1
Indicateurs précoces des troubles du spectre autistique
Alexandra Matte-Landry
(Université Laval),
Michel Boivin (Université Laval), Mara BRENDGEN
, Frank VITARO
, Ginette DIONNE
Les enfants qui ont un trouble du spectre autistique (TSA) ont très tôt des particularités développementales. Comme les enfants ayant un retard de langage (RL) partagent précocement avec eux des difficultés, il convient d’explorer ce qui les différencie tôt dans le développement. Des études rétrospectives ont comparé ces groupes et des enfants au développement normal (DN) pour isoler les indicateurs précoces propres aux TSA. L’objectif est de décrire de façon rétrodictive les indicateurs précoces des TSA et du RL en les comparant entre eux et au DN dans le cadre d’une étude prospective, moins sujette au biais de rappel. À 5 et 18 mois, le tempérament a été mesuré à l’aide de l’ICQ et l’échelle de Poe a été utilisée au plan moteur. Le sommeil a été évalué par questionnaire à la mère à 5, 18 et 30 mois. Le vocabulaire réceptif et expressif ont été mesurés avec le MCDI à 18 et 30 mois. Les résultats montrent : 1) un développement moteur plus faible chez les enfants ayant un TSA ou un RL; 2) un sommeil plus long chez les enfants présentant un TSA; 3) un tempérament évalué comme plus facile chez les enfants ayant un TSA; 4) des difficultés de langage à 18 et 30 mois chez les enfants présentant un TSA (- 0.55 ÉT), mais moins sévères que celles des enfants aves un RL (- 1.48 ÉT). Donc, il est possible de distinguer de façon rétrodictive les nourrissons qui ont un TSA, un RL ou un DN. Les avantages d’utiliser des données prospectives seront abordés en discussion.
Résumé
2
Utilisation de substances et comportements suicidaires chez les adolescents : quelle est la direction de l’association? Investigations méta-analytiques
Stéphanie Hamaoui
(UdeM - Université de Montréal), Marie-Claude Geoffroy
(University College London ),
Jean Séguin (CHU Ste-Justine), Natalie CASTELLANOS-RYAN
, Sophie PARENT
, Anne-Sophie HUET
, Johanne RENAUD
, Jean SÉGUIN
Objectif : Le suicide chez les adolescents représente un problème de santé publique majeur. La consommation de substances est commune chez les adolescents suicidaires, mais la direction de l’association demeure inconnue. Notre objectif était de déterminer la direction de l’association entre la consommation de substances et les comportements suicidaires chez les adolescents, de manière quantitative. Il existe deux modèles prédominants dans la littérature : (1) le modèle consommation de substances secondaire, les comportements suicidaires mènent à la consommation et (2) le modèle du trouble de santé mentale secondaire, la consommation de substance mène aux comportements suicidaires.
Méthodologie : À l’aide de moteurs de recherche, nous avons identifié les études longitudinales portant sur la consommation de substances et les comportements suicidaires publiées jusqu’à ce jour.
Résultats : Parmi les 298 études initiales, une trentaine correspondaient à nos critères d’inclusion. Nos résultats préliminaires identifient plusieurs études qui semblent confirmer le modèle de trouble de santé mentale secondaire, mais
peu d’études appuyant le modèle de consommation de substances secondaire. Des résultats quantitatifs seront présentés.
Implications : Ces résultats pourraient être d'un intérêt clinique pour la gestion de ces troubles concomitants chez les adolescents en soulignant la nécessité d'améliorer leur dépistage systématique et de promouvoir un plan de traitement intégratif.
Résumé
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Revue de littérature des thérapies cognitives et comportementales offertes pour la gestion des tics chez les personnes atteintes d’un syndrome de Gilles de la Tourette
Gabrielle J.-Nolin
(UQAM - Université du Québec à Montréal),
Julie Leclerc (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mathieu M.blanchet
(UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est caractérisé par la présence de plusieurs tics moteurs et d’au moins un tic sonore dont la fréquence et l’intensité peuvent varier, mais qui sont présents pour la durée d’une année depuis l’apparition du premier tic (APA, 2013). Les symptômes du syndrome surgissent à l’enfance et plusieurs problématiques lui sont associés tels que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, le trouble obsessionnel- compulsif et les troubles anxieux (Freeman, et al., 2000). Les tics cumulés aux symptômes des troubles associés entraînent des difficultés sur les plans social, physique, scolaire et psychologique et sont associés à une qualité de vie moindre (Conolea, et al., 2011). Nous proposons ici une revue des principales données probantes et des lignes directrices canadiennes et européennes publiées récemment portant sur le traitement suggéré quant à la gestion des tics auprès des personnes atteintes du SGT, soit la thérapie cognitive et comportementale. Les principales techniques reconnues seront présentées notamment le renversement d’habitude (Azrin, & Peterson, 1988), l’exposition avec la prévention de la réponse (Hoogduin, Verdellen, & Cath, 1997), le modèle «Comprehensive Behavioural Intervention for Tics» (Piacentini, et al., 2010) et le «Cognitive and Psychophysiological treatment» (O’Connor, 2005). Les résultats liés à l’effet de ces thérapies, de même que leurs forces et leurs lacunes seront présentés.
