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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Les États et les gouvernements membres de la francophonie, où le Québec occupe une place majeure, regorgent de ressources minérales riches dont certaines sont catégorisées comme critiques et stratégiques. Ces ressources suscitent actuellement une forte demande mondiale pour la transition énergétique et technologique en vue de reconstruire une économie post-COVID plus verte et sobre en carbone. L’industrie minière est un moteur important de l’économie québécoise. Elle représente 48 000 emplois directs, indirects et induits; et contribue annuellement à plus de 9 milliards de dollars au PIB du Québec. Cependant, si les activités minières ne sont pas conduites de manière responsable, elles peuvent entraîner la pollution de l’air, du sol et de l’eau, la contamination par les métaux, l’érosion et la sédimentation, autant d’impacts qui sont amplifiés par les défis du changement climatique. D’où l’importance de rétablir les services écosystémiques des sites miniers, une fois exploités, par la restauration écologique. Au Québec, depuis quelques années, l’acceptabilité sociale (AS) des projets miniers par les populations est un préalable pour l’octroi d’agréments aux compagnies. Elle a davantage gagné en importance ces dernières années avec la publication en février 2016 du livre vert intitulé Orientations du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles en matière d’acceptabilité sociale, tout comme pour le développement durable du secteur minier dans une perspective internationale francophone. Le colloque est en lien direct avec le développement minier responsable qui tient compte des piliers du développement durable (social, économique, environnemental et bonne gouvernance). Il est aussi en lien étroit avec la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), dont l’objectif commun est de prévenir, d’enrayer et d’inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier en visant à restaurer la planète et à assurer la santé des hommes et de la nature selon le concept « Une seule santé ».

Remerciements :

Nous tenons à remercier chaleureusement nos précieux partenaires sans qui ce colloque n'aurait pas eu lieu : nos partenaires or : Viridis Terra et le MELCC, nos partenaires argent : Eldorado Gold et le Centre SEVE, le Centre d'Étude de la Forêt (partenaire diamant à confirmer)

Crédit photographie : Partenariat Canadian Malartic – Mathieu Dupuis photographe

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Développement du secteur minier en milieu nordique

  • Communication orale
    Planification écologique des tourbières et mines en territoire nordique
    H. Asselin (IRF, UQAT), Y. Bergeron (IRF, UQAT), M. Feldman (IRF, UQAT), Nicole Fenton (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), C. Gomez (IRF, UQAT), E. Grant (IRF, UQAT), L. Imbeau (IRF, UQAT), M.F. Indorf (Institut de recherche sur les forêts (IRF), UQAT), M.J. Mazerolle (Département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval)

    La grande région d’Eeyou Istchee Baie James vit actuellement une période de grands changements, tant par les effets des changements climatiques que par l’accélération de son développement industriel. Les acteurs industriels, gouvernementaux et communautaires impliqués dans ces projets se trouvent souvent dépourvus d’informations afin de relever ce défi. En effet, la taille et la difficulté d’accès du territoire nordique limite la portée et la disponibilité des données existantes et la capacité de prévoir les impacts futurs sur les différents écosystèmes. Ceci est particulièrement vrai pour les tourbières, un des plus importants écosystèmes du territoire en termes de superficie et de contraintes pour le développement. Pour pallier ce manque, une série de projets ont eu lieu sur le territoire qui portent autant sur la flore que sur la faune dans le but de caractériser et classifier ces milieux en fonction des différents types d’organismes. Un quatrième projet se concentre sur les intérêts prioritaires des communautés autochtones et leurs différentes utilisations des tourbières, avec une attention particulière pour une espèce clé d’importance culturelle qui fréquente ces milieux : l’orignal. Les résultats des différents projets sont utilisés par un stagiaire postdoctoral pour développer des indices de biodiversité intégrés et adaptés qui couvrent plusieurs aspects de la biodiversité et des valeurs autochtones pour permettre une planification ludique du territoire.

  • Communication orale
    Interactions plantes-microbiome dans un écosystème minier ferrifère subarctique du Nord québécois
    Martin Beaudoin Nadeau (Viridis Terra Innovations, McMasterville), Jocelyn Bertrand (Tata Steel Minerals Canada Ltd, Montréal), Stéphane Boudreau (Département de biologie, Université Laval, Québec), Qinhong Cai (Natural Resources Sciences, McGill University, Montréal), Katrina Callender (National Research Council Canada (NRC-Canada), Montréal), Charles W. Greer (Natural Resources Sciences, McGill University, et NRC-Canada, Montréal), Damase Khasa (Université Laval), Stephanie Pacheco (NRC-Canada, Montréal), Daniel Tarte (T2 Environnement), Hugo Thibaudeau Robitaille (T2 Environnement), Jessica Wasserscheid (NRC-Canada, Montréal)

    Le microbiote végétal joue un rôle important dans l'adaptation, la croissance et la succession des plantes. Les objectifs de cette étude étaient de : i) établir un profil taxonomique des microbes de la rhizosphère et des endophytes de 6 espèces de plantes nordiques en utilisant le séquençage des amplicons des gènes d'ARNr 16S et ITS; ii) utiliser les données géochimiques du sol pour illustrer les facteurs environnementaux qui modulent les interactions plantes-microbiomes; iii) utiliser les réseaux de cooccurrence pour mettre en relation les principales associations de microbiomes. Les concentrations d'As et de Pb ont des effets négatifs significatifs sur la diversité alpha; le site perturbé présente une diversité alpha plus élevée et un As/Pb plus faible ; la rhizosphère Vaccinium uliginosum présente une concentration en Pb, Zn, Cu et Ni plus élevée et une diversité alpha plus faible. Le microbiome du sol en vrac, de l'endosphère et de la rhizosphère présente des profils bactériens et fongiques distincts et les différents taxons clés ont été identifiés. Les réseaux de cooccurrence montrent que les associations des microbiomes de l'endosphère sont beaucoup plus faibles que ceux de la rhizosphère. Les sites perturbés présentent une plus grande abondance et des associations de bactéries résistantes aux métaux lourds et de bactéries réductrices de fer. Les différents types de plantes présentent une abondance variée d’associations de microbes bénéfiques.

