Y a-t-il un rapport entre l’augmentation de la population du petit garrot et la résurgence du castor dans la forêt boréale d’Amérique du Nord? C’est l’une des questions auxquelles tente de répondre le lauréat, au cours de son projet de thèse. Étudiant en sciences forestières, il analyse l’évolution des populations de canards arboricoles ainsi que les facteurs qui expliquent ces fluctuations.
S’étendant d'est en ouest sur plus de 5 000 km, de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu'au Yukon, et sur une largeur de 1 000 km, la forêt boréale représente 35% de la superficie totale du Canada et 77% des forêts canadiennes. Au-delà de son intérêt économique (bois d’œuvre, papier), elle joue un rôle majeur dans le maintien de l’équilibre de notre planète, en filtrant l’eau, en contrôlant l’érosion, ou encore comme régulateur du climat. On estime également que ce vaste écosystème sert de domicile à près de la moitié des oiseaux de l’Amérique du Nord, soit environ 3 milliards d’individus, à un moment ou l’autre de l’année. En font partie les garrots, des canards arboricoles nichant dans des cavités creusées dans les arbres.
Or, l’intensification des activités forestières, pétrolières, minières et hydroélectriques en forêt boréale tend à diminuer la quantité et la qualité des sites de nidification. Pourtant, malgré ces perturbations anthropiques, les effectifs des deux espèces de garrots étudiées ne semblent pas diminuer. Au contraire, depuis 50 ans, la population continentale de garrot œil d’or est restée stable, tandis que celle du petit garrot a même augmenté de manière importante.
Pour analyser cette situation surprenante, Christian Roy utilise les données de l’inventaire aérien du Waterfowl Breeding Population and Habitat Survey (WBPHS). Chaque année, depuis 1955, des équipages constitués d’un pilote et d’un observateur survolent des zones échantillonnées, réparties dans la plupart des provinces canadiennes et le Nord des États-Unis. À 50 m au dessus du sol et à une vitesse proche de 190km/h, ils comptent le nombre d’oiseaux de chaque espèce observés, ce qui permet d’en estimer la densité. À partir de ces données et d’outils statistiques, l’étudiant-chercheur tente d’identifier les variables environnementales qui influencent la dynamique spatio-temporelle des populations de garrots.
Parmi les facteurs étudiés figure la réapparition du castor suite à la règlementation relative au trappage. De fait, en construisant des barrages qui inondent les terres, le castor participe à l’aménagement d’habitats humides favorables aux oiseaux aquatiques. En comparant le rétablissement des colonies de castors à l’aide de séries chronologiques de photos aériennes et l’augmentation des populations de garrots à l’échelle du paysage, Christian Roy compte vérifier si ces évolutions sont bien corrélées. Cette situation représente un bel exemple d’écosystème, où les êtres vivants, animaux (castors et garrots) et végétaux (arbres), et l’environnement (terres humides) sont en relation les uns avec les autres.
Au cours du projet seront également examinés les effets des perturbations anthropiques. Toutes les variables étudiées permettront de développer un modèle pour prédire la répartition des habitats des canards arboricoles en milieu riverain. Comme finalité, Christian Roy sera en mesure d’évaluer les impacts de différents scénarios d’aménagement des lisières boisées, et de trouver quelle stratégie de gestion des bordures riveraines sera la plus adaptée pour les canards arboricoles et le castor.
S’étendant d'est en ouest sur plus de 5 000 km, de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu'au Yukon, et sur une largeur de 1 000 km, la forêt boréale représente 35% de la superficie totale du Canada et 77% des forêts canadiennes. Au-delà de son intérêt économique (bois d’œuvre, papier), elle joue un rôle majeur dans le maintien de l’équilibre de notre planète, en filtrant l’eau, en contrôlant l’érosion, ou encore comme régulateur du climat. On estime également que ce vaste écosystème sert de domicile à près de la moitié des oiseaux de l’Amérique du Nord, soit environ 3 milliards d’individus, à un moment ou l’autre de l’année. En font partie les garrots, des canards arboricoles nichant dans des cavités creusées dans les arbres.
Or, l’intensification des activités forestières, pétrolières, minières et hydroélectriques en forêt boréale tend à diminuer la quantité et la qualité des sites de nidification. Pourtant, malgré ces perturbations anthropiques, les effectifs des deux espèces de garrots étudiées ne semblent pas diminuer. Au contraire, depuis 50 ans, la population continentale de garrot œil d’or est restée stable, tandis que celle du petit garrot a même augmenté de manière importante.
Pour analyser cette situation surprenante, Christian Roy utilise les données de l’inventaire aérien du Waterfowl Breeding Population and Habitat Survey (WBPHS). Chaque année, depuis 1955, des équipages constitués d’un pilote et d’un observateur survolent des zones échantillonnées, réparties dans la plupart des provinces canadiennes et le Nord des États-Unis. À 50 m au dessus du sol et à une vitesse proche de 190km/h, ils comptent le nombre d’oiseaux de chaque espèce observés, ce qui permet d’en estimer la densité. À partir de ces données et d’outils statistiques, l’étudiant-chercheur tente d’identifier les variables environnementales qui influencent la dynamique spatio-temporelle des populations de garrots.
Parmi les facteurs étudiés figure la réapparition du castor suite à la règlementation relative au trappage. De fait, en construisant des barrages qui inondent les terres, le castor participe à l’aménagement d’habitats humides favorables aux oiseaux aquatiques. En comparant le rétablissement des colonies de castors à l’aide de séries chronologiques de photos aériennes et l’augmentation des populations de garrots à l’échelle du paysage, Christian Roy compte vérifier si ces évolutions sont bien corrélées. Cette situation représente un bel exemple d’écosystème, où les êtres vivants, animaux (castors et garrots) et végétaux (arbres), et l’environnement (terres humides) sont en relation les uns avec les autres.
Au cours du projet seront également examinés les effets des perturbations anthropiques. Toutes les variables étudiées permettront de développer un modèle pour prédire la répartition des habitats des canards arboricoles en milieu riverain. Comme finalité, Christian Roy sera en mesure d’évaluer les impacts de différents scénarios d’aménagement des lisières boisées, et de trouver quelle stratégie de gestion des bordures riveraines sera la plus adaptée pour les canards arboricoles et le castor.