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Informations générales

Événement : 86e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Les questions éthiques pré-occupent de plus en plus les sciences sociales tant au Québec qu'ailleurs dans le monde. Le débat est souvent centré sur la question de la protection des sources, s'agissant sans doute d’un problème plus largement partagé par d'autres pratiques, notamment celle des journalistes qui relaient ce danger sur l'autonomie de leur profession. La protection des sources est une question fondamentale qui n'épuise cependant pas la dimension éthique de la recherche, mais révèle tout de même une lecture implicite faite par les intéressés qu’ils soient commanditaires, gestionnaires, universitaires, politiciens, propriétaires de compagnies privées ou citoyens.

Cette lecture concerne les attentes vis-à-vis les sciences sociales qui renvoient à la localisation sociale des savoirs ou aux positionnements socialement situés. Comment se formule cette dimension éthique à travers un comité pluridisciplinaire en parallèle à la recherche, dans les organismes publics, parapublics, communautaires, etc.? Quelle(s) position(s) assigne-t-on à l’observateur et l’observatrice à travers les exigences, les attendus et les craintes? Quelles attentes les milieux de pratique ou d’intervention ont-ils pour la recherche et comment ces attentes s’imposent-elles aux chercheurs? À l’inverse, comment les chercheurs en sciences sociales définissent-il les enquêtés, les commanditaires et les autres partenaires dans leurs recherches? Le « problème éthique » déborde la question de la confidentialité des sources et celle d’un « certificat éthique », s'inscrivant au cœur des rapports sociaux et de la normativité des conduites humaines. Ces questions posent plus généralement la question de l’autonomie et de la spécificité de la recherche scientifique trop souvent réduite à une opposition caricaturale entre «fondamentale» et «appliquée». Elles posent en outre le caractère scientifique de la recherche, elle-même prise entre deux orientations quant au caractère situé de toute connaissance.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Éthique et « vulnérabilités »

Salle : V1-1050 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Éthique et politique. Présentation d'ouverture
    Emmanuelle Berheim (Université du Québec à Montréal), Frédéric Parent (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Mot de bienvenue et orientations générales du colloque

  • Communication orale
    Les médiations en jeu dans le rapport d'entretien. Cas d'une enquête auprès des chercheurs en intelligence artificielle
    Didier Fayon (UdeM - Université de Montréal)

    Je m'intéresse à l'intelligence artificielle d'un point de vue sociologique et effectue une série d'entretiens auprès des chercheurs montréalais. Le certificat d'éthique exigé pour cette thèse est guidé tout au long de ses onze pages par l’idée de « vulnérabilité » des groupes étudiés vis-à-vis de l'étudiant- sociologue, même si le mot lui-même n’apparaît pas dans le document. Or, le statut socio-économique et professionnel de ces chercheurs portés par l'engouement que suscite l'IA tendrait à penser l'inverse, mais au risque de tomber dans le même travers que le certificat. En effet, la dimension trop générale pour ne pas dire « totalisante » d'une relation conçue en termes de "rapports de force" par ce document ne nous dit rien du caractère triadique selon la notion de « mémoire sociale » de Maurice Halbwachs des liens que je noue avec les chercheurs. Ainsi, je présenterai les nombreuses médiations à l'origine du rapport d'entretien et de la connaissance que j'en tire.

  • Communication orale
    L’éthique dans la recherche auprès de personnes dites « vulnérables » : analyse et réflexion à partir de situations tirées de projets de recherche menés auprès de personnes « en situation de précarité résidentielle
    Pierre-Luc Lupien (Cégep de la Gaspésie et des Iles)

    L’usage en sciences sociales d’un modèle issu de la bioéthique soulève la question de l’autonomie de la discipline. Celle-ci implique des considérations politiques plus larges rarement discutées comme les choix de financement de la recherche et ceux des sujets prioritaires à étudier. Comme le rappelle Gingras, « ce sont les élus (ou les dirigeants) et non les scientifiques qui décident des budgets accordés aux différentes sciences et fixent les grandes priorités » (2017 :24). Dans le cas spécifique des projets portant sur des populations dites « vulnérables », la priorité accordée d’emblée à ces populations sous l’angle de leur « problème » reste peu questionnée sur le plan éthique, et ce, malgré les risques associés à ce type de désignation, notamment celui de leur étiquetage social. Dans cette communication, ces questions seront explorées à travers l’analyse de situations tirées de projets de recherche menés auprès de personnes dites en situation de « vulnérabilité ». À l’instar de Sabourin (2009), l’analyse de ces projets devrait nous permettre de saisir l’importance de considérer l’éthique tout au long de la recherche et non uniquement comme une étape préalable à son approbation administrative. Cette communication se veut aussi une contribution à l’élaboration de critères éthiques propres aux sciences sociales qui leur permettront de se dégager de la définition institutionnelle des populations en fonction de leur « problème ».

