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Informations générales

Événement : 81e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

L’action internationale du Canada suscite l’attention des chercheurs du domaine «Relations internationales et développement». Ceux-ci se penchent sur des problématiques concernant la reconstruction, le développement et la pacification de pays qui ont été et sont encore ciblés par des interventions canadiennes, comme Haïti, l’Afghanistan, ou le Mali. Plusieurs chercheurs s’intéressent aussi à des enjeux de gouvernance internationale qui sont au centre de débats politiques importants au Canada et au Québec, comme le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, la sécurité alimentaire, les migrations internationales, la mobilité étudiante ou encore la responsabilité des entreprises multinationales, notamment les entreprises minières. Enfin, les politiques étrangères et économiques des États dits « émergents », comme la Chine, la Russie ou le Nigéria, dont l’ascendance bouleverse les ordres géopolitiques global et régional, font aussi l’objet d’analyses.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Reconstruction, coopération et développement international 

  • Les défis de la formation professionnelle et technique à Ayiti (Haïti) : premiers résultats d'une enquête-intervention socio-économique mixte dans le Sud-Est (Jacmel)
    Claude Julie Bourque (CHU Sainte-Justine), Hugues DEXTRA, Christian DUPLAN, Pierre-Maxime NICOLAS

    Une recherche-intervention a été réalisée à Ayiti à l’hiver 2012 dans le contexte d'un projet de coopération soutenu par l’ACDI avec la collaboration de l’Institut national de la formation professionnelle et de l'Université publique du Sud-est. L'objectif était de mettre en place un dispositif d’enquête sur l’offre de formation professionnelle et technique et l'insertion des diplômés dans le département du Sud-est. Le problème de recherche découle de la situation de méconnaissance du terrain par les autorités haïtiennes qui disposent de données incomplètes et font face à des problèmes de gouvernance et de communication. Le terrain d'enquête compte 34 écoles réparties dans 15 communes. Les données mixtes de cette première étape ont été validées à l'occasion de plusieurs activités de transfert à Ayiti ont été analysées à l'aide des concepts de l'étude de champ et de celle des réseaux sociaux. Les résultats permettent de tracer un portrait des structures et des dynamiques de la formation et de discuter de la pertinence d'une approche de recherche fondée sur la participation d'agents haïtiens. L'analyse permet aussi de mieux comprendre les graves réalités du contexte postséisme et les tensions produites par la reconfiguration des interactions organisationnelles et institutionnelles à l'échelle locale, régionale, nationale et internationale. Sont aussi mis en lumière les dynamiques réticulaires particulières d'un modèle de communauté apprenante animée par des leaders locaux.

  • Réaliser une recherche dans un pays non démocratique, non occidental et post-conflit : limites et stratégies d’action
    Pascale De Montigny Gauthier (Université d’Ottawa)

    Pendant mes études de maîtrise, j'ai réalisé ma collecte de données au Rwanda, un pays non démocratique, non occidental, de culture patriarcale, 18 années après le génocide des Tutsis. Le régime politique du pays a influencé tout le déroulement de ma recherche, de l'obtention du permis de recherche jusqu'à la diffusion des résultats. Plusieurs limites doivent être prises en compte dans la réalisation de cette recherche, surtout relativement au contexte culturel et autoritaire. La présente communication abordera les différentes limites liées à une recherche scientifique dans un pays non démocratique, non occidental et suite à un conflit, d'un point de vue d'une chercheure issue d'un pays occidental et démocratique et démontrera les stratégies d'action pour contrer ces obstacles. Il est important de garder en tête que l’ensemble des résultats ne peut s’appliquer automatiquement aux sociétés occidentales. Néanmoins, les résultats obtenus peuvent s’appliquer plus précisément à certains pays de culture patriarcale et aux pays sortant d’un conflit.