  • Communication orale
    Utilisation d’amendements organiques et d’inoculation fongique pour la végétalisation des stériles miniers de la région de Schefferville
    Stéphane Boudreau (Département de Biologie, Université Laval), Roudy Jean (Université Laval), Damase, P. Khasa (Centre d’étude de la forêt, Université́ Laval)

    L’extraction de minerai de fer à Schefferville est à l’origine de grands dépôts de résidus miniers. Peu propices à la croissance végétale en raison de leurs piètres caractéristiques physico-chimiques, ces dépôts demeurent dénudés de végétation naturelle pendant de nombreuses années. Alors, étant donné les fonctions écologiques des associations symbiotiques bénéfiques entre les plantes et les champignons du sol, ainsi que de l’utilité d’amendements organiques tels que le biochar et le compost dans l’amélioration des propriétés physico-chimiques des substrats miniers, on a pensé que l’inoculation de semis d’espèces végétales indigènes avec des isolats fongiques en combinaison avec des amendements organiques pourrait permettre l’établissement d’un couvert végétal sur ces substrats. Pour ce faire, on a réalisé quatre expériences pour évaluer l’impact de différents traitements d’inoculation et d’ajout d’amendements organiques sur la performance d’espèces arbustives indigènes à la région d’intérêt. Les divers résultats obtenus n’ont pas permis de confirmer systématiquement l’effet bénéfique de ces traitements. Cependant, étant fondées sur le recours à l’utilisation de bio-intrants et la réintroduction d’espèces végétales indigènes, ces techniques doivent être étudiées plus profondément de manière à les bonifier en vue de remédier aux problèmes de colonisation naturelle végétale posés par les résidus miniers nordiques.


Communications orales

Géographie, géologie des minéraux critiques et stratégiques (MCS) et les nouveaux marchés mondiaux

Présidence : Damase Khasa (Université Laval)
  • Communication orale
    Fertilité des suites magmatiques de l’Orogène de l’Ungava pour les gisements de Ni-Cu-Co-(EGP)
    Sarah Blais (Université Laval), Carl Guilmette (Département de Géologie et de Génie Géologique, Université Laval), Crystal Laflamme (Département de Géologie et de Génie Géologique, Université Laval), Sacha Lafrance (Département de Géologie et de Génie Géologique, Université Laval), Robert Thériault (Département de Géologie et de Génie Géologique, Université Laval)

    La transition globale vers des énergies renouvelables dans une société à faible émission de carbone explique l’augmentation de la demande pour les métaux critiques et stratégiques (MCS), tels le nickel, cobalt, et les éléments du groupe du platine (EGP). Ces tendances placent le Québec dans une position unique, notamment grâce au gisement de classe mondiale Raglan (100 Mt Ni-Cu-Co-EGP), Nunavik. Or, depuis la découverte du gisement de Raglan, autres gisements (e.g., Nunavik Nickel) ont été identifiés, indiquant que le Grand Nord du Québec recèle encore d’importantes réserves MCS. Géologiquement, les gisements Ni-Cu-Co-(EGP) sont associés avec des grandes provinces ignées (LIPs) générées par la magmatisme et extension crustale aux marges des anciens cratons archéens. Ici, on étudie les traceurs géochimiques pour mieux comprendre les processus magmatiques (degré de: cristallisation fractionnée, fusion partielle du manteau, contamination crustale) afin d’évaluer le potentiel de fertilité de deux LIPs importantes dans l’Orogène d’Ungava, Nunavik: le Circum-Supérieur (1.9 Ga) et le Minto Povungnituk (2.0 Ga). D’après les résultats, le Groupe de Chukotat (1.9 Ga) présente un enrichissement en éléments chalcophiles (Cu/Zr entre 1 et 10) et EGP (PtMP, PdMP >1) sans avoir subi un haut niveau de cristallisation fractionnée. Par contre, le Groupe de Watts (2.0 Ga) a subi trop de cristallisation fractionnée (Sr/Yb >100; TiO2 >1.5 wt%) pour accumuler une quantité suffisante de MCS.

  • Communication orale
    Potentiel des systèmes magmatiques en minéraux critiques et stratégiques : une perspective québécoise
    Anne-Aurélie Sappin (Commission géologique du Canada - Ressources naturelles Canada)

    En 2021, le Canada a dressé une liste de 31 minéraux critiques et stratégiques considérés comme essentiels à la transition de notre pays et de ses alliés vers une économie numérique et à faibles émissions de carbone. Parmi ces minéraux, 18 sont extraits de gisements associés à des systèmes magmatiques. Ils constituent le plus souvent des substances principales de la minéralisation et plus rarement des produits secondaires. Certains minéraux critiques et stratégiques sont contenus dans des systèmes magmatiques felsiques (riches en silice) et/ou alcalins (pauvres en silice et riches en sodium et potassium) comme les éléments des terres rares (ETR), le niobium et le lithium, mais ils peuvent également se retrouver dans des systèmes magmatiques mafiques et/ou ultramafiques (riches en Mg et Fe), tels que le nickel, le chrome, le titane et le vanadium.

    Le Québec compte de nombreux exemples de ces systèmes magmatiques hôtes de gîtes et gisements en minéraux critiques et stratégiques, dont certains sont déjà exploités (p.ex. : mines Niobec, North American Lithium, Raglan et Lac Tio) ou en cours de mise en valeur (p.ex. : gisement de Strange Lake). Afin de mettre en évidence leurs caractéristiques et leur potentiel, des exemples des principaux types de systèmes magmatiques felsiques et/ou alcalins et mafiques-ultramafiques d’intérêt pour le Québec seront présentés dans le cadre de cette présentation.

  • Communication orale
    Gite de minéralisation lithinifères de Dibilo (Liptako, Ouest Niger)
    Sofiyane Abdourahamane Attourabi (Universite Abdou Moumouni), Lawali. I. Chamsi (Université Abdou Moumouni de Niamey, Faculté des Sciences et Techniques, Département de Géologie, Laboratoire Eaux Souterraines et Géoressources, BP 10662, Niamey, Niger), Y. Ahmed M. M. Hallarou (Université Abdou Moumouni de Niamey, Faculté des Sciences et Techniques, Département de Géologie, Laboratoire Eaux Souterraines et Géoressources, BP 10662, Niamey, Niger), Gambo. R. Noura (Université Abdou Moumouni de Niamey, Faculté des Sciences et Techniques, Département de Géologie, Laboratoire Eaux Souterraines et Géoressources, BP 10662, Niamey, Niger)

    Les pegmatites à lithium de Dibilo affleurent dans le pluton de Téra-Ayorou (2158 ± 9 Ma), dans le Liptako nigérien (portion NE de la dorsale de Man du Craton Ouest Africain). Des quatre indices lithinifères identifiés par Machens (1961), celui de Dibilo semble présenter un intérêt économique en raison de sa teneur élevée en LiO2 (1,4 % à 2 %). Selon Machens (1961), les réserves de cet indice sont estimées à 300 000 et 350 000 tonnes de minerai. En dehors de ces travaux de reconnaissance, aucune étude détaillée sur la pétrographie, la géochimie et la géochronologie n’a été entreprise sur cet indice, ce qui constitue un frein à l’élaboration d’un modèle métallogénique cohérent. L’objectif de cette étude est de pallier cette insuffisance. La méthodologie mise en œuvre a consisté en des travaux de terrain, des travaux de laboratoire et l’utilisation des diagrammes discriminants. Les minéralisations de Dibilo consistent en spodumène, molybdénite et accessoirement de lépidolite et d’holmquistite. Ces minéralisations sont accompagnées de colombo-tantalite, scheelite, béryl et or (Machens, 1961). Ces pegmatites sont ainsi classées dans le type complexe (REE), sous type à spodumène et de la famille Lithium-Césium-Tantale (LCT). Ces minéralisations en lithium correspondraient aux liquides magmatiques résiduels issus de la cristallisation fractionnée du granite à biotite dans un contexte océanique de subduction.

