Ylauna Penalva
Élucider la relation physiologique de la protéine précurseur de l’amyloïde (APP) et la protéase Rhomboïde-4 (RHBDL4) dans le cadre de la maladie d’Alzheimer
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Votre profil en bref...
Je suis une doctorante franco-camerounaise et j’ai grandi dans sept pays au sein de l’Afrique, de l’Europe ainsi que de l’Asie avant d’effectuer mon baccalauréat en physiologie à McGill. Durant cette période, j’ai complété un projet de recherche de premier cycle, où j’ai étudié la transmission de stimuli douloureux dans le système nerveux des C. Elegans. Cette expérience en neuroscience accompagnée de mon engagement personnel en volontariat à l’Hôpital général de Montréal et centre spécialisé pour femmes démunies ou âgées, m’a motivée à rejoindre le laboratoire du Dr Münter à McGill pour me focaliser sur la maladie d’Alzheimer durant mes études supérieures. À travers mon implication dans l’Association des étudiants africains de McGill ou mon rôle d’auxiliaire d’enseignement, je souhaite inspirer plus d’étudiantes africaines à s’épanouir dans le milieu scientifique universitaire de McGill.
Voici les réponses personnelles de la personne finaliste à trois questions :
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse pour votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Durant mes dernières vacances, ma mère m’a demandé : « Mais qu’est-ce que tu fais, en fait, dans ton laboratoire? ». C’est une question bien plus difficile qu’on ne le pense, étant donné que la majorité des techniques et molécules que j’étudie n’ont de sens que pour les personnes travaillant dans mon domaine de recherche. Ma mère a été bien étonnée de se rendre compte que je passais plus de temps avec des souris et cellules qu’avec de vrais patient-e-s!
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?
Depuis toute petite, j’ai toujours voulu travailler dans le domaine de la santé. Plus tard, j’ai réalisé que l’organe qui m’intriguait le plus, c’était le cerveau. À mes yeux, il représente tout ce qui nous rend humains : mémoire, langage, pensée… La maladie d’Alzheimer est particulièrement néfaste selon moi, étant donné qu’elle vole aux personnes âgées leurs précieux souvenirs et leur autonomie. J’espère, à travers ma recherche, nous rapprocher d’une solution.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse?
Je passe toute la semaine (et souvent le week-end!) dans mon laboratoire. Je m’occupe de mes cultures cellulaires, de mes modèles de souris, et j’effectue beaucoup d’expériences biochimiques pour tester mes hypothèses. Mon occupation préférée reste celle de DJ du laboratoire! Plus sérieusement, ce que j’ai le plus apprécié en tant que chercheuse jusqu’à présent, c’est l’environnement collaboratif à McGill. Cela me permet de toujours trouver de l’aide pour apprendre des techniques et apporter de nouvelles perspectives à mes recherches.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
J’ai toujours aimé être sur scène et captiver l’attention du public par le théâtre ou la danse. Je n’avais pas encore eu l’opportunité de le faire avec ma recherche, et le défi additionnel de la limite de 180 secondes m’a intriguée. En si peu de temps, il faut savoir aller droit au but tout en restant cohérent, scientifique et intéressant. Ces qualités sont cruciales pour un être un bon orateur et j’espère pouvoir m’améliorer en participant.