Informations générales
Événement : 85e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Dans notre contexte mondial du 21e siècle, plus d’un milliard de femmes sont exclues du système financier formel (datatopics.worldbank.org/financialinclusion), soit plus de 40 % de la population féminine. Cependant, force est de reconnaître que, de nos jours, les femmes jouent un rôle plus important dans divers domaines comme l’entrepreneuriat, la gestion (financière et familiale) et dans le leadership (institutionnel). L’amélioration de l’accès des femmes aux produits et services financiers s’avère alors importante pour leur permettre de juguler les défis auxquels elles font face. Plusieurs initiatives sont entreprises pour permettre aux femmes de jouir pleinement de leur autonomie financière et de prendre leur place dans l’économie et le développement de leur collectivité. La microfinance a pendant longtemps été considérée comme une panacée pour l’inclusion financière des femmes. Toutefois, la microfinance n’est pas sans limites. Il serait alors opportun de réfléchir à des stratégies innovantes pour l’inclusion financière des femmes. Quelle que soit la stratégie utilisée, l’inclusion financière responsable et durable des femmes exige la participation des parties prenantes, en l’occurrence les femmes elles-mêmes. En ce sens, la principale question qui sera discutée dans ce colloque est la suivante : comment les activités entrepreneuriales, les pratiques de gestion d’entreprise et le leadership féminin pourraient permettre aux femmes d’avoir accès à des services financiers plus importants?
Dates :- Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Marie Fall (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Ayi Ayayi
- Chantal Dali (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Vivi Koffi
- Thang Le Dinh (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Programme
Conférence d’ouverture
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Communication orale
Conférence d'ouvertureJanie Duquette (Alma Ma Terre)
L’inclusion financière des femmes entrepreneures : une comparaison nord-sud
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Communication orale
La place de l’entrepreneuriat féminin et son impact sur le développement du capital social et la performance économique : quels processus et quels liens?Sharam Alijani (NEOMA Business School)Cette communication a pour objet d’examiner le rôle et la place de l’entrepreneurial féminin et son impact sur le développement du capital social à la fois dans les pays développés et les pays émergents. Notre recherche met en lumière les contingences auxquelles l’entrepreneuriat féminin est assujetti et en particulier l’accès aux ressources et la nature et le choix des activités entrepreneuriales initiales. Nous mettrons ainsi en exergue les processus de décision qui découlent des choix économiques et financiers des femmes et leurs impacts sur la société, les entreprises et les institutions. L’accent est mis sur les facteurs qui déterminent les activités entrepreneuriales initiales en prenant en compte les caractéristiques économiques et sociologiques des pays (Europe, Afrique, Amérique) ainsi que les impacts sociétaux de l’entrepreneuriat féminin sur la formation du capital humain, la création des réseaux d’acteurs et le développement du tissu social et familial. Notre recherche s’appuie sur des études de cas dans plusieurs pays européens ainsi que les statistiques fournies par des organismes internationaux (OIT, OCDE, OIF, GEM). Nous tenterons ainsi de restituer le débat sur les liens entre la performance économique, le capital social et l’inclusion financière des femmes en apportant une attention particulière aux limites des discours normatifs sur la place des femmes dans nos économies.
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Communication orale
Analphabétisme et entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire : la confiance dans le remboursement, une solution à l’exclusion bancaire et la ghettoïsation économique?Kouakou Kouame (Université Alassane OUATTARA)Cette communication explore la confiance dans le remboursement du prêt comme piste de réflexion prospective sur les sources de financement de la femme ivoirienne, analphabète et entrepreneure. Victime d’un déficit verbal et de littératie, l’ivoirienne analphabète et entrepreneure est contrainte d’évoluer dans des ghettos économiques. Ces ghettos économiques sont de petits espaces squattés par les laissés pour compte pour pratiquer de petites activités de commerce. En forte croissance, ces espaces se caractérisent par un manque de reconnaissance juridique s’accompagnant d’une instabilité de leurs acteurs. Ainsi, la microfinance, considérée comme la panacée pour favoriser l’inclusion financière, se montre-t-elle aussi méfiante vis-à-vis d’eux à cause des handicaps sociojuridiques. Par définition, la confiance est le respect de la parole donnée. Gage de succès économique, elle suppose pour la finance comportementale, le respect des engagements et des échéances du remboursement. Dès lors, percevoir la confiance dans le remboursement du prêt comme un facteur permettant l’inclusion financière, paraît une piste à explorer pour une réflexion sur les sources de financement de l’entrepreneure analphabète. À l’aide de données recueillies sur le terrain, nous montrerons que pour asseoir un tel comportement économique, la femme analphabète, entrepreneure doit bénéficier d’une éducation financière à travers l’alphabétisation fonctionnelle qui contribuerait à en renforcer les piliers.
