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Informations générales

Événement : 81e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

L’espace sociopolitique se transforme au gré d’une démocratisation constante des structures sociopolitiques et de l’identification des fractures entre les attentes normatives de la société civile, des particuliers, et des instances institutionnelles. Pour y remédier, l’éthique est souvent convoquée en tant qu’« outil de réparation du lien social ». Alors que les structures démocratiques (au sein de l’espace politique, organisationnel, social, etc.) sont traitées à partir de ces transformations majeures que sont l’individualisation, l’ébranlement des relations sociales, la crise des normes, etc., le rôle de l’éthique n’est pas interrogé pour lui-même, pas plus que celui de l’intervenant en éthique.

D’ailleurs, la fonction de celui-ci prête souvent à confusion, comme peuvent aisément en témoigner ceux et celles conduisant de telles interventions. Les attentes à son égard sont multiples selon les acteurs organisationnels, politiques, etc. – employés, employeurs, politiques, société civile, etc. – auxquels il s’adresse. En réalité, la difficulté de l’intervention en éthique est qu’elle se situe toujours à l’intersection d’attentes normatives assez distinctes voire contradictoires alors que la fonction même de l’intervenant en éthique n’est pas institutionnalisée en tant que telle et ne renvoie pas à une assise professionnelle clairement définie. Cela n’empêche pas que les « consultants » en éthique se font plus nombreux et que des formations universitaires en éthique permettent à certains et certaines de prétendre à une forme d’expertise en la matière.

Ce colloque aura donc pour objectif d’échafauder les jalons d’une réflexion philosophique, éthique et critique sur l’intervenant en éthique : quel rôle devrait être le sien ? De quelle légitimité peut-il se réclamer ? Comment se conçoit son identité d’action ? S’apparente-t-il à la figure de l’expert, du praticien-réflexif, de l’accompagnateur ? Ce sont quelques-unes des questions qui seront abordées lors de ce colloque.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

L'intervenant en éthique : problématisation

  • L'intervenant en éthique : pratiques diversifiées et questions multiples
    Luc Bégin (Université Laval)

    Le colloque que nous organisons entend contribuer à la réflexion sur l'intervenant en éthique en interrogeant le rôle devant être le sien, la légitimité dont il pourrait se réclamer et son identité propre. C'est qu'il faut bien reconnaître, au point de départ, que ces questions ne trouvent pas de réponses simples ralliant la communauté des intervenants en éthique. Les pratiques d'intervention ne manquent pas pour autant de continuer à se développer, si bien qu'une forme de reconnaissance sociale - probablement variable en fonction des milieux – accompagne le travail des intervenants, malgré l'absence de consensus quant à ce qu'est et devrait être un intervenant en éthique. Ma communication se donne comme objectif de jeter les premiers jalons du questionnement collectif des participants à ce colloque. J'aborderai donc chacun des trois aspects annoncés dans l'argumentaire du colloque (rôle, légitimité, modèles d'action /identité) en prenant appui sur quelques constats relatifs aux pratiques des intervenants. Nous verrons alors que de nombreuses questions peuvent être soulevées et, surtout, qu'il devient de plus en plus essentiel pour la communauté des intervenants en éthique de faire un travail réflexif sur ses propres pratiques.


Communications orales

L'intervenant en éthique : quelle pratique ?

  • Le paradigme disciplinaire et la posture téléologique au cœur du rôle, de la légitimité et des modèles d'action de l'intervenant en éthique
    Magalie Jutras (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    Les organisations contemporaines évoluent dans des contextes hautement complexes où les exigences de performance sont de plus en plus grandes et où les ressources se font de plus en plus rares. Les attentes des parties prenantes à l'égard non seulement des résultats, mais aussi des moyens utilisés par les organisations s'avèrent elles aussi de plus en plus pressantes. On demande plus de transparence, on s'attend à des comportements exemplaires et on réduit, voir on refuse, le droit à l'erreur aux organisations et aux membres qui la composent. Pour faire face à ces exigences, les organisations ont recours à l'éthique. Qu'en est-il au juste? L'éthique est une discipline qui s'intéresse aux questions complexes auxquelles font face les organisations; elle s'applique de manière transversale dans les organisations; elle repose sur des paradigmes disciplinaires multiples; et, elle a des finalités variables. Conséquemment, l'éthique organisationnelle est une discipline complexe qui opère de manière complexe dans des milieux complexes. Complexité, multidisciplinarité et transversalité : trois concepts qui traduisent la réalité de l'intervention en éthique organisationnelle. Dès lors, il n'est pas étonnant de voir cohabiter différentes approches d'intervention que nous jugeons souhaitables et nécessaires pour répondre à l'ensemble des besoins des organisations contemporaines.

