430 - La situation dans la MRC du Granit trois ans après le déraillement du train de Lac-Mégantic : leçons tirées d’une catastrophe technologique

Communications orales 09 h 00 → 12 h 00

Communications de l’avant-midi

• Communication orale 09 h 00
  Mot de bienvenue
  Danielle Maltais (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

  Ouverture du colloque

• Communication orale 09 h 05
  Mot de bienvenue et mise en contexte de la catastrophe
  Mélissa Généreux (CIUSSS de l'Estrie - CHUS)

  Mise en contexte de la catastrophe : événements marquants depuis les trois dernières années.

• Communication orale 09 h 15
  Développement du leadership résilience pour la gestion des risques : comment les gestionnaires peuvent lire les étoiles
  Marie-Christine Therrien (École nationale d'administration publique), Anaïs Valiquette L'heureux (California State University, Northridge)

  Le phénomène d'incubation des crises est bien connu puisqu'il est récurrent, se retrouvant dans la plupart des analyses post-crise. Celles-ci soulignent que les dirigeants ont très peu de capacités à lire les signes des défaillances potentielles. Les organisations ne sont pas structurées tant du point de vue communicationnel que culturel pour identifier les cercles vicieux qui se développent. Suite au déraillement de train de Lac-Mégantic, nous analysons comment les organismes de supervision de la sécurité ferroviaire, notamment, peuvent développer un leadership habilitant pour comprendre et éviter l'émergence de ce type événement. Ce concept est basé sur la perspective de systèmes adaptatifs complexes où le processus d’émergence lui-même conduit les organisations et les dirigeants à opter pour une meilleure prise en compte de l'incertitude et de ses conséquences. Nous utiliserons d’abord la théorie du Leadership de complexité pour aborder les questions liées à la gestion du risque entre les organismes publics et les organisations privées en ce qui concerne le leadership habilitant. Ensuite, nous analysons le cas de Lac-Mégantic, par le biais de la théorie de l’évitement du blâme et du sensemaking. Avec ces deux cadres, nous déterminons comment les trois fonctions du Leadership de complexité sont rendues possibles. Nous développons une compréhension intégrée du leadership dans la gestion des risques complexes en identifiant les conditions qui favorisent plus de vigilance.

• Communication orale 09 h 45
  LA COMMUNICATION DES RISQUES À LA SANTÉ EN CONTEXTE DE CATASTROPHE MAJEURE : SAVOIR Y TROUVER SON COMPTE
  Yan Quirion (CIUSSS de l'Estrie - CHUS)

  Les communications dans un contexte comme celui de Lac-Mégantic s’inscrivent dans une organisation complexe impliquant plusieurs acteurs, et ce, tant à l’échelle locale, régionale que provinciale. Savoir y trouver son compte en utilisant les bons canaux, les justes mots et le moment opportun, tel est le défi. Tout au long de la crise, les principaux enjeux de santé à communiquer se catégorisaient en deux catégories : les risques liés à l’environnement (eau, air, sol) et les risques psychosociaux (stress post-traumatique, pertes humaines, dépression, etc.). Le rôle de l’équipe était d’informer la population de Lac-Mégantic et les partenaires, dont les travailleurs de la zone rouge, des dangers qui les guettaient, en plus de leur fournir des consignes claires pour éviter des risques à leur santé. La communication s’avère souvent le nerf de la guerre en situation de crise, mais il faut savoir travailler dans l’incertitude, sous pression et user de sa créativité. De fait, on ne peut avoir de plans de communications déjà préparés pour tous les aléas susceptibles de survenir. Par contre, une culture de sécurité civile déjà bien implantée dans une organisation aide grandement (ex. : exercices, simulations, etc.).