  • Communication orale
    L’observation participante, le consentement et les CER : quand l’enfer est pavé de bonnes intentions
    Emmanuelle Bernheim (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les milieux de pouvoir sont caractérisés par l’existence d’institutions fortes et prestigieuses au soutien de leurs privilèges. Ces institutions et ces privilèges sont présentés comme naturels et non fondés sociohistoriquement, constituant ce que Pierre Bourdieu appelle la « violence symbolique ». La recherche, alors qu’elle dévoile et met en cause ces institutions et ces privilèges, qu’elle questionne les monopoles et propose des façons de faire différentes, est difficile à mener notamment en raison des résistances de ces milieux.

    Dans un tel contexte, il faut pouvoir compter sur l’appui de la communauté scientifique pour mener à bien des projets qui, parce qu’ils visent des contributions sociales importantes, répondent aux objectifs généraux de la recherche scientifique. Or, l’expérience démontre que les CER jouent dans certains cas un rôle d’obstacle sans envisager les retombées potentielles pour les groupes sociaux concernés, considérés vulnérables. Il s’ensuit que certains projets, ne pouvant être menés en tout ou en partie, des connaissances essentielles nous échappent, entravant la possibilité de dévoiler des pratiques et des situations, de même que de proposer des analyses critiques.

    Je discuterai de ces questions à la lumière de mon projet Seul devant la justice qui cherche à documenter la situation des personnes ne bénéficiant pas des services d’avocats ou de notaires dans leurs démarches juridiques.


Dîner

Dîner

Salle : Dîner libre — Bâtiment : UQAC

Communications orales

Éthique et science : quelques enjeux et controverses

Salle : V1-1050 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    L'ethnographie en ligne et sa dimension éthique: le cas du partage d'informations juridiques sur les médias sociaux
    Alexandra Bahary-Dionne (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Déjà mobilisées par la recherche en communication depuis les années 90, les méthodes de recherche en ligne s’élargissent à plusieurs champs disciplinaires, ce qui soulève plusieurs défis éthiques et épistémologiques. Non seulement le contexte numérique requiert des adaptations méthodologiques pour préserver la confidentialité des participant.e.s, mais il peut impliquer une reconceptualisation de la posture de l’observatrice.

    Notre projet de mémoire, qui consiste en une ethnographie en ligne du partage d’information juridique entre les internautes sur des groupes Facebook, est confronté à ces défis. Les services juridiques étant de plus en plus financièrement inaccessibles, plusieurs internautes se tournent vers l’information sur les médias sociaux. Nous croyons que l’approche ethnographique permet de centrer notre recherche sur leurs expériences, ce qui pourrait contribuer à l’avancement des connaissances sur les enjeux actuels en matière d'accès à l'information juridique. Cette présentation démontera que la recherche en ligne implique plusieurs réflexions d’ordre éthique. D’abord, comment appréhender le consentement des participant.e.s à l’ère où notre présence en ligne génère autant de données qui sont des outils de surveillance pour les secteurs publics et privés? Ensuite, comment la recherche en ligne contribue à une réflexion globale sur la posture de l’observatrice?

  • Communication orale
    Observer les savoirs expérientiels. Enjeux éthiques et scientifiques dans le domaine de l’entraide en santé mentale
    Baptiste Godrie (UdeM - Université de Montréal), Camille Rivet (Université de Montréal)

    Quels dispositifs méthodologiques mettre en œuvre pour observer des savoirs expérientiels en action ? Quelle posture adopter pour cerner l’apport spécifique pour l’intervention d’expériences que l’on n’a pas soi-même vécues ?

    Cette présentation porte sur les enjeux éthiques et scientifiques rencontrés dans le cas d’une recherche qualitative en cours à Montréal et à Grenoble (France) sur les savoirs expérientiels mobilisés dans le travail pair en santé mentale. Cette recherche s’appuie sur des entrevues individuelles et de groupe réalisées avec des pairs (personnes ayant vécu ou vivant avec des problèmes de santé mentale et, plus généralement, une expérience de la précarité sociale) qui se donnent du soutien dans différents contextes (soutien informel, groupes d’entraide, travail pair au sein d’équipes du réseau public) ainsi que des observations d’accompagnements individuels par les pairs et de situations d’entraide de groupe.

    Les observations participantes et non participantes nous ont renvoyés à un ensemble de questionnements, dont certains ont été discutés avec les partenaires de la recherche. Par exemple, comment se présenter et présenter le rôle de la recherche ? Comment arrimer les intérêts des groupes partenaires et les intérêts de recherche ? Ces interrogations de nature éthique, liées à des enjeux scientifiques (grille d’observation des savoirs, prise de notes favorisant la réflexivité et l’expression du ressenti des chercheurs), seront illustrées avec des exemples.

