Informations générales
Événement : 87e Congrès de l'Acfas
Type : Domaine
Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie
Description :Les dernières informations à propos des changements climatiques ne sont pas rassurantes : si l’humanité ne s’adapte pas rapidement, elle fera face à une crise sans précédent dans son histoire. Heureusement, la communauté scientifique s’investit corps et âme à mieux comprendre les mécanismes et les enjeux de cette menace. Différentes approches sont en cours d’étude pour adapter notre mode de vie et ainsi limiter les impacts à venir. Pendant cette session, les résultats de travaux portant autant sur les aspects sociologiques et politiques que sur les technologies industrielles vous seront présentés.
Dates :Programme
Impacts environnementaux : écologie, sociologie et politique
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Communication orale
Adaptation au changement climatique : rôles et représentations sociales entre communauté forestière et côtière au Nouveau-BrunswickMélanie Madore (Université de Moncton)
À la suite de la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, les provinces canadiennes, comme le Nouveau-Brunswick (NB), devaient notamment réduire les émissions de CO2 et développer chez les citoyens des capacités d’adaptation face à l’évolution climatique. Le GIEC proposait dans un de ses derniers rapports (2014) une approche prenant en compte le renforcement des capacités locales, ou des capacités d’agir des communautés, en y incluant entre autres le contexte, la culture et les savoirs multiples.
Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons à la province du NB, en particulier à deux territoires aux caractéristiques et réalités distinctes. Ces communautés se situent, au nord-ouest de la province, un territoire caractérisé par ses forêts et son industrie, et au sud-est, un territoire reconnu pour ses plages et ses pêcheurs. L’objectif de notre étude, qui s’inscrit dans une thèse de maîtrise, est donc de comprendre comment les acteurs locaux de ces territoires s’adaptent au changement climatique (CC).
Les acteurs concernés dans chacune des communautés se mobilisent en fonction de leurs représentations sociales, qui sont associées à différents capitaux, et des rôles qui façonnent leurs actions. Aux yeux de certains acteurs locaux, l’adaptation au CC est associée à un capital économique, ou à une ressource, tandis que pour d’autres, elle est imaginée comme un capital culturel, c’est-à-dire comme un paysage où il fait bon vivre.
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Communication orale
Comparaison du rendement entre le Triticum aestivum L. var Major et le Triticum aestivum L. var Fuzion en agriculture biologique et conventionnelleDaniel Borcard (Université de Montréal, Département de sciences biologiques), Michel Labrecque (Université de Montréal IRBV), Simon Louis Lajeunesse (UdeM - Université de Montréal)
Les rendements de deux cultivars de blé de printemps, Triticum æstivum L. var. Major et T. aestivum L. var. Fuzion, ont été comparés en agriculture conventionnelle et biologique. Les cultures ont été faites sur deux sites situés dans deux régions agricoles différentes, soit Nicolet (zone 2) et Saint-Hyacinthe (zone 1) en 2016 et 2017. Le DON, le pourcentage de protéines, le poids de 1 000 grains, l’indice de chute, le glutopeak et le poids spécifique ont été mesurés. Ces variables ont été utilisées pour deux analyses, l'arbre de régression multivariable (groupement sous contrainte) et la MANOVA par analyse de redondance (ordination canonique). En 2016, une année sèche et favorable, il y a autant d'hétérogénéité entre les types d'agriculture qu'entre les sites d'un même type d'agriculture et entre les cultivars, ce qui rend difficile un avis sur la valeur comparée de l'une ou l'autre méthode, ou de l'un ou l'autre des cultivars. On remarque toutefois que pour les sites non perturbés par les mauvaises herbes le rendement en culture bio est aussi bon qu'en conventionnel. En 2017, année pluvieuse marquée par des infestations à la fusariose, en condition de compétition intensive d’adventice en culture biologique, la variété Major offre un meilleur résultat que la variété Fuzion pour le glutopeak, le pourcentage de protéine et le poids de 1000g, mais non pour l’indice de chute, le rendement au m2 ni pour le poids spécifique, qui sont semblables pour les deux cultivars.