• Communication orale 10 h 30
  Trois ans après le déraillement du train : État de santé biopsychosociale des jeunes âgés de 10 à 25 ans de la communauté de Lac-Mégantic en fonction de leur niveau d’exposition à cette tragédie
  Geneviève Fortin (UQAC), Mireille Fortin (UQAC), Danielle Maltais (UQAC), Louis-Philippe Morasse (UQAC), Geneviève Petit (Université de Sherbooke), Eve Pouliot (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

  Trois ans et demi après le déraillement du train à Lac-Mégantic, une enquête a été menée auprès des jeunes âgés de 10 à 25 ans de la communauté de Lac-Mégantic afin de dresser leur portrait. Des élèves du second cycle du primaire (n=143) et du secondaire (n=689), et des jeunes adultes (n=146) du Centre de formation professionnelle, du Centre d’éducation des adultes du Granit ainsi que du Centre d’études collégiales de Lac-Mégantic ont complété un questionnaire auto-administré. Les résultats révèlent que la majorité des répondants, indépendamment de leur lieu de résidence et de leur âge, ont été exposés au déraillement du train. Bien que l’étude démontre que les jeunes sont, pour la très grande majorité, satisfaits de leurs divers milieux de vie, que ce soit leur école, leur milieu familial ou leur municipalité, certaines données sont plus inquiétantes en ce qui concerne leur état de santé psychologique. Indépendamment de leur âge, ceux qui ont été exposés à la tragédie présentent davantage de manifestations de stress post-traumatique comparativement aux jeunes qui ne l’ont pas été. De plus, les jeunes du secondaire qui ont été exposés à la tragédie ont davantage de pensées suicidaires et d’automutilation. De leur côté, les jeunes adultes exposés se distinguent quant à la présence de manifestations dépressives et dans plusieurs autres aspects de leur santé psychologique.

• Communication orale 11 h 00
  Les jeunes âgés de 10 à 25 ans de la communauté de Lac-Mégantic : Ce qu’ils ont à dire sur le déraillement du train.
  Danielle Maltais (UQAC), Geneviève Paradis (UQAC), Geneviève Petit (Université de Sherbooke), Eve Pouliot (UQAC), Laurence Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

  Cette communication présentera le point de vue des jeunes fréquentant un établissement scolaire dans la communauté de Lac-Mégantic en ce qui a trait au déraillement du train. Cette étude s’inscrit dans le volet qualitatif d’une recherche mixte portant sur la perception qu’ont les jeunes de leur environnement familial et scolaire, de leur communauté ainsi que sur les conséquences qu’a eues le déraillement du train dans divers aspects de leur vie et dans leur famille. En mars 2017, huit rencontres de groupe se sont tenues dans quatre écoles primaires réunissant 66 jeunes âgés de 10 à 12 ans et neuf rencontres du même type ont été réalisées auprès de 58 étudiants du secondaire et de huit étudiants fréquentant soit le Cégep ou le Centre d’éducation des adultes de Lac-Mégantic La majorité des jeunes craignent la reproduction de telles circonstances et ne font pas confiance aux autorités pour ce qui est de la sécurité ferroviaire. Trois ans après le désastre, ils éprouvent diverses émotions : tristesse, inquiétudes, peurs, colère, frustration et lassitude suite aux événements. Plusieurs répondants ont, au cours des trois dernières années, manifesté du stress, de l’anxiété, ont eu des réminiscences ou ont vécu des crises de panique. Les étudiants plus âgés ont toutefois constaté des retombées positives dans leur vie personnelle : maturité accrue, plus grande sensibilité envers les autres et plus grande capacité à partager ses sentiments.

• Communication orale 11 h 30
  Trois ans après le déraillement du train : État de santé biopsychosociale des adultes de la MRC du Granit en fonction du niveau d’exposition à cette tragédie
  Christiane Bergeron-Leclerc (UQAC), Jacques Cherblanc (UQAC), Geneviève Fortin (UQAC), Mélissa Généreux (Université de Sherbrooke), Oscar Labra (UQAT), Danielle Maltais (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Eve Pouliot (UQAC), Mathieu Roy (Université de Sherbrooke), Anne-Louise Tremblay (UQAC)

  À l’automne 2016, soit trois ans et demi après le déraillement du train à Lac-Mégantic, une enquête téléphonique a été menée auprès de 800 adultes demeurant dans la MRC du Granit afin de documenter les impacts psychologiques, comportementaux, et sociaux de cette catastrophe. Les résultats ont été analysés selon trois niveaux d’exposition à cette tragédie (i.e. exposition élevée, modérée ou nulle). Le quart des répondants (25%) a connu une exposition élevée, 53% une exposition modérée et un quart n’a pas été exposé à cet événement (22%). Une proportion plus élevée d'individus à forte exposition déclare que leur état de santé est passable ou mauvais, présentent plus de symptômes de stress post-traumatique et ont davantage de problèmes de santé psychologique (e.g. manifestations d'anxiété ou de dépression). Les individus fortement exposés au déraillement du train ont également éprouvé plus de difficultés à gérer les conséquences de la catastrophe sur leur vie personnelle, familiale ou professionnelle. Toutefois, les répondants exposés à la tragédie, comparativement à ceux non exposés ont obtenu des scores plus élevés à une échelle servant à mesurer la présence ou non de croissance post-traumatique dans cinq aspects : relations avec les autres, nouvelles possibilités, forces personnelles, vie spirituelle et appréciation face à la vie. Ce résultat suggère donc la présence d’impacts positifs d’une exposition à une catastrophe chez certaines personnes.

