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Informations générales

Événement : 86e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Dans le cadre du 86e congrès de l’ACFAS, les thèmes abordés dans les quatre sessions du domaine des études en communications touchent diverses tendances et enjeux dans la discipline. La première session, « Information et influence dans l’espace public : les effets sur la démocratie », propose des présentations qui interrogent, entre autres, l’idée d’un espace public démocratique, car l’accès à l’information (un des préalables à une participation éclairée) est en danger, du fait de la dynamique des relations de pouvoir présentes à travers l’influence que peuvent exercer les médias ou certains groupes. La deuxième session, « Les usages et les rapports aux technologies de l’information-médias sociaux », illustre l’usage et l’appropriation des technologies par les individus, mais aussi les questions liées à l’élaboration des contenus propres aux interfaces afin de répondre aux attentes et aux intérêts des usagers-utilisateurs. Toutefois, nous verrons que ces éléments sont remis en question fondamentalement par la normalisation-régulation des contenus qui se trouvent dans les réseaux sociaux. La troisième session, « Les études en communication, le journalisme et les relations aux publics », oriente notre regard vers les questions liées aux savoirs-intérêts issus de la discipline et les tendances dans certains des secteurs professionnels du monde des communications. La question de la relation aux publics, en ce qui concerne l’utilisation des médias sociaux, est aussi abordée. La dernière session, « Les représentations médiatiques et sociales, et la transmission de l’information », touche aux questions des représentations véhiculées par les médias de masse, dont celle des femmes en politique. On traite non seulement du positionnement politique de ces médias, mais aussi des bénéfices que l’utilisation de ces derniers peut apporter à certaines populations en situation de vulnérabilité. Finalement, dans cette dernière session, l’importance de la transmission d’une information de qualité est aussi soulevée.

Les présentations regroupées ici constituent un exemple de la diversité des thèmes étudiés par une pléiade de présentatrices et de présentateurs d'origines variées. Nous verrons aussi que la pluralité de ces thèmes témoigne de la capacité à manier une multitude de connaissances de façon cohérente et selon une perspective communicationnelle.

Dates :
Responsable :

Programme

Communications orales

Les études en communication, le journalisme et les relations aux publics

Salle : P1-6280 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Les études universitaires en communication au Québec : caractéristiques de la forme et du contenu des mémoires de maîtrise et des thèses de doctorat (1973-2015)
    Marie-Chantal Falardeau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Claude Lapointe (Université du Québec à Trois-Rivières), Claude Martin (Université de Montréal)

    Les programmes de communication au Québec sont apparus dans les universités à la fin des années 1960. Malgré l’hétérogénéité de la communication, provenant notamment de la sociologie, la psychologie et la littérature, relativement peu de chercheurs s’intéressent au développement et à l’évolution de ces programmes (Lacroix & Lévesque, 1985; Tate, Osler, Fouts & Siegel, 2000; de la Garde & Yelle, 2002). De surcroit, les mémoires de maîtrise et les thèses de doctorat réalisés en communication au Québec, en tant que publications caractérisant une communauté scientifique, n’ont pas été considérés depuis les trente dernières années (Taylor, 1982; Tremblay, 1988).

    Notre recherche propose d’analyser ces documents depuis la création des programmes dans les années 1960. Ainsi, 2 263 mémoires et 404 thèses ont été recensés au sein des sept universités québécoises offrant des programmes de cycles supérieurs en communication, et ont été analysés en regard de leur forme et de leur contenu dans le but de distinguer les spécificités des études universitaires en communication au Québec.

    Nos résultats révèlent, notamment, que la méthodologie mobilisée est majoritairement qualitative et que la multitechnique est la technique d’enquête priorisée. La communication organisationnelle est la thématique la plus étudiée, habituellement sous forme d’étude de cas. Nous remarquons aussi une augmentation du nombre de femmes complétant un mémoire ou une thèse en communication depuis 1985.

  • Communication orale
    La communication académique revisitée par les technologies mobiles dans les universités africaines : usages de l’application de messagerie WhatsApp à l’Université Omar Bongo
    Bernadette Renee Likassa Foutou (Université Bordeaux Montaigne)

    Les politiques de modernisation des universités en Afrique subsaharienne ont porté un intérêt particulier pour les technologies de l'information et de la communication (TIC) et ont permis de faire émerger des campus numériques, en poursuivant la réduction de la fracture numérique universitaire entre les pays développés et ceux du Sud.

    Nous avons observé qu'il existe des schémas de communications pluriels au sein des universités, d'une part ceux dictés par l'établissement et d'autre part ceux élaborés spontanéments par les pairs.

