Alicia Anna Piechowiak
Analyse des programmes d’accueil des talents issus de l’immigration par les PME manufacturières québécoises en région
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- Votre profil en bref...
Je suis à la fois praticienne et chercheuse dans le domaine de l’éducation. Ma recherche est axée sur l’intégration professionnelle des nouveaux employés et des immigrants, et le développement des programmes d’accueil en entreprise, particulièrement en région et dans le secteur manufacturier. Je travaille présentement pour une PME, le Groupe Engram, un cabinet de services-conseils ayant son siège social Montréal, en tant que directrice de projets. Je suis responsable également des ressources humaines, et du développement et de l’implantation d’un programme d’accueil. Ce programme a contribué à tripler les membres de notre équipe et nous nous apprêtons à ouvrir des bureaux au Vietnam et au Maroc.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Mes jumeaux de 7 ans m'ont demandé en quoi consistait ma recherche! J'ai comparé les programmes d’accueil en entreprise au fait d’aller à une nouvelle école, de rencontrer là de nouvelles personnes et d’apprendre de nouvelles façons de faire. J'ai expliqué que je cherche à aider les entreprises à faciliter ce processus pour les immigrés au travail. L'un de mes fils s'est exclamé : « Maman, ils seront heureux si tu les laisses choisir où ils vont s'asseoir! »
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?
Mes grands-parents sont arrivés au Canada après la Seconde Guerre mondiale avec peu d'éducation et rien dans les poches, mais en croyant au rêve canadien. Donc, à l'âge de 12 ans, quand j'ai dit que je voulais devenir doctorante, n’ayant aucune idée de ce que cela impliquait…, ma famille m'a simplement souri. Vingt ans plus tard, grâce à mes directrices de maîtrise, j’ai compris à quel point j'aime la recherche et mon mari m'a dit : « Pourquoi pas? »…
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse?
L'expérience la plus enrichissante a été de mener des entretiens avec mes participants, tant des travailleurs locaux que des immigrés qui œuvrent pour la même entreprise, mais qui sont issus de secteurs et de départements différents. Ils se sont ouverts sur leur vie personnelle et professionnelle, et m'ont donné le privilège de comprendre les problèmes sous différents angles et d'avoir une vision globale des défis auxquels ils sont confrontés.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
Je participe à MT180 parce que je veux donner une voix à mes participants et aux PME qui font face à la pénurie de main-d’œuvre. Pour améliorer l'attraction, l'intégration et la rétention des travailleurs immigrés, la conversation doit avoir une portée plus large que la diversité et l'inclusion, et doit inclure la voix des entreprises. Parce que sans elles, l’intégration économique des immigrants ne se fera pas.