Dîner 12 h 00 → 13 h 00

Dîner

Communications orales 13 h 00 → 17 h 00

Communications de l’après-midi

• Communication orale 13 h 00
  Perceptions des enfants, des adolescents et des adultes envers leur municipalité, 3 ans après le déraillement de train de Lac-Mégantic
  Genevieve Fortin (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Mélissa Généreux (Université de Sherbrooke), Danielle Maltais (UQAC), Geneviève Petit (Université de Sherbrooke), Eve Pouliot (UQAC)

  Les résultats présentés sont ceux de deux études mixtes réalisées trois ans après le déraillement de train auprès de 800 adultes et 978 étudiants âgés de 10 à 25 ans demeurant dans la MRC du Granit. Ces études visaient à documenter l’état de santé physique, psychologique et sociale en explorant notamment les perceptions en ce qui a trait à leur attachement et à leur sentiment de sécurité envers leur municipalité. Les études démontrent que les enfants des écoles primaires exposés à la tragédie se sentent moins en sécurité que les non-exposés. De plus, les élèves du secondaire demeurant à Lac-Mégantic croient davantage que la qualité de vie s’est améliorée depuis le déraillement de train et ceux exposés sont plus nombreux à percevoir des changements à la fois positifs et négatifs liés à la qualité de vie dans leur communauté. Les répondants âgés de 18 à 25 ans de Lac-Mégantic semblent moins satisfaits de leur municipalité que ceux provenant d’ailleurs dans la MRC. En effet, la moitié de ceux-ci estime que la qualité de vie s’est détériorée depuis le déraillement. De plus, un adulte sur dix fortement exposé à la tragédie ne se sent pas en sécurité dans son quartier et enfin, plus du quart croit que la qualité de vie s’est améliorée, alors que 15 % affirme le contraire. Aucune différence significative selon le niveau d’exposition n’est remarquée en ce qui a trait à la cohésion communautaire et au sentiment d’appartenance autant chez les adultes que chez ceux âgés de 18 à 25 ans.

• Communication orale 13 h 30
  La tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic et les résidents âgés : Qu’ont-ils vécu?
  Danielle Maltais (UQAC), Anne-Julie Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

  Il est reconnu que certaines personnes âgées en raison de leur état de santé physique ou psychologique sont particulièrement vulnérables à développer des problèmes de santé post-désastre lorsque ces dernières sont exposées à un événement traumatique tel qu’un déraillement de train. Par exemple, les personnes âgées ayant peu de ressources personnelles, familiales ou sociales ont tendance à ressentir plus facilement de la détresse psychologique après leur exposition à une catastrophe. C’est dans ce contexte que 29 personnes âgées de 65 ans ou plus ayant été exposés directement ou indirectement à la tragédie ferroviaire de 2013 ont complété une entrevue semi-dirigée dans le cadre d’une étude mixte afin de documenter et de bien comprendre leur vécu trois ans après cet événement. Cette présentation aura pour principal objectif de présenter les conséquences négatives et positives à moyen terme qu’a engendré cet événement sur la santé physique et psychologique ainsi que sur la vie personnelle, conjugale familiale et sociale de ces répondants. Les 29 verbatims feront l’objet d’une analyse qualitative de contenu (analyse thématique) à l’aide du logiciel NVIVO’11 au courant de l’hiver 2018.