    Nous analyserons ici les pratiques communicationnelles des étudiants et des enseignants de l'Université Omar Bongo au Gabon, en étudiant les usages et/ou détournements d'usages qu'ils opèrent grâce l'application de messagerie WhatsApp, afin de récréer un espace de communication partagé en ligne de type "environnement numérique de travail". Notre analyse se fonde sur une enquête de terrain de douze mois (non consécutifs) comprenant des observations non participantes, un questionnaire administré à 250 étudiants et des entretiens semi-dirigés auprès de 30 enseignants-chercheurs, élaborés entre février 2015 et juin 2017.

    Ces données nous permettent de faire transparaître les logiques des acteurs qui sont axées sur quatre points: la circulation de l'information, la construction des savoirs, le maintien du lien social et la dimension symbolique valorisée et renforcée ici par le médium utilisé, du numérique en toute simplicité. Existe-t-il un ENT africain?

  • Communication orale
    Hybridité des pratiques professionnelles en communication : la gestion des médias sociaux étudiée à l’aune du genre
    Anne-Sophie Gobeil (Université Laval)

    Cette communication s’intéresse à la transformation du rapport aux publics par l’hybridation des pratiques professionnelles dans les entreprises de presse québécoises francophones à travers la gestion des médias sociaux, examinée à l’aide du concept de genre, soit le processus social de construction de la différenciation sexuée.

    Le rapport aux publics des entreprises de presse québécoises a connu de nombreuses transformations depuis le début du XXème siècle. À l’époque public de masse, il est aujourd’hui interactif et ciblé très précisément. Le contact entre publics et producteurs devient permanent et instantané grâce aux plateformes comme Facebook.

    Ainsi, les médias sociaux semblent un terrain fertile pour la transformation des pratiques journalistiques tendant à l’hybridation entre journalisme, relations publiques et marketing. C’est un terrain intéressant pour la reconfiguration du genre, lequel a joué un rôle historique important dans le développement du journalisme : comment les publics sont-ils ciblés? Utilise-t-on la différenciation sexuée? Dans quel(s) contexte(s)? Les contenus traditionnellement considérés masculins sont-ils « meilleurs vendeurs » ou perçus « plus importants » que les contenus « féminins » ? La diversification des publics et le caractère interactif des médias sociaux causent-ils une revalorisation du féminin? Il est ainsi possible que le genre soit reconfiguré : comprendre de quelles manières constitue l’intérêt principal de notre projet.

  • Communication orale
    Activités et dimensions de la littératie médiatique : quelles préoccupations chez les organisations qui emploient des spécialistes de la communication écrite?
    Isabelle Clerc (Université Laval), Isabelle Paré (Université Laval), Roxanne Roux (Université Laval)

    Les littératies sont un enjeu social déterminant et un objet de recherche multidisciplinaire de premier plan. À l’interface entre l’organisation diffusant des contenus utilitaires et les publics auxquels ils sont destinés se situe le spécialiste de la communication écrite, qui joue un rôle central pour aplanir les difficultés que pourrait présenter l’information écrite. Est-ce que, dans leur démarche d’embauche, les organisations se préoccupent des enjeux relatifs à l’adaptation des contenus qu’elles diffusent à ses publics ? Pour répondre à cette question, nous avons réalisé l’analyse de contenu des tâches d’un corpus d’offres d’emploi en communication écrite, publiées en 2016, à la lumière de la définition matricielle de la littératie médiatique de Pierre Fastrez (2010). Notre analyse a jeté un éclairage inédit sur les tâches confiées à ces professionnels : les compétences Écrire et Comprendre sont particulièrement recherchées chez ces spécialistes, de même que la dimension Sociale. Par ailleurs, c’est la dimension Informationnelle qui sert de pivot aux activités décrites dans les offres d’emploi. Nous avons aussi observé l’émergence d’une organisation autour des activités Naviguer et Organiser, plus souvent associées aux documents numériques. Alors que le caractère multimodal des communications contemporaines s’affirme, ces résultats suggèrent que le profil du professionnel recherché évolue. Il faudra surveiller comment se fera l’intégration de ces compétences.

  • Communication orale
    Journalistes d’investigation en Suisse romande : l’étude diachronique des méthodes d’enquête comme révélateur de la construction des identités professionnelles
    Gilles Labarthe (Université de Neuchâtel)

