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Informations générales

Événement : 86e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Le Nord appelle, interpelle, met en question et résonne dans les sphères sociale, culturelle, économique, politique, technologique et climatique. À la fois rétrospectif et prospectif, il faut raisonnablement reconnaître que le présent du Nord se trouve aussi bien dans son passé que dans son futur. Comment, en effet, prétendre pouvoir développer, protéger et dessiner les contours, et éventuellement tracer les ramifications à la fois internes et externes du Nord québécois et circumpolaire autrement qu’en prônant une dissolution des frontières entre les différents savoirs disciplinaires? L’imaginaire occidental, en posant le Nord en des termes simplifiés, à partir d’images et de représentations construites de l’extérieur, du point de vue du Sud, a contribué à la mise en place de politiques et d’actions qui se sont parfois avérées malheureuses sur les plans humain, économique, politique et environnemental. En réaction, chercheurs et intervenants réclament que l’on considère les intérêts et situations des centaines de collectivités, régions, nations et pays circumpolaires, et, par conséquent, les perspectives multiples et contradictoires qui les composent.

En considérant ces enjeux, le présent colloque offrira un espace pour que des chercheurs de toutes les disciplines puissent échanger et réfléchir sur la façon dont l’un et l’autre (l’homme et le Nord) se façonnent mutuellement. En encourageant une réflexion élargie sur les concepts de lieu, d’espace, d’habitat et d’imaginaire géographique, nous contribuons à un enrichissement général du regard que nous pouvons porter sur la manière humaine d’habiter le Nord.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil et présentation des thèmes : imaginaire, développement territorial et environnement

Salle : P4-2240 — Bâtiment : UQAC

Communications orales

Bloc 1 : Développement territorial

Salle : P4-2240 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Le transport maritime au Nunavik: importance économique et perspectives de services alternatifs
    Claude Comtois (UdeM - Université de Montréal)

    La plupart des scénarios de développement socio-économique du Nunavik sont conditionnés par le rôle et la fonction du transport maritime. Ce rôle est d'autant plus important que la région manque littéralement de véritables moyens de communication autre que l'avion et doit compter sur le transport maritime pour une forte proportion de ses approvisionnements. Nous présentons d'abord une analyse de la desserte maritime de vrac liquide, de vrac sec et de marchandises générales pour les villages nordiques et les sites miniers au Nunavik. Ceci est suivi d'une évaluation des possibilités de services alternatifs d'approvisionnement incluant la prolongation des corridors de transport ferroviaire et routier du Québec méridional vers les côtes septentrionales du Nunavik. La démarche permet d'identifier le potentiel de variation de l'offre de services maritimes en fonction de changements dans les conditions de marché.

  • Communication orale
    Pensées nomades: Réfléchir ensemble à l'architecture des prochaines Maisons des jeunes (et intergénérationnelles) du Nunavik
    Myriam Blais (Université Laval)

    La présentation relatera l'expérience de participation et de conception architecturale menée dans le cadre de l'atelier de maîtrise professionnelle Construction et Design, à l'École d'architecture de l'Université Laval, qui visait à explorer de nouvelles approches à la programmation, la conception et la construction de Maisons des jeunes (ou intergénérationnelles) dans les villages du Nunavik. L'atelier a pour objectif, d'élaborer des projets culturellement et territorialement appropriés pour les populations Inuit du Nunavik, comme approche, de penser en termes de méthodes, de systèmes constructifs, de techniques et de matériaux significatifs (en termes de performances culturelle, sociale, climatique et environnementale) et pour philosophie, un intérêt pour les pensées nomades qui conjuguent Imagination + Construction + Expérience/Territoire.

    Le projet a pour objectifs de concevoir des formes architecturales qui vont mettre en lumière les aspirations et les traits identitaires/culturels des communautés et des personne, notamment les jeunes, et aussi éventuellement les ainés; accompagner le développement, la participation et l'investissement communautaires; permettre les rencontres et renforcer les liens intergénérationnels; accompagner les personnes dans leur activités significatives culturellement (tradition/nouveauté); offrir refuge, support et ressources et mettre en lumière les caractéristiques/qualités des vastes et riches territoires d'habitation, d'occupation.


