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Analyse morphologique des neurones du colliculus inférieur
Charlotte Kemp (Université Laval), Christine MARQUILLY , Matthieu GUITTON
Le colliculus inférieur est l'un des relais sous-corticaux le plus volumineux des voies auditives primaires. Cette structure représente une zone d'intégration importante. Elle pourrait devenir une cible intéressante pour la réalisation d'implants électriques sous-corticaux afin de restaurer l'audition de personnes sourdes. Les caractéristiques fines des neurones sont encore mal comprises. L'objectif était d'analyser les caractéristiques morphologiques des neurones du colliculus inférieur de souris Balb-C. Après un marquage avec le protocole de Golgi, les neurones ont été reconstruits en trois dimensions et leurs caractéristiques morphologiques évaluées. Les neurones ont été classés en fonction de leur type morphologique et de leur position dans les différentes sous-structures. L'ensemble des neurones reconstruits peuvent se répartir selon trois grands types morphologiques distincts. De plus, bien que les caractéristiques morphologiques des neurones reconstruits soient relativement semblables d'une zone anatomique à l'autre, des différences au niveau des caractéristiques de l'arborisation dendritique suggèrent des différences dans les capacités de prise en charge de l'information par les réseaux de neurones situés au tour du colliculus par rapport à ceux situés en périphérie. Ces résultats préliminaires montrent l'importance d'une meilleure compréhension des caractéristiques neuronales du colliculus inférieur dans le traitement des informations sensorielles.
Résumé
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Caractérisation neuronale de cellules souches mésenchymales de chiens
Julie Bournival (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Ximena ZOTTIG , Maria-Grazia MARTINOLI
Les cellules souches sont des cellules indifférenciées qui ont la capacité de se différencier en plusieurs types cellulaires. Il existe divers types de cellules souches, mais nos expérimentations sont axées sur l’utilisation de cellules souches mésenchymales qui se retrouvent principalement dans les tissus adipeux. Elles sont capables de se différencier en d’autres tissus d’origine mésenchymale ou non, comme les fibroblastes, les os, les tendons et les ligaments. De récentes études démontrent que certaines cellules souches peuvent se différencier en cellules neuronales. Nos travaux de recherche se
centralisent sur 1) l’établissement de la culture et de la différentiation des cellules souches de chiens et 2) sur la vérification de leur caractère neuronal et dopaminergique. Nos résultats démontrent que l’utilisation d’un milieu de différentiation pendant 4 jours est nécessaire pour établir les changements morphologiques typiques des cellules neuronales. Nos résultats de
caractérisation démontrent un caractère neuronal par l’expression accrue de marqueurs neuronaux tels que, les neurofilaments, b-3 tubuline, NeuN et GFAP par Western blot et immunofluorescence. Toutefois, le caractère dopaminergique (expression de TH et DAT) ne semble pas augmenter suite au traitement en milieu de différentiation. Ces résultats démontrent que le caractère neuronal est établi mais que d’autres voies doivent être explorées pour réussir à induire le caractère dopaminergique de ces cellules souches.
Résumé
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Évaluation de la justesse de la détection en fonction du bruit dans le tri de décharges neuronales
Fabrice Valade (UdeS - Université de Sherbrooke), Eric PLOURDE
Dans des expériences qui étudient la propagation de l’information dans le cerveau, les décharges simultanées de plusieurs neurones sont enregistrées à l’aide d’une seule électrode insérée dans le milieu extracellulaire. Le tri de décharges consiste à détecter les décharges dans le signal puis à les regrouper afin d’associer un train de décharge pour chaque neurone. L’objectif de ce travail est d’évaluer la justesse de la détection automatique des décharges dans le signal.
La détection est effectuée en enregistrant toutes les décharges qui dépassent un seuil choisi, une méthode communément utilisée. La qualité de la détection est fonction de ce seuil déterminé généralement de façon automatique. À l’aide de signaux simulés, il nous a été possible de déterminer un seuil optimal qui permet de minimiser les fausses détections positives et négatives pour un signal donné, ce qui ne serait pas possible pour des signaux réels. Or, nous démontrons que le seuil optimal est différent de celui déterminé automatiquement par les algorithmes existants. De plus, nous observons que même en utilisant le seuil optimal, la quantité de détections erronées devient non négligeable lorsque l’amplitude du bruit augmente.
Nous en concluons que les tris de décharges neuronales effectués à l’aide de ces algorithmes de détection sur des signaux réels risquent d’inclure une grande quantité d’erreurs qui doivent être considérées.
