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Informations générales

Événement : 81e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Si la plupart des aînés se disent en bonne santé, les problèmes de santé mentale sont une réalité pour bon nombre d’entre eux. Ces problèmes sont très variés et incluent, entre autres, les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, la démence et le delirium. Les problèmes de santé mentale peuvent être examinés sous divers angles, tels que la fréquence dans la population, les facteurs associés, l’évaluation, la prévention et le traitement. Ce colloque examine différents sujets en lien avec les problèmes de santé mentale chez les aînés. Il sera question des « patients historiques » en santé mentale, de la mesure des symptômes anxieux, de la peur de tomber, de l’anxiété et du risque de dépression incidente et récurrente, du suivi des prescriptions de neuroleptiques en soins de longue durée, de la relation entre le delirium et les symptômes comportementaux de la démence ainsi que de la téléconsultation et la téléformation pour les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Problèmes de santé mentale et vieillissement

  • Les « patients historiques » en psychiatrie : quand histoire de vie, histoire de maladie et histoire dans les services/institutions se confondent
    Michèle CLÉMENT (CSSS - Centre de santé et des services sociaux de la Vieille-Capitale), Bernadette Dallaire (Université Laval), Pierre GROMAIRE (CSSS - Centre de santé et des services sociaux de la Vieille-Capitale)

    Les patients psychiatriques vieillissants, que certains acteurs du terrain nomment les « patients historiques », constituent une population dont il est rarement question dans les débats scientifiques ou dans les discours sur l'organisation des services de santé mentale s'adressant aux personnes âgées. Cette présentation porte sur deux projets apportant des éclairages distincts mais complémentaires sur leur situation :(1) une étude qualitative explorant les perceptions des intervenants psychosociaux des milieux institutionnels et communautaires, dont les résultats font émerger trois figures du vieillissement dans un contexte de trouble mental grave - le « vétéran de la désins », l' « intermédiaire » et le « transinstitutionnalisé » ; (2) un documentaire vidéo présentant l'expérience vécue par des « patients historiques » vivant en hôpital psychiatrique et engagés dans une démarche de retour dans la communauté. Nos résultats montrent que le lien social et le désir de liberté sont des composantes centrales de leur démarche de désinstitutionnalisation.Les implications de ces travaux pour la recherche et l'intervention seront discutées en conclusion.

  • Étude exploratoire des qualités psychométriques du Geriatric Anxiety Inventory auprès des aînés québécois francophones
    Alexandra Champagne (Université Laval), Catherine GAUDREAU (Université Laval), Philippe LANDREVILLE (Université Laval)

    Contexte:Le Geriatric Anxiety Inventory (GAI) est un outil de dépistage bref spécifiquement développé pour évaluer l'anxiété chez les personnes âgées. Utilisé internationalement, les qualités psychométriques de cet outil ont été évaluées en diverses langues. Bien que le GAI ait été traduit en français, il n'a pas été validé auprès d'une population francophone. La présente étude avait pour objectif d'adresser ce problème en explorant les propriétés psychométriques de la version canadienne-française du GAI (GAI-CF) auprès d'une population âgée québécoise francophone.Méthode:Les participants (N=100) étaient âgés d'au moins 65 ans et ont été recrutés dans des clubs sociaux et de loisirs, un centre de jour, une clinique médicale, des résidences pour aînés et par la méthode de l'effet boule de neige. Résultats:Le GAI-CF démontre une bonne cohérence interne tel qu'indiqué par un coefficient Kuder-Richardson de .91 ainsi que des coefficients de corrélation entre chaque énoncé et le score total variant de .37 à .82 (p < .01). Les résultats montrent aussi une bonne validité de construit comme l'indiquent les relations entre le score au GAI-CF et d'autres variables apparentées (coefficients de corrélation entre .81 et .84, p < .01). Conclusions: Les résultats suggèrent que le GAI-CF est un outil fort prometteur et une étude de validation plus étoffée est en cours.