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Communication orale
Comment les pratiques de menus durables sont-elles perçues dans les services alimentaires des établissements de santé québécois ?Béatrice Dagenais (UdeM - Université de Montréal), Beth Hunter (Fondation McConnell), Josée Lavoie (CHU Sainte-Justine), Annie Marquez (CIUSSS Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Genevieve Mercille (UdeM - Université de Montréal)
Au Québec, les initiatives sur l’alimentation durable sont en émergence. Celles-ci explorent les aliments selon leurs dimensions nutritionnelles, de qualité, de valeur sociale, d’impact environnemental et économique, et de gouvernance. Lorsque des gestionnaires développent un menu pour leur service alimentaire, ils peuvent prendre des actions qui se rattachent à ces dimensions, soit des pratiques de menus durables (PMD). Toutefois, l’appréciation des gestionnaires sur les PMD dans les établissements de santé québécois n’a pas encore été étudiée. Cette étude vise à décrire en profondeur les perceptions de ces gestionnaires sur les PMD. Suivant une approche phénoménologique,17 gestionnaires de services alimentaires de 10 régions sociosanitaires du Québec ont participé à un entretien semi-dirigé.
Les résultats montrent une grande variabilité des perspectives sur la faisabilité des PMD, contingentes au contexte du service alimentaire. La plupart des participants perçoivent l’idée des PMD positivement, certains mentionnant la responsabilité sociale des établissements de santé à trouver des moyens durables pour améliorer la santé des populations desservies. Bien qu’un sujet d’actualité, l’alimentation durable n’est pas encore mise à l’agenda politique des établissements de santé, limitant l’adoption de telles innovations. Il s’avère nécessaire de reconnaître l’importance des PMD dans les services alimentaires afin de réduire l’écart entre le savoir-faire et le pouvoir-faire.
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Communication orale
Développement de trajectoires environnementales avec la modélisation participative : le cas de la gestion des ressources d’eau à Tz’olöj Ya’, GuatemalaJan Adamowski (Université McGill), Jessica Bou Nassar (Université McGill), Azhar Inam Baig (Université McGill), Julien Malard-Adam (Université McGill), Marco Ramírez Ramírez (Universidad Rafael Landívar), Héctor Tuy Yax (Universidad Rafael Landívar)
L'engagement des parties prenantes dans la modélisation participative est un outil puissant pour tenir compte des interactions entre les processus environnementaux et socio-économiques, autant que pour l’élaboration de meilleurs systèmes de gestion. Cependant, les méthodes permettant de garantir l'inclusion des parties prenantes dans la modélisation participative, surtout parmi les communautés marginalisées et indigènes, sont rares. L’impact des dynamiques de pouvoir malsaines dans le contexte participatif apparait dans l’évaluation et la sélection des politiques candidates qui représentent habituellement les perspectives plus dominantes des parties prenantes occupant des positions hiérarchiques élevées. Dans cette étude, une activité de modélisation participative en gestion des ressources d’eau est réalisée dans la région majoritairement indigène du lac Atitlán à Tz’olöj Ya’, Guatemala pour développer un modèle des dynamiques des systèmes socioéconomique-environnemental. Le modèle intégré est ensuite appliqué au développement et à l’évaluation de différentes trajectoires de politiques environnementales futures, chacune représentant les perspectives distinctes des parties prenantes. Les impacts de ces trajectoires sur le système sont évalués selon des indicateurs associés à chaque perspective. Ces résultats serviront à développer une vision de politique intégrée, assurant l'inclusion des perspectives et des connaissances de toutes les parties prenantes du bassin versant.
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Communication orale
Apprentissage des politiques climatiques transnationales: échange de droits d’émission et secteur des transports en Californie, au Québec, en Ontario et au VermontMark Purdon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mark Purdon (UQAM)
Ce document soutient que les initiatives novatrices d'apprentissage des politiques sont en mesure de faciliter la coordination des politiques en matière d'atténuation des changements climatiques, même dans les juridictions ayant des capacités et des profils économiques très différents. Il présente les résultats préliminaires d'un partenariat de recherche transnational unique réunissant des experts en politiques publiques, des modélisateurs de systèmes énergétiques et des praticiens travaillant sur des questions intégrées relatives aux politiques en matière de climat et de transport en Californie, au Québec, en Ontario et au Vermont (www.jcctrp.org). Étant donné que les transports constituent la plus grande source d'émissions dans les trois juridictions, le succès relatif de la réduction des émissions peut ici entraîner des effets de répartition asymétriques et une importance politique considérable. Pourtant, bien qu’étant désormais intimement imbriqués dans un marché du carbone lié, il est à craindre que les capacités techniques et administratives uniques que la Californie a développées pour sa série complexe de politiques relatives au climat et aux transports ne puissent être facilement reproduites ailleurs. Le document démontre toutefois que de telles capacités peuvent être cultivées par le biais d'initiatives transnationales d'apprentissage des politiques, qui facilitent la convergence des politiques.