  • Philosophie et intervention en éthique : le bilan d'un intervenant
    Richard Linteau (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Ma communication se propose de présenter un bilan critique de ma pratique comme intervenant en éthique. Ce bilan s'appuiera sur une expérience d'une dizaine d'années à travers divers types de mandats réalisés dans plusieurs organisations publiques et parapubliques. En plus de réfléchir au rôle que peut jouer l'intervenant, je traiterai de l'incontournable question de la légitimité de son travail. Cette dernière question s'impose avec force au philosophe de formation que je suis. Comment en effet penser la portée pratique d'une discipline se déclinant plus souvent qu'autrement dans un registre ayant peu d'affinités avec le caractère très concret de l'intervention ? Je montrerai que la perspective pragmatiste que j'adopte dans mon travail offre des fondements rigoureux. Je montrerai que la rigueur de ces fondements n'est pas synonyme de rigidité et qu'une bonne intervention doit laisser place à beaucoup de créativité afin de pouvoir s'adapter à la singularité de chacun des contextes. Je montrerai qu'une formation en philosophie peut aider en ce sens puisque la portée très générale des concepts qu'elle propose permet de les adapter à une multitude de situations par ailleurs très différentes les unes des autres. Enfin, je montrerai comme cela se traduit dans une approche ouverte sur l'interdisciplinarité, ce qui amène l'intervenant à jouer tantôt le rôle de l'expert, tantôt celui du praticien-réflexif et tantôt celui de l'accompagnateur.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

L'intervention en contexte biomédical

  • La pratique de la bioéthique et la professionnalisation : réflexions par les étudiants de l'AEBiUM
    Nathalie BOËLS (UdeM - Université de Montréal), Jean Caillé (UdeM - Université de Montréal), Jean-Christophe PIPON (UdeM - Université de Montréal)

    Qu'est-ce que la bioéthique? Une discipline, un champ d'expertise? Éthique de la recherche, éthique des politiques de santé, éthique clinique, doit-on les englober sous le même chapeau? Qu'est-ce qu'un « bioéthicien »? Quel est son rôle? Quelle est sa formation? Quelles sont les compétences requises? Qu'est-ce qu'une intervention en bioéthique? Quel est le lieu de pratique de l'intervenant? Quand et comment intervenir en pratique? Professionnaliser la bioéthique représente-t-il une façon d'assurer sa légitimité? Quels sont les besoins professionnels? Le débat sur la professionnalisation de la bioéthique est en cours depuis plus de vingt ans. Un mouvement qui était initialement réflexif semble de plus en plus directif pour tenter d'affirmer et de justifier une présence de l'intervenant en milieu de pratique. Il apparaît aussi qu'un fossé se crée entre le milieu de la pratique et le milieu académique réduisant du même coup la prudence et la diversité de la réflexion.L'objectif de cette contribution est de présenter les résultats d'une démarche d'investigation entreprise par des étudiant(e)s des Programmes de bioéthique et membres de l'Association Étudiante de Bioéthique de l'Université de Montréal (AEBiUM). Un atelier sur la professionnalisation et un Symposium ont permis d'ajouter des éléments de réflexion au questionnement sur la formalisation de la pratique de la bioéthique et au débat sur la professionnalisation.

  • Clarification de la nature, du but et de la pertinence de l'offre de service en éthique clinique
    Jasmine Foulem (CSSS - Centre de santé et de service sociaux des Sommets)

    Comment accueillir la requête, orienter la consultation et formuler une offre de service en éthique clinique en centre de santé et de services sociaux? Telles sont les questions qui ont motivé un projet de maîtrise en bioéthique conduit parallèlement à la mise en place d'une pratique de consultation en éthique clinique. L'exposé vise à présenter une approche et deux outils d'analyse/orientation et planification de la consultation élaborés à partir du modèle transdisciplinaire de Gibson & coll., un modèle bioéthique canadien conçu pour l'allocation de ressources technologiques en milieu hospitalier.