  • La peur de tomber chez les personnes âgées : quelles sont les interventions les plus efficaces ?
    Marie-Andrée BRUNEAU (UdeM - Université de Montréal), Louis Bherer (Université Concordia), Johanne Filiatrault (UdeM - Université de Montréal), Sébastien Grenier (CRIUGM - Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Marie-Christine PAYETTE (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Contexte :Jusqu'à 60% des personnes âgées vivant à domicile rapportent une peur de tomber. Ces personnes finissent habituellement par limiter leurs activités. Cette inactivité peut entraîner une série de conséquences sérieuses, dont l'augmentation des risques de chutes, du niveau de fragilité et l'apparition de symptômes anxio-dépressifs. Il est donc primordial d'intervenir rapidement. Les objectifs de cette présentation sont (a) de faire un bref survol des interventions qui se sont avérées efficaces pour traiter la peur de tomber chez les aînés, (b) de présenter une intervention novatrice, s'inspirant de l'approche cognitivo-comportementale et axée sur la gestion des émotions et (c) de décrire sommairement une nouvelle étude dans laquelle cette intervention sera testée auprès de personnes âgées fragiles. Méthode :Les participants ayant une peur de tomber seront recrutés au Centre ambulatoire de l'IUGM et évalués sur plusieurs aspects, dont la santé mentale, le fonctionnement cognitif et les capacités physiques. Un essai clinique sera ensuite effectué pour tester l'efficacité de la nouvelle intervention. Résultats prévus :Des données préliminaires seront présentées. Conclusion :Les résultats de cette étude devraient permettre de mieux caractériser les aînés ayant une peur de tomber et d'améliorer les interventions offertes à cette clientèle.

  • Anxiété et risque de dépression incidente et récurrente chez les personnes âgées : résultats de l'étude des Trois Cités
    Hélène AMIEVA (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale), Valérie BERGUA (Université Segalen - Bordeaux 2), Jean-François DARTIGUES (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale), Céline MEILLON (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale), Olivier Potvin (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale), Karen RITCHIE (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale), Joel SWENDSEN (Centre national de la recherche scientifique), Christophe TZOURIO (INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale)

    Contexte :Des résultats antérieurs indiquent que l'anxiété précède souvent la dépression chez les enfants et les jeunes adultes. Ce type de comorbidité a été peu étudié chez les personnes âgées. Objectif : Vérifier si l'anxiété prédit la dépression incidente et récurrente chez les personnes âgées indépendamment des facteurs spécifiques à cette population tels que les plaintes cognitives et la santé physique objective et subjective. Méthode :L'échantillon consiste à 4649 personnes âgées de 65 ans et plus sélectionnées aléatoirement suivis sur une période de 10 ans. La dépression a été identifiée par une cote limite à l'échelle Center for Epidemiological Studies Depression. L'anxiété a été mesurée par l'échelle trait du State-Trait Anxiety Inventory. Le risque de dépression est déterminé par des modèles Cox ajusté pour les variables confondantes sociodémographiques, de santé physique et de santé mentale. Résultats :L'anxiété prédit de façon indépendante la dépression incidente chez les participants sans histoire de dépression majeure antérieure. L'anxiété prédit de façon indépendante la dépression récurrente, et ce, de façon plus importante chez les hommes que chez les femmes. Conclusion : Le trait anxieux constitue un facteur de risque indépendant important de dépression future chez les personnes âgées. Les implications cliniques et théoriques seront discutées.

  • Prescriptions d'antipsychotiques en longue durée (SLD) pour les symptômes psychologiques et comportementaux de la démence (SCPD) à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal
    Nayfe ABDUL-HADI (IUGM - Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Marie-Andrée Bruneau (UdeM - Université de Montréal), Salam EL-MAJZOUB, Geneviève LÉTOURNEAU (CRIUGM - Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal)

