Contexte : La rigidité artérielle (RA) est un prédicteur important et un marqueur précoce et modifiable du risque cardiovasculaire. Les contraintes psychosociales au travail (CPT) contribuent au développement de maladies cardiovasculaires. Toutefois, on connaît peu les effets des CPT sur la RA.
Objectif : Mesurer l’effet de l’exposition cumulée aux CPT sur la RA des cols blancs.
Méthode: Les données proviennent d’une étude de cohorte prospective avec 3 temps de mesures, T1 (1991-93), T2 (1999-2001), et T3 (2016-18), réalisée auprès d’employés cols blancs de 19 organisations publiques de Québec. Les analyses ont été restreintes aux individus occupant un emploi rémunéré à T2 et T3 (N=1352). L’exposition cumulée à une tension élevée au travail (combinaison d’une demande élevée et d’une latitude faible) a été définie en utilisant les mesures à T2 et T3 des CPT selon le modèle de Karasek. La RA, exprimée par la vitesse de l’onde de pouls carotido-fémorale (VOPcf), a été mesurée à T3. Des différences de moyennes de VOPcf ont été estimées avec la régression linéaire multiple multiniveau.
Résultats: Aucune différence significative de VOPcf entre l’exposition chronique (à T2 et T3) et l’absence d’exposition n’a été observée chez les hommes (+0,27 (IC95% : -0,79;+1,33)) et les femmes (-0,18 (IC95% : -1,13;+0,78).
Conclusion : Les résultats préliminaires suggèrent que l’exposition chronique à une tension élevée au travail n’est pas associée à des variations significatives de la VOPcf.