  • Étude comparative sur l'application des politiques d'égalité entre femmes et hommes dans deux ONG au Mali
    Christine Paré (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication s’intéresse à l'appropriation par les ONGs maliennes recevant des financements du Canada, des politiques d'égalité entre les sexes prônées par les agences d'aide au développement. Au Mali comme dans beaucoup d'autres pays dits en développement, l'accès des femmes à des postes de décision et de pouvoir est limité: leurs choix professionnels sont plus limités. Plusieurs facteurs déterminent l’accès des femmes à l’emploi. Nous pouvons citer entre autres, la discrimination, les valeurs des gestionnaires, les pesanteurs sociales, les traditionset les charges familiales. Dans cette communication, basée sur quatre mois de travail de terrain mené en 2012 à Bamako, capitale du Mali, je vais examiner le rôle et la place des femmes maliennes travaillant dans les ONG. Mes résultats découlent d’une approche empirique, mais aussi s'appuient sur l’observation participante dans les ONG et des entretiens semi-dirigés que j'ai menés auprès des gestionnaires et des femmes maliennes employées dans les ONG.

  • Migrations clandestines et coopération Nord-Sud : les questions de responsabilité découlant des mesures migratoires conjointes ou assistées
    Tohouindji Christian Hessou (Université Laval)

    Pour réduire le flux de clandestins qui entrent sur leurs territoires, les États occidentaux se tournent de plus en plus vers les pays du Sud qui sont réputés servir de lieu de départ ou de transit auxdites personnes. Plusieurs accords bilatéraux axés sur les opérations conjointes sont ainsi signés. Au titre de l'exécution de ces accords qui s'accompagnent le plus souvent d'une bonification de l'aide au développement, les clandestins en partance sont interceptés ou arrêtés à partir des territoires terrestres ou maritimes des partenaires du Sud. Certains seront par la suite refoulés vers des pays où ils risquent la persécution et la torture. Le droit au non-refoulement sera ainsi violé. Quand de telles atteintes surviennent, incombent-elles juridiquement au partenaire du Sud ou plutôt à celui du Nord?

    Cette question qui est du domaine de la moralisation de la coopération Nord-Sud, appelle des réponses concrètes au plan de la responsabilité juridique des États en droit international. Notre communication a pour but de présenter les réponses fournies par le droit international à ce problème, dans un langage accessible, tout en mettant en relief les clairs-obscurs. En nous fondant sur les règles élaborées par la commission du droit international de l'ONU, nous démontrons que la responsabilité des pays exécutants, ceux du Sud, n'exempte pas le Nord d'une responsabilité. Notre propos conforte la théorie que l'extraterritorialité n'est pas une échappatoire aux règles d'asile.

  • Les exigences de collaboration inhérentes à l'approche pangouvernementale canadienne ont-elles été atteintes en Afghanistan?
    Leprince Caroline (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis 2005, le gouvernement canadien a adopté une nouvelle stratégie d’intervention dite « pangouvernementale » qui met à contribution l’expertise et les ressources des agences et ministères spécialisés afin de mieux répondre aux situations complexes de crise et de reconstruction après les conflits. En se basant sur la méthodologie développée par Edgar H. Schein, cette étude suggère de prendre la culture organisationnelle pour examiner les sensibilités des organisations impliquées dans une approche pangouvernementale. Malgré la diversité présente dans les cultures organisationnelles des agences et ministères réunis dans un contexte pangouvernemental, cette étude s’interroge à savoir si les principaux contributeurs en Afghanistan ont été capables d’atteindre les objectifs de collaboration prescrits par l’approche pangouvernementale?

    Basé sur le cas de l’Équipe provinciale de reconstruction (ÉPR) à Kandahar, cette étude présentera les résultats d’une recherche empirique qui fut menée en réalisant des entrevues auprès de quatorze représentants canadiens provenant de chacun des agences et ministères (i.e. MAECI, ACDI, FC, SCC et GRC). Cet exposé est divisé en deux périodes distinctes, soit la période précédent la publication du rapport du Groupe d’experts indépendant sur le rôle futur du Canada en Afghanistan (2005-2007) et la période suivant sa publication jusqu’au transfert de responsabilité de l’ÉPR aux Américains (2008-2011).