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Communication orale
Le mobile banking, un angle nouveau dans la promotion de l’entrepreneuriat et de l’inclusion financière des femmes au CamerounGaëlle Tatiana Timba (Institut Universitaire Catholique Saint Jérôme de Douala)
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Communication orale
Motivations entrepreneuriales des femmes au Cameroun : entre plafond de verre et écart de performanceEtgard Manga Engama (Université de Douala)
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Communication orale
Entrepreneuriat féminin et inclusion financière en AfriqueCrescence Marie-France Okah-Atenga (Université de Lorraine, Nancy), Françoise Okah-Efogo (Université de Yaoundé II)L’entrepreneuriat féminin peut-il catalyser l’inclusion financière en Afrique ? Telle est la question à laquelle voudrait répondre ce travail. En effet, le problème d’inclusion financière se pose avec acuité dans le monde en général, et en Afrique en particulier. Les données existantes permettent de dire qu’environ 2,5 milliards d’adultes, dans le monde, n’ont pas accès à des services financiers de base, parmi lesquels 1,3 milliards de femmes (Banque Mondiale, 2014). Dans les pays en voie de développement et plus particulièrement en Afrique, l’inclusion financière avoisine à peine 24%. L’une des barrières à l’inclusion financière étant l’absence de revenu, l’hypothèse centrale est que l’entrepreneuriat féminin peut contribuer à la résolution du problème en raison de son rôle de créateur et de pourvoyeur d’emplois. Pour tester cette hypothèse, nous adoptons une approche macroéconomique afin d’évaluer l’effet d’un accroissement de l’entrepreneuriat féminin d’opportunité à la fois sur le chômage des femmes et sur l’accès et l’utilisation des services financiers. Le modèle de panel comptant 10 pays africains sur la période 2004-2015 est analysé avec l’estimateur de Bruno (2005). Les données sont issues des bases de données de la Banque Mondiale (WDI, 2016), du FMI (FAS, 2016) et de la base de données sur l’entrepreneuriat (GEM, 2016). Les résultats obtenus montrent que la promotion d’un entrepreneuriat féminin d’opportunité peut améliorer l’inclusion financière en Afrique.
Dîner
Entrepreneuriat féminin, leadership et inclusion financière : une analyse sous le prisme du genre
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Communication orale
Adoption d’une orientation de développement durable : les entrepreneures se distinguent-elles de leurs collègues masculins?Brigitte Prud'homme (Université de Moncton)
La croissance constante de l’industrie touristique présentent des défis aux dirigeantes et dirigeants, dont la concurrence accrue par l’offre planétaire et les technologies de l’information et des communications; la réponse aux besoins multiples des touristes entraînant des impacts négatifs sur les environnements naturels et sociaux; la conscience évolutive des consommateurs qui incite les touristes à choisir des fournisseurs de produits et services minimisant les impacts négatifs de leurs activités sur l’environnement et la communauté d’accueil. À ce titre, l’objectif 12 du Programme de développement durable-Horizon 2030 élaboré par l’Organisation des Nations-Unies (2015) incite à revoir les modes de production et de consommation pour les rendre plus responsables. Or, des études antérieures avancent que la gente féminine canadienne aurait un effet positif sur les décisions relatives à la responsabilité sociale des organisations (St-Pierre et al., 2011). Notre étude vise donc à répondre à la question: Comment les entrepreneures en hôtellerie au Québec se distinguent-elles de leurs collègues masculins au niveau de la gestion et de l’adoption de pratiques de développement durable (DD) dans leur établissement? Cinq études de cas nous ont permis d’observer que les entrepreneures à l’étude ont adopté des stratégies de diversification et réalisé des investissements, pour répondre aux besoins croissants des touristes tout en favorisant l’adoption de pratiques de DD.