    En Suisse romande, comment les journalistes d’investigation définissent-ils leurs méthodes d’enquête ? En quoi leur évocation et mise en oeuvre sont-elles révélatrices de la construction des identités professionnelles (Ruellan, 1993, 2011), des relations triangulaires entre la presse, les pouvoirs et le public (Balle, 1992) ?
    Cette contribution aborde ces questions dans une perspective diachronique, par l’analyse des logiques d’actions (Bertaux, 2005) des praticiens sur ces cinquante dernières années. Les témoignages recueillis (entretiens semi-directifs) ont permis d’esquisser une typologie de cinq périodes (1968-1980 ; 1981-1989 ; 1990-2000 ; 2001-2005 ; 2006-2016) mises en parallèle avec une typologie consacrée aux évolutions du journalisme d’investigation aux Etats-Unis et en France (Hunter, 1997).
    Les résultats de cette recherche (thèse de doctorat) montrent une nette discordance suivant les périodes entre, d’une part, les discours légitimants des journalistes revendiquant la rigueur de méthodologies importées d’autres professions (enquêtes policières, enquêtes criminelles, instructions judiciaires… voir Hunter, 1997 et 2011) ou des sciences sociales (Meyer, 2002 ; Demers & Nichols, 1987, Neveu, 2001), et d’autre part, une nécessaire « indétermination productive » (Boltanski, cité par Ruellan, 1992) justifiant le recours à des pratiques déloyales, afin de lever des blocages dans l’accès aux informations gouvernementales et résoudre des contraintes d’ordre économique.

  • Communication orale
    Le changement journalistique : un examen de ses dynamiques dialectique et autoréférentielle
    Philippe Rodrigues-Rouleau (Université d’Ottawa)

    Décrire le changement journalistique exige de dépasser le constat déterministe voulant que le journalisme modifie automatiquement ses pratiques sous l’impulsion des mutations de son environnement. Cela commande aussi de ne pas ignorer comment le journalisme dialogue avec son passé. Dans ma présentation sera proposé un cadre analytique du changement journalistique qui évite ces écueils. Il s’appuie sur deux hypothèses. La première est que le journalisme change suivant une dynamique dialectique, c.-à-d. par suite d’antagonismes entre éléments contraires. Ainsi, les innovations du journalisme découlent de tensions entre des pratiques et des contextes devenus inadaptés pour celles-ci. La seconde est que les innovations du journalisme s’inscrivent dans une dynamique autocitationnelle, car elles s’inspirent de ses propres pratiques anciennes. Afin d’illustrer la manifestation des deux dynamiques, seront examinées trois crises qui ont agité les médias d’information depuis les années 1980 : la crise de l’objectivité, du modèle organisationnel et de la légitimité. Cette proposition sera accompagnée d’une réflexion sur le tropisme du journalisme à l’autocitation qui soulignera la difficulté du système journalistique à se penser hors de ses règles constitutives. La présentation invitera à relativiser les prétentions révolutionnaires des innovations du journalisme. Elle avancera aussi une rare méditation sur le caractère autocitationnel du journalisme et les problèmes que cela engendre.

Communications orales

Information et influence dans l’espace public : les effets sur la démocratie

Salle : P1-7140 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Les « fake news » dans la presse québécoise : enjeux et perspectives
    Mathieu-Robert Sauvé (UdeS - Université de Sherbrooke)

    « Fake news » sont les mots de l’année 2017 selon les lexicographes du dictionnaire Collins qui définissent ce concept comme une « information fausse, souvent sensationnelle, disséminée sous l’apparence d’un reportage ». Alors que l’expression fait l’objet d’une intense activité scientifique dans les universités américaines et européennes (notre bibliographie retrace une cinquantaine d’articles scientifiques et monographies publiés depuis 2016 ; de plus, deux colloques majeurs se sont tenus sur ce thème en 2017), le Québec semble ignoré par les chercheurs en communications et en journalisme. Pourtant, les « fake news » n’épargnent pas les nations qui évoluent en contexte minoritaire, tant du côté des médias traditionnels que dans les réseaux sociaux. Notre étude propose de présenter les enjeux et perspectives de ce phénomène sur le territoire québécois.

    Une « fake news » est-elle une « fausse nouvelle » ? Pour l’Académie française, oui. Il faut dire « prolifération des fausses nouvelles » plutôt que «… des fake news ». L’Office québécois de la langue française déconseille aussi le terme anglais. Mais tous les médias francophones n’appliquent pas ces consignes. Le Monde refuse de franciser le terme car « la fake news n’est pas seulement erronée ; elle est volontairement trompeuse ».

    Sources: The Independent, 2 novembre 2017 et Le Monde, 25 janvier 2017.

  • Communication orale
    La censure, un concept homogène? Analyse des impacts diversifiés de la censure médiatique à Singapour
    Anne Gabrielle Ducharme (Université McGill)

    En 2017, l’organisme Reporters Without Borders a octroyé à Singapour le 151e rang au sein de son classement listant 180 pays du plus ouvert vis-à-vis des médias au plus restrictif. Les moyens empruntés par le gouvernement afin de limiter la liberté d’expression du corps journalistique varient de l’alimentation d’une culture de complaisance et corporative au sein des organes de presse, à la poursuite en justice de travailleurs des médias. Certains outils sont donc subtils et sophistiqués, alors que d’autres sont plus flagrants et même brutaux.

