Marimée Godbout-Parent
Sexe, genre et gestion de la douleur chronique : un portrait de l’usage d’approches physiques et psychologiques, de médicaments et de soins de santé
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- Votre profil en bref...
J’ai obtenu mon baccalauréat en biochimie en 2020 à l’Université d’Ottawa, où j’ai aussi combiné une mineure en psychologie, tout en poursuivant ma carrière sportive en hockey féminin. En 2020 toujours, j’ai commencé une maîtrise recherche en sciences de la santé à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), sous la supervision de la Dre Anaïs Lacasse et de la Dre Nancy Julien. Je m’intéressais aux associations entre le sexe, les rôles de genre, et l’usage des traitements physiques et psychologiques chez les personnes vivant avec de la douleur chronique. Passionnée par mon sujet de recherche, j’ai emprunté en 2022 un passage accéléré au doctorat en sciences de la santé à l’UQAT, où je tente de vérifier si l’usage des traitements physiques et psychologiques se traduit par des trajectoires d’usage de médicaments et d’utilisation de soins de santé plus favorables en douleur chronique.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Je suis passionnée par la vulgarisation scientifique depuis le début de mon parcours aux cycles supérieurs. Pour moi, c’est une excellente façon de « dialoguer la science » avec le public et une belle occasion de m’assurer de bien maîtriser mon sujet. Malheureusement, toute ma famille a dû passer par le processus de m’écouter parler de mon projet de recherche… Malgré mes efforts, je n’ai pas encore convaincu mes grands-parents que je ne peux pas soigner directement leur mal de dos avec un doctorat en épidémiologie de la douleur!
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?
Une surprise! Mon cheminement vers le doctorat est un amalgame de circonstances qui n’étaient pas nécessairement planifiées. Ayant évolué dans le sport compétitif toute ma vie, la douleur a toujours été un sujet présent… que nous n’abordions pas. Avec mon projet, je suis fière d’être porteuse d’un nouveau message et d’aider à briser les stéréotypes entourant la douleur chronique.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse?
Aucune journée ne se ressemble dans la vie d’étudiante-chercheuse. Parfois des journées de rédaction intensive, parfois des activités scientifiques, parfois des rencontres d’équipe. Peu importe l’activité, on parle de science, avec des gens aussi passionnés que nous. En tant que jeune chercheuse, une des expériences les plus enrichissantes que j’ai vécues est ma participation à un congrès international sur la douleur en mai dernier avec toute mon équipe de laboratoire. Avoir la chance de discuter de notre sujet de recherche avec personnes de partout à travers le monde est assez particulier.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
Pour le défi que cela suppose. C’est très difficile de vulgariser plusieurs années de recherche en 3 minutes, mais ça nous permet de mieux le comprendre. Aussi, MT180, c’est l’opportunité d’ouvrir le dialogue avec le public sur un sujet qui nous tient à cœur. Pour moi, c’est l’occasion de parler de douleur chronique, mais aussi de discuter de l’importance de la diversité et de l’inclusion du sexe et du genre en recherche, des sujets encore particulièrement tabous.