Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Ce colloque porte sur la victimisation sexuelle des enfants et des adolescents, plus particulièrement sur différents aspects s’y rattachant tels que la prévention, le dévoilement, les profils des victimes et les facteurs de risque. Bien que la recherche menée à ce jour ait permis de mieux documenter les différents corrélats des expériences de victimisation sexuelle, plusieurs questions demeurent quant aux facteurs associés aux profils des personnes confrontées à la violence sexuelle selon le contexte d’intervention. Le présent colloque entend aborder les facteurs liés au dévoilement et aux procédures judiciaires à la suite du dévoilement d’une agression sexuelle vécue par des enfants, les conséquences liées à la victimisation sexuelle des adolescentes et des jeunes adultes lors d’une étude populationnelle et de l’efficacité d’intervention visant la prévention de la violence sexuelle. De plus, l’analyse de la violence sexuelle tiendra compte des nouvelles réalités sociales (contact média, texto sexuel) et des attitudes des jeunes face aux activités sexuelles exercées sous contraintes.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

La violence sexuelle dans différents contextes de vie

  • Mot de bienvenue
  • Projet pilote d'une évaluation du programme de prévention des agressions à caractère sexuel en milieu scolaire secondaire
    Manon Bergeron (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martine Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mariève TALBOT-SAVIGNAC (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La lutte contre la violence sexuelle nécessite des interventions préventives et éducatives auprès des enfants, des adolescents-es et des adultes. Les programmes réalisés auprès des jeunes dans le milieu scolaire secondaire demeurent une stratégie prometteuse pour prévenir des situations de violence sexuelle, ou encore, pour minimiser la revictimisation sexuelle. L'évaluation formelle des programmes sont des démarches essentielles pour cerner l'efficacité des interventions visant la prévention de la violence sexuelle. Cette présentation portera donc sur les résultats d'une évaluation formelle d'un programme québécois spécifique en matière d'agressions à caractère sexuel. La démarche évaluative visait à vérifier les effets à court terme du programme de prévention quant à l'acquisition de connaissances et aux attitudes face à la problématique des agressions à caractère sexuel des élèves de deuxième secondaire. Pour ce faire, un questionnaire a été complété par les élèves participants au programme avant et après les rencontres. Ce programme, implanté par un Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel depuis plus de 15 ans, comprend deux rencontres auprès des élèves pour chacun des niveaux de secondaire II, III et IV. Ce projet pilote vise exclusivement le deuxième secondaire et constitue ainsi une première phase réalisé grâce à une subvention « Petit projet ÉVISSA (PPE) ». Cette première phase pourra éventuellement mener à l'évaluation globale du programme.

  • L'entrevue policière auprès des enfants victimes d'agression sexuelle : facteurs prédisant le nombre de détails totaux dévoilés par l'enfant
    Agnes Alonzo-Proulx (UdeM - Université de Montréal), Mireille CYR (UdeM - Université de Montréal)

    Lorsqu'un enfant est victime d'agression sexuelle (AS), son dévoilement au moment de l'entrevue policière est souvent la seule source d'informations disponibles pour confirmer l'agression. Une meilleure connaissance des facteurs prédisant un dévoilement contenant le plus grand nombre de détails possible revêt donc des implications très importantes.

    La littérature révèle que le type de questions posées et l'âge de l'enfant ont un impact sur le nombre de détails dévoilés en entrevue et seront donc utilisés comme variables de contrôle.

    Toutefois, les caractéristiques de l'AS (sévérité, fréquence et lien entre la victime et l'agresseur), de même que les caractéristiques du dévoilement (contexte du dévoilement et réaction de l'entourage) n'ont jamais fait l'objet de recherche en lien avec le nombre de détails dévoilés et seront donc étudiées à titre exploratoire.

    Les informations ont été extraites de 159 dossiers d'AS. Le verbatim des entrevues a été transcrit puis coté pour répertorier le nombre de détails.

    La régression hiérarchique montre que les variables de contrôle prédisent 50% (p< .001) du nombre de détails lors de l'entrevue d'investigation. De plus, les caractéristiques de l'agression et celles du dévoilement ajoutent respectivement ne variance expliquée de 7,2% (p < .001) et 5,4% (p<.001). La discussion fait ressortir l'intérêt de tenir compte de variables contextuelles pour mieux comprendre les facteurs qui influencent le dévoilement d'un enfant.