    Le présent travail s’intéresse à ce second type de techniques, soit les moyens plus directs de coercition. Cette recherche tente de raffiner la compréhension du phénomène de censure médiatique en contexte autoritaire en divisant le concept de « coercition directe » en deux catégories : la coercition visible du grand public et la coercition invisible aux yeux de la population. Grâce à des entrevues complétées à l’été 2017 à Singapour avec 21 journalistes et éditeurs, le présent travail conclut que la coercition visible, par exemple la tenue d’une conférence de presse par un politicien haut-gradé où le travail d’un journaliste est pointé du doigt, a pour principale conséquence de « signaler » la force du gouvernement, et que la coercition invisible, par exemple l’interdiction pour un journaliste de couvrir certains événements en raison d’articles passés, a pour effet de changer de façon substantielle les pratiques journalistiques.

  • Communication orale
    www.unpointcinq.ca : communiquer différemment l’action en changements climatiques au Québec
    Maxime Boivin (Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)), Céline Campagna (Institut national de santé publique du Québec), Valériane Champagne St-Arnaud (Université Laval), Pénélope Daignault (Université Laval)

    Si la majorité des Québécois reconnait l’activité humaine comme principale cause des changements climatiques (CC), ils sont moins nombreux à poser des gestes concrets pour prévenir ou s’adapter à ce phénomène. Il est donc nécessaire d’optimiser les stratégies visant à influencer leurs attitudes et comportements à l’égard des CC. Dans cette perspective, le projet Unpointcinq vise à évaluer la mise en œuvre et les retombées d’une première plateforme web francophone vouée à promouvoir l’action en CC. S’appuyant sur les plus récents constats de la recherche scientifique en matière de marketing social, de communication pro-environnementale et de psychologie sociale, le projet comporte trois phases : 1) l’étude de segmentation du public cible, 2) la création de la plateforme et du contenu journalistique et 3) l’évaluation sommative de la plateforme. La méthodologie mixte de recherche combine un vaste sondage auprès de 1300 Québécois pour mieux comprendre leur freins et motivations à agir contre les CC et leurs angles d’intérêts pour du contenu journalistique lié à cette thématique. Les entretiens de groupe subséquents ont permis d’approfondir notre compréhension des stratégies de cadrage les plus efficaces, en plus d’évaluer les effets de la plateforme sur les attitudes et les comportements du public cible. Les résultats préliminaires indiquent que les récepteurs préfèrent un ton positif et un angle personnel pour mieux appréhender l’impact des CC dans leur quotidien.

  • Communication orale
    Développement du numérique en région périphérique
    Casey Côtes-Turpin (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    L’accès au réseau Internet est considéré par plusieurs experts comme étant un besoin essentiel. Il ne s’agit plus d’un enjeu secondaire ou ludique, mais bien d’un enjeu lié à la pérennité de nos collectivités tant au niveau social qu’économique. Dans les régions périphériques, l’accès au réseau Internet haute vitesse est généralement accessible mais considérablement plus dispendieux et limité au niveau de la vitesse de téléchargement en amont et en aval que dans les grands centres urbains. Cette situation, attribuée à la faible densité de population, limite l’attraction de compétiteurs dans le domaine de la télécommunication et se répercute sur le prix et la qualité des services offerts. Pour ce projet de recherche, un groupe d'expert a été formé afin d'arriver à un consensus sur l'état des lieux, les répercussions et les chantiers surs lesquels les régions doivent travailler si elles veulent combler un retard considérable dans le développement du numérique. La méthodologie utilisée pour ce projet de recherche est la technique de recherche d'information par l'animation d'un groupe d'experts. Les consensus auxquels sont arrivés les experts ont permis de consolider certaines observations et de relativiser des conceptions populaires. Plusieurs conclusions tels que le manque de culture et de leadership politique dans le domaine du numérique comme étant des lacunes à l'origine du retard dans le développement du numérique en région périphérique.