Communications orales

Bloc 2 : Imaginaire

Salle : P4-2240 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Le Nord imaginaire est-il habitable ?
    Daniel Chartier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    À partir du concept d'«imaginaire du Nord», ainsi que ceux liés à la conception du «lieu» (pensé, fait de discours, d'expériences et de matérialité) et de l'«espace», j'aimerais réfléchir aux conditions sémiologiques, culturelles, conceptuelles et politiques par lesquelles le «Nord» (et avec lui, l'hiver) a été défini dans les cultures occidentales en termes de vacuité, d'éloignement, de vide, de blancheur et rareté, soit en des termes qui le reportent nécessairement comme inhabité et inhabitable. Comment ces stéréotypes issus du discours servent-ils une conception du territoire qui pose le «Nord» comme vide (donc contrôlable), loin (donc inaccessible), inhabité (donc exploitable) et «naturel» (donc sans vecteurs culturels ou humains). En somme, la conception occidentale du «Nord» tel que défini par l'imaginaire, si riche pour les productions culturelles, servirait-elle des objectifs idéologiques qui ouvrent la voie à l'exploitation et la colonisation de ce territoire, et en empêcherait par ricochet «l'habitabilité». Comment les populations qui vivent dans le «Nord» ont-elles et peuvent-elles réagir pour contrer ce discours ?

  • Communication orale
    Entre le Nord et l'idée du Nord: la résilience d'un habiter géographiquement et culturellement pluriel
    Marie-Eve Vaillancourt (Cégep de Sept-Îles)

    Qu'est-ce qu'habiter? Même s'il est difficile de répondre de manière absolue à cette question, nous pouvons néanmoins avancer que le concept renvoie à des dimensions à la fois physiques, sociales et intimes et qu'il ne peut être appréhendé sans évoquer les liens intrinsèques qui le rattaches aux concepts de lieux, d'espace et d'identité. Les angles d'analyse et leurs ramifications sont donc multiples, ce qui en complexifient d'autant sa compréhension. Occuper un territoire n'induit pas en effet systématiquement qu'on l'habite. Mais à l'inverse, peut-on habiter sans occuper? Il existe donc plusieurs façons d'appréhender un territoire et la manière hmaine de l'habiter représente un défi qui ne peut être relevé que par sa véritable appropriation. Alors qu'en est-il du Nord? Se l'est-on véritablement approprié? Est-il habité ou seulement occupé? Nous croyons que quelque part entre le Nord et l'idée du Nord, il y a ce que nous pourrions appeler l'affirmation d'une résilience de l'habiter. En nous penchant comme le fait le GRÉNOC, le Groupe de Recherche sur l'Écriture Nord-Côtière, sur les textes qui disent le Nord et ses réalités, nous découvrons des textes qui donnent manifestement à voir et à penser un Nord pluriel (culturel, esthétique, scientifique, historique, imaginaire) et qui infèrent en conséquence des modes d'habiter tout aussi pluriels.

  • Communication orale
    Pratiques de l'habiter dans la représentation picturale inuit au Québec: vers une architecture culturellement significative
    Simon Proulx (Université Laval)

    L'objectif du projet de recherche est de prendre part au processus de découverte d'une architecture culturellement significative chez les peuples Inuit au Québec, avec pour intermédiaire la représentation picturale comme source d'interprétation des pratiques de l'habiter. Concrètement, la recherche prend en considération toutes formes d'art pictural, issues d'un processus créatif inuit du Nunavik et du Nunavut, afin de révéler, au moyen de l'interprétation, les éléments témoignant de pratiques culturelles de l'habiter depuis le début de la sédentarisation, vers 1950 à aujourd'hui.

    Le projet Habiter le Nord québécois prône la collaboration, misant sur la participation active des membres de communautés autochtones. Le projet de recherche prend part à ce mouvement déjà entamé, considérant la vision inuit d'un point de vue artistique en s'intéressant à la participation d'œuvres picturales dans le processus de transmission des pratiques culturelles de l'habiter. Les oeuvres agissent comme une extension à la parole, un substrat à la perspective inuit. Elles dépeignent des manières, des actions, ainsi que des pratiques culturelles de l'habiter, confrontées à diverses situations auxquelles les communautés inuit ont fait face au cours des dernières décennies. L'objectif étant l'obtention d'une vision globale des pratiques de l'habiter dégagées à travers une sélection d'œuvres picturales inuit, porteuses de solutions, spatiales et constructives, culturellement adaptées.

