Sciences biologiques et sciences de la santé
Guy Sauvageau
UdeM - Université de Montréal
Le lauréat mène un combat de longue haleine contre la leucémie. Ce chercheur a mis au point des techniques originales : d’abord, pour cultiver des cellules cancéreuses et investiguer les processus génétiques ayant engendré leur mutation; ensuite, pour cultiver des cellules souches pouvant servir de greffes aux malades. Il mène ses travaux à des échelles microscopiques, mais le lauréat voit infiniment plus grand, rassemblant toute une communauté scientifique pour produire des solutions pratiques à un problème de santé mondial.
Guy Sauvageau étudie les cellules souches hématopoïétiques (CSH), dont le rôle est de fabriquer les trois composantes – globules rouges, globules blancs et plaquettes – du sang. En 1995, le lauréat démontre que l’expression du gène Hoxb4 contribue à la multiplication in vivo, mais aussi ex vivo des CSH. Les espoirs d’applications cliniques nourris par cette découverte fondamentale se matérialisent lorsqu’en 2003, Guy Sauvageau et son équipe développent une protéine de fusion Tat-Hoxb4 qui accélère la culture des CSH. La percée majeure de cette phase de recherche, récompensée par le Till et McCulloch Award, vient en 2009, lorsqu’ils découvrent une dizaine de nouveaux régulateurs de l’autorenouvèlement des CSH chez la souris.
Enfin, en 2014 l’équipe du lauréat parvient à mettre au point une molécule de synthèse qui stimule la multiplication de cellules souches du sang de cordon ombilical. Il s’agit là d’un tour de force : ce sang est une source fiable pour la greffe de CSH, et cette nouvelle molécule permet de multiplier par dix à cent le nombre d’unités de sang disponibles aux patients leucémiques. Un essai clinique utilisant des cellules de sang de cordon multipliées ex vivo va débuter cet automne à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et dans plusieurs centres au Canada, ce qui a valu à Guy Sauvageau d’être élu Personnalité scientifique de l’année par le journal La Presse et scientifique de l’année par Radio-Canada
Ces nominations ne font que révéler au public ce que ses pairs savent déjà : le lauréat est certes l’expert canadien le plus chevronné quant à l’étude des cellules souches hématopoïétiques, mais il est aussi un bâtisseur de la science au Québec, qui s’investit pour que sa recherche profite au plus grand nombre. Guy Sauvageau aurait pu entamer des études doctorales une fois sa maîtrise en Immunologie-Virologie en poche. À la place, il passe dix années en milieu médecine, s’engageant dans le réseau de l’Université de Montréal, au Centre de services partagés du Québec, puis à l’American Board of Internal Medicine, et devient même en 1992 Fellow of the Royal College of Physicians avec une spécialité en hématologie. Début 1996, de retour de Colombie-Britannique où il obtient son doctorat en biologie moléculaire et cellules souches, le lauréat prend d’emblée la tête du Laboratoire de génétique moléculaire des cellules souches à l’Institut de recherches cliniques de Montréal.
En 2003, Guy Sauvageau, avec une poignée d’autres chercheurs, crée l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC), concrétisant sa vision d’un institut de recherche multidisciplinaire et appliqué, axé sur la biologie des systèmes au Québec. Douze années plus tard, l’IRIC se porte bien. Mondialement reconnu comme un centre d’excellence en recherche sur le cancer, l’Institut réunit 27 équipes de recherche et héberge 13 chaires de recherche du Canada. Pas moins de 450 chercheurs, professionnels, stagiaires et étudiants y travaillent. Leurs efforts sont guidés par le développement de solutions pratiques, l’institut comprenant un laboratoire de chimie médicinale qui permet à ses membres, même les plus jeunes, de transformer leurs découvertes fondamentales en applications thérapeutiques.
Directeur de l’unité de recherche en Génétique moléculaire des cellules souches à l’IRIC, Guy Sauvageau est aussi professeur associé à l’Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génétique moléculaire des cellules souches. Le lauréat a encadré plus de 60 étudiants de maîtrise et de doctorat ainsi que nombreux cliniciens, dont des collègues de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, où il est hématologue clinicien. Enfin, comme si la générosité du chercheur était encore à prouver, Guy Sauvageau réalise la prouesse rare, pour quelqu’un qui ne compte pas les heures de travail, de consacrer un peu de son temps à la vulgarisation scientifique, en participant aux émissions Découverte et Les années-lumière de Radio Canada.
