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Informations générales

Événement : 81e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Au cours des dernières années, la « communauté transatlantique » a traversé une période de turbulence, voire de crise, marquée par la divergence d’intérêt croissante entre les États-Unis et l’Europe. Cette crise aurait pour principales causes la disparition de l’ennemi commun soviétique et le déclin relatif de la puissance américaine, ce qui engendrerait de plus en plus de tensions interalliées, notamment en rapport avec la perception des menaces et le partage du fardeau militaire lors d’interventions à l’étranger. En dépit de cette constatation pessimiste quant à l’évolution des relations transatlantiques, très peu de recherches se sont penchées sur les dynamiques de coopération non militaire qui ponctuent l’ordre régional transatlantique.

Ainsi, le colloque a pour objectif d'analyser les dynamiques de coopération qui se sont opérées entre les alliés transatlantiques lors des soulèvements populaires, des guerres civiles et des révolutions qui ont secoué le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord lors du « printemps arabe ». La politique étrangère des États atlantiques fut-elle davantage dictée par un alignement stratégique, par une coordination diplomatique entre alliés ou par des tensions et des oppositions au sujet des réponses appropriées pour gérer ces crises?

Date :
Responsable :

Programme

Communications orales

L'état des relations transatlantiques

  • Leadership, alignement et opposition : les relations transatlantiques depuis la guerre en Irak
    Philippe Beauregard (Université Laval), Jonathan PAQUIN (Université Laval)

    Selon plusieurs experts, la communauté transatlantique traverse actuellement une période de turbulence, voire de crise, marquée par la divergence d'intérêt croissante entre les États-Unis et l'Europe.

    L'intervention américaine en Irak en 2003 est certainement l'événement qui a le plus fortement illustré les divergences de vues entre les États-Unis et l'Europe. En dépit de cette constatation pessimiste, très peu de recherches se sont penchées sur les relations transatlantiques depuis les événements entourant l'intervention en Irak. Est-ce que cet épisode a laissé des traces dans les relations transatlantiques? Est-ce que les États-Unis exercent encore un leadership transatlantique à l'égard des crises régionales qui menacent la sécurité internationale? Est-ce que les principaux alliés transatlantiques cherchent à prendre leurs distances face à Washington ou, au contraire, ont-ils tendance à s'aligner sur la Maison-Blanche?

    Afin de répondre à ces questions, notre présentation propose une analyse de contenu assistée par ordinateur des déclarations émises par les trois principaux alliés transatlantiques, les États-Unis, la France et l'Angleterre, à l'égard de quatre crises survenues au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis la guerre en Irak : Liban (2005), Israël-Hezbollah (2006), Egypt
    (2011) et Libye (2011).

  • Mesurer les relations transatlantiques face aux printemps arabes : expression quantitative et empirique
    Jean-Christophe BOUCHER (Université Dalhousie), Jean-Christophe Boucher (Dalhousie University)

    Entre 2010 et 2012, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord furent le théâtre d'une série de soulèvements populaires dont les conséquences apparaissent toujours incertaines. Or, dans le contexte d'une instabilité internationale croissante en raison de ces crises, la communauté internationale, et plus particulièrement les principaux alliés transatlantiques, les États-Unis, le Canada, la France, et Royaume-Uni et l'Allemagne, ont tenté de développer des politiques afin de répondre à ces instabilités. Toutefois, notre compréhension de ces relations
    demeure encore parcellaire et anecdotique. Afin de pallier à cette insuffisance, nous proposons de développer une base de données analysant les relations transatlantiques entre les principaux alliés afin de mesurer la forme, l'amplitude ainsi que la portée de ces relations. Cette base de données permettra d'éclairer davantage, à l'aide de données quantitatives, la
    complexité des relations entre les divers alliés transatlantiques.

  • Alignement anglosphérique ou Atlantisme? Le Canada face aux guerres de Libye et du Kosovo
    Justin MASSIE (Université d’Ottawa), Justin Massie (Université d’Ottawa)

    Le gouvernement conservateur de Stephen Harper est couramment accusé d'aligner la politique étrangère du pays sur celle des États-Unis et, dans une moindre mesure, sur celle de la Grande-Bretagne. Les raisons prétendues de ce ralliement à l'« anglosphère » ont à voir soit au déclin de la puissance américaine (et, incidemment, au rehaussement de la puissance du Canada), ou à l'idéologie conservatrice privilégiée par le gouvernement Harper. Les crises entourant le « printemps arabe » démontrent prima facie un tel alignement, que ce soit en termes de diplomatie publique à l'égard de la crise syrienne, ou de la stratégie militaire privilégiée lors de la guerre en Libye.

    L'objectif de ce texte est de remettre en question l'hypothèse de l'alignement anglosphérique. Pour ce faire, nous comparons la participation canadienne à la gestion de crise en Libye à celle du gouvernement Chrétien lors de la crise au Kosovo.

    Il en ressort de telles similarités entre la gestion des deux crises qu'il est fallacieux de prétendre que l'idéologie et la puissance relative rendent compte du comportement stratégique canadien. Une comparaison vis-à-vis d'autres alliés permet plutôt de soutenir l'hypothèse que le statut atlantiste d'allié fiable motive certains membres de l'Alliance atlantique,
    dont le Canada, à coordonner leurs politiques de sécurité internationale avec celles de leurs alliés.