Montréal, le 26 octobre 2021 – L’Acfas souligne la nomination des ministres François-Philippe Champagne et Ginette Petitpas Taylor, respectivement ministre de l’Innovation, des Sciences et de l'Industrie et ministre des Langues officielles. Elle félicite chaleureusement les deux titulaires et salue le gouvernement du Canada dans sa reconnaissance de l’importance des sciences pour l’avancement de notre société et de l’atteinte de l’égalité entre les langues officielles du pays. Elle le félicite également pour le soutien financier aux établissements d’enseignement supérieur en situation minoritaire annoncé ces derniers mois et rappelle qu’il est essentiel de maintenir et de renforcer les actions entreprises en la matière depuis quelques années. L’Association suivra de près les nouvelles orientations qui seront données en matière de francophonie canadienne et portera grande attention à la révision de la Loi sur les langues officielles, grâce à laquelle le gouvernement dirigé par Justin Trudeau pourra marquer un tournant historique en augmentant l’étendue des champs qu’elle touchera.
L’Acfas espère que le budget 2022-2023 reflètera l’importance accordée aux sciences, tant fondamentales qu’appliquées, ainsi qu’au soutien à la relève en recherche, soutien qui doit passer, pour cette dernière, par l’augmentation des bourses qui lui sont réservées. Il est impératif que le gouvernement fédéral poursuive le réinvestissement consenti à l’égard des sciences ces dernières années et qu’il atteigne l’objectif généralement visé, soit 3 % du PIB. En effet, la recherche et l’innovation qu’elle entraîne sont des outils cruciaux pour la relance économique et pour maintenir un Canada prospère et compétitif sur la scène internationale. Le gouvernement devra également mettre en place des actions qui rendront le milieu de la recherche au Canada plus inclusif et s’assurer de systématiser le recours aux données probantes au sein des différentes instances gouvernementales. À cet égard, les mandats de la conseillère scientifique en chef du Canada et des conseillers scientifiques ministériels sont des atouts dont le gouvernement ne saurait se priver.
Dans son document de réforme de la Loi sur les langues officielles, paru en février 2021, le gouvernement de Justin Trudeau a reconnu – et ce, pour la première fois – l’importance de la production et de la diffusion des savoirs en français, de même que l’importance de la mise en place d’un continuum d’éducation en français, de la petite enfance au postsecondaire. Les milieux de la recherche et de l’enseignement supérieur en situation francophone minoritaire manquent grandement de soutien et de moyens pour assurer leur vitalité, comme le révèlent les résultats de l’étude inédite Portrait et défis de la recherche en français en contexte minoritaire, publié le 7 juin dernier par l’Acfas. Le gouvernement fédéral doit passer à l’action et faire adopter une version réformée de cette Loi, comme il s’était engagé à le faire au printemps dernier et comme s’y attendent les communautés auprès desquelles il a fait valoir la marque distinctive du projet de loi C-32.
Alors que la pandémie de COVID-19 sévit toujours, le gouvernement fédéral doit donner aux sciences et aux savoirs la place qui leur revient dans la vitalité économique du Canada ainsi que dans la protection et la croissance de sa population.
« Le fait d’associer innovation, sciences, et industrie sans pour autant désigner une personne dédiée aux sciences comporte des risques. Le soutien public à la recherche fondamentale et le maintien d’une base solide de chercheur-se-s universitaires et collégiaux-les- permettent à notre société de préserver à long terme sa capacité d’innover et à réagir aux crises. Nous souhaitons donc nous assurer que les sciences, dans toutes leurs formes et dans tous les champs disciplinaires, conserveront leur rôle crucial au sein du ministère de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie », estime Jean-Pierre Perreault, président de l’Acfas. « La situation de la recherche en français étant par ailleurs particulièrement préoccupante dans toutes les provinces et tous les territoires, l’Acfas fera tout en ses pouvoirs pour porter haut et fort cette cause auprès du nouveau gouvernement et pour collaborer avec lui à la recherche de solutions. »
L’Acfas se tient disponible pour rencontrer les différents ministères afin d’aborder ces sujets et mettre son expertise à leur disposition.
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