Résumé
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Étude de l’influence des neurones sensoriels sur la guérison des plaies cutanées
Lorène Mottier (Université Laval)
Les plaies cutanées peuvent avoir des conséquences importantes puisqu’elles compromettent l’intégrité de l’épiderme, barrière protectrice de l’organisme. Dans le cadre de certaines maladies comme le diabète, les plaies cutanées ne sont souvent pas ressenties par le patient à cause de neuropathies affectant sa sensibilité à la douleur, et guérissent plus difficilement, ce qui augmente le risque infectieux. Or, chez 85% des patients, les plaies diabétiques aux pieds sont la cause principale d’amputation. C’est pourquoi l’objectif de ce projet, est de mieux comprendre le mécanisme de guérison des plaies cutanées dans un modèle sain et diabétique afin d’étudier l’influence des neurones sensoriels sur la vitesse de réépithélialisation. Pour cela, un modèle d'étude de la cicatrisation des plaies a été mis au point par génie tissulaire et innervé en y incorporant des neurones sensoriels de souris. Pour suivre la réépithélialisation des plaies, des kératinocytes transduits pour exprimer un marqueur GFP ont été utilisés pour former la couche épidermique. Lors de cette étude in vitro, il a été observé que les neurones sensoriels présents au niveau cutané augmentent la vitesse de guérison d’une plaie cutanée via la sécrétion de Substance P. Une meilleure compréhension de l’influence de l’innervation cutanée dans la guérison des plaies dans un contexte diabétique devrait permettre de développer de nouvelles approches thérapeutiques mieux ciblées pour cette pathologie.
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Étude des protéines mal repliées et du stress associé au réticulum dans la pathogenèse de la sclérose latérale amyotrophique
Audrey Labarre (Université Laval), Bastien PARÉ , Lydia TOUZEL DESCHÊNES , François BERTHOD , François GROS-LOUIS
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénératives qui attaque les neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF) et 90% sont sporadiques (SLAS). A l'heure actuelle, des mutations dans le gène SOD1 demeure l’une des principales causes de SLAF. Toutefois, pour la plupart des cas de SLA, les causes sont encore inconnues. Notre hypothèse de travail, supportée par des résultats préliminaires, est que les cas sporadiques pourraient partager avec les cas familiaux une voie commune impliquant le mauvais repliement de la protéine SOD1. Le but du projet est de montrer qu’il est possible de réguler l’état conformationnel de la protéine SOD1 et que la modulation de la SOD1 mal repliée peut influencer sur l’apparition et la sévérité de la maladie. Une approche in vitro nous a permis de montrer, suite au traitement de nos cellules en culture par différents agents pharmacologiques et toxines environnementales, qu’il est possible d’induire le mauvais repliement de la protéine SOD1 de type sauvage (non mutée) et de détecter l’accumulation de cette dernière dans divers modèles cellulaires. Ce projet pourrait donc mener à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la pathogénèse de la SLAS et de définir des causes environnementales susceptibles d’être impliquées dans la SLA. Ceci constituerait donc une découverte majeure permettant de comprendre l’origine de cette maladie pour 90% des cas.
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Exposition néonatale à la nicotine et son impact sur les comportements à risque à la péri-adolescence : un modèle animal
Sabrina C Lee (Université d’Ottawa), Zainab M NWEKE-MUSE , Anne TM KONKLE
Le nombre de femmes qui fument la cigarette lors d'une grossesse demeure problématique dans certaines populations. Cependant, l'exposition à cet agent en début de vie, par thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), s'accroît. Cette thérapie est utilisée pour aider la femme enceinte à cesser de fumer la cigarette. Malgré que les effets nocifs de cet agent soient très bien documentés, l'information nous manque par rapport aux effets de TRN sur le fœtus ou le nourrisson. L'objectif de cette étude est donc d'évaluer l'impact comportemental d'exposition à la nicotine à la naissance. Puisque les adolescents démontrent souvent des comportements à risque, nous nous sommes intéressées à savoir si 1) la nicotine en début de vie influencerait le comportement à risque dans notre modèle animal de péri-adolescence, et ce 2) différemment chez le mâle et la femelle. Les animaux ont reçu soit de la solution saline ou de la nicotine bitartrate (2mg/kg) par voie sous-cutanée pour les deux premiers jours de leur vie. Nos données semblent démontrées que lorsqu'ils sont évalués dans une épreuve d'odeur de prédateur, les mâles exposés à la nicotine à la naissance s'abritent de cette odeur moins longtemps que les animaux contrôles. L'interprétation serait donc que la nicotine à la naissance diminue l'inhibition comportementale de ces animaux face à une odeur de prédateur en péri-adolescence – un comportement à risque.
