Serait-ce alors la fin de la « cohabitation » interreligieuse et interethnique? Y a-t-il encore une place au dialogue des cultures dans un monde qui semble se radicaliser de plus en plus et où le fondamentalisme prend chaque jour le dessus sous la bannière de la libération des peuples des tyrannies? Qu'en est-il des mouvements de jeunesses à l’origine du « printemps arabe »? La société civile réussira à se faire une place de choix dans ces pays tourmentés? Réussira-t-elle à garantir les droits et la place de toutes les minorités ethniques et religieuses?
Depuis la naissance du Proche et Moyen-Orient contemporain suite à l’effritement de l’Empire ottoman au début du siècle dernier, de nombreuses entités politiques ont été créées par les puissances mandataires de l’époque, souvent regroupant des ethnies et des communautés religieuses différentes. Ces dernières ont vécu durant des décennies tant bien que mal sous la botte de dictatures principalement ou de monarchies absolues. Les mouvements nationalistes laïques, de même que libéraux laïques ont tenté leur percée, mais en vain face à la prise du pouvoir par des dictateurs s’improvisant laïc!
Aujourd’hui que les mouvements révolutionnaires ont réussi à créer le « printemps arabe », on remarque que la problématique interethnique et interreligieuse resurgit. En effet, l'avenir des minorités ethno-religieuses et ethnoculturelles semblent souffrir dans un contexte qui ressemble de plus en plus à un redécoupage de la carte géopolitique du Proche et Moyen-Orient mettant ainsi fin aux ententes de Sykes-Picot. Se pose alors la question de savoir si les différentes communautés ethnico-religieuses réussiront à créer un nouveau momemtum de modus vivendi capable de sauvegarder leurs droits et privilèges dans une nouvelle société séculière et laïque. Or, les premiers signes qui nous parviennent de ce « printemps arabe » semblent montrer le contraire.
Quid de ces mêmes communautés vivant au Canada, et qui non seulement forment le prolongement desdites communautés mais qui souvent partagent leurs différends? Est-ce que la situation nouvelle au Proche et Moyen-Orient aura un impact ici-même sur le sol Canadien et affectera-t-elle la paix civile?