Le contexte dans lequel s’insèrent les nouveaux diplômés en travail social s’est complexifié au cours de la dernière décennie. La restructuration du réseau public a eu des répercussions sur les pratiques d’intervention sociale, la « Nouvelle gestion publique » axée sur la performance et la rentabilité étant souvent en tension avec les finalités du travail social. Ce type de gestion est d'ailleurs utilisé dans l’ensemble des pays occidentaux. À cela s’ajoute, les changements liés à la refonte du système professionnel québécois et à l’adoption par l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec d’un référentiel de compétences révisé. Comment dans une telle conjoncture peut-on former des travailleurs sociaux qui demeurent critiques, créatifs et porteurs des finalités du travail social? Actuellement, les programmes de formation universitaires répondent à la fois à des impératifs de formation théorique et pratique. Ils doivent faire en sorte que les futurs diplômés acquièrent un premier niveau de compétences susceptible de leur permettre de relever les défis liés aux enjeux socioéconomique, politique, institutionnel, législatif, éducatif et éthique auxquels ils seront confrontés. Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre à contribution des approches pédagogiques novatrices qui favorisent l’acquisition des savoirs, méthodes et compétences requises par l’exercice du travail social dans un contexte d’incertitude et de complexité. À cet égard, Raucent, Verzat et Villeneuve (2010) dans un livre consacré à la pédagogie universitaire proposent de repenser la posture traditionnelle enseignant/apprenant pour adopter celle d’accompagnement de l’apprenant. En ce sens, ce colloque veut permettre aux enseignants et aux professionnels des unités de formation en travail social le partage d’expérience de pratiques pédagogiques novatrices.
Du mardi 7 au mercredi 8 mai 2013