Résumé
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Effets d’une thérapie cognitivo-comportementale sur les processus de préparation motrice chez des patients atteints du syndrome de Gilles de la Tourette ou de tics chroniques
Simon Morand-Beaulieu (UdeM - Université de Montréal), Geneviève Sauvé
(CRFS - Centre de recherche Fernand-Séguin), Kieron O'CONNOR
, Pierre BLANCHET
, Marc LAVOIE
Introduction: La thérapie cognitivo-comportementale permet d’améliorer la performance motrice et la condition globale des patients atteints du syndrome de Gilles de la Tourette ou de tics chroniques. Elle pourrait aussi induire une normalisation du fonctionnement cérébral chez ces gens.
Méthodologie: Vingt patients avec tics sont appariés à 20 participants contrôles selon le QI, l’âge et le sexe. La mesure dépendante est composée de potentiels de latéralisation motrice (PLM), qui reflètent l’activité pré-motrice lors d’un mouvement volontaire, en éliminant toute activité non-motrice. Les PLM sont mesurés durant une tâche de compatibilité stimulus-réponse. Des mesures sont prises avant et après la thérapie chez les patients, mais le groupe contrôle n’est testé qu’une fois.
Résultats: Avant la thérapie, l’onset du PLM est plus lent chez les patients avec tics que chez le groupe contrôle [F(1,38)=4.24, p<0.05]. Cette différence disparaît après la thérapie. En effet, chez les patients avec tics, l’onset du PLM est plus rapide après la thérapie [F(1,19)=7.78, p<0.05].
Conclusion: Outre la réduction des tics, on note certains changements physiologiques après la thérapie. La différence de groupe au niveau de l’onset du PLM disparaît, indiquant que la thérapie entraîne une accélération des processus qui précèdent la préparation de la réponse motrice. Ces résultats pourraient aussi refléter une modification de l’activité de l’aire motrice supplémentaire induite par la thérapie.
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Rôle médiateur de la relation conjugale entre le stress et la dépression chez les parents ayant un enfant autiste
Chantal Paquin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Erin Barker (Université Concordia), Jean-Philippe Gouin (Université Concordia)
Les parents ayant un enfant autiste vivent plus de stress et sont plus à risque de dépression que les parents ayant des enfants se développant normalement. Notre étude évalue si la qualité de la relation conjugale joue un rôle médiateur entre le stress quotidien lié à l’enfant autiste et les symptômes dépressifs du parent. Notre hypothèse est que le stress exacerbe les difficultés conjugales et ainsi, augmente le risque de dépression. Des parents (n=51) vivant avec leur enfant autiste (2 à 21 ans) ont été recrutés dans la région de Montréal. Les symptômes dépressifs ont été évalués avec le CES-D alors que la sévérité du stress associé au temps passé avec l’enfant était mesurée quotidiennement avec une échelle de Likert pendant 6 jours. Les aspects de la relation conjugale étudiés étaient l’attachement au partenaire (Relationships Structures Questionnaire), la gestion dyadique du stress (Dyadic Coping Questionnaire [DCQ]) et la satisfaction conjugale (Couples Satisfaction Index). L’analyse de la médiation (Preacher & Hayes, 2008) indique que l’attachement anxieux et les sous-échelles "soutien du partenaire" et "satisfaction face à la gestion commune du stress" du DCQ sont des médiateurs partiels de la relation entre le stress lié à l’enfant et la dépression, alors que l’attachement évitant et la satisfaction conjugale ne le sont pas. Ces résultats soulignent la pertinence d’offrir des interventions familiales afin d’aider les parents à s’ajuster au stress lié à l’enfant.