    ▶ Vidéo

Dîner

Dîner


Communications orales

Développement et optimisation des outils géoscientifiques, géomatiques et d’intelligence artificielle

  • Communication orale
    Réseaux génératifs antagonistes pour l’amélioration de la qualité des images aéromagnétiques
    Mojtaba Bavand (INRS centre ETE), Martin Blouin (Geostack), Mathieu Cedou (INRS centre ETE), Erwan Gloaguen (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Shiva Tirdad (Commission Géologique du Canada)

    Les données aéromagnétiques ont été acquises depuis des décennies afin de guider l’exploration minérale. Cependant, la technologie des instruments et les moyens d’acquisitions ont continuellement évolué depuis les premiers levés. Il existe donc une grande disparité de résolution entre les levés récents et ceux plus anciens ce qui représente un défi d’interprétation pour le géologue. Les récentes avancées algorithmiques en imagerie de super résolution, notamment les réseaux génératifs antagonistes (GAN), permettent de générer des images hautes résolutions à partir d’image de basse résolution. Dans ce projet, nous avons entraîné une architecture de GAN qui génère automatiquement des images aéromagnétiques de haute résolution à partir d'images aéromagnétiques de basse résolution. Notre GAN a été testé et validé avec succès sur plusieurs régions différentes du Québec en comparant les sorties du GAN avec des données haute résolution.

  • Communication orale
    Distribution spatiale de quelques propriétés géochimiques d’un site minier générateur de drainage
    Antoine Karam (ERSAM, Département des sols et de génie agroalimentaire, Université Laval, Québec, QC, Canada), Damase Khasa (Centre d’Étude de la forêt et Institut de biologie intégrative et des systèmes, Université Laval), Jean-Benoit Mathieu (Université Laval), Sophie Turcotte (Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, Val-d'Or, QC, Canada)

    Le site minier Aldermac, à Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue, est un ancien gisement de cuivre (Cu) et de zinc (Zn) exploité de 1932 à 1943, dont les résidus miniers (RM) sont acidogènes. L’objectif de ce travail de recherche est de caractériser les principales propriétés géochimiques du secteur Sud-Ouest du site minier pour appuyer les travaux de restauration. Au total 173 échantillons de sols miniers (SM), i.e. anthroposols, ont été prélevés sur l’ensemble du terrain en septembre 2020. L’analyse géostatistique des données par krigeage ordinaire a mis en évidence l’hétérogénéité de la répartition spatiale du pH et des teneurs de Cu, Zn et soufre (S) et a permis de dégager trois zones géographiques distinctes: E1 (ouest), E2 (centre) et E3 (est). Les valeurs de pH des SM ont augmenté selon ces zones dans l’ordre suivant: E1 (2,83) < E2 (3,07) < E3 (3,62). Les concentrations moyennes (mg/kg) des éléments Cu, Zn et S dans les trois zones ont suivi l’ordre suivant: i) S (36512,3) > Cu (616,92) > Zn (304,42) pour la zone E1; ii) S (7855,87) > Cu (182,12) > Zn (51,69) pour la zone E2; iii) S (1045,15) > Cu (29,51) > Zn (28,38) pour la zone E3. Ces observations sont tributaires de la manière dont les couches de SM ayant des caractéristiques différentes furent déposées et nivelées sur le site et de l’effet à long terme des variations environnementales, géographiques et pédoclimatiques sur l’évolution des fractions labiles des métaux d’un endroit à un autre sur ce dernier.


Communications orales

Gouvernance des ressources minières dans la francophonie

Présidence : Damase Khasa (Université Laval)
  • Communication orale
    Les ententes avec les communautés autochtones au service de l’acceptabilité sociale des projets miniers au Québec
    Christophe Krolic (Université Laval), Marie Tanchon (Université Laval)

    Bien que l’exploitation des mines soit indispensable, elle peut être la source de conflits sociaux. L’acceptabilité sociale est devenue une condition à la réalisation de tout grand projet minier. Cette question s’avère centrale pour tout développeur de projet, de même que pour les investisseurs qui les soutiennent, les gouvernements qui les autorisent et les populations touchées. Le respect de la réglementation n’est plus suffisant pour qu’un promoteur atteigne l’acceptabilité sociale de son projet minier. Les processus règlementaires cèdent peu à peu leur place à d’autres mécanismes de régulation fondés sur la négociation, notamment les ententes avec les communautés autochtones, appelées « Ententes sur les répercussions et avantages » (ERA). Ce type d’entente est une mesure volontaire présentant un caractère juridique pris par les parties prenantes du secteur minier (Promoteur, autorités publiques, communautés) et allant au-delà des exigences réglementaires de la juridiction dans le but d’améliorer la qualité des projets miniers. Bien que ces ententes soient devenues une pratique juridique courante, elles font l’objet de plusieurs critiques. Cette communication permettra de comprendre les différents aspects d’une entente, d’analyser les critiques formulées à son encontre et de proposer des pistes de solution pour faire d’une entente une bonne pratique juridique au service de l’acceptabilité sociale des projets miniers au Québec.

  • Communication orale
    Gouvernance des ressources minières et système socio écologiques : le développement minier
    Bruno Ramamonjisoa (Université Antananarivo)

    Madagascar a basé son développement par les investissements directs étrangers (IDE). Les investissements miniers représentaient déjà plus de 80% des IDE il y a 10 ans. L'arrivée des mégaprojets (Qit Madagascar Minerals et Ambatovy), a augmenté son importance stratégique. Le développement à moyen terme d'autres projets miniers (ilménite à Tuléar, charbon de Sakoa, Or à Betsiaka et Maevatanana, fer à Soalala, Bauxite de Manantenina, terres rares Ampasindava et Fotadrevo…) encourage le gouvernement à continuer dans cette direction. Cependant, l'apport de ce secteur dans le PIB ne peut pas être considéré comme suffisant pour assurer la soutenabilité du développement. Les impacts des projets miniers sur le système socio écologique local ne semblent pas avoir été pris en compte dans le calcul économique, alors qu'ils constituent un coût d'opportunité important. La communication a pour objectif de montrer que le bien être humain dans les zones de mines sont grandement affectés suite à la dégradation des système socio écologiques locales. La non prise en compte de ces coûts influent sur la viabilité et la pérennité des projets, remettant en cause la pertinence et l'efficacité des politiques mise en œuvre et, par la même, de la gouvernance des ressources minières.