  • Communication orale
    Regards sur le patrimoine territorial inuit
    Mathieu Avarello (Université Laval)

    La communication porte sur la composition d'un atlas identitaire, soit un recueil imagé de représentations territoriales qui vise une adéquation plus riche entre l'aménagement des communautés inuit et les pratiques et valeurs qui les animent. S'inscrivant dans une approche territorialiste à l'aménagement (Magnaghi, 2017), l'atlas est élaboré selon l'hypothèse qu'une appréhension perceptive du patrimoine territorial, par la photographie, peut révéler des éléments symboliques - des manifestations d'une paysage - évoquant une conscience du lieu (Macfarlane, 2013; Ingold, 2000). Ces éléments témoignent d'une identité inuit et, une fois assemblés, peuvent fonder l'assise d'une architecture et d'un aménagement significatifs. C'est cet assemblage qui est proposé par l'atlas: une constellation de constances territoriales révélées par une travail de relevé, d'analyse et de représentation des espaces et des choses qui caractérisent les lieux de deux villages inuit. Les photographies originales sont issues de séjours de recherche, dans un processus collaboratif entre professionnels de l'aménagement et populations locales, avec la conviction qu'une approche inclusive d'une pluralité de regards - artistiques, experts, et vernaculaires - puisse bénéficier à une situation culturelle et territoriale en mutation. Une caractérisation d'éléments visuels, l'influence du regard vernaculaire sur le regard experte et des extrapolations vers des pistes d'aménagement orientent le propos de l'atlas.


Dîner

Dîner

Salle : Dîner libre — Bâtiment : UQAC

Communications orales

Bloc 1 (suite) : Développement territorial

Salle : P4-2240 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Modes d'habiter des grands chantiers nordiques: le cas des travailleurs autochtones et allochtones de la rivière Romaine
    Laurie Guimond (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication se centre sur l'expérience quotidienne des travailleurs du projet hydroélectrique de la Romaine sur la Côte-Nord (Québec) pour mieux comprendre les modes d'habiter des grands chantiers nordiques. À partir d'une démarche qualitative basée sur des entrevues approfondies menées auprès de travailleurs allochtones et autochtones, régionaux et extrarégionaux, mous explorons quatre composantes interdépendantes du mode d'habiter le chantier et ses campements: le travail, la mobilité, le vivre-ensemble, l'habitat. La lecture transversale des expériences plurielles - favorables ou non - débouchent sur une typologie originale des modes d'habiter qui entrecroise le travailleur-habitant et le chantier-habité. Notre analyse révèle qu'au-delà d'un modèle de développement territorial axé sur le pragmatisme et la productivité, imposant une structure rigide et des routines fermement établies aux travailleurs, se dégagent des rapports différenciés au chantier et à l'altérité.

  • Communication orale
    Façonner le territoire et susciter l'appartenance par une désignation de l'UNESCO
    Eve Ferguson (Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka)

    Accordé par l'UNESCO, le statut de réserve de la biosphère constitue l'un des principaux outils internationaux de réflexion sur le développement durable et d'application de celui-ci. Il inclut la dimension humaine et sous-tend le développement régional et la création de richesses. Par sa vision et ses réalisations, la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU) met en œuvre notre volonté collective de diversifier nos options de développement régional et de nous ouvrir davantage sur le monde. Un projet d'où émergent de nouvelles solidarités, une réalisation qui amène fierté et prospérité.

    En tant que modèle d'entrepreneuriat territorial et collectif, la RMBMU stimule le renforcement du sentiment d'appartenance de la jeune génération à l'égard d'une Manicouagan inclusive, ouverte et innovante. Les thèmes dominants des différentes réalisations sont naturellement rattachés à l'identité de la région soit: les activités industrielles et les industries extractives, les Premières Nations et la nordicité. La présentation cadrera le rôle d'une Réserve de biosphère dans une région comme la nôtre et ouvrira la réflexion sur les opportunités se rattachant à une telle désignation.