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6
Pertinence de la définition de « consommation régulière de cannabis » dans l’étude des relations entre cannabis et détresse psychologique
Cloé Blanchette-Carrière (Centre d'études avancées en médecine du sommeil), Mélissa Garcia
(UdeM - Université de Montréal), Martin PAQUETTE
, Jacques Bergeron
(UdeM - Université de Montréal)
La consommation de cannabis peut être observée en concomitance avec plusieurs troubles psychologiques tels que l’anxiété et la détresse psychologique. Depuis Khantzian (1985), de nombreuses études ont indiqué que les gens souffrant de problèmes mentaux sont plus susceptibles de consommer du cannabis. Il y a par contre beaucoup de controverses, l’état d’un individu étant considéré comme la cause d’un abus de cannabis, ou l’inverse. Selon Norris et Eyeson-Annan (2007), l’abus pourrait découler d’une consommation dont le motif principal serait la réduction d’une détresse psychologique préexistante.
L'absence de consensus peut résulter de la diversité des critères utilisés pour établir la fréquence de consommation de cannabis pendant une période déterminée. La présente étude propose de définir la consommation régulière de cannabis à un minimum d'une fois par mois pendant 12 mois.
Les participants francophones (N=397) âgés entre 18 et 65 ans ont répondu à un questionnaire permettant de classifier leur consommation et de les comparer en ce qui attrait à la détresse psychologique. L’analyse a montré que les consommateurs réguliers, consommant au moins une fois par mois, rapportent une plus grande détresse psychologique que ceux consommant moins d’une fois par mois ou aucune fois, au cours des 12 derniers mois (p<0.01; t=-2.63). Cette étude a permis de déterminer qu'une consommation minimalement mensuelle serait susceptible d'entrainer une détresse psychologique significative.
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7
Relation entre la consommation de cannabis et les sentiments anxieux et dépressifs chez les femmes
Stéphanie Simard (UdeM - Université de Montréal), Imane MAKROUM , Lydia LAGRANDEUR , Martin PAQUETTE , Jacques Bergeron (UdeM - Université de Montréal)
Plusieurs études établissent des différences relatives au genre quant aux relations entre les troubles anxieux et la consommation fréquente de cannabis. On peut se demander si sans atteindre un seuil clinique, on peut trouver dans la population générale – davantage chez les femmes que les hommes – des relations entre la consommation de cannabis et l’expression de sentiments anxieux et dépressifs. L’échantillon est constitué de 199 femmes et 190 hommes, âgés entre 18 et 65 ans. Le niveau d’anxiété, l’indice de détresse psychologique et la fréquence de consommation sont mesurés par les questionnaires ASTA, IDP et habitudes de consommation. Les résultats révèlent une corrélation significative et positive entre la fréquence de consommation de cannabis et l’indice d’anxiété (r = 0,15, p< 0,05), ainsi qu’entre la fréquence de consommation de cannabis et l’indice de détresse psychologique (r = 0,12, p<0,05). Par ailleurs, des tests t montrent une différence significative entre les consommatrices et les non consommatrices quant à leur niveau d’anxiété (t=-2,71, p<0,01) et leur indice de détresse psychologique (t=-2,17, p<0,05). Bien que les femmes consommant du cannabis rapportent des niveaux plus élevés d’anxiété et de détresse psychologique, la faiblesse des corrélations suppose que la fréquence de consommation n’est pas l’unique variable en jeu. Il apparaît donc pertinent de poursuivre les recherches visant à pondérer l’ensemble des variables concomitantes.
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La dopamine facilite la transmission synaptique dans le cortex entorhinal via l’activation de cAMP-PKA, PP-1 et du calcium
Iulia Glovaci (Université Concordia), C. Andrew CHAPMAN
Le cortex entorhinal reçoit des projections dopaminergiques qui peuvent moduler son activité neuronale, reliée aux processus de la mémoire. Nous avons précédemment démontré que la dopamine module la transmission synaptique dans le cortex entorhinal latéral, et que ces effets dépendent de sa concentration. Les EPSP sont réduits par des concentrations de dopamine élevées (10-100 µm), tandis qu’ils sont facilités par des concentrations plus faibles.