Guy Sauvageau étudie les cellules souches hématopoïétiques (CSH), dont le rôle est de fabriquer les trois composantes – globules rouges, globules blancs et plaquettes – du sang. En 1995, le lauréat démontre que l’expression du gène Hoxb4 contribue à la multiplication in vivo, mais aussi ex vivo des CSH. Les espoirs d’applications cliniques nourris par cette découverte fondamentale se matérialisent lorsqu’en 2003, Guy Sauvageau et son équipe développent une protéine de fusion Tat-Hoxb4 qui accélère la culture des CSH. La percée majeure de cette phase de recherche, récompensée par le Till et McCulloch Award, vient en 2009, lorsqu’ils découvrent une dizaine de nouveaux régulateurs de l’autorenouvèlement des CSH chez la souris.
Enfin, en 2014 l’équipe du lauréat parvient à mettre au point une molécule de synthèse qui stimule la multiplication de cellules souches du sang de cordon ombilical. Il s’agit là d’un tour de force : ce sang est une source fiable pour la greffe de CSH, et cette nouvelle molécule permet de multiplier par dix à cent le nombre d’unités de sang disponibles aux patients leucémiques. Un essai clinique utilisant des cellules de sang de cordon multipliées ex vivo va débuter cet automne à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et dans plusieurs centres au Canada, ce qui a valu à Guy Sauvageau d’être élu Personnalité scientifique de l’année par le journal La Presse et scientifique de l’année par Radio-Canada
Ces nominations ne font que révéler au public ce que ses pairs savent déjà : le lauréat est certes l’expert canadien le plus chevronné quant à l’étude des cellules souches hématopoïétiques, mais il est aussi un bâtisseur de la science au Québec, qui s’investit pour que sa recherche profite au plus grand nombre. Guy Sauvageau aurait pu entamer des études doctorales une fois sa maîtrise en Immunologie-Virologie en poche. À la place, il passe dix années en milieu médecine, s’engageant dans le réseau de l’Université de Montréal, au Centre de services partagés du Québec, puis à l’American Board of Internal Medicine, et devient même en 1992 Fellow of the Royal College of Physicians avec une spécialité en hématologie. Début 1996, de retour de Colombie-Britannique où il obtient son doctorat en biologie moléculaire et cellules souches, le lauréat prend d’emblée la tête du Laboratoire de génétique moléculaire des cellules souches à l’Institut de recherches cliniques de Montréal.
En 2003, Guy Sauvageau, avec une poignée d’autres chercheurs, crée l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC), concrétisant sa vision d’un institut de recherche multidisciplinaire et appliqué, axé sur la biologie des systèmes au Québec. Douze années plus tard, l’IRIC se porte bien. Mondialement reconnu comme un centre d’excellence en recherche sur le cancer, l’Institut réunit 27 équipes de recherche et héberge 13 chaires de recherche du Canada. Pas moins de 450 chercheurs, professionnels, stagiaires et étudiants y travaillent. Leurs efforts sont guidés par le développement de solutions pratiques, l’institut comprenant un laboratoire de chimie médicinale qui permet à ses membres, même les plus jeunes, de transformer leurs découvertes fondamentales en applications thérapeutiques.
Directeur de l’unité de recherche en Génétique moléculaire des cellules souches à l’IRIC, Guy Sauvageau est aussi professeur associé à l’Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génétique moléculaire des cellules souches. Le lauréat a encadré plus de 60 étudiants de maîtrise et de doctorat ainsi que nombreux cliniciens, dont des collègues de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, où il est hématologue clinicien. Enfin, comme si la générosité du chercheur était encore à prouver, Guy Sauvageau réalise la prouesse rare, pour quelqu’un qui ne compte pas les heures de travail, de consacrer un peu de son temps à la vulgarisation scientifique, en participant aux émissions Découverte et Les années-lumière de Radio Canada.