  • Développement d'un cosmopolitisme
    Brigitte Martin (Université Laval)

    L'éducation supérieure, nous croyons, contribue à l'émergence de nouveaux acteurs sociaux contemporains en facilitant l’accès à des expériences de mobilité pendant la formation. Nous défendons la thèse selon laquelle l'étude des pratiques d’une mobilité nécessite une analyse détaillée de l'ensemble des conditions socioéconomiques et culturels se trouvant à leur origine, et non seulement une analyse interprétative de leurs dimensions identitaires et symboliques, tel que proposé par d'autres études sur la mobilité. Questionner cette pratique, permet entre autres de vérifier si ces possibilités ouvrent la voie à un changement de conscience et à la formation d’un cosmopolitisme. Un intéressant défi de terrain pour les anthropologues qui veulent approfondir le phénomène d'une pratique cosmopolite. Ce positionnement analytique a entraîné la discussion et révision de concepts propres au cosmopolitisme, comme production, transformation et construction de l'espace identitaire urbain. Plus encore qu’un révélateur, l’expérience d’une mobilité à l’étranger constitue une pratique sociale différemment utilisée et vécue par les étudiants. Interroger cette expérience étudiante en profondeur sous l’angle de l’anthropologie de la globalisation, et plus particulièrement sous l’angle de la théorie de la structuration de Giddens, nous permet d’explorer ce processus expérientiel, d’enrichir et de contribuer, à l’avancement des connaissances sur le sujet.

  • L'impact des Objectifs du Millénaire pour le développement sur le financement des projets de développement agricole dans les pays en voie de développement
    Massouda Dieng Saleh (Université Laval)
    Lors du Sommet du Millénaire en septembre 2000, l'Assemblée générale des Nations Unies a établi une feuille de route déclinée en huit objectifs pour éradiquer la pauvreté à l'horizon 2015. Alors que la valeur juridique des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) semble être celle d'une simple déclaration d'intention de la part des États qui les ont adoptés, l'adhésion à ces objectifs par les différents organes des Nations Unies leur confère une toute autre dimension. Cela est particulièrement le cas pour les banques multilatérales de développement qui appartiennent au système des Nations Unies et qui sont les principaux bailleurs de fonds des pays en développement, soit le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. En effet, la prise en compte de ces Objectifs par ces institutions pour orienter l'aide au développement pourrait avoir des conséquences concrètes dans les pays en développement, notamment sur le financement des projets de développement agricole pour une sécurité alimentaire durable des populations les plus vulnérables. Le Cadre de développement intégré d'ores et déjà adopté par ces institutions, qui mesure désormais l'impact de la réalisation des projets de développement sur les populations et pas seulement l'affectation et la consommation des ressources, constitue une avancée dans la manière d'orienter et d'encadrer les projets de développement en donnant une dimension concrète aux OMD et une valeur juridique plus importante.

Communications orales

Relations internationales et économie politique internationale 

  • Crise de l'État postcolonial et conflit armé : une genèse de la crise au Mali
    Yalla Sangaré (Université Sainte-Anne)

    Depuis le 17 janvier le Mali connait la crise la plus sévère de son histoire. Le pays est coupé en deux. Le nord est occupé par des intégristes, des indépendantistes et des narcotrafiquants. Dans le sud, un pouvoir bicéphale a de la difficulté à s’imposer à la junte militaire qui a renversé le régime du président ATT. Qu’est ce qui explique l’effondrement d’un pays qui était vu comme un modèle de stabilité et de démocratie?

    Sans minimiser les facteurs externes et le jeu des puissances étrangères, les causes fondamentales de la crise malienne sont internes. L’objet de la présentation est de faire une genèse de l’actuelle crise malienne en remontant à l’époque coloniale et surtout à la première rébellion de 1961. Le conflit du Mali s’explique d’abord et avant tout par la nature et la faiblesse de l’État postcolonial en Afrique. Les différents accords de paix signés avec les mouvements rebelles portaient aussi en eux les germes de la crise actuelle. Il est impossible de comprendre ces accords sans comprendre le fonctionnement de l’État postcolonial en Afrique.