    L'application de l'approche amène le consultant à animer un réseau de communication transversale au sein de l'organisation à partir de la phase d'accueil de chaque requête. De même, elle permet et structure la diffusion du discours de l'éthique clinique, sollicitant ainsi le consultant dans un rôle d'éducateur. La méthode d'analyse sollicite aussi le rôle d'accompagnateur et les compétences réflexives de l'intervenant en éthique dès les premiers contacts avec le requérant. Enfin, les outils de consignation développés et les critères d'analyse compris dans le modèle conceptuel pourraient être utiles à l'appréciation de la qualité du premier temps de la consultation en éthique clinique.

  • Discussion
  • Dîner

Communications orales

L'intervenant : son rôle et sa légitimité

  • Expertises de l'intervention sociale : quels modèles pour quelles éthiques ?
    Barbant Jean-Christophe (Université Descartes (Paris 5))

    Nous développerons trois points permettant de saisir l'impact des formes d'expertise dans le mode de gestion des institutions sociales. Le premier élément porte sur le refus de la figure de « l'expert » par les acteurs de l'intervention sociale. Nous proposerons une analyse de ce refus et nous rechercherons à comprendre ce qui structure la demande d'expertise dans le champ de l'intervention sociale. Le second élément insistera sur la différenciation des modèles de l'expertise de l'intervention sociale et le repérage de chacun de ces modèles dans la gestion des institutions sociales. L'expertise de l'intervention sociale recouvre un ensemble de pratiques professionnelles en matière d'étude, de développement de projets, de conseils ou encore d'évaluation. Nous étudierons les effets d'une demande accrue de rationalisation des interventions sociales et éducatives par des formes diverses d'expertise et notamment sur la construction des « dynamiques du sujet » dans l'intervention sociale. Enfin, nous insisterons sur le modèle d'analyse des formes d'expertises reliant les notions d'imaginaires, de postures et d'éthiques en précisant pour chacun des modèles les enjeux éthiques fondamentaux.

  • L'intervenant en éthique dans le réseau de la santé et des services sociaux. Un survol des travaux visant le développement de standards de pratique

    Notre présentation présentera les travaux en cours provenant de différents groupes et organismes visant à développer l'éthique des soins ou l'éthique clinique pour ces intervenants. Aux États-Unis et dans le Canada anglais, on parle de Practicing Healthcare Ethicist (PHE), terme qui n'existe pas à proprement parler dans le vocabulaire francophone courant. On parlera d'éthicien clinique, de consultant ou de conseiller en éthique mais cela n'incorpore pas la dimension de la pratique effective de l'éthique comme rôle principal, comme mode d'intervention en soi avec ses cadres théoriques dans un établissement de soins. Il demeure que plusieurs débats ont cours des deux côtés de la frontière et même outremer sur le sujet de la professionnalisation de l'éthique. Mais l'éthique peut-elle être une profession? Peut-on apprendre ou enseigner l'éthique? Qui peut prétendre être éthicien? Nous discuterons des enjeux liés à la professionnalisation de l'éthique des soins de santé et la volonté de plusieurs PHE de s'entendre minimalement sur des standards de pratique grâce à un processus de délibération initié par les intervenants en éthique eux-mêmes, et non pas imposé par quelconque organisme. Nous sommes d'avis que le processus de légitimation de l'intervenant en éthique doit être d'abord être amorcé par les personnes qui occupent légitimement ces positions dans les organisations et non pas laissé à des intérêts externes.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

L'intervention : essai de cadrage théorique

  • Subjectivation et réflexivité. Intérêt et limites des approches constructiviste et situationniste de l'intervention éthique
    Marc Maesschalck (UCL - Université catholique de Louvain)

