À la croisée des théories et des pratiques, des imaginaires et des usages, le présent colloque a pour but de regrouper dans le cadre d'un échange pluridisciplinaire des spécialistes et des praticiens qui s'intéressent à la question de la culture et du savoir, des conditions et des modalités de leur production et de leur interaction, de leur rôle et de leur statut dans la société contemporaine, ainsi que des nouveaux défis à relever à l’heure des démocraties participatives.
Cette nouvelle donne de la culture doit être évaluée, entre autres paramètres, à l'aune de ce que Milad Doueihi a nommé «la grande conversion numérique» (Seuil, 2008), qui renvoie à des réalités différentes selon qu’elle concerne des politiques publiques, des comportements individuels, des processus technologiques, des référents culturels ou encore les fondements des systèmes économiques. Cette question suscite de nombreux débats (notamment sur les questions de l'accès et de la propriété intellectuelle) et tant les efforts de théorisation que la confrontation de recherches empiriques et d'expériences pratiques sont une nécessité pour baliser cette question et pour penser le rapport de la connaissance à l’action.
L’écho grandissant de cette nouvelle donne sociétale auprès d’un public élargi signale en effet une préoccupation contemporaine qui conduit à une redéfinition des modes de pensée. S’affirme plus spécifiquement, dans le débat sur la capacité des sociétés à infléchir leurs orientations, une volonté collective de s’organiser de façon innovante pour un rapport renouvelé du lien entre institutions de recherche, organismes culturels et société civile.
Ces questions seront traitées plus spécifiquement au prisme de la réalité québécoise saisie dans le réseau de ses relations internationales.