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Communication orale
L’inclusion financière : le cas des femmes qui gèrent des PME au GhanaAyi Ayayi (Université du Québec à Trois-Rivières), James Peprah (University of Cape Coast)
Les sources formelles de financement des banques traditionnelles ont une couverture limitée en ce qui concerne le service aux pauvres et aux propriétaires de micro et petites entreprises. Les personnes les plus touchées sont les femmes qui contribuent énormément à la production nationale. L'une des principales raisons attribuées à ce phénomène est le faible niveau d'éducation financière. L'objectif de cette étude est d'examiner les facteurs qui contribuent à l’éducation financière chez les femmes et les hommes propriétaires de micro et petites entreprises. L'étude utilise l'approche quantitative et la base GLSS 6 de données publiques disponibles et compilées par le Ghana Statistical Service. L'indice d'inclusion financière est construit et la MCO est utilisée pour déterminer les covariables des entrepreneurs qui influent sur l'inclusion financière. Les résultats préliminaires montrent que le niveau d'inclusion financière est plus élevé chez les hommes que chez les femmes et que les politiques devraient donc se concentrer sur l'amélioration du niveau d'inclusion financière des femmes.
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Communication orale
Quels comportements de leadership pour les femmes et les hommes chefs de PME du Nouveau-Brunswick? Une étude comparative par le genreVivi Koffi (Université de Moncton), Tania Morris (Université de Moncton), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières), Selma Zaiane-Ghalia (Université de Moncton)Lorsqu’on jette un regard critique sur les écrits portant sur l’entrepreneuriat féminin, on constate peu d’études empiriques sur le leadership des femmes chefs d’entreprises. Pourtant, une corrélation positive entre le style des femmes siégeant sur les conseils d’administration de compagnies et leurs performances financières est de plus en plus prouvée (Carter et al., 2007; Catalyst, 2011; Eagly et Carli, 2007; McKinsey, 2015). Au Nouveau-Brunswick, 16,9 % de femmes sont propriétaires uniques et contribuent pour 92.5% des emplois (Industrie Canada, 2013). Si des recherches ont montré que les comportements de leadership des femmes siégeant sur les conseils d’administration de compagnies sont très efficaces, qu’en est-il de celles qui créent leurs entreprises et qui ont du succès? L’objectif de cette étude est de découvrir les comportements de leadership à succès des femmes et des hommes chefs d’entreprises du Nouveau-Brunswick. La méthodologie de l’étude de cas exploratoire a été retenue. Douze interviews semi dirigés menés auprès des chefs de PME 6 (femmes et 6 hommes) entre 2012 et 2016 sont traités par NVivo. Les résultats indiquent une différence. Les femmes privilégient les comportements suivants: inspiration, confiance, simulation intellectuelle, bienveillance, récompenses, gestion par exception passive et les hommes: structure de l'environnement, récompenses, prise de décision individuelle, bénéfices, performance, gestion par exception active et contrôle.
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Communication orale
L’inclusion financière et l’entrepreneuriat des femmes en zone rurale : le cas du financement du Centre de promotion de la femme et de la famille de Mokolo au CamerounVotsoma Djekna (Institut Universitaire Catholique Saint Jérôme de Douala), André Kadandji (Institut Universitaire Catholique Saint Jérôme de Douala), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières)L’une des principales difficultés des femmes entrepreneuses en zone rurale est l’absence de structures de financement appropriées susceptibles de favoriser leur accès au financement à moindre coût avec des conditions moins contraignantes. Face à ce problème, il convient de se demander s’il n’est pas possible de développer des stratégies de financement adaptées aux femmes entrepreneuses en zone rurale. L’objectif global de la recherche est d’apporter une contribution à la détermination des facteurs d’amélioration de l’entreprenariat féminin en zone rurale. La méthodologie mise en œuvre va appuyer sur le suivi du comportement de 151 femmes qui ont reçu un micro financement issu du programme de financement du Centre de Promotion de la Femme et de la Famille. Nous allons administrer un questionnaire à cet échantillon issu de la base des données d’un Etablissement de Microfinance (EMF) de la place. Compte tenu de la revue de littérature, nous nous attendons à ce que les facteurs tels que le montant de crédit accordé, le suivi assuré par l’EMF et l’appartenance à un groupe des femmes influencent positivement l’entreprenariat féminin en zone rurale.