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Communication orale
Changements climatiques et approches existentiellesChristina Popescu (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Nous vivons déjà à une époque ou les effets des changements climatiques se font sentir à travers la planète, des froideurs de l’Arctique jusqu’aux chaleurs des tropiques. En ce sens, les scientifiques prévoient que d’ici 2050, les changements climatiques bouleverseront encore davantage l’environnement, faune et flore confondues, ce qui aura de grandes répercussions sur le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, et par conséquent, également sur les humains, ainsi que sur leur santé physique et mentale (IPCC, 2007 ; OMS, 2018). Cette réalité nous amène à poser les questions suivantes : Quels mécanismes peuvent entrer en jeu pour faire en sorte que des personnes puissent nier cette réalité? Et que feriez-vous et comment vous sentiriez-vous si votre environnement quotidien, celui dans lequel vous avez grandi et vécu, se transformait au gré des changements climatiques à venir? Avec cette présentation, nous souhaitons adresser ces enjeux et problématiques liés aux changements climatiques sous un angle psychologique, à l’aide de concepts issus des approches plus existentielles. Dans un premier temps, nous aborderons ce qui peut pousser les individus à nier l’existence des changements climatiques encore de nos jours et à demeurer dans l’inaction. En second lieu, nous traiterons de la perte d’une partie de l’identité qui peut résulter des transformations environnementales à l’œuvre, ainsi que de l’anxiété et de la dépression pouvant être vécues suite à cela.
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Communication orale
Modèle d'évaluation de l'empreinte carbone personnelle relative aux études ou à un emploiEric Martineau (Collège Jean-de-Brébeuf), Eric Martineau (Collège Jean-de-Brébeuf), Clément Virally (Collège Jean-de-Brébeuf)
Une nouvelle méthode a été développée qui permet d’estimer l’empreinte carbone d’individus relative à leur emploi ou à leurs études. Cette méthode prend en compte quatre facteurs : le chauffage, le transport, l’électricité et l’utilisation du papier. La méthode peut être utilisée par les individus et leur établissement afin de comprendre leur impact environnemental et le réduire afin de lutter contre les changements climatiques. La méthode obtient ses données à partir d’un sondage auprès des individus eux-mêmes et de statistiques d’utilisation de ressources, et a été conçue pour la facilité d’implantation afin de servir d’outil pouvant être déployé dans un établissement à un coût minimal, pour permettre le recueil rapide et efficace des données environnementales.
Après une évaluation du sondage en petit groupe, la méthode a été testée dans une institution collégiale de la ville de Montréal où elle a démontré sa facilité de déploiement. Lors de cet essai, une empreinte moyenne de 816 kg de dioxyde de carbone par étudiant a été mesurée, uniquement pour les déplacements et activités reliées directement à leur éducation. L’empreinte a été évaluée par facteur, et le chauffage a contribué à 54,5% de l’empreinte, le transport: 39,6%, le papier: 5,6% et l’électricité: 0,2%. Un deuxième test du modèle dans le même établissement est en cours et servira de base de comparaison.
Technologies pour réduire les impacts environnementaux
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Communication orale
Étude des fours à puits latéral via la modélisation mathématiqueRung Tien Bui (Université du Québec à Chicoutimi), André Charette (Université du Québec à Chicoutimi), Yasar Kocaefe (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Le recyclage de l’aluminium a de multiples effets positifs sur l’économie et l’environnement. Il aide à conserver les ressources, réduire les dépenses d’énergie et le coût de l’aluminium. Aujourd’hui, le recyclage est une composante majeure de l’industrie de l’aluminium. En général, on effectue la refonte des canettes de boisson, la catégorie de recyclables la plus importante en quantité et en qualité, dans les fours à puits latéral. Ces fours sont composés de deux parties : un puits latéral dans lequel les copeaux de canettes sont alimentés et une chambre principale dans laquelle la chaleur est introduite. La performance d’un four de refonte peut être caractérisée par le rendement énergétique et le taux de refonte.