  • Communication orale
    Extraire et acheminer le minerai de fer du bouclier canadien: enjeux et percées technologiques dans le transport ferroviaire
    Luc Faucher (Cégep de Sept-Îles), Zoé Feger (ITMI), Laurent Ferrier (ITMI), Sylvain Lavoie (ITMI), Olivier Paradis (ITMI)

    Annuellement, plus de 50 millions de tonnes de minerais de fer sont extraits de la fosse du Labrador. Afin d'acheminer ce minerai extrait au nord des 52e et 54e parallèles, d'importantes infrastructures ferroviaires ont été bâties dans les années '50. La distance entre les sites d'exploitation et d'expédition se situe entre 400 et 650 km.

    La chaire de recherche en exploitation et maintenance ferroviaire du Cégep de Sept-Îles travaille sur les problématiques particulières du transport ferroviaire en milieu nordique: le transport de minerai lourd (heavy haul), les conditions d'exploitation nordiques, l'absence de voies d'accès (chemins de fer isolés), les risques d'éboulements rocheux, les difficultés de communication, des volumes de production croissants, des coûts d'énergie en hausse et l'importance de l'axe nord-sud dans le développement du Nord.

    Avec la venue des nouvelles technologies et le traitement massif des données, il devient possible d'améliorer les performances et la sécurité des chemins de fer et de trouver des solutions aux contraintes nordiques. Cet exposé traitera des percées dans l'analyse des données de consignateurs d'événement des locomotives, de l'utilisation des levés LiDAR pour diminuer les risques d'éboulements rocheux et d'emportement de la voie par les eaux, des inspections par drone, de l'utilisation de simulateurs de conduite ferroviaire, de l'autonomie énergétique et des technologies en développement pour évaluer l'état des voies ferrées.

  • Communication orale
    Les télécommunications en milieu isolé et contraint: réduire l'isolement de la population et accroitre la sécurité des systèmes industriels
    Laurent Ferrier (CCTT - Centres collégiaux de transfert de technologie)

    Les objectifs communicants se déploient partout dans le monde apportant une amélioration des communications et par suite un accroissement des performances des systèmes industriels. Malheureusement les systèmes de télécommunications sont peu déployés dans les territoires isolés les excluant de facto de ces progrès. L'isolement de ces territoires comme le nord du Québec est renforcé par les conditions climatiques contraignantes pour les dispositifs de télécommunications et par l'absorption partielle ou totale du champ magnétique dans certains secteurs rendant la propagation du signal complexe. Il existe deux technologies implantables en milieu isolé. La première utilise le satellite où le signal est émis du sol et le satellite jour le rôle de relais tandis que la seconde, utilisant les ondes radio propage l'information en direct. La seconde méthode met en œuvre des technologie basées su le protocole ZigBee ainsi que d'autres solutions émergentes comme LoRA ou Sigfox. D'autre pistes sous forme de projets de recherche comme Loon (Google) ou le Stratobus (Thalès) sont explorées pour développer des systèmes de transmission en milieu isolé. Un système de sécurité a été développé à l'ITMI pour la compagnie ferroviaire Tshiuetin pour prévenir les employés travaillant sur les voies de l'approche d'un train. Ce système est un système de télécommunication UHF. Ce projet est probablement la base d'un projet plus ambitieux de maillage en milieu isolé et contraint.

  • Communication orale
    Enjeux du développement minéral dans le Nord québécois
    Réal Daigneault (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Le secteur minier a contribué au développement économique et à l'occupation des territoires nordiques. Mais comment ce développement minier se produit-il? Peut-on le planifier et le gérer? Comment trouver l'équilibre entre les retombées économiques alléchantes pour le développement des collectivités et les impacts sociaux et environnementaux qui lui sont tributaires?

    Pour contribuer au débat sur ces questions complexes, il faut comprendre ce que sont les ressources minérales, leur nature ou rareté et par le fait même leur valeur ce qui va influencer les modes d'extraction (mine souterraine, fosse à ciel ouvert) et donc les impacts. De plus, les enjeux des substances traditionnelles comme l'or et les métaux de base (Cu et Zn) ne sont pas les mêmes que ceux des substances non traditionnelles comme les minéraux industriels (phosphate, niobium, etc.) ou ceux de la filière énergétique (graphite, lithium, etc.) pour lesquels il faut se tailler une place sur un marché compétitif.

    Si par le passé, le développement de complexes miniers en contexte nordique générait des agglomérations (p.ex. Schefferville, Chibougamau) avec tout ce que cela implique, aujourd'hui ce développement se fait plus dans un mode navettage. Toutefois, lorsque le projet minier est situé près des agglomérations, on assiste au paradoxe minier soit la remise en question de ce développement dans un milieu qui lui doit son essor. L'acceptabilité sociale des projets miniers devient donc un enjeu prioritaire.