  • Communication orale
    Le vécu des victimes de la pyrrhotite : une approche communicationnelle
    Jason Luckerhoff (Université du Québec à Trois-Rivières), Saray Moreira Urra (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    En 2017, le drame de la pyrrhotite est considéré comme le plus grand scandale de la construction au Québec. Des milliers de familles ont été touchées par ce vice en Mauricie. Le nombre de personnes affectées et l’organisation d’une coalition de victimes en ont fait un cas intéressant à étudier depuis un point de vue interdisciplinaire. Le phénomène a provoqué, d’abord, d’importantes répercussions médiatiques régionales, il a entraîné une implication politique à plusieurs niveaux et la réalisation d’un procès judiciaire. L’objectif de notre recherche est de mieux comprendre le phénomène de la pyrrhotite à travers sa dimension sociale. En suivant les étapes de la méthodologie de la théorisation enracinée, nous avons collecté des données quantitatives et qualitatives à partir de trois sources : une revue de presse, un sondage et des entretiens. D’un point de vue méthodologique, notre recherche a mis en évidence une nouvelle manière d’aborder les mobilisations sociales. En traçant un portrait approfondi de la situation, notre recherche sert à rendre compte des étapes et des acteurs du phénomène, à démontrer l’écart entre le discours des médias et celui des victimes, à établir une relation directe entre le phénomène de la pyrrhotite et une catastrophe, et entre le développement d’une mobilisation sociale et la sphère politique, parmi d’autres résultats qui servent à enrichir les études sur les manières d’analyser les mobilisations sociales depuis le champ de la communication.

Communications orales

Les représentations médiatiques et sociales, et la transmission de l’information

Salle : P1-6280 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Femmes et gouvernance au Québec : analyse des représentations médiatiques des candidates aux élections municipales 2017
    Laurence Morin (Université du Québec à Montréal), Marianne Théberge-Guyon (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Une large part des écrits québécois et canadiens entourant la représentation médiatique des politiciennes date de plus d’une quinzaine d’années, ce qui met en lumière la nécessité de documenter à nouveau la question en regard du monde politique d’aujourd’hui. De plus, les quelques études plus récentes font état de la persistance de distinctions associées au genre dans le traitement médiatique des hommes et femmes politiques, et des obstacles que ce traitement différencié représente pour les femmes (Goodyear-Grant, 2013; Gingras, 2014). Soulevant la présence actuelle de biais de genre plus insidieux, intrinsèques aux discours médiatiques, ces études des dernières années nous ont incitées à considérer l’emploi d’une démarche de recherche mixte afin de décrire et comprendre la manière dont les candidates à la mairie et aux postes de conseillères municipales du Québec ont été dépeintes dans les médias durant la campagne électorale de l’automne dernier.

    La communication que nous proposons portera sur notre démarche de recherche partenariale (collaboration entre l’UQAM et la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie) ainsi que sur les résultats et recommandations qui émergeront de l’analyse de contenu présentement en cours, reposant sur les concepts de « représentations médiatiques » (Peraya, 1999; 2010), de « genre » (Fridkin-Kahn, 1996), de « division sexuée du travail » (Bereni et al., 2008) et de « leadership » (Lemarier-Saulnier et Lalancette, 2012).

  • Communication orale
    Les femmes politiques au regard des journaux étudiants universitaires du Québec : entre intérêts de la jeunesse et personnalités
    Mireille Lalancette (Université du Québec à Trois-Rivières), Carol-Ann Rouillard (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Cette communication porte sur les représentations des femmes politiques dans les journaux étudiants universitaires du Québec. Plusieurs études ont abordé comment les femmes politiques étaient dépeintes dans les médias traditionnels (par exemple, van Zoonen, 2005; Lemarier-Saulnier & Lalancette, 2012; Heldman & al., 2005). Elles ont notamment permis de comprendre le traitement genré dont les femmes étaient l’objet et d’appréhender certains obstacles auxquels font face celles qui souhaitent investir le milieu politique. Peu d’études ont toutefois porté sur les journaux étudiants universitaires. Cette recherche vise donc à mieux comprendre comment les femmes qui s’impliquent en politique sont représentées dans les médias étudiants. Ces derniers sont pertinents à étudier parce qu’ils traitent de volets politiques peu abordés (étudiante, universitaire, municipale) lesquels peuvent constituer un lieu de transition vers d’autres paliers politiques.

    Afin d’explorer le phénomène, nous avons réalisé une analyse qualitative du contenu médiatique des six journaux étudiants universitaires du Québec parus entre 2011 et 2017. Trois moments relatifs à la politique ont été analysés: la campagne électorale municipale de 2013, les courses au rectorat et des moments-clés de la politique étudiante. Nous voyons notamment que les enjeux traités touchent la réalité étudiante (transport, logement) et leurs intérêts (culture). La dimension genrée est, quant à elle, informée par les personnes en poste.