  • Communication orale
    Compensation écologique et acceptabilité sociale de l’industrie minière à Madagascar
    Lynda Hubert Ta (Université Laval)

    Les impacts de leurs activités, particulièrement dans des pays riches en biodiversité comme Madagascar, représentent un défi de taille pour les entreprises minières en termes d’acceptabilité sociale et environnementale. Aussi adoptent-elles des mesures innovantes, conformément à la règlementation nationale et aux normes de responsabilité sociale des entreprises (RSE), pour éviter et minimiser ces impacts et, à défaut, les compenser. La communication vise à partager une partie des résultats de notre recherche doctorale, laquelle a notamment analysé la mise en œuvre par des entreprises minières implantées à Madagascar de mesures de compensation écologique pour pallier la perte résiduelle de biodiversité occasionnée par leurs activités et atteindre l’objectif d’aucune perte nette sur la biodiversité. De telles mesures sont encore peu encadrées par les droits international et malgache de protection de la biodiversité. Leur mise en œuvre répond davantage à des normes de RSE pouvant émaner de l’industrie elle-même. La communication restituera les grandes lignes de l’analyse de ces initiatives déployées à Madagascar et soulignera les enjeux juridiques, socioéconomiques et environnementaux liés à leur mise en œuvre, les limites de l’approche de compensation seule pour assurer l’acceptabilité sociale des projets et réduire leur empreinte sur la biodiversité, ainsi que l’importance d’une complémentarité avec la réglementation de l’État.


Communications orales

Programmes de formation


Communications orales

Dialogue scientifique entre le Québec et les francophonies vers le développement minier durable

Présidence : Damase Khasa (Université Laval)

Communications orales

Réduction de l’empreinte environnementale et restauration écologique

  • Communication orale
    Empreinte spatiale de l’activité minière sur les écosystèmes environnants
    Nicole. J. Fenton (Centre de foresterie des Laurentides, Québec, QC, Canada), Christine Martineau (Centre de foresterie des Laurentides), Mélissande Nagati (Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, Québec QC, Canada), Xiangbo Yin (Centre de foresterie des Laurentides, Québec, QC, Canada)

    Pour réduire l'impact environnemental de l'exploitation des ressources naturelles, la hiérarchie d'atténuation, dans laquelle les impacts sont évités, atténués, restaurés ou compensés, est mise de l’avant. Afin de pouvoir appliquer cette hiérarchie en région boréale, il est essentiel de mesurer les impacts de l’activité minière sur les écosystèmes boréaux et de développer des stratégies adaptées à cette région dont la biodiversité demeure peu étudiée. Cette étude vise donc à déterminer l’empreinte des mines sur la biodiversité des écosystèmes boréaux en analysant la composition végétale (plantes vasculaires, bryophytes et lichens) et microbienne (bactéries et champignons de la phyllosphère, des sols, et des cours d’eau) autour de six sites miniers de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec à différents stades de leur cycle de vie. Six à huit transects radiaux commençant à la périphérie de chaque site minier ont été établis à travers différents types d'écosystèmes et dans des sites témoins. Nos résultats démontrent que la diversité, la structure et la composition des communautés de plantes et de microorganismes peuvent être impactées par l’activité minière et que le stade de développement de la mine et le type d'écosystème modulent l'ampleur de ces impacts. Ces résultats apportent une meilleure compréhension de l’empreinte des mines sur les écosystèmes forestiers boréaux et pourraient permettre le développement de stratégies d’atténuation adaptées à ces écosystèmes.

  • Communication orale
    Développement de substituts de terre végétale à partir de matériaux locaux pour la végétalisation de la mine Canadian Malartic
    Blandine Arseneault (Mine Canadian Malartic, Malartic, QC, Canada), Nathalie Chevé (Mine Canadian Malartic, Malartic, QC, Canada), Marie Guittonny (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Tsiverihasina Rakotonimaro (IRME, UQAT)

    La quantité de sol végétal récupéré lors de l’aménagement d’une mine à ciel ouvert peut s’avérer insuffisante pour permettre une revégétalisation satisfaisante du site minier lors de sa restauration. L’objectif était d’évaluer la capacité de matériaux locaux, seuls ou en mélange, à assurer le succès de végétalisation sur diverses zones d’un site minier. L’approche méthodologique utilisée a consisté, d’une part, à inventorier les matériaux disponibles sur le site à l’étude et les sources de matière organique disponibles dans la région environnante, et d’autre part, à inventorier les différentes zones à végétaliser sur le site, les objectifs spécifiques de végétalisation sur chaque zone et les propriétés clefs du sol pour atteindre ces objectifs. Quarante-six combinaisons ont été constituées en utilisant comme référence le sol végétal stocké pour la végétalisation future et les recommandations d’études dans la littérature. Les mélanges ont subi plusieurs étapes de caractérisation des propriétés clefs du sol aux niveaux chimique (concentration en matière organique et en métaux totaux, ratio C/N), physique (stabilité des agrégats, macroporosité, densité apparente) et biologique (tests de croissance). Des critères quantitatifs pour chaque propriété ont permis de classer les mélanges via une matrice de sélection et d’identifier les plus prometteurs pour la végétalisation de la mine Canadian Malartic.

  • Communication orale
    Variabilité des communautés bactériennes et fongiques de l’épinette blanche et du sapin baumier lors de leur colonisation sur roches stériles minières, en contexte boréal
    Marie Guittonny (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Institut de Recherche en Mines et Environnement), Armand Séguin (Ressources Naturelles Canada, Centre de Foresterie des Laurentides), Simon Taurines (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Au Québec, la restauration des sites miniers implique la végétalisation des roches stériles (RS). L’héritage biologique des RS est très faible. Ce contexte de succession primaire affecte l’établissement des essences boréales sur les RS, le microbiote du sol et leurs interactions. L’utilisation de bois raméal fragmenté (BRF) en paillis pourrait faciliter la colonisation des RS, tant par les essences que par les micro-organismes. En 2017, en Abitibi-Témiscamingue, un dispositif en blocs complets aléatoires a été installé sur un étalement de RS scarifié. Le dispositif comporte 4 traitements par bloc : RS seules (témoin négatif), 10cm de sable sur RS (S), 2cm de BRF sur RS (BRF/RS), 2 cm de BRF sur S (BRF/S). En 2020, deux compartiments du sol ont été échantillonnés : le sol non colonisé par les racines et la rhizosphère de Picea glauca et d’Abies balsamea. Les échantillons ont fait l’objet d’une analyse métagénomique ciblée, afin d’identifier les communautés bactériennes et fongiques. Une PERMANOVA sur la diversité β entre les communautés du microbiote a permis de tester l’effet des essences et des traitements. Une différence significative a été constatée entre les communautés du microbiote des deux compartiments avec sable (S et BRF/S) et avec RS (RS et BRF/RS). En début de succession primaire, le substrat minéral semble être le principal facteur influençant la diversité du microbiote dans la rhizosphère. Le BRF n’a eu un effet qu’au niveau du microbiote du sol non colonisé.

