Marie-Josée Toulouse
Les méthodes actuelles de détection des virus présents dans l’air à l’état de bio-aérosols sont complexes et doivent être effectuées en laboratoire. Qui plus est, pour arriver à des résultats concluants, il faut non seulement réaliser plusieurs analyses d’échantillons d’air, mais également faire en sorte que chaque type de virus susceptibles d’y apparaître puisse être détecté séparément. Qu’à cela ne tienne : la lauréate est d’ores et déjà engagée dans une recherche devant mener à l’établissement d’une méthode de détection beaucoup plus performante.
Depuis l’été 2009, pendant son baccalauréat en biochimie, Marie-Josée Toulouse s’est engagée dans divers projets de recherche au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, dans l’équipe de la Dre Caroline Duchaine. Cette étudiante qui est récipiendaire de bourses du CRSNG, du FRQ-NT et de l’IRSST y effectue actuellement une maîtrise en aérovirologie qui vise à valider une méthode de détection basée sur la présence d’un marqueur enzymatique appelé neuraminidase. Rappelons que la neuraminidase est une enzyme présente chez de nombreux virus impliqués dans les infections respiratoires (Influenza A, virus causant les oreillons, virus de la maladie de Newcastle) chez les humains et les animaux. Une approche de ce genre comporte deux avantages principaux : elle permet de détecter en un seul essai la présence de différents virus, et son exécution est des plus rapides.
L’étudiante travaille à déterminer quel échantillonneur serait le plus efficace pour récolter les aérosols viraux présents en faible concentration dans l’air et collabore avec des chercheurs de l’Université de Waterloo pour mettre au point un appareil qui permettra la détection sur le terrain d’une panoplie d’agents infectieux, et ce, en un seul essai rapide, simple et abordable. Il constituera par la suite un outil précieux pour la surveillance de la menace virale et pour le suivi de la propagation des virus en temps d’épidémies, dans les milieux hospitaliers notamment.
Depuis l’automne 2011, Marie-Josée est auxiliaire d’enseignement en laboratoire de biochimie au premier cycle et est engagée dans de nombreuses activités bénévoles à l’Université Laval, dont le parrainage d’étudiants étrangers et l’aide lors de la tenue des évènements du bureau de la vie étudiante, en plus d’être présidente d’une association étudiante. Elle a de plus participé à de nombreux congrès nationaux et internationaux où elle a présenté ses résultats, a effectué des stages et formations dans d’autres centres de recherche et a vu son nom apparaître sur quelques articles scientifiques. En mai 2013 elle commencera un doctorat ainsi qu’un microprogramme en langue allemande à l’Université Laval et désire par la suite effectuer son postdoctorat en Allemagne, en vue de devenir par la suite professeure-chercheuse.