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Communication orale
Synthèse de la journéeVivi Koffi (Université de Moncton)
La contribution du microcrédit à la lutte contre l’exclusion financière des femmes
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Communication orale
Microcrédit, grands bénéfices? Leçons tirées d’une recherche au BéninYvette Onibon Doubogan (Université de Parakou - République du Bénin)La micro-finance a fait couler beaucoup d’encre quant à son adéquation pour répondre aux difficultés d’accès au crédit des femmes tant pour le financement que le refinancement de leurs petites et microentreprises. Plusieurs thèses se sont affrontées. La micro-finance est-elle réellement le levier pour sortir les femmes de la précarité ? Cette communication restitue le volet micro-finance des résultats d’une recherche réalisée en 2014 dans trois départements du Bénin sur l’autonomisation économique de la femme et son impact sur les règles décision dans les couples et l’amélioration du bien-être des ménages. Au total 66% des femmes qui remplissent les critères de l’indice d’autonomisation économique ont accédé au microcrédit les deux années précédant notre recherche. Parmi elles, 27,5% ont accédé au crédit des IMF, 72,5% de la micro-finance gouvernementale, notamment en milieu rural à hauteur de 82%. Le microcrédit contribue à l’épanouissement de l’entrepreneuriat féminin, à l’autonomisation économique des femmes et au bien-être des ménages, mais il reste encore à régler des difficultés qui rendront ces résultats durables (régularité, montants octroyés, modes de recouvrement, marketing et gestion des micros entreprises des femmes).
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Communication orale
Effet du microcrédit sur les conditions de vie des femmes transformatrices du manioc : évidence dans le sud-est du BéninDenis Acclassato Houensou (UAC - Université d'Abomey-Calavi), Daros Kpikpidi (Université d’Abomey-Calavi)Le microcrédit est perçu comme un outil important de réduction de la pauvreté. Mieux, il est utilisé pour corriger les disparités entre genres. En effet, les programmes gouvernementaux dans les pays en développement vont recourir aux micro-financements pour discriminer positivement les femmes généralement privées des moyens de production. Un accent particulier est mis sur les zones rurales qui concentrent majoritairement les pauvres et personnes démunies. En favorisant cela, les gouvernements africains espèrent améliorer l’accessibilité aux microcrédits et ses effets bénéfiques sur les femmes en zones rurales. Mais les critiques soutiennent que d’autres programmes sont capables d’atteindre et dans de meilleures conditions les objectifs de promotion du micro-entrepreneuriat féminin (Buckley, 1997; Rogaly, 1996, morduch, 2000). L’objectif de cet article est d’évaluer l’effet du microcrédit sur les conditions de vie des femmes transformatrices de manioc dans le sud-est du Bénin. La méthodologie utilisée consiste à calculer l’effet moyen induit par l’accès aux microcrédits grâce à la technique d’appariement sur la base d’un score de propension. Les résultats montrent que les microcrédits induisent une augmentation du revenu annuel et un accroissement des dépenses de consommation des ménages de femmes transformatrices de manioc. L’article recommande d’alléger les procédures complexes pour améliorer l’accès d’un grand nombre au micro-financement.
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Communication orale
Microfinance et inclusion sociale des femmes béninoises : cas de la coopération néerlandaise de développementHortensia Acacha (Ecole Nationale d'économie appliquée et de management)
Tiers-lieux, milieux collaboratifs et inclusion financière des femmes
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Communication orale
Entrepreneuriat féminin et tiers-lieux : une relation facilitatrice d’inclusion financière et socialeArnaud Scaillerez (TÉLUQ - Université du Québec), Diane-Gabrielle Tremblay (TELUQ – Université du Québec)Les travailleurs autonomes sont de plus en plus nombreux à utiliser les espaces de coworking, fab labs, hacklabs et autres makerspaces afin de profiter de l’ambiance de collaboration et de créativité qui y règne. Ces tiers-lieux semblent constituer un terreau fertile pour faciliter le développement des activités entrepreneuriales par la mise en réseau des co-workers, utilisateurs de ces lieux.Certains de ces nouveaux espaces de travail sont ouverts prioritairement ou exclusivement aux femmes dans le but de promouvoir l’entrepreneuriat au féminin. Ils permettent aux femmes d’avoir une carrière professionnelle continue, sans besoin de l’interrompre ou de la réduire, puisqu’ils peuvent contribuer à la réduction des temps de trajet, faciliter la conciliation travail-famille, tout en stimulant les innovations et l’activité entrepreneuriale des jeunes créatrices d’entreprise.Au sein de notre communication, nous nous intéresserons aux effets des tiers-lieux sur l’activité entrepreneuriale des femmes. Nous apporterons une définition synthétique de ces concepts, puis nous insisterons sur les résultats pouvant être obtenus par ces espaces tant en matière professionnelle, que sur le plan de la conciliation des temps sociaux des femmes entrepreneures. Nos propos seront étayés aussi bien par des recherches bibliographiques que par nos propres recherches de terrain. Cette contribution sera aussi une occasion de dresser un premier bilan critique de ces initiatives encore très récentes.