  • Communication orale
    Pour que de tristes sites aient meilleure mine
    Line Rochefort (Centre de recherche et d'innovation sur les végétaux (CRIV), Université Laval, Québec, QC, Canada), Joanie Tremblay (Université Laval)

    Les méthodes conventionnelles de revégétalisation des bancs d’emprunts et des parcs à résidus abandonnées localisés dans la zone boréale sont problématiques et ne répondent pas aux objectifs de restauration écologique. L'objectif de ce projet de recherche est de tester une méthode alternative de restauration écologique des sites perturbés sur substrat meuble pour un retour vers une végétation indigène de la zone boréale. La méthode testée, le Rough and loose (R&L), consiste à décompacter le sol et à augmenter la microtopographie. Celle-ci est obtenu en formant une succession de creux et de bosses au relief prononcé et diversifié. De plus, la rugosité de la surface est améliorée par l'ajout de débris ligneux et de roches pour créer une variété d'habitats. Six bancs d'emprunt situés dans le parc national des Grands-Jardins et un parc à résidus miniers situé en AbitibiTémiscamingue ont été revégétalisés selon l'approche du R&L. De la matière organique issue du nettoyage des fossés en bordure de route a été valorisée. Elle a été mélangée avec le sol en place pour améliorer ses propriétés puis répandue en surface sur environ 1-5 cm d’épaisseur. Des débris ligneux provenant du défrichement du site et des rochers ont également été placés de manière aléatoire. L’analyse préliminaire des résultats tente à confirmer notre hypothèse et le retour d’une communauté végétale diversifiée, typique du biome boréal.

  • Communication orale
    Intégration du savoir traditionnel autochtone dans le design de végétalisation d’un parc à résidus
    Bruno Bussière (Institut de Recherche en Mines et en Environnement, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (IRME-UQAT)), Mohamed Kadiatou Cissé (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Marie Guittonny (Institut de Recherche en Mines et en Environnement, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (IRME-UQAT)), Arn Keeling (Memorial University of Newfoundland)

    La mine Éléonore est située sur le territoire Cri et la communauté Crie est impliquée dans le processus de restauration du site. Le parc à résidus miniers (PAR), situé sur le territoire du maitre de trappe du VC-29 (le tallyman), sera restauré avec un système de recouvrement qui aura en surface de la végétation. Or, la présence de certaines plantes avec un enracinement assez profond, qui pourraient être priorisées par le tallyman, doit être compatible avec la performance technique du système de recouvrement à court et à long terme. Ainsi, ce projet de recherche vise à documenter la vision du tallyman et des différentes parties prenantes concernant le scénario de revégétalisation du PAR d’Éléonore, à travers le processus de « co-design » mis en place par la mine. Lors de cette présentation, l’approche de « co-design » est d’abord expliquée. Les enquêtes réalisées auprès des parties prenantes sont ensuite décrites. On présente enfin l’analyse thématique des résultats obtenus sur les aspects suivants : gouvernance de l’intégration de la vision autochtone dans le processus de revégétalisation du PAR, visions des parties prenantes sur le scenario de revégétalisation du PAR, et défis liés à l’intégration de la vision autochtone dans le processus de revégétalisation du PAR. Ultimement, ce travail permettra de documenter, d’évaluer et d’intégrer, si possible, les attentes du tallyman au scénario de végétalisation et de restauration du PAR d’Éléonore.

  • Communication orale
    Isolement, Identification et sélection de symbiotes racinaires pour la restauration écologique d’un site minier ferrifère à Schefferville dans le Nord québécois
    Martin Beaudoin Nadeau (Viridis Terra Innovations Inc. Québec), Jocelyn Bertrand (Tata Steel Minerals Canada, Montréal), Stéphane Boudreau (Département de biologie, Pavillon Vachon, Université Laval), Léonie Côté (Viridis Terra Innovations Inc. Québec), Charles W. Greer (National Research Council Canada, Montréal), Damase Khasa (Université Laval), Daniel Tarte (T2 Environnement, McMasterville (Québec)), Hugo Thibaudeau Robitaille (T2 Environnement, McMasterville (Québec))

    La restauration écologique des écosystèmes nordiques comme la toundra subarctique après exploitation minière présente des grands défis. Notre hypothèse de recherche est que l’utilisation de symbiotes racinaires peut améliorer l’établissement et la survie de communautés végétales sur les rejets miniers ferrifères. Des racines saines ont été collectées chez six espèces de plantes du site de la mine de fer de Schefferville. Les symbiotes fongiques associés à ces racines ont été isolés et identifiés moléculairement en analysant les espaceurs internes transcrits (ITS) de l'ADN ribosomique. Un total de 376 champignons cultivables a été isolé et associé à 106 unités taxonomiques opérationnelles (OTU). Neuf des champignons les plus fréquemment isolés ont été utilisés pour un test in vitro en milieu liquide (GYME) amendé avec du mort terrain, des stériles ou du fer pur. Le champignon éricoïde Rhizoscyphus ericae est celui qui a présenté la meilleure croissance en présence de résidus miniers. L'endophyte septé noir Phialocephala fortinii occupe la deuxième place. Cadophora finlandica et Meliniomyces bicolor ont également montré une bonne tolérance aux amendements et comme bioinoculants potentiels pour la restauration du site minier de Schefferville selon les tests in vivo en présence de Betula glandulosa et de Alnus viridis sp. Crispa.

  • Communication orale
    Évaluation de la végétalisation et des communautés microbiennes d’un système agroforestier quatre ans après l’implantation sur des rejets miniers aurifères au Nord du Québec
    Chantal BEAUCHAMP (Université Laval), Chantal Giroux (Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec), Degi HARJA (Université Laval), Damase Khasa (Université Laval)

    Cette étude porte sur la restauration écologique des déchets miniers aurifères dans le nord du Québec. L'objectif est d'évaluer le potentiel de différents systèmes d'implantation pour la végétalisation d'un site minier dégradé en observant la survie des plantes, les paramètres physico-chimiques et les communautés microbiennes du sol quatre ans après leur implantation. Le dispositif agroforestier a été réalisé sur un site post-extraction, sur des résidus fins, en testant différentes combinaisons d'espèces d'arbres et d'herbacées, l'amendement de microorganismes symbiotiques et de biochar. Les résultats ont montré un effet positif de l'inoculation sur la survie des arbres, en particulier pour les espèces Alnus viridis ssp. Crispa et Picea glauca avec des taux de survie supérieurs à 90 %. D'autre part, l'analyse des séquences de champignons et de bactéries dans le sol avec la technologie Illumina Miseq a permis d'évaluer la diversité des microorganismes et leur interaction dans l'environnement. La présence des bactéries du genre Pseudomonas et des ectomycorhizes des genres Amphinema et Cadophora montre que ces microorganismes sont adaptés à ce milieu et que leur utilisation comme inoculum est pertinente. Le biochar a un effet sur les paramètres chimiques du sol, en particulier le pH, le carbone et l'azote total. Ces paramètres ont affecté les communautés microbiennes du sol. Nos résultats suggèrent que la végétalisation des sites miniers dégradés peut être améliorée par l’implantation de végétaux inoculés avec des microorganismes symbiotiques et un amendement en biochar adapté aux conditions édapho-climatiques.