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Propriétés neuroprotectrices de l’oleuropéine sur les cellules PC12 neuronales
Imène Achour (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Manon LEGRAND , Catherine BOISVERT , Anne-Marie AREL-DUBEAU , Maria-Grazia MARTINOLI
L’oleuropéine est une molécule extraite des feuilles de l’olivier connue pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Afin de cerner son rôle neuroprotecteur, l’oleuropéine a été mise à l’épreuve sur un modèle cellulaire de la maladie de Parkinson, les cellules PC12 neuronales exposées à la neurotoxine 6-hydroxydopamine (6-OHDA). Premièrement, nous avons démontré que l’oleuropéine réduit la mort neuronale induite par la 6-OHDA telle que mesurée par des essais de cytotoxicité. Ensuite, nous avons étudié l’effet de l’oleuropéine sur l’apoptose induite par la 6-OHDA en mesurant l’expression de certaines protéines pro- et anti-apoptotiques telles que Bax, Bcl-2 et PARP1, ainsi qu’en quantifiant la fragmentation de l’ADN. Les résultats ont démontré que l’oleuropéine diminue significativement l’apoptose. Enfin, pour comprendre les mécanismes par lesquels agit l’oleuropéine, nous avons observé l’apparition de vacuoles autophagiques dans le cytoplasme des cellules traitées avec la molécule naturelle, qui ont été mises en évidence par marquage à l’acridine orange, par marquage au Cyto-ID et par immunofluorescence avec un anticorps dirigé contre LC3. Les recherches récentes indiquent que le processus d’autophagie joue un rôle important dans la maladie de Parkinson et est même qualifié comme arbitre de la survie neuronale. Nos résultats probants nous encouragent à continuer sur cette voie pour déterminer le rôle de l’oleuropéine comme molécule neuroprotectrice.
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Glaucome et maladie d'Alzheimer : des mécanismes physiopathologiques communs ?
Marius Chiasseu (UdeM - Université de Montréal), Marius CHIASSEU , Nicole LECLERC , Adriana DI POLO
Le glaucome, principale cause de cécité irréversible dans le monde, est une rétinopathie dégénérative due à la perte des cellules ganglionnaires de la rétine (CGR). La maladie d’Alzheimer (MA), est une maladie neurodégénérative caractérisée par la présence de plaques séniles formée d'amyloide-β et d’enchevêtrements neurofibrillaires formées d'agrégats de Tau hyper-phosphorylé. Il n’existe aucun traitement contre ces maladies, d’où la nécessité d’investiguer de nouvelles cibles thérapeutiques. Des études suggèrent que le glaucome et la maladie d’Alzheimer (MA), partagent des mécanismes pathologiques communs. Par exemple, la rétine des patients MA présente une perte extensive des cellules ganglionnaires de la rétine ainsi qu’une importante gliose réactive, des phénomènes rappelant le glaucome. Sachant le rôle de Tau dans l’évolution de la MA, il est important d'étudier sa contribution dans le glaucome. Pour cela nous avons utilisé un modèle expérimental du glaucome chez lequel le profil de phosphorylation de Tau a été déterminé par Western blot d’homogénats de rétine. Nos résultats montrent que comparativement aux sujets sains, les sujets glaucomateux présentent une hausse significative de la phosphorylation de la protéine Tau rétinienne sur les résidus Serine 199, 396, et 404 respectivement. Ces données nouvelles renforcent l’hypothèse d’une physiopathologie commune au glaucome, et à la maladie d'Alzheimer en l'occurence l'implication de Tau.
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Un traitement chronique avec un antagoniste du récepteur métabotropique glutamatergique de type 5 normalise la neurotransmission glutamatergique chez le singe parkinsonien de novo
Nicolas Morin
(Université Laval), Laurent GRÉGOIRE
, Marc MORISSETTE
,
Thérèse Di Paolo (Université Laval)
Les récepteurs glutamatergiques métabotropiques (mGluR) sont de nouvelles cibles thérapeutiques intéressantes pour diminuer ou renverser les dyskinésies induites par la L-Dopa (DIL). Le but de cette étude est d’évaluer l’effet d’un traitement chronique avec le prototype MPEP, un antagoniste mGluR de type 5 (mGluR5), chez le singe lésé au 1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine (MPTP). Neuf singes femelles ovariectomisées MPTP, naïfs aux traitements dopaminergiques, ont été traités quotidiennement avec de la L-Dopa ou avec la L-Dopa et un antagoniste mGluR5, MPEP, pendant 30 jours. Le score dyskinétique moyen durant toute la durée de l’effet de la L-Dopa était plus bas au cours du mois d’observation dans le groupe L-Dopa+MPEP par rapport au groupe L-Dopa. Neuf singes femelles supplémentaires, incluant quatre singes contrôles et cinq singes MPTP, ont été utilisés pour les analyses biochimiques. Tous les singes lésés au MPTP étaient dénervés de façon extensive et similaire. La liaison spécifique de [3H]ABP688 au mGluR5 a augmenté au striatum seulement dans le groupe MPTP+L-Dopa et une corrélation positive a été observée entre le score dyskinétique moyen des singes et la liaison spécifique de [3H]ABP688. De plus, une augmentation de la liaison spécifique des récepteurs NMDA NR1/N2B et AMPA a été observée seulement dans le groupe L-DOPA. Nos résultats montrent l’effet bénéfique du MPEP avec la L-Dopa pour normaliser la transmission glutamatergique chez le singe MPTP.
