Les régions arctiques et subarctiques de l’Est canadien sont aux prises avec un développement minier sans précédent. Au Nunavut seulement, une douzaine de projets potentiels font l’objet de discussions. Ces projets pourraient générer jusqu’à 12 milliards de dollars d’investissements en capitaux en plus d’encourager la création de 4 000 emplois. Au Québec, plus d’une dizaine de projets potentiels sont présentement à l’étude dans les régions inuites (Nunavik) et cries (Eeyou Istchee) situées au Nord du 49e parallèle. Ces projets pourraient entraîner des investissements en capitaux d’une dizaine de milliards de dollars en plus de mener à la création de 4 000 emplois.
Malgré que l'ampleur envisagée de ce développement soit sans précédent, l’exploration et l’exploitation minière font partie du visage des régions arctiques et subarctiques canadiennes depuis longtemps. Des projets miniers tels que ceux de Rankin Inlet (1957-1962), Nanisivik (1979-2001), Polaris (1981-2002) et Jericho (2006-2008) ont pavé la voie aux trois mines en opération à l’heure actuelle (Raglan au Nunavik, Troilus dans l’Eeyou Istchee et Meadowbank au Nunavut) ainsi qu’aux nombreux projets potentiels à venir.
Dans ce colloque nous nous proposons d’analyser les impacts sociaux et culturels de l’exploration et l’exploitation minière sur les communautés cries et inuit du Québec, du Nunavut et du Nunatsiavut. Nous aborderons entre autres les questions de gouvernance liées au développement minier, la participation des autochtones aux processus d’évaluations environnementales, la négociation des ententes sur les bénéfices et les répercussions et la capacité des communautés autochtones à tirer bénéfice des développements miniers. Nous mettrons également en lumière les problèmes sociaux liés au développement minier ainsi que les meilleures pratiques de l’industrie.