  • Communication orale
    Le traitement de l’information lors de la campagne électorale provinciale de 2008 : analyse comparative entre les émissions Infoman et Le Téléjournal de 18 h de Radio-Canada
    Philippe Brassard (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Ma recherche s’intéresse au rapport entre l’information et le divertissement. Alors que l’information est un rouage incontournable du système démocratique, le mélange des genres est décrit comme une dérive médiatique. La question de recherche est la suivante : est-ce que le traitement de l’information d’une émission d’infodivertissement, comme Infoman, est d’intérêt public ? Pour le savoir, j’ai ciblé la campagne électorale provinciale de 2008 afin de comparer le traitement de l’information fait par l’émission d’infodivertissement Infoman et l’émission d’information traditionnelle Le Téléjournal 18 h de Radio-Canada. Mes résultats préliminaires indiquent qu’une émission d’infodivertissement comme Infoman présente de l’information d’intérêt public ce qui en fait un bon moyen d’exposer les citoyennes et les citoyens à de l’information politique. En contrepartie, mes résultats montrent que Le Téléjournal déborde de son cadre traditionnel en présentant de l’information divertissante qui n’est pas d’intérêt public. Ainsi, le mélange des genres est un phénomène complexe qui ne se limite pas aux seules émissions qualifiées d’infodivertissement.

  • Communication orale
    Lire les images : analyse comparative des unes de trois titres de presse québécois
    Marc-François Bernier (Université d'Ottawa, Département de communication), Banafsheh Karamifar (Université d’Ottawa)

    Dans le cadre d’un projet postdoctoral, nous examinons les répertoires concernant les propriétés des formes et des fonds sémantiques de trois titres de presse Le Devoir, Le Journal de Montréal et La Presse, au sein des médias écrits francophones au Canada. Nous nous proposons ici de mettre en évidence un seul aspect identitaire de ces trois titres : L’identité visuelle de leur une. Comment la représentation visuelle de la une de ces titres révèle-t-elle leurs propriétés identitaires ? Dans la mesure où les écrits et les titres devraient éviter des conflits d’intérêt, la façon d’aborder les sujets par les images n’est-elle pas un excellent moyen stratégique pour exprimer le point de vue idéologique de chaque titre sans qu’il y ait des atteintes à la déontologie journalistique ? Nos explorations se limitent à un corpus empirique comprenant le format papier et numérique des titres au cours de l’année 2013. Le cadre théorique et méthodologique du travail s’inscrit dans l’approche socio-sémiotique anglo-saxonne des images (Kress et Van Leeuwen [2005]). Les résultats de l'analyse sémiotique ont été par ailleurs vérifiés grâce aux entretiens semi-directifs. Les résultats obtenus du dénombrement quantitatif démontre des corrélations significatives entre les positions politiques et sociales des journaux et le contenu de leurs images. Par exemple, on constate la représentation de plus de catégories sociales sur les images de la une du Devoir que sur celles de la une de La Presse.

  • Communication orale
    Le cadrage médiatique au moment d’épidémie : au-delà du discours médical
    Alhassania Khouiyi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Si l’épidémie était associée à des mesures répressives, aujourd’hui la société a tendance à la camoufler (Beck, 2003; Callon et al., 2001). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies non transmissibles sont la première cause de décès. Pourtant, lorsqu’une épidémie surgit, les vieilles peurs de la peste émergent. Dans ce contexte particulier, l’information, l’éducation et la sensibilisation deviennent des actes communicationnels fort importants (Murbach, 1989; Saillant, 1998).

    Dans la perspective où l’information médicale n’est pas accessible au citoyen, dans la perspective où l’agenda médiatique ne croise pas toujours l’agenda institutionnel (Mccomb et Shaw,1972), les médias deviennent un émetteur relai (Renaud, 2014) qui permet de décentraliser l’information et de la diffuser dans l’espace public. Notre étude cherche à savoir comment les médias cadrent-il une épidémie émergente?

    Cette communication présente les résultats de notre recherche qualitative portant sur le cadrage médiatique des épidémies Ébola, Zika et Chikungunya. Par cadrage, nous entendons le choix de l’information et de la manière de relater les événements afin d’orienter la compréhension des récepteurs d’un phénomène donné (Entman, 1993). Pour chaque épidémie, nous nous intéressons aux articles parus dans la presse écrite locale autour des moments clés déterminés par les déclarations officielles de l’OMS.

  • Communication orale
    Radio Piraí : l’expérience de construction d’une radio dans un centre de santé mentale et les discours traversés
    Wedencley Alves Santana (Universidade Federal de Juiz de Fora (UFJF)), Aline Faria (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La recherche ici présentée a consisté d’une expérience dans le terrain et d’une réflexion théorique encadrée surtout à partir du champ de la communication et la santé (Araújo et Cardoso, 2007), de la réforme psychiatrique au Brésil (Amarante, 1998) et des études de Michel Foucault (2010). L’objectif de l’étude était l’écoute de la voix desdits « fous », puisque ces sujets sont historiquement marginalisés dans la société. Le but était de les rendre sujets du discours de folie, appropriée par le savoir médical. Ainsi, la chercheuse a proposé un projet de construction d’une radio dans un centre de convivialité qui fait partie du réseau public de santé mentale de la ville de Juiz de Fora, au Brésil. L’officine de radio avait lieu deux fois par semaine, entre juillet et décembre 2013. Dans chaque programme de Radio, les participants débattaient entre eux plusieurs sujets : ville, santé, politique etc. La conclusion de l’étude montre que ses discours sont beaucoup traversés par le discours dominant et sont encadrés dans une mémoire discursive des « savoirs psy » et des politiques de santé menées dans la ville. L’analyse a montré aussi l’existence d’un discours de la transformation (la vie dans l’hôpital et la vie aujourd’hui avec le centre de convivialité), d’un discours religieux et de l’association entre la folie, l’alcoolisme et les drogues. Après la finalisation de la recherche, les participants ont continué à produire la radio dans le centre


