Finaliste 2023

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• Votre profil en bref...

Je suis étudiante au doctorat en première année à la Faculté de médecine vétérinaire de  l’Université de Calgary. L’objectif de ma recherche est de protéger le caribou (Rangifer tarandus) dans l’ouest du Canada au moyen d’outils génomiques et du microbiome intestinal. Mes travaux se concentrent également sur l’histoire évolutive, l’écologie et les traits d’histoire de vie, de l’individu aux populations. De par mon parcours scolaire, universitaire et personnel, je suis passionnée par la protection de la biodiversité. Le monde animal, végétal et microbien m’a toujours énormément attirée, que ce soit dans sa complexité, ses détails, sa beauté ou son histoire. J’accorde une énorme importance à l’application, à la communication et à l’explication de mes recherches. Mon enthousiasme pour la science et la nature fait de moi une personne engagée et optimiste.

• Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?

Les membres de ma famille ont toujours été fiers de mon parcours et de mon engagement, et leur curiosité au sujet de ma thèse est forte. J’ai toujours mis un point d’honneur à leur décrire mon travail et son importance pour moi. Cependant, certains concepts peuvent s’avérer épineux à saisir, voire ennuyants, pour des non-initiés, quand on s’éloigne un peu trop du caribou!

• Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?

Pendant très longtemps, je pensais que travailler avec les animaux, c’était être vétérinaire. Heureusement pour moi, j’ai compris bien plus tard à l’université et grâce aux documentaires Arte que le champ des possibles était plus large que ce que la conseillère d’orientation proposait. Ayant un esprit scientifique, associer recherche et protection animale dans ma carrière fut un rêve. Je me sens extrêmement chanceuse d’avoir trouvé la voie professionnelle qui me correspond.

• Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant-e chercheur-euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur-euse?

Après mon parcours universitaire en France, la vie de doctorante au Canada me convient parfaitement. Étant en première année, je m’approprie encore mon sujet : session terrain avec les biologistes voués à la protection du caribou, lecture approfondie de la littérature, analyse de données, rédaction de mes travaux et laboratoire pour le futur. Les sessions terrain sont pour moi déterminantes, elles permettent de se reconcentrer sur le « pourquoi cette thèse ».

• Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?

Je souhaite améliorer mes compétences de communication scientifique, notamment à l’oral. Participer au concours dans ma langue maternelle est une opportunité précieuse qui me permet d’augmenter ma confiance en moi. C’est également un moyen idéal de recentrer ma recherche et de travailler sur les points principaux, puisque je suis dans ma première année de thèse. MT180, c’est enfin une chance de montrer mon travail à ma famille et aux amis, et de représenter avec fierté mon domaine de recherche.