Si vous voulez fréquenter ce lauréat lors de la belle saison, il vous faut vous diriger plein nord et partir à sa recherche au milieu des pessières noires à mousses (et à mouches), car les forêts commerciales situées au-dessus du 49e parallèle sont au cœur de son projet doctoral. Il s’intéresse à leur dynamique d’évolution sur de très larges territoires allant jusqu’à 300 000 kilomètres carrés.
Depuis plus de deux décennies, d’importants efforts ont été réalisés dans plusieurs régions du Québec pour comprendre l’influence des régimes de perturbations naturelles (feux, épidémies d’insectes) et anthropiques (interventions sylvicoles) sur la dynamique des forêts boréales.
Intégrer ces nombreuses connaissances pour modéliser la dynamique des paysages à grande échelle (>100 000 km2) au cours du temps est au centre du projet de Julien Beguin.
« Ces modèles peuvent nous guider dans l’aménagement durable de la pessière noire à mousses car de nombreux enjeux, tant économiques qu’écologiques, ne peuvent être appréhendés qu’à de larges échelles spatiales. C’est par exemple le cas de la conservation de l’habitat du caribou forestier, de la représentativité du réseau d’aires protégées ou encore de la viabilité et de la restructuration de l’industrie forestière. Identifier des scénarios d’aménagement forestier qui tiennent compte explicitement de ces enjeux ne peut se faire à fine échelle comme c’est traditionnellement encore le cas. C’est là que l’utilisation de modèles de simulation régionaux est pertinente puisqu'ils permettent d’étudier les interactions qui existent, par exemple, entre la dynamique des feux, le volume annuellement disponible pour la récolte forestière et la qualité des habitats pour le caribou forestier », explique le chercheur.
Pour réaliser cette étude, Julien Beguin dispose d’un grand nombre de données provenant d’inventaires forestiers réalisés depuis les 30 dernières années. En groupant ces données aux études et modèles déjà existants sur la dynamique forestière, il pourra modéliser les trajectoires de succession des principaux groupes de peuplements, puis l’évolution de la composition et du volume de ces groupes en fonction des variables écologiques et du temps. Les effets de différentes stratégies d’aménagement seront évalués conjointement aux impacts des feux. En utilisant les tables de production mises à jour, il sera possible de suivre l’évolution spatio-temporelle du volume ligneux disponible pour la récolte forestière.
Sur un plan théorique, cette étude devrait permettre de mieux quantifier les effets du feu et de la récolte de matière ligneuse sur la dynamique de succession à grande échelle de la pessière noire à mousses. Sur un plan pratique, les résultats de ce projet permettront de quantifier les composantes économiques et écologiques associées à différents scénarios d’aménagement forestier, dans le but d’identifier les meilleurs compromis possible entre la compétitivité économique de l’industrie forestière et le maintien d’éléments de biodiversité – dont l’abondance d’habitats favorables au caribou forestier – sur l’ensemble de la partie commerciale du domaine de la pessière noire à mousses.
« L’intégration de nos connaissances sur la dynamique forestière dans une plate-forme spatio-temporelle capable de simuler les attributs des paysages au cours du temps constitue un beau défi. Ce défi est d’autant plus important et nécessaire qu’il nous permettra de confronter nos pratiques d’aménagement forestier actuelles et futures avec l’atteinte d’objectifs multiples, tant d’un point de vue économique, écologique que de conservation », conclut le doctorant.
Depuis plus de deux décennies, d’importants efforts ont été réalisés dans plusieurs régions du Québec pour comprendre l’influence des régimes de perturbations naturelles (feux, épidémies d’insectes) et anthropiques (interventions sylvicoles) sur la dynamique des forêts boréales.
Intégrer ces nombreuses connaissances pour modéliser la dynamique des paysages à grande échelle (>100 000 km2) au cours du temps est au centre du projet de Julien Beguin.
« Ces modèles peuvent nous guider dans l’aménagement durable de la pessière noire à mousses car de nombreux enjeux, tant économiques qu’écologiques, ne peuvent être appréhendés qu’à de larges échelles spatiales. C’est par exemple le cas de la conservation de l’habitat du caribou forestier, de la représentativité du réseau d’aires protégées ou encore de la viabilité et de la restructuration de l’industrie forestière. Identifier des scénarios d’aménagement forestier qui tiennent compte explicitement de ces enjeux ne peut se faire à fine échelle comme c’est traditionnellement encore le cas. C’est là que l’utilisation de modèles de simulation régionaux est pertinente puisqu'ils permettent d’étudier les interactions qui existent, par exemple, entre la dynamique des feux, le volume annuellement disponible pour la récolte forestière et la qualité des habitats pour le caribou forestier », explique le chercheur.
Pour réaliser cette étude, Julien Beguin dispose d’un grand nombre de données provenant d’inventaires forestiers réalisés depuis les 30 dernières années. En groupant ces données aux études et modèles déjà existants sur la dynamique forestière, il pourra modéliser les trajectoires de succession des principaux groupes de peuplements, puis l’évolution de la composition et du volume de ces groupes en fonction des variables écologiques et du temps. Les effets de différentes stratégies d’aménagement seront évalués conjointement aux impacts des feux. En utilisant les tables de production mises à jour, il sera possible de suivre l’évolution spatio-temporelle du volume ligneux disponible pour la récolte forestière.
Sur un plan théorique, cette étude devrait permettre de mieux quantifier les effets du feu et de la récolte de matière ligneuse sur la dynamique de succession à grande échelle de la pessière noire à mousses. Sur un plan pratique, les résultats de ce projet permettront de quantifier les composantes économiques et écologiques associées à différents scénarios d’aménagement forestier, dans le but d’identifier les meilleurs compromis possible entre la compétitivité économique de l’industrie forestière et le maintien d’éléments de biodiversité – dont l’abondance d’habitats favorables au caribou forestier – sur l’ensemble de la partie commerciale du domaine de la pessière noire à mousses.
« L’intégration de nos connaissances sur la dynamique forestière dans une plate-forme spatio-temporelle capable de simuler les attributs des paysages au cours du temps constitue un beau défi. Ce défi est d’autant plus important et nécessaire qu’il nous permettra de confronter nos pratiques d’aménagement forestier actuelles et futures avec l’atteinte d’objectifs multiples, tant d’un point de vue économique, écologique que de conservation », conclut le doctorant.