Communications orales

Les usages et les rapports aux technologies de l’information-médias sociaux

Salle : P1-6280 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Une communauté vieille, bricoleuse et connectée : le Cercle de fermières et les technologies
    Nora T. Lamontagne (Université Concordia)

    J'explore les relations aux technologies des tisserandes du Cercle de fermières. Plus précisément, à travers le travail d'artisanat des Fermières en lien direct avec une certaine conception de la tradition, j'étudie leurs « faire-mémoire » (Valois-Nadeau 2014) et je réévalue le concept de « travail-de-mémoire» (memory-work) (Haug 1992) en m'éloignant des attributs thérapeutiques et délibérés qui le définissent. Comment les faire-mémoire articulent-t-ils les pratiques artisanales et technologiques des Fermières? Comment vieillissent-elles avec les technologies? Une étude sur le terrain composée d'observation participante et d'entrevues avec des membres âgées de deux Cercles de fermières (l'un à Montréal et l'autre à Baie Saint-Paul) permet de bousculer l'association symbolique entre masculinité et technologies et d'illustrer la fluidité des associations entre technologies, genre (Wajcman 2007) et âge. De nombreuses technologies (mécaniques, analogues ou numériques) sont utilisées par les Fermières de manière agentique dans le cadre de leurs activités (métier à tisser, machine à coudre, téléphone, ordinateur…). Sont donc considérés les Fermières tisserandes et leurs relations aux technologies à travers le temps, afin de dégager les sens construits et les attachements intimes qu'elles entretiennent avec elles. Dans une démarche issue de la gérontologie culturelle et des études de la mémoire, je commente les résultats de ces recherches menées dans le cadre de ma maîtrise.

  • Communication orale
    Entre usage ordinaire et fabrique de soi : les publications Facebook pour donner sens aux expériences vécues
    Anne-Sophie Jurion (Université Paris 13)

    Facebook est le réseau social le plus utilisé dans le monde, cependant, on note un décalage entre les utilisations prescrites par la plateforme et les utilisations effectives des utilisateurs. Alors quelles pratiques les individus ont-ils de ce cyberespace et quels détournements mettent-ils en place pour adapter la plateforme à leurs besoins ? Cette communication s’intéresse aux usages ordinaires des utilisateurs de cette plateforme, et « aux manières de faire » (De Certeau, 1980) que certains mettent en œuvre pour se l’approprier.

    À partir d’une approche qualitative et de la démarche de la recherche biographique (Delory-Momberger, 2014), cette recherche étudie des profils et des publications publiées par des basketteurs français. Nous menons également des entretiens semi-directifs avec les joueurs, ce qui nous permet de relever et d’analyser les usages mais aussi les singularités dans les modes de faire et les contournements mis en place par certains sportifs pour résister à l’imposition des normes de la plateforme.

    Les résultats montrent que les utilisateurs en tant que pratiquants actifs génèrent des formes d’inventivité au sein même de ses pratiques quotidiennes. Ces « arts de faire » (De Certeau, 1980) nous amènent à porter un regard précis sur ces usages et ces « ruses » afin de pouvoir se saisir des constructions de sens, des processus de subjectivation émergeant des pratiques, pour les mettre en lien avec les constructions expérientielles individuelles hors ligne.

  • Communication orale
    Réseaux sociaux et pratiques pédagogiques au Cameroun : enjeux d’une intégration dans les processus d’enseignement et d’apprentissage
    Fleur Nadine Ndjock (Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication (ESSTIC))

    Au Cameroun, dans la rue ou à l’école, pour des fins privés ou pédagogiques, l’utilisation des médias numériques font leur entrée dans le quotidien et forcent à revoir les approches dans les pratiques pédagogiques. Cet article vise à explorer et comprendre les enjeux des usages des réseaux sociaux dans l’éducation. Nous commencerons par relever l’intérêt marqué des gouvernements pour les dispositifs et outils numériques pour intégrer et renforcer les pratiques pédagogiques. Cependant, l’essentiel des efforts est mis dans l’achat d’équipements ai lieu que ce soit dans la formation pour l’utilisation et l’appropriation de ces outils. Par conséquent, leur utilisation n’est pas toujours optimisée et canalisée vers les pratiques pédagogiques comme souhaité. Partant de ce constat, nous visons deux objectifs : le premier est de dresser un portrait des usages des médias numériques par les enseignants et les apprenants au sein et en dehors des institutions éducatives. Le second se propose d’en déduire les enjeux d’une éducation critique aux médias et de proposer des solutions pour orienter ces usages à des fins pédagogiques

