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Présentateur des activités scientifiques

634 - Au cœur des perspectives décoloniales : déconstruction de la recherche et propositions de coconstruction inter/trans/disciplinaires pour plus de justice épistémique

  • Mercredi 7 mai 2025
  • Jeudi 8 mai 2025

Responsables

-Constat. Un changement de paradigme s’opère: « décolonial.e » s’affiche. En recherche, il apparaît dans les sciences de la culture et de la nature. Le paradigme décolonial provoque une remise en question du paradigme colonial cinq fois centenaire, le cadre de référence de la modernité occidentale. Comme pilier, la recherche est directement concernée et interpellée.

-Contexte. Les crises socio-environnementales contemporaines ont pris racines dans le paradigme colonial qui s’est érigé violemment en conquêtes, prédations et exploitations de tout : personnes, vivants, territoires, ressources, vie. Inconsciemment ou par déni, la recherche y participe.

-Problématique. Le défi est que la recherche se transforme, par, avec et pour toustes, au cœur des solutions socio-environnementales. Dans le paradigme colonial, des personnes se sentent exclues et desservies par elle. Selon la chercheure Mi'kmaq, Marie Batiste, les savoirs sont insérés dans des structures coloniales, eurocentriques, de recherche. Elle écrit: « vous ne pouvez être le guérisseur si vous êtes le mal ».

-Problème. Malgré les voix qui appellent à sa décolonisation, la recherche constitue un espace social dont les frontières demeurent étanches aux Autres.

-Question. Comment transformer la recherche pour qu’elle prenne en compte les Autres et s’ouvre à des épistémologies autres?

-Cadre. La théorie de la colonialité/décolonialité du pouvoir et du savoir a un triple avantage : i) saisir ce qui est rémanent au-delà des décolonisations; ii) réunir les dynamiques coloniales dans une même matrice d’oppressions systémiques :  racismes, sexismes/patriarcat, classismes, extractivismes capitalistes; iii) proposer une solution écosystémique.

-Axes. Quatre perspectives s’avèrent décoloniales : antiracismes, féminismes, indigénismes et environnementalismes. Dans leur déconstruction des pouvoirs/savoirs, elles débusquent la colonialité de la recherche et lui proposent des transformations de justice épistémique.