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Communication orale
Entrepreneuriat féminin et création de « systèmes territoriaux de production » : quels enjeux pour l’inclusion financière des femmes en milieu rural ivoirien?Ayi Ayayi (Université du Québec à Trois-Rivières), Chantal Dali (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie Fall (Université du Québec à Chicoutimi)Cette communication analyse la pertinence de la mise en œuvre d’une stratégie de développement de l’entrepreneuriat féminin en milieu rural basée sur la création de « systèmes territoriaux de production » autour des activités entrepreneuriales des femmes ivoiriennes. En effet, dans notre contexte actuel mondialisé où compétitivité et capacité d’innovation sont de rigueur pour les entreprises, les stratégies basées sur la création de « systèmes territoriaux de production » s’avèrent opportunes pour les territoires ruraux et particulièrement pour instaurer des pratiques sociales novatrices qui assurent l’inclusion financière des femmes. Cette présente étude exploratoire analyse les données qualitatives d’une recherche réalisée auprès de 36 femmes rurales de la sous-préfecture de Gadouan en Côte d’Ivoire. Il en ressort que pour assurer l’inclusion financière des femmes rurales à travers l’entrepreneuriat, les stratégies basées sur « les systèmes territoriaux de production » doivent être construites autour des groupements d’intérêt économique des femmes car c’est à leur niveau qu’est générée la dynamique productive d’ensemble pour les femmes.
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Communication orale
La contribution des groupements féminins à l’accès des femmes à des services financiersKouamé Robert Yao (Université Felix HOUPHOUET BOIGNY ABIDJAN COCODY)
Dîner
Le rôle des pratiques de gestion dans l’inclusion financière des femmes
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Communication orale
Les femmes entrepreneures du Nouveau-Brunswick utilisent-elles le leadership relationnel dans la gestion de leur trésorerie? Une étude de cas exploratoireVivi Koffi (Université de Moncton), Tania Morris (Université de Moncton)Le fait qu’il est plus difficile pour les femmes entrepreneures d’obtenir du financement externe met beaucoup de pression sur la gestion de leur trésorerie. Malgré cette difficulté, beaucoup de femmes réussissent à trouver le financement nécessaire pour financier leurs activités tout en effectuant une gestion efficace de leurs trésoreries. Nous savons qu’un élément crucial d’une bonne gestion de la trésorerie consiste en de bonnes relations avec les différents intervenants. Puisque le leadership relationnel est un processus d'influence sociale qui considère toute dynamique relationnelle entre les différentes parties prenantes, il peut contribuer à la gestion efficace des trésoreries. L’objectif de cette recherche est donc de découvrir si les entrepreneures qui ont réussi en affaires utilisent un style de leadership relationnel dans la gestion quotidienne de leur trésorerie. Pour répondre à notre objectif, la stratégie d’étude de cas a été retenue. Des interviews semi-dirigés auprès de quatre femmes entrepreneures. Les résultats de notre recherche tendent effectivement à démontrer que les femmes entrepreneures possèdent plusieurs des attributs du leadership relationnel dans la gestion quotidienne de leur trésorerie et que ces aptitudes ont contribué à leurs succès.
