Prix Acfas Fondation Desjardins - Maîtrise
Julie Dufort
UQAM - Université du Québec à Montréal
La frontière entre le Mexique et les Etats-Unis n’est pas de tout repos. Ajoutant à la tension ambiante, on retrouve des patrouilles civiles qui se font gardiennes de « l’invasion des immigrants illégaux ». Sur cette ligne de démarcation, il y a aussi la lauréate, qui observe le phénomène avec la distance et l’œil analytique du chercheur.
Les patrouilles civiles frontalières (PCF) se sont attribuées le terme de Minutemen, nom donné aux premières milices coloniales, ces patriotes de la guerre d’Indépendance américaine prêts à répondre à l’appel du combat dans les deux minutes. Jumelles à la main et arme à la ceinture, les membres des PCF sillonnent quotidiennement le désert et scrutent la frontière américano-mexicaine. Leur but : repérer le passage des immigrés clandestins, et signaler leur présence aux policiers fédéraux. Ils désirent également attirer l’attention des médias sur la « porosité des frontières » et inciter les décideurs politiques à resserrer les lois sur l’immigration illégale.
Les travaux de Julie Dufort posent un regard original sur les patrouilles civiles en s’intéressant à la dynamique interne des deux principales organisations: le Minuteman Project et le Minuteman Civil Defense Corps. La chercheuse l’apport déterminant des présidents Jim Gilchrist et Chris Simcox de ces deux agences. Ce mémoire veut ainsi démontrer qu’au-delà du symbole et du mythe que représentent les Minutemen, leur force de frappe dépend en grande partie de ces deux leaders. L’intérêt de cette étude est d’autant plus grand lorsqu’on sait que, malgré la couverture médiatique dont ils bénéficient, peu de recherches académiques sont réalisées sur les PCF.
Pour appuyer son hypothèse, Julie Dufort a introduit un nouveau concept théorique, celui d’ « entrepreneurs sécuritaires ». Ainsi, elle définit les présidents Gilchrist et Simcox comme « des individus faisant preuve d’initiative en orientant les débats nationaux afin de mettre en œuvre leur propre agenda sécuritaire ». Dans cette optique, ils ont réussi à ériger leur mouvement en symbole de lutte contre l’immigration non documentée.
Sa méthodologie est basée sur l’analyse des écrits et discours des deux dirigeants, mais aussi sur des données qualitatives obtenues lors d’une étude sur le terrain. En effet, elle a pu se rendre dans le sud de la Californie pour rencontrer les membres des PCF, dont Gilchrist, et observer leurs activités. Suite à l’étude de différentes variables (événements nationaux et internationaux, aptitudes et personnalités des dirigeants, actions rhétoriques et stratégiques), la lauréate sera en mesure d’évaluer la réussite des objectifs de ces entrepreneurs sécuritaires.
La jeune chercheuse possède aussi un sens de l’initiative et de l’organisation qui lui a permis de pleinement s’investir dans son rôle de coordinatrice de l’Observatoire sur les États-Unis pour l’année universitaire 2009-2010. En parallèle de ses travaux de maîtrise, elle a ainsi participé à la coordination d’activités de recherche et d’évènements publics à propos des politiques américaines. Son directeur de maîtrise et futur directeur de thèse, Frédérick Gagnon, lui prédit déjà un bel avenir : « Julie fait sans contredit partie des principaux chercheurs qui marqueront l’étude des politiques américaines dans les années à venir ».
Les patrouilles civiles frontalières (PCF) se sont attribuées le terme de Minutemen, nom donné aux premières milices coloniales, ces patriotes de la guerre d’Indépendance américaine prêts à répondre à l’appel du combat dans les deux minutes. Jumelles à la main et arme à la ceinture, les membres des PCF sillonnent quotidiennement le désert et scrutent la frontière américano-mexicaine. Leur but : repérer le passage des immigrés clandestins, et signaler leur présence aux policiers fédéraux. Ils désirent également attirer l’attention des médias sur la « porosité des frontières » et inciter les décideurs politiques à resserrer les lois sur l’immigration illégale.
Les travaux de Julie Dufort posent un regard original sur les patrouilles civiles en s’intéressant à la dynamique interne des deux principales organisations: le Minuteman Project et le Minuteman Civil Defense Corps. La chercheuse l’apport déterminant des présidents Jim Gilchrist et Chris Simcox de ces deux agences. Ce mémoire veut ainsi démontrer qu’au-delà du symbole et du mythe que représentent les Minutemen, leur force de frappe dépend en grande partie de ces deux leaders. L’intérêt de cette étude est d’autant plus grand lorsqu’on sait que, malgré la couverture médiatique dont ils bénéficient, peu de recherches académiques sont réalisées sur les PCF.
Pour appuyer son hypothèse, Julie Dufort a introduit un nouveau concept théorique, celui d’ « entrepreneurs sécuritaires ». Ainsi, elle définit les présidents Gilchrist et Simcox comme « des individus faisant preuve d’initiative en orientant les débats nationaux afin de mettre en œuvre leur propre agenda sécuritaire ». Dans cette optique, ils ont réussi à ériger leur mouvement en symbole de lutte contre l’immigration non documentée.
Sa méthodologie est basée sur l’analyse des écrits et discours des deux dirigeants, mais aussi sur des données qualitatives obtenues lors d’une étude sur le terrain. En effet, elle a pu se rendre dans le sud de la Californie pour rencontrer les membres des PCF, dont Gilchrist, et observer leurs activités. Suite à l’étude de différentes variables (événements nationaux et internationaux, aptitudes et personnalités des dirigeants, actions rhétoriques et stratégiques), la lauréate sera en mesure d’évaluer la réussite des objectifs de ces entrepreneurs sécuritaires.
La jeune chercheuse possède aussi un sens de l’initiative et de l’organisation qui lui a permis de pleinement s’investir dans son rôle de coordinatrice de l’Observatoire sur les États-Unis pour l’année universitaire 2009-2010. En parallèle de ses travaux de maîtrise, elle a ainsi participé à la coordination d’activités de recherche et d’évènements publics à propos des politiques américaines. Son directeur de maîtrise et futur directeur de thèse, Frédérick Gagnon, lui prédit déjà un bel avenir : « Julie fait sans contredit partie des principaux chercheurs qui marqueront l’étude des politiques américaines dans les années à venir ».