Communications par affiches

Session d’affiches

  • Communication par affiche
    Sélection des espèces ligneuses et des amendements organo-calciques pour reboiser les sites
    Jean-Marc Kaumbu Kyalamakasa (Faculté des sciences agronomiques - Université de Lubumbashi), D. Khasa (Institut de Biologie Intégrative et de Systèmes (IBIS), Centre de recherche en foresterie (CEF), Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique, Université Laval), M. Mpundu Mubemba (Unité de recherché en Écologie, Restauration Écologique et Paysage, Faculté de sciences agronomiques, Université de Lubumbashi, RDCongo), M. Ngoy Shutcha (Unité de recherché en Écologie, Restauration Écologique et Paysage, Faculté de sciences agronomiques, Université de Lubumbashi, RDCongo)

    L'objectif de nos recherches est de sélectionner les espèces ligneuses à croissance rapide et les amendements organo- calciques, pour restaurer les sites contaminés par l'exploitation minière au sud-est de la République Démocratique du Congo et endiguer la pollution diffuse.

    De 2008 à 2009, nous avons évalué la croissance des trois espèces ligneuses fixatrices d’azote. La hauteur des plantules d’Albizzia lebbeck (L.) Benth et Leucaena leucocephala (Lam) DE WIT) était significativement supérieure à celle de Dichrostachys cinerea (L.) WIGHT et ARN. L’amendement calcique avait réduit la toxicité métallique (Cd, Cu, Co, Pb et Zn). De 2010 à 2016, nous avons estimé la croissance juvénile de huit espèces de la forêt claire, 2 pionnières et 6 tardives, sur un sol non contaminé et sans amendement. Les espèces pionnières (Combretum collinum et Pterocarpus tinctorius) avaient une meilleure croissance caulinaire et racinaire comparées aux espèces tardives. En 2021, un essai comparatif a montré que la croissance juvénile d’une espèce pionnière locale (Acacia polyacantha) est largement supérieure par rapport à une espèce exotique (A. lebbeck) et trois espèces tardives locales.

    En conclusion, deux espèces exotiques et trois espèces locales ont été sélectionnées pour le reboisement des sites dégradées par les activités minières, agricoles et dendro-énergétiques. En 2022, nous allons évaluer la régénération naturelle ou assistée de ces espèces à croissance rapide sur les sites contaminés.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Diminution de la diversité fongique des racines de quatre plantes pionnières récoltées sur l’ancien site minier Aldermac en Abitibi-Témiscamingue comparés à ceux d’un site naturel
    Chantal Beauchamp (Département de phytologie, Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, Université Laval, QC, Canada), Karianne Forcier (Université Laval), Damase Khasa (Centre d'étude de la forêt et Institut de biologie intégrative et des systèmes, Université Laval, Québec, QC, Canada), Sophie Turcotte (Direction de la restauration des sites miniers, Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, Val-d'Or, QC, Canada)

    La phytoremédiation d’anciens sites miniers en association avec des plantes pionnières et des champignons symbiotiques et endophytes permettrait de lever des barrières à la croissance des plantes. Ainsi, les champignons associés aux racines de quatre plantes pionnières récoltées sur l’ancien site minier d’Aldermac ont été étudiés en comparaison avec ceux d’un site naturel. Leur dénombrement sur une gélose non sélective (RB) et une sélective aux mycorhizes (MNM) a été effectué à partir de la zone racinaire (sol, rhizosphère et endosphère) de saule, de peuplier, de scirpe et de quenouille. Puis, des champignons ont été isolés et identifiés par séquençage Sanger. Les estimations des champignons rhizosphériques cultivés sur le milieu MNM du site Aldermac sont significativement plus faibles que celles du site naturel, alors que celles des champignons endophytes sur le milieu sélectif MNM semblent plus élevées que celles du site naturel. L’indice de Shannon et la richesse spécifique sont significativement plus faibles sur le site d’Aldermac en milieu aquatique. Un total de 90 champignons a été isolé et identifié, appartenant à 41 genres. Les champignons hétérotrophiques sont dominants et plusieurs sont des endophytes. Ces résultats dégagent l’importance d’associer certains champignons racinaires en lien avec la plante, le site et le milieu pour développer des phytoremédiations optimisées.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Valorisation de résidus de coquilles d’œufs à des fins de chaulage d’un sol minier anthropisé acide
    Ahmed Aajjane (Université Chouaib Doukkali, Faculté des sciences, El Jadida, Maroc), Antoine Karam (ERSAM, Département des sols et de génie agroalimentaire, Université Laval, Québec, QC, Canada), Damase Khasa (Centre d’Étude de la forêt et Institut de biologie intégrative et des systèmes, Université Laval, Québec, QC, Canada), Jean-Benoit Mathieu (ERSAM, Département des sols et de génie agroalimentaire, Centre d’Étude de la forêt et Institut de biologie intégrative et des systèmes, Université Laval, Québec, QC, Canada), Raghad Soufan (Université Laval)

    Dans un contexte de développement durable, il est important de développer une approche de gestion intégrée des résidus de coquilles d’œufs de poules (RCOP). L’objectif principal de cette expérience est d’évaluer l’effet de trois RCOP sur le pH d’un sol minier anthropisé acide (SMA). Les doses de RCOP sont: 0; 0,5; 1,0; 2,0 et 4,0g. Les trois RCOP sont: RCOP séchés à 60°C et broyés finement (RCOP1), RCOP1 calcinés à 500°C pendant 24h (RCOP2) et RCOP1 calcinés à 700°C pendant 6h (RCOP3). Les échantillons de SMA ayant servi à former l’échantillon composite (5 g) proviennent du site minier Aldermac (Rouyn-Noranda, Abitibi-Témiscamingue). Les valeurs de pH des suspensions aqueuses de SMA (pHsuspension) sont mesurées à huit temps de réaction (t) compris entre 2h et 1080h. Les résultats de l’analyse de variance ont révélé un effet très hautement significatif (p≤0,001) des RCOP et des doses sur les valeurs de pHsuspension. À t = 1080h, les valeurs moyennes de pHsuspension de SMA ayant reçu la plus forte dose de RCOP ont suivi l’ordre suivant: RCOP1 (6,75) < RCOP2 (6,97) < RCOP3 (7,05). Les RCOP calcinés ont maintenu des conditions légèrement plus alcalines et ont apporté plus de Ca soluble dans le milieu que les RCOP non calcinés. Cet effet s’est confirmé par la présence d’une corrélation positive très hautement significative (p≤0,001) entre les valeurs de pHsuspension et [Ca]suspension. Les RCOP calcinés peuvent être utilisés pour l'amendement calcaire des sols miniers anthropisés.