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Relation entre les traits de personnalité et la qualité subjective de sommeil chez les jeunes adolescents
Noémie Lemieux (UdeM - Université de Montréal), Jessica Cole (UdeM - Université de Montréal), Ruben MIRANDA , Fanny GOLLIER-BRIANT , Marie-Laure MARTINOT , Éric ARTIGES , Jean-Luc MARTINOT , Jessica MASSICOTTE-MARQUEZ
Peu d’études se sont intéressées à la relation entre le sommeil et l’émergence de la personnalité à l’adolescence malgré les importants changements à ces niveaux qui ont cours durant cette période. La présente étude visait à explorer le lien entre la qualité subjective de sommeil et les traits de la personnalité chez les adolescents et de vérifier s’il s’exprime de la même façon chez les garçons et les filles. Cent-soixante-dix-neuf adolescents français âgés entre 13 et 15 ans ont complétés un questionnaire sur le sommeil (Index de qualité de sommeil de Pittsburgh) et un sur la personnalité (NEO-FFI). L’analyse des réponses indique que plus un adolescent présente un niveau élevé de neuroticisme, plus il obtient un score élevé à l’IQSP, signe d’une faible qualité de sommeil. Chez les garçons, on note que plus il est introverti, plus il perçoit sa qualité de sommeil comme étant mauvaise. Cette étude est l’une des premières à montrer un lien entre la personnalité normalement associés à certaines psychopathologies, comme la dépression et l’insomnie, et la qualité de sommeil non optimale chez des adolescents par ailleurs en bonne santé. Un suivi longitudinal de ces jeunes permettrait de vérifier si ces liens pourraient être précurseurs au développement de problèmes d’insomnie et/ou de dépression à l'äge adulte. Ceci offrirait une nouvelle piste à explorer pour mieux comprendre l’émergence des psychopathologies pour lesquelles le sommeil est aussi impliqué.
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Qualités psychométriques d’un instrument court de mesure du stress psychologique auprès d’une population universitaire
Sébastien Gélinas (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marcos Balbinotti (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Le MSP est un instrument qui mesure le stress psychologique, présent sous plusieurs versions (MSP-53, MSP-27, MSP-9), mais sa version courte (MSP-9) a fait l’objet de peu d’études concernant ses qualités psychométriques. L’objectif de cet article est donc de présenter quelques indices psychométriques importants pour le MSP-9, auprès d’un échantillon de 83 étudiant-e-s universitaires âgés de 19 à 50 ans. Les résultats des corrélations inter-items (0,22<r<0,81) suggèrent la présence d’un construit unidimensionnel. Les résultats des corrélations items-total (0,48<rc<0,84) et les résultats des alphas de Cronbach en cas de suppression des items (0,88<α<0,91) réitèrent que le modèle testé est unidimensionnel. Finalement, une analyse en composantes principales (0,56<Satf<0,89), qui explique 57,9% de la variance totale, ainsi que les qualités de représentation (0,31<h²<0,80), viennent confirmer l’unidimensionnalité du modèle en 9 items.Pour la fidélité de la mesure (α=0,91), l’instrument présente une consistance interne très satisfaisante. La principale conclusion de cette étude est que le MSP-9 est un instrument remplissant les critères psychométriques les plus répandus et qu’il peut être plus largement utilisé au Québec. Les autres interprétations et les implications pour la clinique et la recherche seront présentées et discutées. D’autres populations, de même que d’autres qualités métriques, devront être explorées par de nouvelles études.
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L'influence de l'anxiété sociale sur la cognition sociale
India Plana (Université Laval), Marie-Audrey LAVOIE , Amélie, M. ACHIM
La cognition sociale réfère aux processus cognitifs qui guident nos interactions sociales. Une étude récente portant sur 2 de ses composantes, la mentalisation et l’empathie, suggère que seule l’empathie est affectée chez des personnes ayant de forts traits d’anxiété sociale. Par contre, la mesure de mentalisation utilisée étant peu sensible, il est possible que des différences n’aient pas été détectées. L’objectif de notre étude était d’évaluer les capacités de personnes ayant des traits forts d’anxiété sociale sur 4 construits de cognition sociale: l’empathie, la mentalisation, les connaissances sociales et la perception d’émotions. Nos sujets sains (n=88) ont été séparés en 3 groupes selon leur score à l’Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz, nous permettant de comparer 22 participants avec basse anxiété sociale (<12) et 22 participants avec haute anxiété sociale (>38). Le groupe avec haute anxiété sociale a obtenu un score significativement plus élevé (t (42)=-4.83, p<.01) à l’échelle de détresse personnel de l’échelle d’empathie, alors qu’aucune autre différence significative n’a été trouvée (ps>.05). Même avec l’utilisation de mesures plus sensibles, il semble que les personnes ayant des traits élevés d’anxiété sociale ne présentent pas de difficultés particulières pour les construits de cognition sociale autres que l’empathie. Par contre, ces personnes semblent plus portées à ressentir de la détresse en réponse à l’observation de la détresse d’autrui.