Nos récentes recherches caractérisent les mécanismes intracellulaires responsables de cette facilitation de la transmission synaptique dans le cortex entorhinal latéral en utilisant la technique du voltage-clamp. Nos résultats démontrent que de faibles doses de dopamine (1 µm), agissent via les récepteurs de type D1 pour moduler la transmission via des récepteurs-canaux du glutamate AMPA. L’activation des récepteurs D1 module l’activation du PKA et ainsi augmentent l'activité des inhibiteurs de PP1, ce qui résulte dans la phosphorylation des récepteurs AMPA – un mécanisme qui augmente la transmission synaptique. Nous avons aussi constaté que l'application intracellulaire de BAPTA, un chélateur de calcium, bloqué la facilitation induite par l’application de dopamine.
En somme, nos résultats suggèrent que la facilitation des courants AMPA induite par la dopamine dans le cortex entorhinal latéral est médiée par l'activation des récepteurs D1, et qu'elle dépend de mécanismes reliés au PKA, PP1, et au calcium intracellulaire.
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Le phytostérol cucurbitacine E exprime des propriétés neuroprotectrices et module l’autophagie dans un modèle in vitro de la maladie de Parkinson
Anne-Marie Arel-Dubeau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Maria-Grazia Martinoli
(UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Cindy TREMBLAY
, Marc GERMAIN
, Everaldo ATTARD
, Maria-Grazia MARTINOLI
Les thérapies préventives de la maladie de Parkison (MP) sont une avenue prometteuse pour la recherche. En effet, les molécules neuroprotectrices font l’objet de nombreuses études et parmi celles-ci, on observe un intérêt particulier pour les molécules naturelles. Nous avons donc étudié un phytostérol, la Cucurbitacine E (CuE), extraite d’Ecballium elaterium. Nous avons analysé son potentiel neuroprotecteur, son pouvoir antioxydant ainsi que ses effets sur l’autophagie. L’autophagie est un mécanisme cellulaire de dégradation des organelles défectueux et des agrégats protéiques, deux fléaux impliqués dans la pathogénèse de la MP. Nous utilisons comme modèle cellulaire les neurones dopaminergiques PC12 soumis à la neurotoxine MPP+, laquelle induit la MP dans les modèles cellulaires et animaux. Nos résultats soulignent un intéressant potentiel anti-apoptotique de la CuE. Or, celle-ci possède peu de propriétés antioxydantes, d’où l’intérêt d’étudier d’autres mécanismes d’action, comme l’autophagie. Les modifications mitochondriales et des lysosomales induites par le MPP+ sont renversées par le pré-traitement à la CuE. La voie autophagique semble aussi être augmentée par l’expression du régulateur HDAC6 et par l’apparition de « puncta » de LC3 caractéristiques de l’autophagie. En somme, le caractère neuroprotecteur de la CuE s’exprime par des effets anti-apoptotiques et pro-autopagiques, faisant de cette molécule une candidate prometteuse pour les thérapies préventives de la MP.
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Étude des processus de récompense combinant les stimulations électrique et optique avec la détection électrochimique de la libération de dopamine
Marie-Pierre Cossette (Fonds de recherche du Québec), Peter Shizgal (Université Concordia)
Les neurones dopaminergiques dans l’aire tegmentale ventrale (ATV) sont reconnus comme étant cruciaux pour maintenir les comportements d’approches liés à la récompense. Cependant, il reste à préciser la nature des interactions entre ces neurones et les autres types de neurones recruités pendant la poursuite d’une récompense. Nous avons mesuré la libération de dopamine (DA) dans le noyau accumbens (NAc) en utilisant la voltammétrie cyclique. Nous avons comparé la libération de DA en réponse à une stimulation électrique du faisceau médian télencéphale (FMT) avec une stimulation optique des neurones dopaminergiques dans l’ATV. Dans les deux cas, les paramètres utilisés sont reconnus pour soutenir une réponse opérante. La stimulation électrique du FMT appliquée unilatéralement a produit une libération robuste de DA dans les deux hémisphères tandis que la stimulation optique a produit une libération seulement dans l’hémisphère contenant la fibre optique. Comme démontré par d’autres études, les fibres du FMT peuvent se connecter à l’ATV par des voies multisynaptiques bilatérales. Donc, la stimulation unilatérale électrique du FMT recruite un réseau de structures neuronales beaucoup plus ramifié que la stimulation optique spécifique aux neurones dopaminergiques de l’ATV. Nous spéculons que cette différence doit avoir des conséquences comportementales quantifiables. La contribution de projections neuronales contournant l’ATV durant la stimulation électrique est aussi une possibilité.