  • Les origines du consensus entre les élites en matière de politique étrangère au Nigéria
    Joanie Thibault-Couture (UdeM - Université de Montréal)

    Le Nigéria est un pays de paradoxes : d’une part, il est marqué par l’instabilité politique et la fragmentation de la société autour de clivages ethniques, régionaux et religieux qui ont souvent menacé jusqu’à son existence. D’autre part, en dépit de cette situation, le Nigeria reste le géant du continent, met en œuvre des stratégies d’influence et parvient à construire un consensus entre les élites sur les objectifs fondamentaux de la politique étrangère. Cette communication vise à identifier les origines internes de ce consensus entre les élites sur les fondements de la politique étrangère.

    En nous inspirant du néoinstitutionnalisme sociologique, nous émettons l’hypothèse que deux mécanismes expliquent la construction de ce consensus : la socialisation commune des élites bureaucratiques et l’application de principes consociatifs. Ces deux mécanismes engendrent un amoindrissement des tensions dans les échelons élevés du processus décisionnel par rapport à la nature conflictuelle au niveau social. Nous montrons en outre que la portée de ce consensus change avec le temps : très fort durant l’« âge d’or » de la reconstruction et du rayonnement de l’État nigérian dans les années 1970, il a évolué vers un consensus de façade qui sert de plus petit dominateur commun aux élites dans les années 1980.

  • La coopération économique sino-africaine : une analyse basée sur deux grands courants théoriques
    Abdoulkadre Ado, Phd | Professeur Agrégé | Associate Professor (Université Laval)

    Dans cet article, la coopération entre la Chine et l’Afrique est analysée sur la base de deux courants théoriques de relations économiques. D’une part, la théorie de la dépendance qui repose sur une vision de domination d’un partenaire et, d’autre part, la théorie de l’interdépendance qui, elle, repose sur une complémentarité dynamique entre partenaires. Dans ce travail, les écrits majeurs sur la coopération sino-africaine sont recensés et discutés à travers une approche qualitative d’analyse de contenus.

    Pour les tenants de la dépendance, leurs diverses perspectives sur la coopération économique sino-africaine expliquent une nouvelle réincarnation de la dépendance africaine vis-à-vis la Chine. À l’opposé, les défenseurs de la vision de complémentarité ont conclu que la relation Afrique-Chine est basée sur des interdépendances réelles.

    Notre analyse suggère la nécessité d'une approche plus intégrative. La relation Afrique-Chine ne peut être qualifiée sur la base d’une seule vision théorique. Car, cette relation est sujette à des disparités tant au niveau des secteurs économiques que des pays africains individuellement pris par rapport à la Chine. En fait, pour plusieurs pays africains, la Chine-Afrique peut être qualifiée de relation d’interdépendance sans toutefois tomber dans le piège de la généralisation car certains pays africains sont aujourd’hui soumis aux dictats de la Chine à travers, entre autres, un grand soft power aux particularités purement chinoises.

  • L’État et les modèles d’autorégulation transnationale: le cas de la RSE dans l’industrie extractive en Amérique latine
    Daniel Navarro (Université Laval)

    L’autorégulation est devenue l’un des principaux modèles de gouvernance transnationale. L’essor de ce type de régulation coïncide avec l’accélération de l’internationalisation économique et politique et avec les difficultés des États à contrôler la livraison des biens publics nécessaires pour pallier les effets négatifs de la mondialisation.

    La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est une forme d’autorégulation qui vise l’internalisation par les entreprises des externalités négatives de leur action. C’est un type d’autorégulation privée et volontaire qui s’attaque à des problématiques sensibles comme les normes du travail et l’environnement. L’élaboration des codes de RSE est un processus politique qui suit des étapes propres à l’élaboration de politiques. Bien qu’à première vue ce type de régulation puisse laisser transparaître un certain retrait des instances étatiques de la scène régulatrice, une analyse plus approfondie des différentes étapes du processus d’élaboration de ces codes peut au contraire révéler que l’État est encore actif dans l’établissement de balises sur le secteur privé.

    Cette communication vise à décrire l’influence réelle des instances étatiques dans ces schémas d’autorégulation dans le cas de l’adoption par les entreprises minières canadiennes présentes en Amérique latine de codes de RSE, ainsi qu’à identifier les facteurs qui déterminent cette influence.