Résumé
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Théorie de l’esprit et reconnaissance des émotions, tels que mesurés par la NEPSY auprès d’enfants victimes de maltraitance
Marie-Hélène Guilbault-Pinel (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Mélanie CARPENTIER , Philippe ALLAIN , Mylène HENRY , Pierre NOLIN
La maltraitance, i.e. toute forme de sévices subis par un enfant alors qu’il est sous la responsabilité d’une personne en qui il a confiance ou dont il dépend (CNIVF, 2006), a des conséquences préoccupantes sur le développement de l’enfant. En plus des atteintes cognitives (Beers & De Bellis, 2002; Nolin & Ethier, 2007), les interactions sociales et la régulation des conduites semblent être affectées par les mauvais traitements, ce qui suppose des déficits au niveau des cognitions sociales (Ethier et al., 2010) . La théorie de l’esprit (ToM) est une composante de la cognition sociale qui correspond à une aptitude permettant d’inférer des états mentaux à autrui, comme des croyances, des désirs ou des intentions (Duval et al., 2011). Afin d’évaluer certaines composantes des cognitions sociales, 21 enfants (6 garçons et 15 filles; âge :M=9 ans) victimes de maltraitance et un groupe témoin composé de 21 enfants (10 garçons et 11 filles; âge : M=8.8 ans) ont complété les tâches de ToM et de reconnaissance des émotions de la NEPSY (N=42). Les comparaisons de moyennes ont montré une différence significative entre les deux groupes au sous-test de reconnaissance des émotions [(t(39) = -2.58, p = 0.14], mais pas au sous-test de ToM [(t(40) = -0.149, p = 0.883]. Les résultats démontrent une difficulté des enfants maltraités à reconnaitre les émotions mais suggèrent par ailleurs un bon fonctionnement de la ToM.
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Évaluation des fonctions exécutives à l’aide du questionnaire auto-rapporté du Behavior Rating Inventory of Executive Function chez des enfants victimes de négligence parentale
Mélanie Carpentier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Hélène GUILBAULT-PINEL , Philippe ALLAIN , Mylène HENRI , Pierre NOLIN
L’approche neuropsychologique permet de mettre en évidence des troubles cognitifs
chez les enfants maltraités (Beers & De Bellis, 2002; Nolin & Ethier, 2007). Dans
l’étude de Nolin (2009), des différences significatives ont été obtenues chez un groupe
d’enfants négligés aux trois mesures des fonctions exécutives de la NEPSY (Korkman,
Kirk & Kemp, 1998). Dans cette présente étude, nous explorons le rendement au
Behavior Rating Inventory of Executive Function (BRIEF). Le questionnaire a été
complété par 29 parents négligents, référés par des Centre de Protection de la
Jeunesse, et par 29 parents du groupe contrôle. Les parents devaient évaluer le
fonctionnement exécutif de leurs enfants âgés de 6 à 12 ans. L’indice des fonctions
comportementales présente une différence significative pour les trois sous-tests :
inhibition [t(51.91) = 4.32, p = 0.000]; flexibilité [t(48.69) = 4.43, p = 0.000] et contrôle
émotionnel [t(56) = 3.69, p = 0.001]. Quatre composantes de l’indice des fonctions
métacognitives sont également déficitaires: initiative [t(56) = 3.33, p = 0.002]; mémoire
de travail [t(48.54) = 4.02, p = 0.001]; planification/organisation [t(56) = 6.36, p = 0.001]
et autorégulation [t(56) = 3.78, p = 0.000]. Seule la composante organisation matérielle
ne montre pas de différence significative [t(56) = 1.47, p = 0.147]. Les résultats
confirment la présence de dysfonctions exécutives chez les enfants négligés.