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Prédicteurs de la variabilité du rythme cardiaque durant des tâches d’induction d’inquiétudes
Sonya Deschênes (Université Concordia), Jean-Philippe Gouin (Université Concordia), Sarah EL NABULSI , Krista PRATTE , Jessica TUTINO , Kerstin WENZEL , Jean-Philippe GOUIN
La variabilité du rythme cardiaque (VRC) est un phénomène lié au système nerveux autonome qui est considéré comme un indice physiologique de régulation émotionnelle. Les études antérieures ont démontrées qu’un niveau élevé d’inquiétudes est associé à une réduction du niveau de VRC. Le but de la présente étude est d’évaluer l’impact de l’intolérance à l’incertitude ainsi que l’étendue du processus d’inquiétude sur la diminution du VRC durant des tâches d’induction d’inquiétudes. 75 étudiants ont complété l’Échelle d’Intolérance à l’Incertitude évaluant les croyances que l’incertitude a des implications négatives et que l’incertitude est injuste. La VRC a été évaluée durant 3 périodes consécutives de repos, d’inquiétude, et de catastrophisation de l’inquiétude. La tâche de catastrophisation de l’inquiétude servait a évalué l’étendue du processus d’inquiétude, incluant le nombre de conséquences, la probabilité d’occurrence et la sévérité perçue de chaque inquiétude. Une diminution de VRC a été observée au cours des périodes consécutives de repos et d’induction d’inquiétudes. L’intolérance à l’incertitude prédisait la diminution du VRC associée à la tâche de catastrophisation de l’inquiétude. De plus, l’étendue du processus de catastrophisation et la sévérité perçue des conséquences des inquiétudes étaient associées au changement de la VRC. L’intolérance à l’incertitude et l’étendue du processus d’inquiétude ont un impact sur la VRC durant des tâches d’induction d’inquiétudes.
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Dissociation entre les associations intentionnelles et inconscientes dans la schizophrénie : une étude en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
Stéphanie Grot (UdeM - Université de Montréal), Adrianna MENDREK , Luc NICOLE , Emmanuel STIP , David LUCK
La schizophrénie est une maladie mentale associée à des troubles de mémoires qui ont un impact sur le fonctionnement social des patients. Notamment, les patients schizophrènes ont plus de difficultés pour mémoriser le lien entre plusieurs informations (le lien entre le nom et l’adresse d’une personne) que l’information elle-même (le nom ou l’adresse séparément). Cette association peut être intentionnelle (les informations sont associées volontairement) ou inconsciente (les informations sont déjà associées). Notre objectif est d’évaluer si, dans la schizophrénie, les déficits de mémorisation des associations intentionnelles et inconscientes sont identiques et si les substrats neuraux sous-tendant ces déficits sont les mêmes.
Nous avons recruté des patients schizophrènes et des sujets témoins et nous les avons invités à effectuer une tâche de mémoire dans un scanner IRM. La tâche consistait à mémoriser des mots et des positions spatiales selon deux conditions : (1) Associations intentionnelles : le participant faisait lui-même l’association entre les mots et les positions spatiales de même couleur. (2) Associations inconscientes : les mots et les positions spatiales étaient d’emblés associés.
Nos résultats suggèrent que le déficit de mémorisation des associations intentionnelles est dû à une hypoactivation des régions frontales et hippocampique alors que le déficit de mémorisation des associations inconscientes est dû à une hypoactivation de la région hippocampique seulement.
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La maladie de Huntington, une tauopathie?
Maud Gratuze (CHUQ - Centre hospitalier universitaire de Québec)
La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative autosomique dominante causée par une expansion polyglutamique de la protéine huntingtine. Au niveau cellulaire, MH est caractérisée par un clivage protéolytique, le repliement et l'agrégation de la protéine huntingtine, menant à la mort neuronnale, principalement dans le striatum, mais aussi dans d'autres structures cognitives. Les agrégats de protéines tau hyperphosphorylées sont caractéristiques d'une classe de maladie neurodégénérative appelée tauopathie. MH n'est pas une tauopathie, mais plusieurs articles rapportent une pathologie tau chez les patients MH. Ces observations nous on incité à émettre l’hypothèse que la pathologie Huntington pourrait favoriser l'hyperphosphorylation de tau. Pour tester cela, nous avons utilisé la souris R6/2, un modèle de MH, et analysé la phosphorylation de tau avant (3 semaines) et après (10 semaines) l'apparition des symptômes de MH. Les souris R6/2 de 10 semaines affichent une importante hyperphosphorylation de la protéine tau sur de nombreux épitopes. Suite à l’analyse des phosphatases spécifiques de tau, une dérégulation à la baisse de la PP2B chez les souris de 10 semaines a été rapportée. Nos données suggèrent que, dans les souris R6/2, la protéine huntingtine mutante conduit à une dérégulation de la PP2B et, en conséquence, à une hyperphosphorylation de tau ; la pathologie tau vu dans la MH pourrait donc, dans une certaine mesure, découler d’une dérégulation de PP2B.
