Informations générales
Événement : 86e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :L’empathie est un phénomène inhérent aux relations interpersonnelles. La recherche sur l’empathie connaît un grand foisonnement au sein de plusieurs disciplines et appuie la notion que l’empathie se subdivise en plusieurs composantes, de rudimentaires à évoluées : le mimétisme autonomique et moteur, la contagion émotionnelle, la prise de perspective, la régulation émotionnelle et l’aide prosociale. Ces composantes seraient interdépendantes et affectées par plusieurs facteurs : génétique, somatosensoriel, perceptif, moteur, affectif, cognitif, personnel et contextuel. Ces facteurs peuvent influencer les deux membres d’une dyade empathique, soit la personne qui éprouve de l’empathie et celle qui en fait l’objet. Ultimement, la dyade empathique est tributaire de l’interaction entre ces différentes composantes et des différents facteurs qui les modulent. De nombreuses recherches témoignent de l’importance de l’empathie dans la qualité des relations interpersonnelles et dans l’optimisation du bien-être subjectif des individus et des populations. Les effets positifs de l’empathie sont bidirectionnels dans les dyades relationnelles; plus un aidant fait preuve d’empathie à l’égard d’une personne souffrante, plus la souffrance est atténuée chez cette dernière et, parallèlement, plus l’aidant ressent du bien-être. Ainsi, l’empathie peut jouer un rôle dans la réduction de la souffrance chez une personne, mais aussi dans le bien-être de son aidant.
Considérant l’ampleur des nouvelles connaissances sur l’empathie et la multitude des disciplines produisant ces connaissances, il est nécessaire de réunir des experts afin de favoriser une réflexion globale du phénomène et, ainsi, s’interroger sur ses effets sur le plan sociétal. De nouvelles questions sont alors susceptibles d’émerger. Le colloque scientifique « Des fondements aux implications sociales, l’empathie au cœur d’un monde plus humain » a pour objectif de rassembler des chercheurs, tant étudiants que de renommée internationale, menant des travaux fondamentaux ou appliqués, pour entamer une réflexion holistique des implications sociétales de l’empathie. Les conférenciers sont notamment : Pierre Rainville, Ph.D., professeur titulaire à l’Université de Montréal, Stéphane Rivest, professeur adjoint à l’Université de Sherbrooke, et Luis Garcia-Larrea, Ph.D., directeur de recherche à l’INSERM de Lyon (France). Ce colloque, qui se tiendra le 8 mai au cours du 86e congrès de l’ACFAS, s’avérera un événement international incontournable pour tout étudiant, chercheur, professeur et professionnel s’intéressant de près ou de loin à l’empathie. Puisqu’elle est au cœur des relations humaines, il est grand temps d’établir des liens solides entre les disciplines et d’amorcer une vision unifiée de ce phénomène.
Remerciements :Le comité organisateur souhaite remercier chaleureusement les organismes commanditaires, soit le Réseau Québécois de Recherche sur la Douleur, l’École de psychologie de l’Université Laval, le Centre de recherche CERVO et le Consortium d’imagerie en neurosciences et santé mentale de Québec. Grâce à leur soutien financier, l’avènement d’un colloque de haute qualité scientifique pourra être possible.
Date :- Philip Jackson (Université Laval)
- Audrey Marcoux (Université Laval)
- Marie-Hélène Tessier (Université Laval)
- Marie-Pier B. Tremblay (Université Laval)
- Josiane Jauniaux (Université Laval)
- Chloé Gingras (Université Laval)
- Camille Rouleau (Université Laval)
Programme
Axe : fondements de l’empathie
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Communication orale
Le cerveau et la communication de la douleur : encodage, décodage et transactionPierre Rainville (UdeM - Université de Montréal)
L’étude de la douleur offre un regard unique sur la communication et l’empathie. L’encodage de la douleur dans l’expression faciale reflète l’activation du cerveau pendant des stimulations douloureuses mais dépend largement de régions préfrontales qui régulent l’expression selon des facteurs personnels et contextuels. Le décodage par l’observateur active en partie les mêmes réseaux cérébraux associés à la douleur mais selon des patrons locaux distinctifs. De plus, l’attention portée à la signification de l’expression de douleur observée sollicite des régions pré-motrices et préfrontales associées à l’imitation et à l’interprétation de l’état ou de l’intention d’autrui (cf. théorie de l’esprit). Des études psychophysiologiques sur la phase transactionnelle démontrent également que le décodage d’expressions de douleur amplifie la réactivité réflexe de l’observateur à des stimuli nociceptifs et augmente sa sensibilité douloureuse. Ces effets sont partiellement congruents avec le principe de simulation vicariante inhérent à la contagion émotionnelle et démontrent le rôle fondamental des mécanismes de régulation de l’encodage et du décodage liés à l’intention de communication et à l’interprétation de la signification du message. L’impact sur l’observateur suggère une réponse défensive automatique déclenchée par la détection d’un danger potentiel dans l’environnement immédiat. Ces réponses reflètent la valeur adaptative de la communication de la douleur.