  • Communication par affiche
    Valorisation de matières organiques compostées pour la production de biomasse de maïs cultivé
    Ahmed Aajjane (Université Chouaib Doukkali), Alfred Jaouich (Département des sciences de la terre et de l’atmosphère, UQAM, Montréal, QC, Canada), Antoine Karam (ERSAM, Département des sols et de génie agroalimentaire, Université Laval, Québec, QC, Canada), Arnaud Sidney De Coninck (INRS, Centre Eau Terre Environnement, Québec, QC, Canada)

    Depuis les dernières décennies, l'utilisation de matières organiques (MO) compostées suscite l'intérêt de nombreux chercheurs et professionnels pour la production de biomasse lignocellulosique durable sur des terrains miniers abandonnés. Deux essais culturaux ont été menés en serre pour évaluer l’effet du compost de mousse de tourbe et de résidus de crevettes (CTC) sur le rendement en biomasse aérienne sèche (RMS) du maïs cultivé dans deux résidus miniers (RM) : RM acide contenant de la pyrite oxydée (RM-Ox) préalablement chaulé et RM de cuivre non acide contenant de la calcite (RM-Cu). Les doses de CTC sont : 0; 4,7; 9,2 et 18,5 g/kg pour RM-Ox et 0; 52,6; 111 et 250 g/kg pour RM-Cu. La durée de croissance du maïs est sept semaines pour RM-Ox et huit semaines pour RM-Cu. Les traitements ont été répétés trois fois pour RM-Ox et deux fois pour RM-Cu, et disposés selon un dispositif complètement aléatoire. Le chaulage et la fertilisation organique de RM-Ox ont augmenté le RMS du maïs. De plus, les valeurs de RMS sont positivement corrélées avec le pH et les quantités de Ca et de sulfates disponibles. Les résultats statistiques révèlent un effet hautement significatif (p<0,001) du CTC sur le RMS du maïs cultivé dans RM-Cu. Le contenu en MO de ces derniers est positivement corrélé avec le RMS du maïs et négativement avec le pH. En conclusion, l’apport de MO compostées permet d'améliorer la fertilité des résidus miniers ainsi que le rendement en biomasse énergétique.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Effet de la rhizobioaugmentation avec l’actinomycète Frankia sur un système sol-Casuarina glauca
    Mejda Abassi (Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF), Tunis, Tunisie), Youssef Ammari (Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF), Tunis, Tunisie), Zoubeir Bejaoui (Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF), Tunis, Tunisie), Sabrine Ghazouani (Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêt), Kabwe Nkongolo (Départment de Biologie, Université Laurentienne, Sudbury, Ontario, Canada)

    De nos jours, de grandes quantités d’eaux usées industrielles (EUI) sont émises dans l’environnement sans traitements préalables appropriés. Ces rejets peuvent induire une hyperaccumulation des éléments traces métalliques (ETM) dans les sols. La remédiation de ces sols est ainsi primordiale pour protéger les écosystèmes et la santé publique. Dans cette étude, l’effet de la rhizoinoculation avec l’actinobactérie Frankia sur un système sol-Casuarina glauca irrigué avec une EUI a été étudié. La bioaugmentation s’est montrée efficace chez la plante en améliorant la biomasse sèche et la teneur relative en eau, en allégeant le stress métallique subi par la réduction de la peroxydation lipidique et en stimulant sa tolérance aux ETM par l’élévation du taux de cystéine. L’introduction de Frankia a également amélioré la qualité du sol par la hausse de la biodisponibilité de certains nutriments et la baisse de celle de certains ETM. Elle a aussi promu la phytoextraction de certains ETM et la phytostabilisation d’autres. Nos résultats démontrent la possibilité de mise en application tangible de la symbiose végétale C. glauca-Frankia comme alternative écologique et économique pour le traitement des sites pollués aux ETM tels que les sites miniers et les friches industrielles et donc la lutte contre la dispersion des ETM dans les milieux naturels, les nappes phréatiques et la chaîne alimentaire.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Génomique des populations des plantes dans les régions minières boréales canadiennes
    Karen Cristine Gonçalves Dos Santos (Université Laval), Damase Khasa (Université Laval – Sciences du Bois et de la forêt (Canada)), Ilga Porth (Université Laval – Sciences du Bois et de la forêt (Canada)), Juan-Carlos Villareal Aguilar (Université Laval – Biologie (Canada))

    L'extraction des ressources minérales laisse des sols stériles, qui mettent longtemps à se reconstituer. Les techniques traditionnelles de restauration des sites miniers sont coûteuses et impliquent une préparation mécanique du sol, un ensemencement hydraulique avec des herbes et des légumineuses et une fertilisation pendant plusieurs années pour améliorer les conditions du sol avant de planter des arbres. Une alternative consiste à utiliser des arbustes et des arbres indigènes avec leurs microsymbiontes pour restaurer ces sites. Une fois établies, ces plantes offrent aux plantes qui poussent en dessous une barrière contre le vent et une source de matière organique, tout en protégeant le sol de l'érosion. Dans ce projet, nous étudierons dans des mines du nord du Québec les populations de cinq espèces végétales : l'épinette noire, la myrtille des marais, le saule à feuilles de diamant, le bouleau glanduleux et l'aulne vert. Nous utiliserons ensuite RADSeq pour étudier la structure génétique de leurs populations. Nous sélectionnerons aussi des populations de plantes avec leurs microbes bénéfiques pour évaluer leur croissance dans les résidus miniers dans une serre. Cette technologie phytobiologique offrira une alternative peu coûteuse aux stratégies de restauration traditionnelles, contribuera à protéger le sol et augmentera la biodiversité. En outre, les données obtenues et les protocoles consolidés dans ce projet faciliteront les études futures avec ces espèces.

    Affiche

Communications orales

Développement du secteur minier en Afrique francophone

Présidence : Damase Khasa (Université Laval)
  • Communication orale
    Quid de l’équilibre entre exploitation minière et respect des droits de la personne et de l’environnement des régions des mines de bauxite en Guinée?
    Thierno Souleymane Barry Barry (UdeS - Université de Sherbrooke)

    La Guinée détient les réserves de bauxite les plus riches et les plus abondantes au monde. L’exploitation minière a débuté peu avant l’indépendance du pays en 1958. Elle a été caractérisée principalement par l’accaparement des terres, la détérioration de l’environnement, l’absence de participation des populations dans les processus de prise de décision et autres. Notre question fondamentale est la suivante : Quel équilibre faut-il réaliser afin qu’exploitation minière rime avec développement respectueux des droits de la personne et de l’environnement en Guinée?

    Notre méthodologie, bien que pluridisciplinaire empruntant aux méthodes juridiques et sociologiques, sera essentiellement axée sur l’approche basée sur les droits de la personne. L’analyse de ces données recueillies permettra d’examiner la place des droits de la personne dans tout le processus et mesurer l’impact de la durabilité des projets miniers sur le vécu des populations riveraines.