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Cannabis et comportements dangereux en conduite automobile : un risque insoupçonné
Dounia Askafi (UdeM - Université de Montréal), Jacques Bergeron (UdeM - Université de Montréal), Martin PAQUETTE
La consommation de cannabis est en hausse au Canada surtout chez les jeunes.Contrairement à la problématique de l'alcool , celle concernant le cannabis et la conduite automobile demeure méconnue et n’a pas encore soulevé dans la population le niveau d’inquiétude qu'elle mérite.Cette étude a pour objectif de vérifier les relations entre la relation entre la consommation régulière de cannabis et la conduite chez les jeunes adultes. Nous avons voulu vérifier l’hypothèse que les consommateurs réguliers de cannabis ont une conduite plus dangereuse que ceux qui consomment occasionnellement ou pas.Un échantillon composé de 122 femmes et 125 hommes de 18-25 ans, détenant un permis de conduire depuis au moins un an, a répondu à deux questionnaires.Le 1er portait sur leurs habitudes de consommation et le 2 ème (le Dula Dangerous Driving Inventory) qui portait sur la prise de risque,les émotions négatives et l’agressivité au volant Les résultats indiquent que le groupe de consommateurs réguliers de cannabis, a des comportements plus dangereux au volant (t=6,088, p <0,01).En outre, les analyses montrent que la fréquence de consommation de cannabis est associée à un risque plus élevé de recevoir une contravention. Ces résultats suggèrent de porter davantage attention à la problématique des relations entre consommation de cannabis et conduite auto, et de réaliser des outils de sensibilisation et d'éducation.
Mots clés : Cannabis, conduite automobile dangereuse, jeunes adultes.
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La surexpression de pré-enképhaline striatale chez le modèle de souris MPTP peut retarder le développement de la maladie de Parkinson
François Bezeau (Université Laval), Stéphanie BISSONNETTE , Nathalie VERNOUX , Sophie MURATOT , Frédéric CALON , Sébastien HÉBERT S. , Pershia SAMADI
Dans la maladie de Parkinson (MP), la lésion nigrostriatale est associée à une régulation à la hausse du peptide opioïde pré-enképhaline (pENK). Nos résultats précédents ont suggéré que cette augmentation est une réponse compensatoire afin de diminuer les symptômes moteurs de la MP. Cependant, la fonction exacte de cette augmentation est encore inconnue. Afin de déterminer le rôle fonctionnel et neuroprotecteur de pENK, le transfert de gène via un vecteur viral fut utilisé pour surexprimer pENK dans le striatum avant la réduction de dopamine par le MPTP.
Nos résultats ont démontré que les souris surexprimant pENK avaient une plus grande activité locomotrice. Cet effet était corrélé à l'expression de l'ARNm de pENK. Nous avons observé une réduction du niveau de DA dans le striatum et dans le GP de tous les groupes traités au MPTP. Chez les souris surexprimant pENK, le niveau de DA dans le GP était de plus élevé que chez les groupes contrôles. Une plus grande densité de fibres striatales positives à la tyrosine hydroxylase (TH) a été détectée chez les souris surexprimant pENK dans différentes régions du striatum ainsi que dans la SNc.
Ces résultats fournissent une preuve que la régulation à la hausse de pENK peut être impliquée dans le retardement de l'apparition des symptômes moteurs de la MP via une augmentation de DA dans le GP, et peut aussi avoir un effet protecteur contre les dommages du MPTP au niveau des terminaisons nerveuses dopaminergiques nigrostriatales.
