Le lauréat a littéralement donné au Québec ses lettres de noblesse en matière de géomorphologie fluviale, un domaine pratiquement inexistant il y a 30 ans. En s’appuyant tant sur la physique que sur les statistiques et les mathématiques, il a ainsi fait honneur à sa discipline en renouvelant considérablement le questionnement géographique et en contribuant aux débats interdisciplinaires.
Depuis une vingtaine d’années, le programme de recherche du professeur André Roy se concentre surtout sur les interactions entre la turbulence de l’écoulement, le transport des sédiments et la morphologie des rivières; soit les composantes de la « Sainte Trinité des fluvialistes », aux dires des gens du domaine. Aussi, ses travaux sur l’impact des bouleversements climatiques et environnementaux sur les grands systèmes fluviaux constituent l’une de ses plus grandes contributions à sa discipline d’élection. Les résultats ont mis de l’avant, par exemple, les effets majeurs qu’aura la baisse attendue d’environ un mètre du niveau du fleuve Saint-Laurent au cours du 21e siècle sur les tributaires.
À plusieurs qui lui demandaient au début de sa carrière pourquoi il s’attaquait à un sujet si difficile (car il est immensément complexe de mesurer les processus fluviaux en nature), il répondit qu’avec une combinaison judicieuse de travaux de terrain, d’expériences en laboratoire et de modélisation, il était possible de cerner, malgré leur rapidité ou leur évanescence, l’essentiel des processus qui sont en jeu.
Justement, on lui doit la mise sur pied d’un réseau unique de sites d’expérimentations en nature, un réseau d’une grande diversité (sur les plans de la morphologie du chenal, de la pente du lit ou de la taille des sédiments) qui a permis d’élever magistralement le potentiel de généralisation des résultats qu’on y obtient. Cela confère présentement au Canada un avantage stratégique incomparable.
Au cours des années, le professeur Roy et son équipe ont également pu révéler l’existence, la taille et l’échelle temporelle de structures turbulentes dans l’écoulement de l’eau des rivières à lit de graviers. Ces milieux étaient considérés comme étant trop hétérogènes pour avoir un écoulement turbulent organisé… On pense aussi que la structure de l’écoulement turbulent aurait un rôle potentiel à jouer non seulement sur le transport des sédiments, mais également sur le comportement du poisson en rivière.
L’étude qu’il a menée avec une équipe interdisciplinaire pendant plus de 15 ans sur l’hydrologie et le cycle de la matière dans un bassin expérimental forestier des Basses-Laurentides a permis d’autres contributions majeures… Notamment une remarquable démonstration de la contribution de la connectivité hydrologique à la production des débits lors des crues.
Au cours des dernières décennies. André Roy aura été de nombreuses percées en géomorphologie et il aura formé toute une génération de géomorphologues/hydrologues qui œuvre au Québec et ailleurs dans le monde. De ces précieux travaux découlent aujourd’hui, pour les gestionnaires du territoire, de précieux outils de compréhension des systèmes fluviaux. En couronnant le professeur Roy du prix Michel-Jurdant, l’Acfas reconnait ainsi implicitement l’importance pour notre société des rivières et du St-Laurent, d’autant que celui-ci revêt pour nous un caractère fondateur.
Depuis une vingtaine d’années, le programme de recherche du professeur André Roy se concentre surtout sur les interactions entre la turbulence de l’écoulement, le transport des sédiments et la morphologie des rivières; soit les composantes de la « Sainte Trinité des fluvialistes », aux dires des gens du domaine. Aussi, ses travaux sur l’impact des bouleversements climatiques et environnementaux sur les grands systèmes fluviaux constituent l’une de ses plus grandes contributions à sa discipline d’élection. Les résultats ont mis de l’avant, par exemple, les effets majeurs qu’aura la baisse attendue d’environ un mètre du niveau du fleuve Saint-Laurent au cours du 21e siècle sur les tributaires.
À plusieurs qui lui demandaient au début de sa carrière pourquoi il s’attaquait à un sujet si difficile (car il est immensément complexe de mesurer les processus fluviaux en nature), il répondit qu’avec une combinaison judicieuse de travaux de terrain, d’expériences en laboratoire et de modélisation, il était possible de cerner, malgré leur rapidité ou leur évanescence, l’essentiel des processus qui sont en jeu.
Justement, on lui doit la mise sur pied d’un réseau unique de sites d’expérimentations en nature, un réseau d’une grande diversité (sur les plans de la morphologie du chenal, de la pente du lit ou de la taille des sédiments) qui a permis d’élever magistralement le potentiel de généralisation des résultats qu’on y obtient. Cela confère présentement au Canada un avantage stratégique incomparable.
Au cours des années, le professeur Roy et son équipe ont également pu révéler l’existence, la taille et l’échelle temporelle de structures turbulentes dans l’écoulement de l’eau des rivières à lit de graviers. Ces milieux étaient considérés comme étant trop hétérogènes pour avoir un écoulement turbulent organisé… On pense aussi que la structure de l’écoulement turbulent aurait un rôle potentiel à jouer non seulement sur le transport des sédiments, mais également sur le comportement du poisson en rivière.
L’étude qu’il a menée avec une équipe interdisciplinaire pendant plus de 15 ans sur l’hydrologie et le cycle de la matière dans un bassin expérimental forestier des Basses-Laurentides a permis d’autres contributions majeures… Notamment une remarquable démonstration de la contribution de la connectivité hydrologique à la production des débits lors des crues.
Au cours des dernières décennies. André Roy aura été de nombreuses percées en géomorphologie et il aura formé toute une génération de géomorphologues/hydrologues qui œuvre au Québec et ailleurs dans le monde. De ces précieux travaux découlent aujourd’hui, pour les gestionnaires du territoire, de précieux outils de compréhension des systèmes fluviaux. En couronnant le professeur Roy du prix Michel-Jurdant, l’Acfas reconnait ainsi implicitement l’importance pour notre société des rivières et du St-Laurent, d’autant que celui-ci revêt pour nous un caractère fondateur.