• Communication orale 14 h 00
  Stratégies adaptatives utilisées par les hommes au mitan de la vie à la suite de la catastrophe ferroviaire de Lac-Mégantic
  Oscar Labra (UQAT), Étienne Lavoie-Trudeau (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Danielle Maltais (UQAC), Eve Pouliot (UQAC)

  Cette communication propose de documenter les stratégies d’adaptation utilisées par les hommes au mitan de leur vie pour faire face aux différents stress vécus depuis la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic, survenue en juillet 2013. Le cadre de référence utilisé dans le cadre de cette étude repose sur les modèles conceptuels de Lazarus et Folkman (1984), classifiant les stratégies d’adaptation en deux catégories: les stratégies centrées sur le problème et celles centrées sur les émotions. Ce modèle est complété par ceux de Hobfoll, Dunahoo, Ben-Porath, et Monnier (1994), de même que par la classification des stratégies de coping de Skinner, Edge, Altman et Sherwood (2003). Les données recueillies proviennent de 20 entrevues semi-dirigées menées auprès d’hommes au mitan de leur vie, soit des hommes âgés entre 35 à 64 ans vivant à Lac-Mégantic. Cette communication permettra de documenter les différentes stratégies d’adaptation utilisées par ces derniers pour faire face aux différents stress et difficultés qu’ils ont rencontrés dans le cadre de leur processus de rétablissement post-désastre. L’analyse du discours de ces répondants est présentement en cours. Les conclusions faciliteront la compréhension ce que vivent les hommes exposés à un sinistre ayant perturbé leur vie et celle des membres de leur entourage, ainsi qu’à mieux les soutenir.

• Communication orale 14 h 45
  La perception de retombées positives de l’exposition à une catastrophe technologique est-elle possible pour les citoyens de Lac-Mégantic ?
  Christiane Bergeron-Leclerc (UQAC), Jacques Cherblanc (UQAC), Mélissa Généreux (Université de Sherbrooke), Oscar Labra (UQAT), Anne-Lise Lansard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Danielle Maltais (UQAC), Eve Pouliot (UQAC), Mathieu Roy (Université de Sherbrooke)

  Les catastrophes naturelles et technologiques sont de plus en plus nombreuses au Canada et dans le monde entier. À ce jour, les retombées positives de l’exposition à un tel évènement sont encore trop peu documentées. La communication proposée présente les résultats du volet qualitatif d’une recherche mixte menée trois ans et demi après le déraillement du train survenu à Lac-Mégantic en 2013 auprès de 800 adultes demeurant à la MRC du Granit. Dans le cadre de cette étude, 84 personnes résidant à Lac-Mégantic ont complété une entrevue semi-dirigée d’une durée moyenne de 90 minutes. Cette communication a pour objectifs 1) de décrire les principales retombées positives du déraillement de train énoncées par les répondants dans leur vie personnelle, conjugale, familiale, sociale et professionnelle, 2) identifier les différences entre les hommes et les femmes en ce qui a trait à la perception de ces retombées positives. Les 84 verbatims font l’objet d’une analyse qualitative à l’aide du logiciel NVIVO’ 11. L’utilisation de l’analyse thématique permet de dégager différents thèmes et sous-thèmes en lien avec les objectifs de cette communication.

• Communication orale 15 h 15
  Le rôle des actifs de santé dans l’association entre l’exposition à la tragédie de Lac-Mégantic et la santé mentale: Médiateur ou modérateur ?
  Mélissa Généreux (Université de Sherbooke), Danielle Maltais (UQAC), Mathieu Roy (CIUSSS de l'Estrie - CHUS)

  Depuis la tragédie de Lac-Mégantic, les autorités de santé publique et leurs partenaires ont entamé une démarche de rétablissement psychosociale. Pour mieux planifier les interventions de cette démarche, nous avons examiné le rôle modérateur et médiateur d’actifs de santé dans l’association entre l’exposition à la tragédie et ses effets sur la santé mentale. Une enquête sur 800 adultes a été réalisé à l'été 2015. Les pertes humaines, matérielles et perçues causées par la tragédie ont été notées. Une mesure d’intensité de l’exposition a été construite (i.e. 3 types de pertes = intense, 1-2 types de pertes = modérée, 0 perte = pas exposition). Les issues de santé mentale sont la détresse psychologique et le risque de stress post-traumatique. Les actifs de santé sont le sentiment de cohérence, le support social et la résilience. Plus de 20% des adultes ont été intensément exposés à la tragédie (et 52.9% modérément). Un gradient est observé dans les associations entre l’intensité de l’exposition et les effets sur la santé mentale. Si aucun actif de santé n’est médiateur des associations entre l’exposition à la tragédie et la santé mentale, une résilience et un soutien social élevé sont modérateurs. Ces actifs diminuent la force des associations entre l’exposition à la tragédie et les issues de santé mentale négative. Des interventions de promotion de la santé visant à renforcer le tissu social et la capacité de gérer l’adversité doivent être coconstruites avec les citoyens.