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Analyse dimensionnelle du construit de la version québécoise du Barratt Impulsivity Scale (BIS-II)
Kathy Belanger (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Sébastien Gélinas
(UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Daniela WIETHAEUPER
, Marcos BALBINOTTI
L’Échelle Barratt d’impulsivité (BIS-II) comprend 30 items qui théoriquement mesurent six facteurs de premier ordre et trois de deuxième ordre. Récemment, un nouvel arrangement proposé par Ireland et Archer (2008) suggère une meilleure validité de construit. À partir d’analyses factorielles exploratoire et confirmatoire et à l’aide d’un large échantillon (n=1103), ils démontrent une structure tridimensionnelle satisfaisante pour les hommes, mais le modèle diffère chez les femmes. La présente recherche teste la validité de cette structure révisée sur un échantillon de 506 québécois-es de 18 à 61 ans, afin de l’explorer dans le contexte culturel québécois. À l'étape de l'extraction des facteurs, on conclut qu'une analyse à six facteurs semble plus appropriée [2 items sans saturation importante (Sf<0,40); 3 items complexes] qu'à 3 facteurs [9 items sans saturation importante (Sf<0,40); 4 items complexes], considérant l’échantillon à l'étude. Les résultats de l'analyse confirmatoire (χ2(344) = 906,39 [P<0,01]; RMSEA=0,057; GFI=0,90; AGFI=0,86; CFI=0,81; SRMR=0,058) sont acceptables, mais moins impressionnants qu'à l'étude susmentionnée. La matrice de covariance résiduelle suggère qu’au moins six items devraient être modifiés pour améliorer la validité du construit étudié pour qu'on puisse l'utiliser au domaine clinique, au Québec. D'autres études devraient proposer de nouvelles formulations de ces items et re-tester la validité de ce modèle en contexte québécois.
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Niveau de prédiction des indices de dépression chez les universitaires selon trois mesures affectives de personnalité
Marilou Ouellet (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Sébastien Gélinas
(UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Daniela WIETHAEUPER
, Marcos BALBINOTTI
Environ 4,8% des canadiens souffriraient de dépression, le risque suicidaire (RS) y étant associé (ASPC, 2006). Le stress psychologique (SP) et l’estime de soi (ES) semblent être corrélés avec le RS et l’indice de dépression (ID) (Balbinotti et Gélinas, 2013). Le but de cette étude est de vérifier les liens régressifs de ces trois mesures affectives de personnalité (RS, SP et ES) sur l’ID (mesuré par le BDI-II) de 506 étudiant-e-s universitaires âgés de 18 à 61 ans. Les résultats d’une régression multiple indiquent que la combinaison linéaire des trois prédicteurs est significativement liée à l'ID (F(3, 502) = 344,99; p< 0,01). Cette combinaison explique autour de 67% de la variance de l’ID, tel qu’indiqué par le coefficient de corrélation multiple (R=0,82). Les corrélations entre chacun des prédicteurs et l'ID (rES= -0,63; rSP= 0,68; rRS= 0,72) s’avèrent significatives (-4,54 < t(505) < 14,01; p < 0,01). Autour de 47% de la variance de l’ID est expliquée par le SP seul, et autour de 20% additionnel par l’ES et le RS ensemble. Les corrélations significatives (p < 0,01) entre chacune des mesures affectives varient entre |0,43| et |0,71|. De par ces résultats, une discussion théorique est proposée. On conclut que le SP a un impact important sur l’ID (celle-ci pouvant même augmenter le RS), tandis que l’ES pourrait avoir un effet protecteur sur le RS et sur l’ID. D’autres études seraient nécessaires afin de comparer nos résultats à d’autres types de population.
Résumé
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Régulation de l’épissage de l’exon 10 de la protéine Tau au cours du développement chez la souris
Franck Petry (CHUL Centre de Recherche), Alexis BRETTEVILLE , Isabelle POITRAS , Françoise MORIN , Emmanuel PLANEL
Introduction: la principale fonction de la protéine tau, lier et stabiliser les microtubules (MTs), est possible grâce à la présence de 3 ou 4 domaines de liaison aux MTs. L’exon 10 constitue une de ces régions, ainsi lorsqu'il est inclus au niveau de l’ARNm, la protéine tau contient 4 domaines de liaison aux MTs (4R-tau). Inversement, quand l’exon 10 est exclus, tau ne contient que 3 domaines (3R-tau). Chez la souris, l’expression des isoformes 3R-tau diminue et disparaît à l’âge adulte alors que les formes 4R-tau ne commence qu’en période post-natale et dure chez l'adulte. On assiste donc à un changement d’expression des isoformes de tau chez la souris, ce qui en fait un bon modèle pour comprendre les mécanismes responsables d'un changement pathologique d'expression chez l'humain.