Communications orales

Bloc 3 : Environnement

Salle : P4-2240 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Suivi démographique de la Grande Oie des Neiges (Chen caerulescens) sur l'île Bylot au Nunavut: procédures de terrain et données récentes
    Gilles Gauthier (Université Laval, Centre d'études nordiques), Marianne Valcourt (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Depuis 1988 le Centre d'études nordiques (CEN) effectue des travaux de recherche sur l'île Bylot au Nunavut et depuis ce temps, plusieurs Universités et Chaires de recherche s'y sont associées. Le site d'étude de l'île Bylot se caractérise par de grandes superficies de milieux humides qui offrent des conditions idéales pour plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs qui viennent y nicher durant l'été. De toutes les espèces migratrices qui s'y arrêtent, la Grande Oie des Neiges (Chen caerulescens) est l'espèce la plus abondante sur l'île. Elle a suscité un intérêt particulier depuis que la population a subit un boom démographique important après les années 60. En effet, les terres agricoles du Québec et des Etats-Unis ont favorisé la survie des oies en leur donnant accès à une grande quantité de nourriture. Cet avantage a augmenté la taux de survie des oies et par le fait même, leur présence en arctique. En effet, jusqu'à 70 000 oies adultes peuvent être observés sur l'île. Ainsi, des chercheurs se sont interrogés quant aux impacts que cet herbivore pouvait avoir sur les écosystèmes arctiques. Les travaux de recherche portent entre autre sur un suivi démographique de la population d'oies des neiges et c'est depuis 1989 que la reproduction des oies est suivie annuellement. Cette communication vous informera sur les procédures de terrain effectuées depuis plusieurs années pour faire le suivi ainsi que les données récentes qui en résultent.

  • Communication orale
    L'industrie des produits marins et la recherche appliquée: en toute complémentarité
    Thomas St-Cyr-Leroux (Mérinov)

    Merinov met en place des solutions novatrices afin d'améliorer les rendements de capture et diminuer l'impact environnemental, notamment de la pêche au crabe, qui représente une part importante de l'économie nord-côtière. Grâce à son programme OPTIMAL, Merinov mise sur le développement d'une nouvelle filière industrielle visant, entre autres, la production d'algues québécoises. Cette culture pourrait s'avérer pour les mariculteurs comme une nouvelle voie d'affaires en région nordique. Les changements climatiques transforment l'habitat marin amenant des changements dans l'abondance de la ressource. Merinov offre divers services aux mariculteurs pour leur permettre de s'y adapter. De nouvelles opportunités d'exploitation, comme l'oursin et le homard, amènent les usines de transformation à revoir leurs équipements. En collaboration avec les communautés, Merinov développe des techniques novatrices pour faire face aux défis que sont la compétitivité internationale et le vieillissement de la main-d'œuvre.

  • Communication orale
    Habiter le nord et lutter contre les changements climatiques, est-ce possible ?
    Jean-François Boucher (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Le nord québécois est fortement façonné par la foresterie pratiquée par l'humain depuis plusieurs décennies. En retour, la forêt du nord a singulièrement façonné les populations humaines dans leurs dimensions sociale, économique, culturelle et symbolique. Ce partenariat historique tacite se transforme présentement vers un partenariat orienté de plus en plus vers un aménagement forestier multidimensionnel et qui inclut dorénavant la lutte aux changements climatiques. Or, le secteur forestier québécois recèle un trésor d'opportunités en matière d'atténuation des changements climatiques. Elles sont répertoriées par le GIEC comme étant parmi les plus efficientes sur les plans environnemental et économique, en plus d'offrir de multiples interfaces avantageuses avec d'autres secteurs, notamment le secteur minier. La conférence survolera ces opportunités offertes par le nord québécois en matière de lutte aux changements climatiques, avec comme grandes vedettes des plantations, des produits du bois et des marché du carbone. Des aménagements forestiers adaptés aux enjeux et contextes particuliers du nord forestier et minier seront offerts en exemple. La conférence sera aussi l'occasion d'une réflexion éthique autour de ce partenariat pour lequel une des parties est silencieuse, en l'occurrence la forêt.