  • Agression sexuelle et risque de revictimisation dans le contexte des relations amoureuses à l'adolescence
    Martine Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tinneke VAN CAMP (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Une des plus inquiétantes conséquences associées à l'agression sexuelle (AS) vécue à l'enfance est le risque de revictimisation sexuelle et relationnelle auquel les victimes sont exposées.Les relations amoureuses peuvent constituer un défi particulier pour les personnes ayant vécu une AS à l'enfance.Les difficultés relationnelles présentées par les victimes d'AS, notamment en termes d'attachement ou de dépendance, peuvent les rendre plus vulnérables à la violence de la part d'un partenaire amoureux.Plusieurs études ont documenté que l'AS à l'enfance est associé à un risque de vivre la violence sexuelle, physique ou psychologique de la part d'un partenaire à l'âge adulte.En comparaison des études auprès d'adultes, nous disposons de peu de données relativement à la question de la revictimisation en contexte amoureux chez des échantillons d'adolescents.Dans ce contexte, l'enquête PAJ (Parcours Amoureux Jeunes) vise à documenter la prévalence de l'AS et du risque de revictimisation en contexte amoureux chez les jeunes (14-18 ans).Seront présentées les données d'une étude pilote réalisée auprès de 260 jeunes d'une école secondaire de la région de Québec.L'analyse permettra de cerner l'association entre un vécu d'AS à l'enfance et la violence dans les relations amoureuses.Les conséquences associées à la victimisation à l'adolescence seront documentées au plan des symptômes de stress post-traumatique et des idéations suicidaires.Les résultats souligneront des pistes d'intervention.

  • Pause
  • Qui envoie et sollicite des sextos parmi les adolescents et les adolescentes?
    Sophie BOIVIN (Centre jeunesse Chaudière-Appalaches), Marie-Hélène Gagné (Université Laval), Martine Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francine Lavoie (Université Laval)

    Un phénomène nouveau a fait son apparition auprès des adolescents, soit la sollicitation et l'envoi de sextos par le biais de webcam ou de caméra cellulaire. Les sextos réfèrent à des gestes à connotation sexuelle (se dévêtir, etc.) qui sont filmés ou photographiés pour ensuite être envoyés à d'autres personnes. Ces phénomènes ont été étudiés auprès de 815 jeunes âgés entre 15 et 18 ans qui ont complété des questionnaires en classe. Les résultats révèlent que 22.8% des jeunes sollicitent des sextos, alors que 5.8% en envoient. Les relations sexuelles non-intimes, la précocité sexuelle et la consommation de pornographie sur Internet sont liées à la sollicitation de sextos. Être une fille, participer à des activités sociales sexualisées (ACSOSEX) avec contact génital, consommer de la pornographie et avoir un rendement scolaire moyen-faible constituent des facteurs associés à l'envoi de sextos. La participation aux ACSOSEX avec contact génital augmente la probabilité d'envoyer des sextos pour les deux genres, mais la consommation de pornographie est uniquement liée à l'envoi de sextos chez les filles. Il faut enfin réfléchir sur la nature de ces phénomènes qui peuvent s'inscrire dans un ensemble de comportements à risque ou représenter une nouvelle forme d'expression sexuelle.

  • Comparaison d'adolescentes vues pour une agression sexuelle suite à un contact par Internet, versus celles soupçonnées d'intoxication par drogue du viol, versus un groupe contrôle
    Joanne Couillard (CHU Sainte-Justine), Jean-Yves FRAPPIER (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Pierre MCDUFF (UdeM - Université de Montréal), Marie-Hélène QUÉRIN (UdeM - Université de Montréal)

    Le CHU Sainte-Justine reçoit des adolescentes victimes d'agression sexuelle depuis 1977. Depuis la fin des années 90', des adolescentes sont victimisées par un agresseur connu suite à un contact par internet. Nous avons revu les dossiers de toutes ces adolescentes de 2000 à 2011 pour en retenir les caractéristiques (socio-démographiques, évaluation initiale, suivi). Nous avons comparé ces adolescentes (N=39) à celles qui ont été agressées sexuellement par un agresseur non connu suite à un contact par internet (groupe contrôle = 160). Nous les avons aussi comparées à celles qui ont été agressées sexuellement et où on soupçonne l'utilisation de drogues du viol (N=69). Les résultats
    présentés couvrent : les donnés socio-démographiques, de l'agresseur, de l'agression et de ses circonstances, les caractéristiques personnelles et familiales, les réactions personnelles et familiales, les résultats de tests, le suivi et les réactions au suivi. Les trois groupes de victimes se distinguent quant à leurs caractéristiques personnelles et familiales, leurs réactions et celles de leurs parents. Ces résultats ouvrent la voie à des interventions mieux ciblées.

  • Mot de clôture