Blitz
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Communication orale
L'influence des processus de régulation émotionnelle dans l’empathie : une démonstration empirique.Philip L. Jackson (Université Laval), Josiane Jauniaux (Université Laval)
L’empathie pour la douleur connait un grand engouement en neuroscience depuis les deux dernières décennies. Les études suggèrent l’existence de deux composantes principales, soit affective et cognitive, qui sont sous-tendues par des réseaux d’activation neuronaux distincts. Au plan théorique, il est suggéré que plusieurs processus régulateurs automatiques et contrôlés puissent moduler l’implication de ces composantes. Afin de quantifier empiriquement l’influence de ces processus sur les composantes de l’empathie, une méta-analyse sur les études de neuro-imagerie fonctionnelle sur l’empathie pour la douleur a été menée. Les résultats suggèrent que les processus régulateurs automatiques, tels l’information visuelle et la perspective visuelle, influenceraient la composante affective. Tandis que, les processus régulateurs contrôlés, telle la prise de perspective cognitive, affecteraient les deux composantes. Afin d’examiner le rôle des processus régulateurs contrôlés sur les processus régulateurs automatiques de l’empathie, une étude psychophysiologique a été ensuite menée. Les processus de régulation contrôlés ont été associés à une augmentation des processus de régulation automatiques et à une diminution de l’empathie. Les processus de régulation moduleraient ainsi l’empathie à sa baisse plutôt qu’à sa hausse. Les résultats des présentes études montrent l’importance des processus régulateurs dans l’empathie. Leur intégration et implications au plan théorique seront discutées.
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Communication orale
La flexibilité de l'empathie: Revue des facteurs développementaux, relationnels et contextuels susceptibles de la modulerMarie-Pier B. Tremblay (Université Laval), Philip L. Jackson (Université Laval)
L'empathie est une disposition humaine complexe qui est centrale dans les interactions sociales, et qui permet de comprendre et même partager l'expérience affective d'autrui (Decety & Jackson, 2004). Cette fonction est sujette à plusieurs variations, et l'empathie d'une personne n'est pas immuable. Ainsi, un individu possèderait une capacité maximale d'empathie et aurait une propension (tendance naturelle) à l'utiliser qui serait affectée par divers facteurs, et qui se modifierait au cours du développement (Keysers & Gazzola, 2014). Durant la présentation, des facteurs contextuels (p.ex. consigne, charge cognitive), relationnels (p.ex. proximité de la cible) et individuels (p.ex. âge, genre, traits de personnalité) seront discutés, de même que l'interaction qu'ils ont entre eux. L'incidence de ces facteurs sur le niveau d'empathie déployé par un individu sera abordée afin d'offrir une meilleure compréhension du concept d'empathie, en vue de solliciter des réflexions quant à la malléabilité de ce construit dans les dyades relationnelles.
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Communication orale
La contribution des fonctions cognitives non-sociales aux déficits de théorie de l'esprit en schizophrénie: mieux comprendre les relations pour cibler les interventionsAmélie M. Achim (Université Laval, Centre de recherche CERVO), Caroline Cellard (Université Laval, Centre de recherche CERVO), Carolane Parent (Université Laval, Centre de recherche CERVO), Elisabeth Thibaudeau (Université Laval)
Pour être empathique à l’expérience d’autrui, il est nécessaire de comprendre leurs états mentaux. Des déficits importants de théorie de l’esprit (TdE) (i.e. habileté à inférer les états mentaux d’autrui) sont observés en schizophrénie. Ces déficits nuisent au fonctionnement social et représentent une cible de traitement pour favoriser le rétablissement. Des associations entre la TdE et la cognition non-sociale ont été rapportées, mais ces relations restent à être mieux circonscrites. L’objectif est de documenter et comparer l’ampleur des associations rapportées entre chaque fonction cognitive et la TdE en schizophrénie à l’aide d’une méta-analyse. Suite au tri de 4492 articles, 88 articles (N= 4675) publiés entre 1980 et janvier 2018 ont été inclus, ciblant des adultes atteints de schizophrénie, et rapportant une corrélation entre une mesure cognitive et de TdE. Les associations moyennes observées entre la TdE et chaque fonction cognitive sont modérées à fortes (r de 0,26 à 0,42), sans différence significative entre les associations avec les différentes fonctions (χ2(8)=6,56, p=0,583). Au sein des fonctions exécutives, l’abstraction est toutefois associée plus fortement à la TdE que les autres fonctions (χ2(7)=20,34, p=0,004). Les résultats soutiennent l’importance de tenir compte du profil cognitif individuel lors de la prise en charge des atteintes de TdE en schizophrénie, puisque des déficits dans plusieurs domaines cognitifs pourraient contribuer à ces atteintes.