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Communication orale
Relation entre les pratiques de gestion et la performance des femmes entrepreneures dans un environnement d’instabilité sociopolitique au MaliAichatou Margueritte Diarra (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Vivi Koffi (Université du Québec à Trois-Rivières), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières)À l’orée de la mondialisation des économies, des libres échanges couplés à la prééminence de la propriété du capital privé, l’entrepreneuriat féminin apparait comme un nouveau dynamisme à l’économie mondiale. Aujourd’hui, le rythme de création des entreprises appartenant aux femmes augmente et dépasse considérablement celui de leurs homologues masculins dans les pays développés comme ceux en voies de développement (Minniti et Wim, 2010; Vita et al., 2014). Cependant, les études portant sur ce domaine spécifique sont généralement concentrées dans le monde Anglos saxon et beaucoup moins de recherches sont effectuées dans le monde francophone. Le Mali se trouvant dans les mêmes rouages, nous avons pu effectuer une étude de cas portant sur 5 femmes entrepreneures. Les résultats réitèrent l’hypothèse selon laquelle, les femmes entrepreneures se lanceraient en affaires pour diverses raisons indépendamment du seul aspect économique. Outre cela, certaines pratiques de gestion en plus des PODC comme la gestion stratégique des ressources humaines, l’innovation, la prise de décision collaborative, le leadership peuvent impactés le chiffre d’affaires, le bénéfice et d’autres performances organisationnelles. Enfin, l’impact de la crise socio-politique et sécuritaire se voit modérer dépendamment des pratiques de gestion employées par l’entrepreneure, l’emplacement de son entreprise et le secteur d’activité.
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Communication orale
L’entrepreneuriat féminin comme levier d’inclusion financière : entre choix stratégiques, organisationnels et style de managementGabriel Etogo (Institut Universitaire Catholique Saint Jérôme de Douala)Si on envisage un lien entre l’entrepreneuriat féminin et l’inclusion financière des femmes, un certain nombre de réserves émergent aussitôt. Dans une perspective comparative entre « genres », différentes études montrent que l’entrepreneuriat féminin n’est pas suffisamment développé dans toutes les régions du monde, si bien que l’engagement des femmes dans l’entrepreneuriat représente un enjeu sociétal majeur. La présente communication porte sur une transformation sociale récente : celle de l’entrepreneuriat qui devient rapidement une affaire de femmes. En considérant que la différence peut devenir une force, nous nous employons à montrer que les femmes sont en mesure de réinventer leur destin afin d’échapper aux mécanismes de discrimination. A partir d’une approche ethnosociologique - récit de vie et récit de pratique réalisés auprès d’une femme entrepreneure camerounaise -, il s’agit de montrer comment les « obstacles » que rencontrent les femmes dans leur démarche peuvent devenir des atouts dans le processus d’inclusion financière. Puisque l’une des spécificités des « différents » est leur liberté par rapport aux pesanteurs sociales et à leurs conventions, au-delà de l’analyse classique qui portent sur l’importance du soutien amical, familial ou encore du réseau social, nous insistons davantage sur des questions d’efficacité managériale à partir de trois angles d’attaque : d’abord les choix stratégiques, ensuite les choix organisationnels, enfin le style de management.
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Communication orale
Création et gestion d’entreprises, et inclusion financière des femmes au Cameroun : le coup de pouce de la réglementation juridiqueCrescence Marie-France Okah-Atenga (UL - Université de Lorraine), Françoise Okah-Efogo (Université de Yaoundé II)En Afrique et au Cameroun en particulier, les femmes entretiennent de plus en plus des liens étroits avec l’entreprise, soit qu’elles en sont les créatrices, soit qu’elles en sont les gestionnaires, soit encore qu’elles en sont de simples salariés. Ces différentes activités sont encadrées par une réglementation précise qui est souvent ignorée par les acteurs. Plus précisément, les microentreprises et les petites entreprises sont mises en place et sont gérées de manière informelle, en marge de la réglementation. Pourtant, le respect de la réglementation en matière de création et de gestion d’entreprise pourrait contribuer à améliorer la situation de la Femme en Afrique, notamment en ce qui concerne le taux d’inclusion financière des femmes. Partant, cette étude se propose de montrer en quoi le respect de la réglementation en matière de création et de gestion d’entreprise pourrait faciliter l’accès des femmes aux services et produits financiers (les femmes créatrices d’entreprises, gestionnaires d’entreprises, ainsi que les femmes qu’elles côtoient dans le cadre de leurs activités tel leur personnel ou leurs fournisseurs..). A cette fin, elle s’appuie sur l’analyse des textes qui régissent entrepreneuriat au Cameroun et l’accès aux produits et services financiers, ainsi que sur les données empiriques relatives à entrepreneuriat au Cameroun et sur les études relatives à l’inclusion financière.
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Communication orale
Entrepreneuriat féminin et création de valeur : la quête de significationsBirahim Gueye (Université Gaston Berger - Saint-Louis du Sénégal)