    La communication portera sur le contexte socio-économique de l’exploitation minière de la bauxite en Guinée (I), ses procédures d’exploitation et ses effets sur l’environnement et les revenus des populations riveraines (II), l’usage de l’approche basée sur les droits de la personne comme méthodologie (III) et les perspectives envisagées (IV).

  • Communication orale
    Intégration opérationnelle des champignons ectomycorhiziens dans la réhabilitation des sites pollués par des éléments traces métalliques (Pb-Zn-Cd) en Afrique du Nord
    Mejda Abassi (University of Carthage, Laboratory of Forest Ecology, National Institute of Research in Rural Engineering, Water and Forests, Tunisia), Zoubeir Béjaoui (University of Carthage, Faculty of Sciences of Bizerte, Jarzouna, Tunisia), Chadlia Hachani (Université de Carthage - Faculté des Sciences de Bizerte), Damase Khasa (CEF, IBIS, Université Laval, QC), Mohammed. S. Lamhamedi (Centre d'étude de la Forêt, Faculté de Foresterie, Géographie et Géomatique, Université Laval, Québec, QC), Abdenbi Zine El Abidine (National Forest School of Engineers, Tabriquet, Salé, Maroc)

    Avec le développement de l’industrie minière en Afrique, différents types de sols sont fortement contaminés en Pb (15 500 mg.kg-1), Zn (37 750 mg.kg-1) et Cd (180 mg.kg-1). Des mesures tangibles de prévention doivent être prises. La mycoremédiation à l’aide de champignons ectomycorhiziens et d'espèces végétales adaptées apparait comme l'une des approches les plus viables sur le plan environnemental. En conditions contrôlées, cette étude a évalué la croissance, la nutrition minérale, les relations hydriques, les échanges gazeux et l’accumulation des ions Pb, Zn et Cd chez des plants ectomycorhizés et non ectomycorhizés de Pinus halepensis en vue d'une éventuelle intégration dans la restauration des sols contaminés. La symbiose ectomycorhizienne a nettement améliorée la croissance des plants, la résistance aux métaux lourds, la photosynthèse, l’ajustement osmotique et la stabilité des structures membranaires par comparaison aux plants non ectomycorhizés. L'accumulation de Pb, Zn et Cd a été significativement plus élevée au niveau des racines que dans les parties aériennes et significativement plus prononcée chez les plants ectomycorhizés. Nos résultats laissent présager que l'utilisation de la symbiose ectomycorhizienne contribuera au succès des programmes de restauration écologique grâce à l’amélioration de la qualité morphophysiologique des plants et de leur tolérance aux stress environnementaux.

  • Communication orale
    Evaluation du potentiel de légumineuses ligneuses en végétalisation de rejets miniers en zone sahélienne : cas de Vachellia tortili et Senegalia senegal au Burkina Faso
    Mahamadi Dianda (Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), Département Environnement et Forêts, Ouagadougou, Burkina Faso), Haou Haro (Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), Département Environnement et Forêts, Ouagadougou, Burkina Faso), Damase. P. Khasa (Centre d'Étude de la forêt (CEF) et Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes (IBIS), Université Laval, Québec, QC, Canada), Maurice Ouedraogo (Laboratoire de Physique et de Chimie de l’Environnement (LPCE), Université Joseph Ki-ZERBO, Ouagadougou, Burkina Faso), Hendi Yonli (Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA))

    Les défis liés à la réhabilitation des rejets miniers sont importants compte tenu de la particularité de des substrats qui les composent. Pour identifier des espèces Sahéliennes capables de coloniser ces sites, deux Fabaceae endémiques des zones sèches (Senegalia senegal et Vachellia tortilis) ont été plantées sur les stériles miniers (SM) et les résidus miniers (RM) de la mine d’Essakane (Burkina Faso). Les plants ont été cultivés en pépinière sur des substrats mixtes composés d’un sol sableux amendé à la fumure organique, soit à 25% (v/v) (V. tortilis), ou à 0, 25 et 50% (S. senegal). Les taux de survie ainsi que les paramètres de croissance ont été évalués à différentes périodes.

    Trois ans après transplantation (AAT), les taux de survie des deux espèces ont été très faibles sur les 2 sites. V. tortilis a montré toutefois un meilleur taux par rapport à S. senegal (31% et 18% respectivement). Pour cette espèce, 61% des plants avaient une hauteur supérieure à 1,5 m tandis que la plus grande proportion (soit 50%) des plants de S. senegal avaient moins d’un ½ mètre. Les plants produits sur le substrat le plus enrichi ont montré le plus faible taux de survie (79%), avec des hauteurs presque identiques aux plants du substrat non amendé (1,3 m). L’amendement des substrats de cultures devrait être contrôlé pour favoriser l’adaptation des plants aux divers stress sur ces rejets qui peut être par exemple renforcée par le biais de l’amélioration des associations symbiotiques plantes.


Dîner

Dîner et délibération du jury


Communications orales

Développement minier responsable et durable au Québec

Présidence : Damase Khasa (Université Laval)
  • Communication orale
    Le MELCC dans le développement durable des activités minières du Nord du Québec
    Maud Ablain (MELCC)

    Nous proposons de présenter le processus d’évaluation environnemental qui a lieu dans le Nord du Québec, et de quelle manière la procédure et les exigences du MELCC nous amènent vers un développement durable des activités minières.

  • Communication orale
    Le Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégique : une approche intégrée pour un développement minier responsable
    Patrice Roy (Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec)

    La transition énergétique vers une économie faible en carbone occasionnera une forte hausse de la demande des minéraux tels que le nickel, le vanadium, l’indium, le cobalt, le lithium et le graphite. Comme bien d’autres États, le Québec a amorcé sa transition vers une économie plus verte et a choisi de miser sur les énergies renouvelables et les nouvelles technologies.

    Le Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques (PQVMCS) s’inscrit dans ce virage. Il a été mis en œuvre afin de favoriser le développement et la pérennité de chaînes de valeur de minéraux critiques et stratégiques (MCS) en tirant profit des avantages concurrentiels et du savoir-faire québécois.

    Dans le PQVMCS, nous proposons une approche intégrée à différents niveaux des chaînes de valeur, notamment : un soutien à l’exploration et à la mise en valeur de gisements de MCS de qualité, des initiatives visant la réduction des répercussions environnementales et sociales, l’intégration de l’économie circulaire dans les filières de MCS, le soutien à la recherche sur l’ensemble du continuum de l’innovation et le développement d’outils pour promouvoir nos pratiques responsables.

    Ultimement, le Québec veut être reconnu comme un partenaire fiable, éthique et durable qui contribue activement aux transitions énergétique et technologique mondiales ainsi qu’à la création de richesse dans une économie plus verte par la production, la transformation et le recyclage de MCS de qualité.


Communications orales

Remise des prix

Discutant·e·s : Damase Khasa (Université Laval)

Réseautage

Échanges avec les partenaires francophones (sur invitation des organisateurs)

Présidence : Damase Khasa (Université Laval)