• Communication orale 15 h 45
  Une équipe de proximité pour mobiliser la communauté locale en contexte de rétablissement
  Catherine Bouffard (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Chantale Clusiault (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Janot Gosselin (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Mélissa Généreux (CIUSSS de l'Estrie - CHUS), Geneviève Lalonde (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Marie-Claude Maillet (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Élise Nault-Horvath (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Cindy Stuart (CIUSS de l'Estrie-CHUS)

  Durant les trois premières années suivant la tragédie de Lac-Mégantic, la Direction de santé publique (DSPu) de l’Estrie, en collaboration avec l’UQAC, a réalisé trois enquêtes populationnelles auprès d’adultes de la MRC du Granit. Les résultats ont démontré des besoins importants et persistants en matière de santé psychosociale. En 2016, la DSPu a intensifié ses travaux avec divers partenaires locaux. Un plan d’action intersectoriel a été développé afin de promouvoir la résilience communautaire. Une des composantes de ce plan est la création d’une équipe de proximité permanente visant à rapprocher les services psychosociaux de la population. Cette équipe multidisciplinaire, soutenue financièrement par le MSSS et la Croix-Rouge, est située à l’extérieur des milieux cliniques. Composée de trois professionnelles à temps plein (travailleuse sociale, technicienne en travail social et organisatrice communautaire), cette équipe travaille étroitement avec un autre organisateur communautaire et trois agentes de promotion de la santé. Les principes qui guident leurs actions sont : santé globale, prévention, données probantes, approche positive, autonomisation, collaboration et inclusion. La participation citoyenne et le développement de la communauté sont au cœur de leurs services, qui incluent du soutien psychosocial, la détection et la réponse rapides à des besoins émergents et l’implication dans des projets de mobilisation communautaire.

• Communication orale 16 h 15
  Des initiatives prometteuses : de la recherche à l’intervention terrain
  Catherine Bouffard (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Chantale Clousiault (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Janot Gosselin (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Mélissa Généreux (Université de Sherbooke), Geneviève Lalonde (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Marie-Claude Maillet (CIUSS de l'Estrie-CHUS), Elise Nault Horvath (CIUSSS de l'Estrie-CHUS, installation du Granit), Cindy Stuart (CIUSS de l'Estrie-CHUS)

  L’équipe de proximité a été mise en place à la fin de l’été 2016. En un peu plus d’un an, l’équipe a participé et a initié différents projets. Ces derniers s’inspirent tous des connaissances tirées de recherches menées à Lac-Mégantic ou lors de catastrophes antérieures. Au travers d’exemples concrets d’initiatives réalisées à Lac-Mégantic, nous souhaitons démontrer l’importance de faire preuve de créativité, d’innovation et d’audace. La multiplication des projets permet de rejoindre différentes clientèles qui n’auraient probablement pas utilisé les services psychosociaux réguliers. Les retombées de ces projets sont multiples et observables dans l’immédiat : ils permettent la création de nouveaux liens sociaux, la réappropriation du territoire par la communauté et une meilleure compréhension des enjeux par la population. Nous présenterons différents projets qui sont le reflet de l’éventail de services que l’équipe tente de développer. En passant des « Greeters » mis en place par un comité de partenaires issus de différents milieux à l’ « Espace de mémoire » qui met de l’avant la participation et l’implication citoyenne, au projet « Leçons tirées » ainsi qu’au projet « Participation citoyenne jeunesse » qui fait suite aux préoccupations du milieu quant à la santé globale des jeunes de la MRC. L’équipe de proximité est en constante co-construction avec le milieu. Un constat se dégage : le chemin pour se rendre à la finalité est tout aussi important que la finalité en soi.

• Communication orale 16 h 45
  Mot de clôture
  Mathieu Roy (CIUSSS de l'Estrie - CHUS)

  Que retient-on de ces conférences? Quelles leçons tirer de ces expériences, tant en recherche qu'en intervention