L’industrie du recyclage croît très rapidement, et pour demeurer compétitive, elle doit optimiser son efficacité en diminuant les coûts d’énergie et maximisant la productivité. Dans cette optique, un projet a été entrepris pour le développement des modèles pour améliorer et optimiser le design et l’opération des fours à puits latéral. Dans cet article, l’approche utilisée dans la modélisation mathématique de ces fours sera décrite et certains résultats seront présentés.
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Communication orale
Les analyses d’exergie et d’énergie du secteur industriel québécois; 1998-2013. Un outil de durabilité.Raul Arango-Miranda (ÉTS - École de technologie supérieure), Mathias Glaus (ÉTS - École de technologie supérieure), Robert Hausler (ÉTS - École de technologie supérieure), Rabindranarth Romero-López (Universidad Veracruzana)
Les activités industrielles mondiales restent l’un des principaux consommateurs de combustibles fossiles; par conséquent, il est l’une des principales sources de gaz à effet de serre (GES). Les méthodes d’analyse d’exergie peuvent être utilisées pour détecter les inefficiences et réduire l’impact des polluants. Récemment, l'ajout d'énergies renouvelables dans la combinaison de transporteurs augmente les émissions de CO2. Bien que l'analyse de l'exergie ait été appliquée à des sociétés d'étude, peu d'études ont été menées pour étudier le Canada, en particulier le Québec, malgré sa forte présence industrielle et sur impact significatif comme consumateur producteur d’énergie. Par conséquent, un cas d'étude prospective est suggéré. En conséquence, 34% de l'énergie est perdue lors de sa consommation. La consommation sectorielle d’exergies industrielles s’est élevée à 554 JP en 1988 et à 592 JP en 2013. Nos méthodes combinent les avantages de l’analyse de l’exergie et des énergies renouvelables. Les résultats montrent une tendance stable et croissante en matière d'efficacité énergétique et d'efficacité énergétique, ainsi que sur les 16 années d'études, avec une efficacité énergétique moyenne et une efficacité énergétique de 83% et 33%, respectivement. En comparaison avec les résultats d'études similaires, le Québec affiche une moyenne de 48%. Il reste donc encore beaucoup à faire dans le secteur.
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Communication orale
Impacts des ouvrages de protection côtière sur le territoire de la Commission des services régionaux Chaleur, au Nouveau-Brunswick (Canada), entre 1934 et 2012Dominique Bérubé (Ministère du développement de l'énergie et des ressources), Simon Diouf (Université de Moncton), Simon Diouf (Géographie), André Robichaud (Université de Moncton, Campus de Shippagan)
Impacts des ouvrages de protection côtière sur le territoire de la Commission des services régionaux Chaleur, au Nouveau-Brunswick (Canada), entre 1934 et 2012
Simon Diouf 1, André Robichaud 2, Dominique Bérubé 3
Faculté des études supérieures et de la recherche (FESR), Université de Moncton
1. Campus de Moncton, 18 avenue Antonine Maillet, Moncton, NB EIA 3W9
2. Campus de Shippagan, 218 boulevard J.-D. Gauthier, Shippagan, Nouveau-Brunswick, Canada, E8S 1P6, andre.j.robichaud@umoncton.ca
Ce projet vise à comprendre les effets des ouvrages de protection côtière (OPC) sur le littoral de la Commission des services régionaux Chaleur, de plus en plus artificialisé. Notre étude est basée sur l’analyse de neuf séries de photographies aériennes, des levés topographiques et calculs de taux d’érosion. Dans un premier temps, nous avons cartographié en 1972 et 2007/2012 les OPS et les bâtiments situés à 75 mètres du trait de côte et identifié deux sites où nos avons mené une étude détaillée pour comprendre tous les problèmes causés par les OPC. Cette étude, faite chaque décennie (1934 - 2007/2012) est basée sur la même méthode que celle précédente. De plus des levés topographiques ont été faits sur des plages naturelles et artificialisées. L’analyse de l’occupation du littoral a montré une densification graduelle des habitations parallèlement à l’artificialisation qui semble modifier la morphologie côtière. Finalement, les taux d’érosion seront calculés en 1934, 1963 et 2007/2012.