    Concevoir l'intervention éthique comme une forme d'action sur l'action dans un contexte institutionnel donné permet de situer le « praticien » de l'éthique au carrefour des logiques de la commande institutionnelle, des attentes professionnelles, de l'utilité sociale et de l'offre éthique. Mais la manière de prendre en compte la rencontre de ces quatre dimensions peut encore diverger radicalement si l'on privilégie une grille de lecture « situationniste » partant des « habitudes interprétatives » des acteurs ou une grille de lecture « constructiviste » partant des écarts identifiés par les acteurs dans les cadres normatifs qui les commandent. Selon que l'on s'appuie sur les potentialités d'une cognition située ou sur celle d'une cognition incomplète, les conditions de subjectivation de l'action et de réflexivité sur l'action ouvrent des perspectives très différentes. Reste à savoir si en même temps, ces deux options ne participent pas néanmoins d'une même occultation dans la référence aux capacités attendues des acteurs concernés par l'intervention éthique.

  • L'intervenant dans sa relation au domaine éthico-moral : approche herméneutique dans la variabilité des contextes
    Alain Létourneau (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Nous allons développer l'hypothèse selon laquelle la meilleure manière de penser la relation de l'intervenant avec le langage moral des acteurs en situation est encore une posture herméneutique, c'est-à-dire qui soit fondée sur une approche compréhensive et interprétative, capable aussi bien de distanciation que de faire valoir une appartenance aux enjeux qui s'expriment dans ce langage particulier – certaines contributions de Dilthey à cet égard méritent aussi d'être rappelées au souvenir (Dilthey, 1988). Dans ce contexte, nous allons plaider pour une méthode (un mot qui veut dire se mettre en chemin, ou s'en souviendra) d'abord descriptive puis interprétative des questions morales, réservant à la réflexion éthique l'espace de distanciation qui lui est requis, sans pour autant rompre les ponts avec les enjeux très concrets qui se débattent au quotidien, enjeux sans lesquels la démarche éthique risquerait de perdre son sens.

  • Discussion

Communications orales

Vers une éthique collaborative

  • Au cœur du rôle et de la légitimité de l'intervention en éthique organisationnelle
    Diane Girard (Université McGill)

    Les pratiques des intervenants en éthique sont diversifiées. Ceci s'explique en bonne partie par leurs positionnements théoriques, les paradigmes disciplinaires suivant lesquels ils interviennent, les milieux dans lesquels ils interviennent, le rôle qui leur est donné, ainsi que par leurs dispositions et convictions personnelles. Certaines approches peuvent ainsi être vues comme étant en quelque sorte complémentaires, permettant de multiplier les axes d'intervention. Il est toutefois à craindre que, faute de préciser un cœur commun à l'intervention en éthique organisationnelle, cela puisse porter atteinte à la capacité de répondre adéquatement au besoin d'éthique dans nos organisations, à la reconnaissance sociale des intervenants, à leur légitimité et à leur identité professionnelle. Notre discussion du rôle de l'intervenant en éthique portera sur trois aspects précis. D'abord, le contexte spécifique de l'intervention en organisation, qui influence les besoins auxquels l'éthique peut répondre et les possibilités d'intervention. Puis, ce qui est au coeur de l'intervention en éthique organisationnelle. À cette fin nous situerons certains modèles d'intervention en éthique organisationnelle québécois sur des axes spécifiques d'analyse. Finalement, nous explorerons les conditions nécessaires pour que ces pratiques soient jugées légitimes.

  • La reconnaissance : au cœur de la pratique éthique
    Emmanuelle Marceau (Unité de soutien SRAP du Québec)

    La reconnaissance s'impose comme la condition sin qua none d'une intervention de qualité en éthique. Cette notion fait l'objet de nombreuses réflexions philosophiques, en plus de se retrouver au coeur de plusieurs publications. Afin d'en démontrer l'importance pour toute intervention en éthique, nous aborderons cette notion en trois temps. D'abord, nous étudierons la reconnaissance à un niveau personnel, soit celui de l'intervenant(e). Dans cette perspective, la reconnaissance génère l'identité intérieure et permet ultimement à l'intervent(e) d'entretenir une relation de qualité avec autrui. La reconnaissance s'appuie sur la recherche de l'idéal d'authenticité, la découverte et l'affirmation de soi (Taylor, 1992). Elle demeure fondatrice de l'identité de l'intervenant(e). Ensuite, la reconnaissance joue un rôle indéniable entre l'intervenant(e) et autrui. Elle s'articule dans des « liens d'estime symétrique » (Honneth, 1992). Chaque personne devient ainsi précieuse dans la relation, puisqu'elle est reconnue selon ses qualités et ses capacités. L'intervenant(e) peut alors chercher à augmenter la « capacisation » des acteurs (Genard). Enfin, la reconnaissance au niveau institutionnelle et sociale consacre une légitimité à la parole et à l'action de l'intervenant(e). Elle fournit un cadre pour accueillir l'intervenant(e), son savoir et son expertise. À cette fin, il nous apparaît prépondérant de conserver des lieux de réflexion afin de co-construire une pratique durable.