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Traits de personnalité associés aux habitudes de sommeil chez les jeunes adolescents
Jessica Cole (UdeM - Université de Montréal), Noémie LEMIEUX , Ruben MIRANDA , Fanny GOLLIER-BRIANT , Marie-Laure MARTINOT , Éric ARTIGES , Jean-Luc MARTINOT , Jessica MASSICOTTE-MARQUEZ
L’adolescence est la dernière période critique de développement, entre autres au niveau de la personnalité et de la modification du sommeil. Notre étude visait à documenter les liens peu connus entre les traits de la personnalité en maturation et les habitudes de sommeil changeantes chez les adolescents en bonne santé, ceci en tentant de comprendre l’effet modulateur des différences sexuelles tout en contrôlant pour le stade de puberté atteint. Âgés entre 13 et 15 ans, 179 adolescents français ont complété un questionnaire sur la personnalité (NEO-FFI) et ont répondu à des questions sur leur sommeil. Les analyses suggèrent que les garçons et les filles ont des relations dissemblables entre leur horaire de sommeil et leurs traits de personnalité. Les garçons ayant une plus courte durée de sommeil et une heure de coucher plus tardive durant la fin de semaine avaient des traits de neuroticisme plus prononcés, mais ces liens étaient inversés chez les filles. L’introversion était pour sa part associée à une plus courte durée de sommeil uniquement chez les garçons, alors qu’aucune relation avec ce trait n’était présente chez les filles. En somme, certains traits de personnalité associés à l’insomnie et à la dépression semblent être influencés par le sommeil à l’adolescence. Des études futures sont requises pour vérifier si ces relations se maintiendront dans le temps et participeront à la cristallisation de la personnalité et au développement de psychopathologies à l’âge adulte.
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Liens entre la consommation de cannabis et la qualité de communication intergénérationnelle
Camille Giroux-Benoit (UdeM - Université de Montréal), Fanny THÉBAULT-DAGHER , Johana ALVAREZ , Martin PAQUETTE , Jacques Bergeron (UdeM - Université de Montréal)
Notre objectif premier est de vérifier, chez les parents de jeunes de 18 à 25 ans, les liens entre leur propre usage de cannabis et leurs opinions générales sur le cannabis. Nous voulons aussi comparer la perception parentale du cannabis et la qualité de la communication intergénérationnelle. Une étude qualitative de Highet (2005) montre un lien entre l’approche d’un parent par rapport au cannabis et la communication avec leur adolescent, telle que perçue par ce dernier. Notre étude tente de répliquer les résultats de manière quantitative, du point de vue des parents. Nous avons mesuré le lien entre la consommation de cannabis de 72 parents à l’aide du Questionnaire des Habitudes de Consommation et leur perception du cannabis à l’aide du questionnaire Mes opinions sur la consommation de cannabis. Nous avons observé une relation significative entre la consommation et la perception du cannabis des parents, entre autres sur la question de la légalisation du cannabis (t = 3,29 < .01). Nos résultats préliminaires ne nous ont pas permis d’observer une relation significative entre la consommation et la qualité de la communication, telle que mesurée par le questionnaire Communication Parent-Jeune Adulte. Cette étude confirme un lien entre la consommation de cannabis des parents et leur perception du cannabis, cependant nos résultats préliminaires n’identifie pas un lien entre la consommation de cannabis du parent et la communication intergénérationnelle.
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Impact des interventions cognitives sur les symptômes comportementaux et psychologiques dans la maladie d'Alzheimer : une revue systématique de la littérature
Laurence Brunelle-Hamann (Université Laval), Martine Simard (Université Laval), Stéphanie THIVIERGE
Problématique: Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont présents chez 90% à 98% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA). Les interventions cognitives auprès de ces patients évaluent les impacts cognitifs, mais négligent souvent d’autres variables d’intérêt clinique. Cette revue de littérature systématique a donc pour objectif de vérifier l’impact des interventions cognitives sur les SCPD de patients atteints de la MA. Méthode: Les mots-clés cognitive, stimulation, training, rehabilitation et Alzheimer ont été combinés pour chercher les bases de données PsycINFO et MEDLINE/PubMed de 2000 à 2012. Les études devaient 1) étudier une intervention cognitive chez des patients dans les stades léger à modéré de la MA; 2) mesurer au moins un SCPD à l’aide d’un instrument validé et; 3) avoir un devis randomisé contrôlé. Résultats: Les 12 études trouvées incluent entre 14 et 201 sujets (m=61) et comportent de 5 à 103 séances (m=27) d’une durée moyenne de 60 minutes. Aucun effet délétère sur les SCPD n’est rapporté. Dans 5 des 12 études, des réductions significatives sont obtenues pour les symptômes de dépression (m=9.5%), d’anxiété (m=10.2%) et d’apathie (m=11%). Conclusion: Les SCPD sont encore peu étudiés dans les interventions cognitives auprès de patients avec la MA. Les résultats disponibles montrent toutefois le maintien ou l’amélioration des SCPD évalués. La variabilité des résultats sera discutée en regard des méthodologies utilisées.