  • Vérification diligente sur les droits humains : comment les entreprises transnationales peuvent-elles mettre en œuvre les principes directeurs de l’ONU?
    Mathieu Hamelin (UdeM - Université de Montréal)

    Dans les dernières années, le Représentant spécial de l’ONU sur la question des droits de l’homme et des sociétés transnationales a clairement statué que les entreprises ont le devoir de respecter les droits humains dans l’ensemble de leurs relations d’affaires, partout sur la planète. Selon les principes adoptés par l’ONU, les entreprises doivent être proactives et prendre des moyens pour ne pas se rendre complices de violations aux droits, par exemple au sein de leur chaine d’approvisionnement. Ne rien faire n’est pas une option valide. Mais la gouvernance des chaines de production n’est pas une mince tâche. Les processus de fabrication sont plus fragmentés que jamais et se composent d’une multitude de fournisseurs dispersés dans plusieurs pays et à divers niveaux de la chaine. Dans ce contexte, comment les entreprises peuvent-elles s’acquitter de cette responsabilité ? Nous avons exploré cette question. L’une des avenues est la réalisation d’une vérification diligente continue afin de prévenir les violations potentielles aux droits humains et de corriger celles qui n’ont pu être évitées. À l’aide de données provenant d’entrevues réalisées à Hong Kong et à New Delhi auprès d’auditeurs et de consultants, nous analysons les conditions nécessaires à la réussite de cette vérification diligente et les problématiques qui en découlent. Nos résultats montrent que les principes théoriques et la réalité du terrain se confrontent souvent mais ne sont pas incompatibles.

  • Ouverture financière, commerce des biens environnementaux et pollution atmosphérique : application au cas de la Tunisie
    Imen Trabelsi (Université de Sfax)

    L’objectif de cette étude est de vérifier l’impact de l’ouverture commerciale des biens environnementaux et de la libéralisation financière sur la pollution atmosphérique. Notre échantillon porte sur l’émission de CO2 en Tunisie pendant la période 1976-2010. Selon nos estimations basées sur un Modèle à correction d’erreur (VECM) deux principaux enseignements peuvent être tirées de ce travail. Premièrement l’intensification des échanges commerciaux de biens environnementaux fait diminuer à long terme l’émission de CO2 en Tunisie. Et deuxièmement, la libéralisation financière, contrairement aux prédictions de l’hypothèse de havre de pollution, n’est pas une source de ce type de polluant au niveau de ce pays.

  • Contribution du Québec au développement durable dans les PED via son système d’échange de droits d’émission de GES, dans le cadre du principal marché réglementé nord-américain du carbone
    Benoit St-Jean (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le Québec s’est donné une ambitieuse cible de réduction de ses émissions de gaz à effet de serres (GES). Pour y arriver, il se dotera à partir de 2013 d’un système de plafond et échanges de droits d’émission de GES (système de P&E). Afin de protéger la compétitivité de son économie, le système de P&E québécois sera lié à la «Western Climate Initiative», qui devrait devenir le plus important marché du carbone réglementé d’Amérique du nord. De plus, ses grands émetteurs pourront utiliser des «crédits compensatoires» (CtC) pour des réductions d’émissions de GES réalisées dans des secteurs d’activités non couverts par le système, en Amérique du nord, ou encore dans des pays en développement (PED). Dans ce dernier cas, les principes et règles établis dans le cadre du régime climatique international établissent que ces projets devraient viser à la fois la réduction des GES et la contribution au développement durable les pays hôtes (le Québec s’est déclaré lié au protocole de Kyoto par résolution unanime de l’Assemblée nationale).

    Cette communication cherche à démontrer qu’il existe dans le cadre de la WCI une base politique et juridique qui ouvre la porte à l’utilisation de CtC venant de projets réalisés en PED, et qu’une utilisation judicieuse de certaines normes et protocoles existants, et reconnus, pourrait maximiser les chances que des projets de CtC financés dans le cadre du marché du carbone de la WCI aient une telle contribution au développement durable dans les PED.