Axe : fondements de l’empathie (suite)
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Communication orale
La détection objective de la douleur clinique et des symptômes associés. Au-delà de l'empathie?Luis Garcia-Larrea (INSERM - Institut national de la santé et la recherche médicale)
La prise en charge de la douleur chronique ne peut s’arrêter dans le sentiment empathique ; le devoir éthique du soignant est de mettre tous les moyens à sa portée pour comprendre l’origine, les mécanismes et les possibilités de modulation de cette douleur, pour tenter de mettre fin –ou d’alléger– la souffrance physique et psychique qu’elle entraîne. Ces aspects acquièrent une importance capitale dans le cas des douleurs mal définies, sans contexte organique clairement établi ou survenant dans un contexte de conflit patient-soignant –par exemple suite à une intervention chirurgicale. L’examen attentif du patient et l’utilisation judicieuse de techniques neurophysiologiques relativement simples permet d’affirmer (ou d’infirmer) l’existence d’altérations significatives de la transmission, l’intégration ou le contrôle de la douleur. Bien que la détection objective de l’état douloureux et la souffrance reste au-delà de notre portée, nous verrons qu’il est possible de constater objectivement des altérations masquées, responsables d’une telle douleur, ainsi que des réactivités physiologiques cérébrales et corporelles anormales à des sollicitations extérieures, affirmant objectivement l’existence d’une réponse douloureuse. L’intégration du patient au discours diagnostique, y compris pour discuter avec lui des résultats négatifs, va au-delà de l’empathie et constitue la base d’une relation thérapeutique saine, ou le patient passe de l’état de sujet à celui de collaborateur.
Dîner
Axes : implications cliniques et sociales de l’empathie
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Communication orale
Entre empathie et épuisement professionnel: l’importance de trouver un juste milieuSylvie Lafrenaye (UdeS - Université de Sherbrooke)
La douleur chronique provient d'une multitude de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux (Pizzo & Clark, 2012). Or, l'adoption d'une approche centrée sur le patient (ACP) dans la prise en charge de patients qui en sont atteints serait bénéfique (Alamo et al., 2002). L'adoption d'une telle approche par les professionnels de la santé varie selon leurs traits individuels (p. ex., niveau d'empathie et d'épuisement professionnel). En effet, seuls les soignants plus empathiques et moindrement épuisés professionnellement adopteraient davantage l'ACP. Cette conférence permettra de soulever l'importance de former les aidants afin de protéger leur propre bien-être, notamment en prévenant l'épuisement professionnel, dans l'objectif d'optimiser leur empathie. L'influence de l'empathie et du bien-être des aidants sur le type d'approche adopté dans leur pratique seront également abordés. En somme, cette présentation permettra de mettre en lumière l’importance de l’empathie dans les relations interpersonnelles, les facteurs pouvant favoriser ou nuire à la relation empathique, et les effets bénéfiques et pervers de l’empathie dans les dyades patient-soignant, notamment l’épuisement professionnel.
Blitz
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Communication orale
Optimiser les pratiques de collaboration interprofessionnelle centrée sur la personne grâce à l'empathie; les retombées d'une formation en communication non violenteAnne-Claire Museux (Ministère des Services aux autochtones Canada)
La collaboration interprofessionnelle centrée sur la personne est une stratégie innovante pour composer avec les défis actuels des systèmes de santé. Si l’empathie et la qualité de la communication amélioreraient la collaboration, peu d’étude s’intéressent aux liens entre celles-ci.
Cette présentation soulignera les retombées d’une formation en communication non-violente sur la collaboration de deux équipes interprofessionnelles (N=9) en décrivant notamment ses effets sur l’empathie des participants. Lors de la formation, ils ont été initiés à cette approche, notamment par des exercices d’écoute empathique.
Une méthode mixte a évalué la progression des compétences individuelles et de la compétence groupale des deux équipes, avant et après cette formation, à l’aide de deux outils de mesure (ECOS-E et OCIP). Une entrevue de groupe a ensuite été réalisée.
Les évaluations montrent que la formation semble avoir contribué à améliorer la capacité des équipes à mettre en place une approche centrée sur la personne et à mieux cerner les besoins de leurs patients et de leurs collègues. Les participants ont précisé leur compréhension des mécanismes de l’empathie, ils considèrent s’être dotés d’un langage commun et être davantage en mesure de jouer un rôle de leader collaboratif dans leur équipe.