  • Un modèle académique novateur et intégrateur des savoirs en éthique clinique
    Antoine PAYOT (CHU Sainte-Justine), Suzanne Plante (CHU Sainte-Justine)

    La structure de l'UEC du Chu Sainte-Justine a été développée à partir d'une vision clinique et académique. Elle permet de répondre aux demandes de consultation et d'interventions cliniques tout en s'inscrivant dans une démarche pédagogique en intégrant, un programme de formation universitaire de deuxième cycle en éthique clinique et un programme de recherche.

    Le programme de formation post-gradué permet d'approfondir la réflexion sur les problématiques éthiques rencontrées dans le système de santé. L'intégration d'un tel programme au sein de l'UEC permet d'encourager le développement continu académique des membres de l'UEC et donne aux étudiants le pouvoir d'accéder à une exposition aux problématiques vécues dans un milieu clinique et de voir différentes manières de les approcher. L'intégration de la formation aux multiples activités de l'UEC représente un élément novateur et moteur pour le développement académique d'une éthique clinique qui puisse s'arrimer à des réalités concrètes.

    De par sa posture académique, l'UEC développe des collaborations avec plusieurs centres en éthique clinique sur la scène internationale. Le développement de la recherche empirique en éthique clinique tend à répondre à des problématiques récoltées sur le terrain, favorisant un engagement actif des participants à la recherche. Le développement de la recherche ainsi que les nombreuses présentations et publications qui en découlent permettent à l'UEC de s'ouvrir à un rayonnement national et international.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

Une pragmatique du rôle de l'intervention ?

  • Intervenir avec modération !
    André Lacroix (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Dans la présente communication, je m'intéresserai aux problèmes que soulèvent les assises conceptuelles de l'intervention, et ce qui en découle soit l'identité de l'intervenant dans un premier temps. Partant de ces premiers constats, je m'intéresserai ensuite, au rôle de l'intervenant en éthique, laissant la discussion autour de la compétence de côté pour le moment. Pour discuter de ces problèmes, je proposerai d'abord une typologie des interventions en éthique. Je proposerai ensuite celle qui m'apparaît devoir être privilégiée en insistant tout particulièrement sur son arrière fond conceptuel, pour enfin identifier la posture de référence de l'intervenant en éthique. Je terminerai ma présentation en insistant sur les problèmes que cette posture nous permet d'éviter et sur les questions qui restent malgré tout en suspens.

  • L'intervenant en éthique : garant de l'asymétrie ?
    Yasmine Jouhari (Université Laval)

    Dans cette communication, nous défendrons l'hypothèse selon laquelle l'intervenant en éthique serait le garant de l'asymétrie, source de questionnement et d'engagement éthique. Le rôle, qu'assigne G.A. Legault à l'intervenant en éthique, est celui du « praticien réflexif », ce qui nous renvoie à Schön et Argyris. Sur base de la réception que fait G.A. Legault de ces deux auteurs, nous tenterons de revenir davantage sur le tandem du « praticien réflexif » et de la théorie des cadres à partir d'une réflexion sur l'asymétrie. Nous soutiendrons que, lorsqu'il y a une asymétrie au sein (ou entre les différents) des cadres d'action mobilisés par les acteurs ou dans lesquels ces derniers se meuvent, la question éthique peut se poser et que tout le processus éthique, requérant un repositionnement des acteurs et une transformation de leurs identités d'action, peut être entamé. La fonction de l'intervenant en éthique ne serait-elle pas alors de veiller sur cette asymétrie?

    intervenant en éthique : garant de l'asymétrie?

  • Discussion