Objectif: analyser la régulation de l’exon 10 de tau et comprendre les mécanismes impliqués dans l’expression différentielle des isoformes 3R-tau et 4R-tau. Nous avons analysé par Western blot et PCR l’expression de tau depuis les stades embryonnaires jusqu’aux stades adulte précoces, l’expression des protéines qui influencent l’épissage alternatif de l’exon 10 et des principales kinases.
Résultats: on a confirmé la mise en place d'un changement d'expression des isoformes de tau au cours du développement chez la souris, qui corrèle avec certains facteurs influancant l'épissage de l'exon 10. Des études d'inhibition de ces facteurs nous aiderait à confirmer leur role dans l'épissage de l'exon 10.
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Rôle de l’ocytocine exogène sur les comportements d’autoadministration d’héroïne : étude du facteur temps
Janie Duchesneau (Université Concordia), Loïc WELCH , Cristina CASOLA , Uri SHALEV
De récentes études rapportent que l’ocytocine (OT) exogène aurait une capacité à traiter les individus souffrant de troubles liés à l'utilisation d'une substance. Plus précisément, l’OT atténuerait la tolérance aux effets analgésiques des opiacés et les symptômes de sevrage, en plus d’inhiber les comportements d’auto-administration (CAA) d’héroïne. La présente étude a donc examiné les effets de l’OT sur les CAA chez les rats mâles. Nous avons émis l’hypothèse voulant que l’administration centrale d’OT soit efficace à réduire les CAA d’héroïne chez les rats. Considérant la courte demi-vie de l’OT exogène, nous avons analysé les effets de l’OT sur diverses périodes de temps au sein des sessions d’AA, en plus d’examiner ses effets en fonction de différentes doses d’OT et différents ratios de renforcement. Les rats (Long-Evans) ont été entraînés pendant 66 jours sous des ratios de renforcement fixe et progressif afin d’évaluer leur motivation à prendre de l’héroïne. Une fois leur CAA stabilisé, de l’OT (0.0, 0.5 et 2.5 ug/rat; i.c.v. ou 1.0 mg/ml; i.p.) a été administrée aux rats avant leur session d’AA. Les résultats suggèrent un effet initial sédatif saillant issu de l’OT au début de la session d’AA. Néanmoins, le ratio de renforcement progressif complique l’interprétation de ces résultats alors qu’une augmentation de la motivation à la prise d’héroïne est observée. De plus, l’administration d’OT a causé plusieurs crises d’épilepsie.
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L’impact de l’optimisation de la masse musculaire sur la prévention de l’encéphalopathie hépatique lors de maladie hépatique chronique expérimentale
Chantal Bémeur (CRCHUM), Cristina Bosoi
(CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal), Mélanie TREMBLAY
,
Christopher Rose (UdeM - Université de Montréal)
La malnutrition est un important facteur pronostic qui influence l’état clinique des gens atteints de maladie hépatique chronique (MHC). La malnutrition aggrave la sarcopénie et l’encéphalopathie hépatique (EH) lors de MHC. Des avenues thérapeutiques visant l’amélioration du statut nutritionnel lors de MHC sont à établir. La supplémentation avec l’acide aminé isoleucine (ILE) combinée à l’exercice (EX) atténueraient la perte de masse musculaire et préviendraient l’œdème cérébral, caractéristique de l’EH, lors de MHC. La MHC est induite chez le rat 6 sem suite à la ligature des voies biliaires (BDL). Cinq groupes sont étudiés: 1) BDL 2) BDL+ILE 3) BDL+EX 4) BDL+ILE+EX 5)Contrôle. Deux sem post-BDL, les rats font 15 min d’EX (10 cm/s) aux 2 jours et l’ILE (1.5 mg/kg) est administrée quotidiennement, pendant 4 sem. Les masses corporelle et musculaire, l’état métabolique et l’œdème cérébral sont mesurés. Par rapport aux contrôles, le gain des masses corporelle et musculaire est moindre chez les rats BDL. Les masses corporelle et musculaire des rats BDL+ILE+EX sont plus élevées tandis que l’état hypermétabolique et l’œdème cérébral sont atténués, par rapport aux BDL. Nos résultats démontrent que la supplémentation avec l’ILE combinée à l’EX diminuent la perte de masses corporelle et musculaire, améliorent l’état métabolique et atténuent l’œdème cérébral. Des stratégies visant la prévention de la perte de masse musculaire atténuent le développement de la sarcopénie et de l’EH.
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