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Communication orale
La radioactivité naturelle dans l’industrie pétrolière et gazièreSaid Hamlat (Retraité)
La radioactivité naturelle dans l’industrie pétrolière et gazière: La radioactivité advenant naturellement, désignée communément par l’acronyme NORM (Naturally Occurring Radioactive Materials) est omniprésente dans l’industrie extractive, comme le pétrole et le gaz. Dans l’industrie pétrolière et gazière, les NORM se forment dans le dépôt qui s’accumule au niveau des équipements et des installations de surface. La problématique des NORM pose des risques radiologiques à l’environnement, aux travailleurs et à la gestion des déchets générés. Ce travail porte sur l’examen de la situation des NORM dans l’industrie pétrolière et gazière. La méthodologie d’approche comprend trois parties : le terrain pour l'echantionnage et le scanning, le laboratoire pour les analyses, et le calcul dosimétrique pour l'impact radiologique. Le scanning et les analyses révèlent, respectivement, la présence significative de NORM et les radionucléides d’intérêts (ex. le radium, et ses descendants). Le calcul dosimétrique montre des valeurs de doses inférieures aux limites recommandées en la matière. La situation des NORM dans l’industrie pétrolière est plus prononcée que dans celle gazière. La communication va décrire et illustrer de manière explicite la problématique des NORM, la méthodologie utilisée, les résultats obtenus, ainsi que les conclusions qui en découlent.
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Communication orale
Application des principes d’analyse des réseaux écologiques à une symbiose territorialeEnora Barrau (ÉTS - École de technologie supérieure), Mathias Glaus (ÉTS - École de technologie supérieure)
La nécessité de préserver les ressources et de minimiser l’empreinte environnementale des activités humaines tout en favorisant le développement de nos sociétés repose notamment sur des stratégies qui visent à considérer les matières résiduelles comme des ressources à valoriser. Ces actions de recirculation des flux font parties des principes d’écologie industrielle et de la mise en œuvre des symbioses industrielles, une des mises en pratique de l’économie circulaire.
La méthodologique s’appuie sur les structures fonctionnelles des réseaux trophiques (ensemble de chaînes alimentaires) et les outils d’analyse des réseaux écologiques qui permettent de caractériser la nature des relations (mutualisme, compétition, etc.) entre les entités du système. Appliquée à une étude de cas simplifiée de symbiose, la recherche a permis de concevoir un modèle fonctionnel élaboré à partir d’un réseau de processus (tri-transformation-traitement) traversés par des flux de matières. Les résultats de l’analyse de filières multi-scénarios ont amené à identifier leur performance en regard d’indicateurs environnementaux et économiques.
La démarche bio-inspirée permet d’intégrer de façon cohérente les caractéristiques des filières (espèces définis par une « diète ») et du territoire (densité des gisements et déplacements pour se « nourrir »). Générique, la démarche est transposable à tout territoire qui désire évaluer et concevoir un réseau efficient de filières permettant de boucler des flux.
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Communication orale
Habiter le climat nordique - Processus expérimental de génération de la forme architecturaleClaude Demers (Université Laval), Louise Mazauric (Université Laval), André Potvin (Université Laval)
Cette recherche développe un processus de conception par l'expérimentation des flux issus du climat nordique froid afin de créer de nouvelles formes architecturales adaptées à la rudesse de leur environnement climatique.
Au travers d'étapes successives, ces expériences tendent à valider l'habitabilité de ces nouvelles typologies façonnées par le climat, qui pourraient offrir diverses ambiances une fois transposées à l'échelle de l'architecture. Ainsi, l'approche aborde les questions suivantes: comment ces nouvelles formes peuvent-elles évoluer pour dévoiler leur potentiel habitable et ainsi architectural ? Comment ce processus peut-il inspirer les architectes et les concepteurs à s'engager dans une réflexion à la fois tactile et numérique qui utilise les flux climatiques tels que le vent et la lumière ?
En combinant différents éclairages, matériaux et échelles, des maquettes sont produites afin de visualiser la possible habitabilité des nouvelles formes générées. Celles-ci sont étudiées au travers d'explorations photographiques, où les images sont ensuite contextualisées au moyen de collages numériques par l'insertion de personnages et d'un environnement extérieur.
Le résultat final prend ainsi la forme de rendus d'architecture, où ces nouvelles images d'ambiance climatique suggèrent une relation plus contextuelle à l'environnement et ultimement une nouvelle représentation de notre rapport au climat hivernal et à l'architecture en milieu nordique.