui ?

    Quelles sont les futures orientations à prendre pour bien intégrer science et diplomatie publique et culturelle et ainsi mieux positionner le Québec sur l'échiquier mondial de demain ?

  • La diplomatie culturelle doit rester une affaire d'État : le cas de la France
    Christian Lequesne (IEP - Institut d'études Politiques de Paris)

    La France a le deuxième réseau d'ambassades et de consulats dans le monde après les États-Unis. Cette présence permet d'appuyer un travail de chancellerie, mais aussi un travail d'influence culturel, notamment via les services culturels des ambassades et les instituts français. Les ambassadeurs assurent traditionnellement en France le contrôle de la politique culturelle extérieure, montrant l'intervention directe de l'État central dans ce champ. Depuis 2009, un projet de séparer la politique culturelle des ambassades avec la création d'une agence -l'Institut français- sur le modèle des Goethe Institut et British Council, a été initié par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. L'Institut français a été créé dans une grande opposition des diplomates qui, sur fond de réduction générale des budgets, ont considéré être dépossédés d'un instrument important de leur influence. Le compromis a été la séparation dans un certain nombre de postes à titre expérimental. Le changement de majorité, suite à l'élection de François Hollande en 2012, pose la question d'un retour de la politique culturelle dans le giron complet du ministère des Affaires étrangères et européennes au détriment du modèle de l'agence. Cela pose la question du rapport particulier qui existe en France entre l'outil diplomatique et la politique culturelle extérieure.

  • Période de questions

Communications orales

Synthèse et conclusion