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Méta-analyse des thérapies cognitives et comportementales (TCC) pour les cauchemars comparées à la pharmacothérapie (Prazosin) pour la réduction des cauchemars post-traumatiques
Delphine-Émilie Bourdon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Katia LEVRIER , Carolyn LEATHEAD , Sophie LACERTE , Geneviève BELLEVILLE , André MARCHAND
Les cauchemars récurrents touchent de 19% à 71% des individus ayant un état de stress post-traumatique (ÉSPT). Plusieurs méta-analyses soulignent l’efficacité des traitements cognitifs et comportementaux (TCC) pour l’ÉSPT en général. Cependant, des études révèlent que les cauchemars peuvent perdurer suite au traitement. On s’intéresse alors de plus en plus à traiter spécifiquement ce symptôme. La Révision et Répétition par Imagerie Mentale, la thérapie de l’apprentissage du rêve lucide et le Prazosin sont parmi les traitements les plus souvent mentionnés. Néanmoins, on en connaît peu sur leur efficacité respective. Notre objectif est alors d’effectuer une méta-analyse sur l’impact de ces traitements psychologiques comparativement au Prazosin, sur la réduction des cauchemars chez les adultes diagnostiqués avec un ÉSPT. Une recherche systématique d’études de 1980 à juillet 2012 rédigées en français ou en anglais a été effectuée sur PsycINFO, MedLine, PILOTS, et Proquest Dissertations and Theses. Le nombre d’études retenues est de 28, soit 10 études pour Prazosin et 18 études pour les TCC. Les tailles d’effet combinées obtenues pour les TCC et pour Prazosin sont respectivement de 0,55 (95% IC = [0,38;0,72]) avec un effet significatif de modéré à large et; de 2,38 (95% IC = [1,21; 3,55]) avec un effet significatif de modéré à large. D’autres éléments seront rapportés, tels que les données sur les types de traumatismes et les questionnaires utilisés pour évaluer les cauchemars.
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Étude expérimentale sur les processus automatiques de la pensée dichotomique : comparaison d’individus présentant des traits faibles et élevés du trouble de la personnalité limite
Félix Gauthier Mongeon (UdeM - Université de Montréal), Félix Gauthier Mongeon (UdeM - Université de Montréal)
Malgré les impacts sévères du trouble de la personnalité limite (TPL) sur le fonctionnement, les mécanismes qui sous-tendent ce trouble demeurent largement incompris. La présente étude vise à enrichir la conception de la pensée dichotomique (évaluations extrêmes et instables) dans le TPL en distinguant ses manifestations à deux niveaux de traitement de l'information différents: automatique vs délibéré. Précisément, la présente étude propose un modèle antagoniste de l'influence des niveaux automatique et délibéré dans la pensée dichotomique; de plus, des modérateur potentiels sont considérés: impulsivité, clivage et inhibition. Une tâche d'association implicite et des mesures auto-rapportées reflètent les niveaux automatique et délibéré, respectivement. 30 étudiants sont séparés en deux groupes (traits de personnalité du TPL faibles vs traits TPL élevés); chaque participant visionne deux extraits de film mettant en scène les deux mêmes personnages dans le cadre d'une interaction conjugale. Les évaluations du personnage aux niveaux automatique (tâche cognitive) et délibéré (auto-rapporté) sont mesurées après chaque extrait. Les résultats préliminaires avec 6 participants montrent que la tendance à évaluer de façon extrême le personnage de l'extrait augmente en fonction des traits du TPL. Ce résultat apparait seulement au niveau automatique, il semble donc exister une distinction réelle des niveaux automatique et délibéré de la pensée dichotomique dans le TPL.
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Instabilité de l’expérience dépressive et traits de personnalité borderline
Jessica Pugliese (UdeM - Université de Montréal), Serge LECOURS
L’instabilité émotionnelle occupe une place considérable dans la conceptualisation du trouble de personnalité borderline (TPB). Pourtant, ce phénomène a été très peu étudié. La présente étude tente de déterminer s’il existe une relation entre le nombre de traits borderline et la fluctuation de l’expérience dépressive. L’hypothèse est que plus une personne présente des traits de personnalité borderline, plus elle devrait présenter une variabilité de l’expérience dépressive dans le temps.
Le groupe de participants était composé de 106 étudiants universitaires (81 femmes) ayant un âge moyen de 21, 2 ans. L’importance des traits borderline était évaluée par l‘instrument de dépistage du TPB McLean. L’échelle de dépression en 6 items du Brief Symptom Inventory a aussi été administrée pour mesurer le niveau de symptômes dépressifs. Les participants ont complété l’échelle de dépression à deux reprises à trois semaines d’intervalle. L’instabilité de l’expérience dépressive est évaluée par la valeur absolue de la différence entre les scores de l’échelle dépressive aux deux temps de mesure.