  • Communication orale
    Et si la sociologie n’était pas éthique? Réflexions sur quelques controverses récentes
    Frédéric Parent (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans cette présentation, j’entends questionner la dimension éthique des recherches ethnographiques à la lumière de quelques controverses issues principalement de l’espace sociologique au Québec, en France et aux États-Unis. Je ne chercherai pas tant à définir a priori ce que serait une éthique sociologique que de saisir plus spécifiquement le statut accordé à autrui (l’observé.e) et conséquemment au sociologue (l’observateur ou l’observatrice) dans les enquêtes sociologiques qui ont récemment été l’objet de controverses. Ces réflexions sur le statut du sujet ne sont pas récentes et renvoient plus généralement à des « traditions » disciplinaires divergentes quant à l’objet même de la sociologie. Outre cette dimension disciplinaire, les réflexions éthiques s’inscrivent dans les conditions même d’exercice de la pratique sociologique elle-même enracinée dans l’état plus général des rapports sociaux dans une société. Ces rapports rendent possible ou limite le développement d’une éthique dans la recherche souvent substituée par une éthique de la recherche dans la laquelle sont promus des positions de principe applicables dans toutes les conditions comme les exigences de restitution des résultats pour justifier le financement public de la recherche qui doit désormais avoir des « effets » concrets pour être « utile ».

Communications orales

Éthique et résistances

Salle : V1-1050 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    « Ça nous a servis à rien cette recherche-là ! » comment composer avec les résistances et attentes des organisations envers la recherche?
    Guillaume Ouellet (CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal)

    Nos recherches nous amènent à circuler dans différents dispositifs institutionnels (centres de détention, hôpitaux psychiatriques, ressources d'hébergements spécialisés, tables de concertation intersectorielle). À l’interface du système sociosanitaire et du système de justice, nous observons des univers qui s’avèrent complexes, qui impliquent un grand nombre de parties prenantes et qui soulèvent plusieurs enjeux (éthiques, politiques, pratiques, organisationnelles, etc). Notre présence dans ces différents milieux est tantôt perçu comme menaçante, déplacée ou impertinente, tantôt comme potentiellement avantageuse (mise en valeur de certaines pratiques, main-d'oeuvre à bas coûts, cautionnement de décision managériale). Entre les organisations qui résistent à la recherche et celles qui tentent de l’instrumentaliser comment produire des résultats à la fois critiques, autonomes et pratiques? Dans le cadre de cette présentation, sans prétendre à répondre à cette question, nous souhaitons faire état de quelques-unes de nos expériences de terrain et discuter de stratégies pour « survivre » à la recherche impliquant des organisations.

  • Communication orale
    La dimension éthique des relations sur le terrain en Afrique : De la contractualisation de la relation au respect des ancêtres
    Pier-Olivier Tremblay (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Je souhaiterais proposer ici une réflexion théorique sur la manière d’envisager la dimension éthique de la relation entre les chercheurs et les enquêtés dans le cadre d’une recherche impliquant un séjour de longue durée sur le terrain. J’aborderai ce thème dans un premier temps à partir de la littérature ayant été produite depuis les années 2000 sur l’accroissement de la dimension institutionnelle de l’éthique de la recherche en sciences sociales. J’aimerais ensuite mettre cette littérature en contraste avec mes expériences sur le terrain auprès de guérisseurs traditionnels au Burkina Faso ainsi que les travaux théoriques et empiriques de l’anthropologue Michael Lambek, qui mettent plutôt de l’avant la réflexivité éthique des enquêtés au quotidien. J’aimerais ce faisant suggérer que les enquêtés peuvent contribuer à la réflexion éthique des chercheurs, et qu’il est alors possible de penser une relation éthique entre chercheurs et enquêtés sans recourir au mécanisme contractuel de l’éthique institutionnel

  • Communication orale
    Construire, déconstruire et reconstruire les radicalités violentes : Tensions éthiques entre objet d’étude et champ d’intervention pratique
    Benjamin Ducol (Centre international de criminologie comparée)

    Cette communication entend revenir sur les tensions éthiques autour de la recherche et de la construction des savoirs pratiques vis-à-vis d’un objet singulier : les radicalités violentes. Si les phénomènes de polarisations sociales, de radicalités et de violences politiques font depuis longtemps l’objet d’un regard des sciences sociales, ces savoirs sont restés jusqu’à très récemment éloignés du champ d’intervention pratique. À la lumière d’un contexte historique et d’une demande croissante visant à considérer les radicalités violentes comme « problème social », recherche et champ de l’intervention pratique ont considérablement convergé au cours des dernières décennies. Alors que l’étude des radicalités violente dans l’espace de la recherche scientifique universitaire soulève une pluralité de défis et de questionnements éthiques, principalement associés aux terrains et aux acteurs visés, s’ajoute aujourd’hui une série de tensions éthiques. Celles-ci émanent de la construction, déconstruction et reconstruction du regard porté sur les radicalités violentes s’opérant à l’entrecroisement du champ scientifique, du champ pratique et du champ social. C’est à partir d’une approche réflexive et des expériences vécues successivement comme chercheur, praticien et citoyen que nous tenterons d’apporter un éclairage sur ces tensions éthiques se nouant au carrefour de la recherche, du pratique et du social.