Cette étude ne permet cependant pas d’envisager une généralisation des résultats compte tenu du nombre restreint de ces participants (n=9) et invite à poursuivre les recherches sur ce thème. -
Communication orale
L’effritement de l’empathie dans la profession médicale et le défi des curriculums médicaux : une analyse critique en cinq axesCharles-Antoine Barbeau-Meunier (UdeS - Université de Sherbrooke)
L’empathie est reconnue comme compétence humaine fondamentale au vivre-ensemble ainsi que pilier de la relation de soins. Or, plusieurs études constatent un déclin prononcé de la propension empathique de la relève médicale en cours de formation, notamment suite à l’insertion des étudiants en milieu hospitalier. Pour examiner cet enjeu, une revue systématique de la littérature a été réalisée, ayant fait état des mécanismes socioaffectifs et cognitifs de l’empathie et de son expression contextuellement diverse. Ce travail a permis de dégager un cadre théorique de la propension à l’empathie fondé sur cinq axes : la saillance d’autrui, la résilience face aux affects négatifs, la qualité de l’attention, la nature du lien social, et la culture empathique. Dans cette communication, les balises de ce cadre théorique seront exposées pour y puiser ensuite une analyse critique de l’effritement de l’empathie au sein de la profession médicale. Il est suggéré que cette modulation à la baisse ne résulte pas d’une lacune des curriculums médicaux à promouvoir une attitude empathique. À l’inverse, des éléments perturbateurs, soit la prédominance d’un contexte de performance et une culture de négligence de soi, font obstacle à l’expression de l’empathie. Plutôt que de renforcer l’enseignement de l’empathie dans les curriculums médicaux, nos interprétations mettent en évidence le besoin prioritaire de réduire les circonstances qui l’atténue.
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Communication orale
Profils de fonctionnement empathique chez les psychothérapeutesValérie Lachance (UdeS - Université de Sherbrooke), Olivier Laverdière (Université de Sherbrooke), Pascal Simard (Université de Sherbrooke)
L’empathie est sans doute la pierre angulaire de la psychothérapie. Des pionniers tels que Kohut et Rogers considéraient l’empathie comme une composante centrale du processus psychothérapeutique facilitant chez le thérapeute la perception des émotions des clients et, aussi, la compréhension de leurs expériences. La capacité d’empathie du thérapeute est ainsi une caractéristique essentielle à l’exercice de la psychothérapie. L’étude de l’empathie communiquée et perçue en psychothérapie, autant de la perspective des clients que des observateurs, constitue donc une avenue importante à considérer lors de recherches futures sur le processus et l’efficacité de la psychothérapie, et ce, au-delà même de l’étude de modèles de thérapies spécifiques. Puisque l’attention est de plus en plus mise sur l’impact des thérapeutes en psychothérapie, il apparaît d’autant plus important d’investiguer les capacités dispositionnelles des thérapeutes quant à leur fonctionnement empathique. Cependant, les études portant sur l'empathie dispositionnelle des thérapeutes sont pratiquement inexistantes. La présente étude a pour objectif de combler en partie cette lacune dans les connaissances en étudiant les profils d'empathie dispositionnelle des psychothérapeutes. À cette fin, 772 psychothérapeutes ont complété une mesure d'empathie dispositionnelle. Des analyses de profils latents suggèrent que la meilleure solution consiste en quatre profils décrits comme suit : capacité empathique moyenne, immersion empathique, empathie auto-absorbée et empathie rationnelle. Finalement, les conséquences pour les clients et les services de santé mentale sont discutés.
Axes : implications cliniques et sociales de l’empathie (suite)
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Communication orale
La relation au cœur des soins: Intervention en pleine conscience et compassion des soignantsStéphane Rivest (UdeS - Université de Sherbrooke)
La pleine conscience (mindfulness) jouit à l’heure actuelle d’une popularité et d’un intérêt indéniable dans les sociétés occidentales. Dans le domaine de la santé, la pleine conscience est principalement utilisée pour la gestion du stress et de l’anxiété auprès de la clientèle touchée par des problèmes de santé physique ou mentale. Définie comme le fait de porter une attention particulière et délibérée sur le moment présent, dans une attitude d’accueil et de non-jugement face à l’expérience vécue (Kabat-Zinn,2003), la pleine conscience permet de cultiver une présence attentive qui améliore la régulation émotionnelle et par le fait même facilite la gestion du stress engendré par la maladie.
La pleine conscience est également utilisée auprès du personnel soignant qui vit lui aussi un stress considérable dans le cadre de ses fonctions professionnelles. Plus encore, selon certaines études la pleine conscience favoriserait l’empathie des soignants à l’égard d’eux-mêmes ainsi qu’à l’égard de leurs patients tout en améliorant la qualité de la relation thérapeutique. C’est probablement dans cette optique que la pleine conscience fait désormais partie des curriculums de médecine de plusieurs Universités. L’intégration de la pleine conscience sur le plan clinique comporte son lot de défis, mais les bénéfices qu’elle représente sur le plan relationnel et thérapeutique en font une approche de choix qui contribue à l’humanisation des soins de santé.