Les résultats montrent une relation de taille moyenne (r=0, 32**) entre l’importance des traits borderline et la variabilité de l’expérience dépressive. Une régression hiérarchique indique que cette variabilité n’est pas due à l’importance de l’affect dépressif initial puisque seul le nombre de traits borderline demeure un prédicteur significatif (r sp=0,18*).
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L'impulsivité et la relation à l'objet chez un homme commettant des acting out envers autrui et chez un homme commettant des acting out envers les objets
Marie-Ève Laplante (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Julie LEFEBVRE
Plusieurs études portant sur l’impulsivité d’individus qui commettent des acting out contre autrui ou contre soi-même ont été réalisées dans les dernières années. Toutefois, à notre connaissance, aucune étude ne s’est intéressée plus spécifiquement à l’acting out contre les objets. L’objectif de cette étude de cas est de mesurer le type et le niveau d’impulsivité chez un homme commettant des acting out contre les objets et chez un homme commettant des acting out contre autrui à l’aide du Barratt Impulsivity Scale (BIS-11) et de l’Urgency, lack of premeditation, lack of perseverance and sensation seeking (UPPS). Également, les deux hommes sont comparés au niveau des indicateurs d’impulsivité et de la relation d’objet présents dans le Thematic Aperception Test (TAT). Selon les résultats, l’homme commettant des acting out contre les objets obtient des scores plus élevés aux facettes du BIS-11 et à deux facettes sur quatre de l’UPPS comparativement à l’homme commettant des acting-out contre autrui. Des différences entre ces deux individus sont également notées quant à la relation d’objet. Les apports de cette étude de cas au niveau clinique et de la recherche seront discutés.
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Améliorer la cognition dans la schizophrénie : un entraînement explicite ou implicite ? Revue de la littérature
Objectif. Le but de cet article était de procéder à un examen des entraînements implicites, explicites ou mixte offerts aux personnes atteintes de schizophrénie afin de les aider à développer ou à compenser pour les déficits neurocognitifs ou sociocognitive dont ils souffrent. Méthodologie. Nous avons effectué une recherche dans la littérature en utilisant des mots clés tels que la schizophrénie, entraînement et cognition par le biais des bases de données les plus populaires de revues scientifiques. Résultats. Nous avons revu 43 études avec essais contrôlés (dont trois n'avaient pas de condition de contrôle). Nous avons constaté que les entraînements implicites sont plus souvent utilisées pour améliorer les déficits neurocognitifs tandis que les explicites sont utilisées plus fréquemment dans le contexte de la restauration sociocognitive. Discussion. Des hypothèses sont proposées pour mieux comprendre ces résultats et une recommendation de recherches futures est émise suggérant une comparaison directe entre l'entraînement explicite et implicite autant pour les déficits neurocognitifs que sociocognitifs dans le contexte de la schizophrénie.
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Aspect distinctif des expressions référentielles en schizophrénie : évidences d’une tâche novatrice d’interaction verbale contrôlée
Alexandra Loignon (Centre de Recherche Universitaire en Santé Mentale de Québec), Alexandra LOIGNON , Sophie COUTURE , Sylvain BUSSIÈRES , Laurence BRUNELLE-HAMANN , Marion FOSSARD , Amélie M. ACHIM
Les patients atteints de schizophrénie (SZ) présentent des déficits de cognition sociale intimement liés à leurs difficultés de fonctionnement. La communication est aussi une faculté ébranlée dans la SZ. Il a été démontré que lors d’une conversation, les patients éprouvent des difficultés à ajuster leur discours en fonction des connaissances de leur interlocuteur et utilisent des marqueurs de référence (MR) différents des personnes saines. Dans la présente étude, une tâche novatrice a permis d’examiner une gamme plus variée de MR et l’aspect distinctif des choix référentiels. Cette étude a permis de comparer un groupe de patients SZ (n=16) et un groupe contrôle (n=15). Chaque sujet a été soumis à deux conditions expérimentales (BD avec « rôles distinctifs » vs « rôles à définir » des personnages de l’histoire). La mesure d’intérêt était le nombre d’utilisation de têtes nominales distinctives pour les expressions référentielles indéfinies et définies. L’analyse des résultats n’a pas démontré d’effet de condition (F(1, 29) = 1.26, p= .271) mais a démontré un effet de groupe (F(1, 29) = 8.34, p< 0.001) ainsi qu’un effet d’interaction groupe X condition (F(1, 29)= 7.02, p= .013). Les analyses post hoc démontrent que les patients SZ utilisent moins d’expressions distinctives dans la condition «rôles à définir» (T(29) = -3.57, p= .001) alors que pour la condition «rôles définis», il n’y avait pas cette différence (T(29) = -.26, p= .794).
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