Dîner

Dîner

Salle : Dîner libre — Bâtiment : UQAC

Communications orales

Enjeux politiques et institutionnels

Salle : V1-1050 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Éthique minimaliste : un remède au cynisme éthique dans la recherche ?
    Marcelo Otero (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis une trentaine d’années, la recherche en sciences sociales et humaines est confrontée à de nouveaux paramètres d’acceptation éthique. Les comités d’éthique de la recherche (CDR) imposent des critères « maximalistes » mettant en lumière des risques éventuels que les « sujets humains » pourraient subir, des avantages qu’ils devraient tirer ou des droits de participation (ou de regard) dont ils pourraient (ou devraient) se prévaloir. Les portes paroles officiels des « sujets humains » mobilisent le registre de l’éventuel (risque, droit, bénéfice, etc.) pour la démarche d’approbation du certificat d’éthique (CDE).

    Au-delà des débats sur l'identification des acteurs, intérêts ou institutions qui sont véritablement protégés par les CDR, un thème de fond nous apparaît essentiel à discuter : l’émergence du cynisme éthique comme contrepartie des exigences formelles des fonctionnaires institutionnels de l’éthique. En un mot, la démarche d’obtention du CDE (rhétorique, rituel, stratégies, ruses, etc.) se substitue de plus en plus à la discussion des dilemmes de fond. Pour reprendre les mots de Ruwen Ogien : Et si trop d’éthique (formelle) était en train de tuer l’éthique (de fond) ? L’éthique « minimaliste » pourrait-elle nous aider à questionner le précautionnisme extrême et le bureaucratique dans lequel l’éthique de la recherche semble s’empêtrer?

  • Communication orale
    Éthique de la recherche et enseignement éthique de la recherche : quelques dilemmes
    Michaël Séguin (UdeM - Université de Montréal)

    « Monsieur, comment se fait-il qu’on nous donne à lire dans les cours de sociologie des recherches qui ne passeraient pas le test des comités d’éthique actuels ? » Sur le coup, la question m’a laissé perplexe (je venais de leur présenter l’observation incognito de Becker (1963) chez les dance musicians). Après quoi, je me suis dit qu’elle participait tant du regard normatif qu’engendre l’institutionnalisation de l’éthique de la recherche (Bonnet et Robert 2009) que des dilemmes que soulèvent l’enseignement de la recherche qualitative à des étudiants de première année. En effet, les groupes sociaux qui intéressent ces mêmes étudiants lorsqu’invités à mener une recherche de terrain — soit les enfants en CPE, les immigrants déqualifiés, les femmes autochtones, les SDF ou encore les LGBTQ+ — sont souvent ceux pour lesquels les comités d’éthique fixent les balises les plus strictes. Or, est-il acceptable de mener une recherche sans cette approbation institutionnelle, ce que ce cours oblige en un sens ? Peut-on se « servir » d’individus, y compris vulnérabilisés, pour se faire la main à l’observation ou à l’entretien ? Enfin, y a-t-il des postures épistémologiques qui soient plus éthiquement acceptables ? Ce sont ces enjeux que je souhaite aborder à partir de cas qui se sont présentés au fil de mon enseignement tout en cherchant à les inscrire dans la perspective d’une « intentionnalité éthique dans la recherche plutôt que de la recherche » (Sabourin 2009 : 66).

  • Communication orale
    Des ontologies sociales à une ontologie sociologique : questions éthiques et politiques ou une éthique sociologique du politique ?
    Paul Sabourin (UdeM - Université de Montréal)

    En prenant l’exemple des ontologies sociales de l’espace et de la question d’une ontologie sociologique de l’espace, il s’agira de mettre en évidence qu’une démarche sociologique qui procède des ontologies sociales de l’espace dans l’appréhension d’un phénomène social reconduit nécessaire une politique de l’espace. Le passage des ontologies sociales de l’espace à une ontologie sociologique de l’espace social définirait les conditions d’une éthique sociologique en rapport au politique. Nous voudrions montrer que cette posture a l’avantage d’éviter d’exproprier les citoyens de leurs capacités politiques existentielles autrement dit de la reconnaitre comme étant le seul fondement du politique. Dès lors, la sociologie comme forme de connaissance vise à in-former le politique à propos de l’irréductibilité sociale de l’action humaine plutôt que de tenter en vain de le pré-former.