    Contexte:Les SCPD sont fréquents en SLD. Les antipsychotiques sont souvent prescrits pour cette raison, bien qu'ils aient une efficacité limitée et de nombreux effets secondaires. Il existe des recommandations de suivi de ces médicaments. Cette étude s'intéresse aux effets de l'introduction d'un outil de suivi clinique.Méthode:Nous avons recueilli des données sur 6 mois des patients en SLD sous antipsychotiques, via un questionnaire de suivi systématique rempli par le médecin traitant, l'invitant à revoir l'indication, tenter un sevrage ou documenter les raisons de non-sevrage. Le comportement du patient suite au sevrage devait être rapporté. Résultats: Environ 35% des 367 patients de longue durée de l'IUGM étaient sous neuroleptiques au début de l'étude, les 2/3 depuis plus d'un an. La quétiapine et la rispéridone étaient les plus prescrits. Moins de 10% des patients ont eu un bilan lipidique, glycémique ou un ECG de suivi. À la fin de l'étude, plus de 50% des patients ont bénéficié d'un sevrage partiel ou complet, sans détérioration clinique pour plus de 90% des cas. Conclusions:Une grande proportion de patients en SLD se voient prescrire des antipsychotiques. Le suivi des complications métaboliques est peu effectué, probablement en fonction du niveau de soins déterminé. Un outil de réévaluation systématique de la prescription de ces molécules est bénéfique et permet un sevrage sans complications dans la plupart des cas.

  • Symptômes comportementaux de la démence : le delirium fait-il une différence ?
    Pierre-Hugues CARMICHAEL (Centre de recherche du CHU de Québec), Philippe Landreville (Université Laval), Philippe VOYER (Université Laval)

    Contexte:Les personnes atteintes de démence présentent souvent des symptômes comportementaux et psychologiques ainsi qu'un delirium. Le but de cette étude était d'examiner la relation entre le delirium et les symptômes comportementaux de la démence (SCD).Méthode:Les participants étaient 155 personnes ayant reçu un diagnostic de démence dont 109 (70,3%) présentaient un delirium.Résultats:Les participants présentant un delirium manifestent significativement plus de SCD que les participants sans delirium. Plus précisément, ils présentent plus de déplacements inappropriés, de troubles du sommeil et de comportements irrationnels et ce, après avoir contrôlé pour les problèmes cognitifs et l'utilisation d'antipsychotiques et de benzodiazépines. La plupart des relations entre les caractéristiques des participants et les SCD ne différent pas selon la présence ou l'absence de delirium mais certains variables, notamment les problèmes de sommeil, sont plus fortement associées aux SCD chez les personnes présentant un delirium.Conclusions:Bien que les corrélats des SCD chez les personnes ayant un delirium superposé à la démence sont généralement similaires à ceux des personnes atteintes de démence seule, le delirium est associé à un niveau plus élevé de SCD. Les résultats de cette étude ont des implications pratiques pour la détection du delirium superposé à la démence, la gestion des troubles du comportement chez les patients atteints d'un delirium, et le fardeau des aidants.

  • Téléconsultation et téléformation pour les Symptômes comportementaux et psychologiques de la démence : première étude québécoise à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal
    Nathalie BIER (CRIUGM - Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Marie-Andrée Bruneau (UdeM - Université de Montréal), Céline CROWE (IUGM - Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Rudolf DE PATUREAUX (IUGM - Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Stéphanie FROISSART (IUGM - Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Caroline MÉNARD (IUGM - Institut universitaire de gériatrie de Montréal)

    Contexte:Les SCPD sont une problématique d'importance clinique. Divers organismes soulignent la difficulté à obtenir un soutien spécialisé dans ce domaine. Or, de nombreuses études ont démontré la pertinence, la faisabilité et l'efficacité de la téléconsultation pour évaluer et suivre les troubles cognitifs et les SCPD. Méthode:Un projet de téléconsultation pour les SCPD a été mis sur pied à l'IUGM, en partenariat avec un CSSS de région intermédiaire. Afin de valider l'implantation de notre offre de services, nous avons créé 3 questionnaires pour recueillir des données d'évaluation qualitatives et quantitatives. Résultats:Huit séances de téléconsultation et deux de téléformation ont eu lieu lors des 6 mois du projet. La nature des discussions concernait surtout le plan d'intervention non pharmacologique et pharmacologique. Les recommandations ont permis de libérer des lits d'hospitalisation aigus pour 29,4% des patients rencontrés. L'impact sur le comportement des patients a été positif. Conclusions:Notre offre de services a été validée par le projet. L'équipe distante a développé une meilleure compréhension de la problématique du patient et de l'approche à adopter. Le projet a permis la structuration de l'équipe du centre distant en équipe d'évaluation clinique gériatrique et thérapeutique de 2e ligne pour la région.