  • Communication orale
    Les facteurs d’influence sur la recherche d’information en matière de santé sur Internet
    Asma Minyaoui (UdeM - Université de Montréal)

    Internet est une source d’information quotidienne, notamment dans le domaine de la santé. Avec la multiplication des sites Web de santé, les individus sont confrontés à une multitude d’information accessible à tout moment, mais dont la fiabilité n’est pas toujours garantie. Ce phénomène prend plus d’ampleur avec le Web social qui offre un nouvel espace pour la diffusion et le partage d’informations. Ces préoccupations de fiabilité et d’accessibilité soulèvent des questions sur le comportement de recherche d’information de santé en ligne, de même que sur la confiance accordée à cette l’information.

    Cette communication aborde ces préoccupations en identifiant les facteurs d’influence sur la recherche d’information de santé en ligne. Pour ce faire, nous menons une revue de littérature sur des références issues de différentes disciplines (science de l’information, communication et santé) pour saisir l’état de la connaissance selon plusieurs perspectives.

    Les résultats indiquent que la recherche d’information de santé en ligne dépend d’un ensemble complexe et varié de 84 facteurs que nous regroupons en 4 catégories : le profil de l’individu, sa santé, son rapport avec Internet et les caractéristiques des sites Web. L’apport théorique de ces résultats permet de mieux comprendre la recherche d’information de santé sur Internet. L’apport pratique consiste à aider les professionnels de l’information à mieux répondre aux besoins d’information des usagers en matière de santé.

  • Communication orale
    Au-delà de Cambridge Analytica : L'impératif de création de données et la nature ambivalente de l'autorité morale des médias sociaux
    Ivan Bricka (UQAM - Université du Québec à Montréal), Denis Carlier (UQAM)

    Cette communication vise à expliquer comment les réseaux sociaux régulent les propos et les comportements des utilisateurs. Nous entendons dans un premier temps présenter l’évolution de la notion d’« espace public » associée à l’émergence des réseaux sociaux. Nous montrerons ensuite comment cette évolution nécessite que soit repensée l’incarnation légitime de l’autorité morale dans l’espace public numérique. Il sera démontré que les réseaux sociaux créent une normalisation des propos par le biais de deux mécanismes complémentaires, à savoir les algorithmes informatiques et le travail des employés modérateurs. Finalement, nous verrons que ce processus de régulation nécessite la participation massive et souvent involontaire des utilisateurs des réseaux sociaux pour pallier les limites techniques des algorithmes quant à l’interprétation sémantique des contenus et la rigidité des critères moraux définis en interne. Nous conclurons ainsi que les mécanismes parfois dénoncés comme restreignant la liberté d’expression sur les réseaux sociaux résultent en fait d’une injonction à l’expression du plus grand nombre, symptomatique de la nécessité économique d’une collecte massive de données.

  • Communication orale
    Usages d’Internet par les visiteurs de musées
    Marie-Claude Lapointe (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Jason Luckerhoff (Université du Québec à Trois-Rivières)

    L'arrivée massive d'Internet dans les années 1990 a modifié le processus allant de la création à la réception de l'art et de la culture (Luckerhoff et al., 2017). En 2013, Lapointe et Lemieux ont publié une étude dans laquelle ils montrent que la relation entre Internet et les sorties au spectacle et la visite de lieux culturels (p.ex. les musées) est faible, mais significative. Cette étude ne permet toutefois pas de comprendre la relation entre Internet et les pratiques culturelles ciblées et c'est à ce travail que nous nous sommes attardés, en nous penchant spécifiquement sur le cas des musées.

    Notre approche est inductive. Nous avons réalisé deux entretiens de groupe et 21 entretiens individuels auprès de visiteurs de musées pour mieux comprendre la relation Internet-musée. Nous nous sommes demandé quels usages les visiteurs de musées font d'Internet, ce qu'il en est des nouveaux modes d'accès à la culture induits par Internet, si les différentes générations font un usage spécifique d'Internet et si Internet a un rôle à jouer dans la médiation de la culture.

    Des différences générationnelles dans l'usage d'Internet sont évidentes et l'offre culturelle est en compétition avec les formes de culture accessibles en ligne. Internet semble avoir le rôle d'aide à la visite et la visite virtuelle ne semble pas pouvoir remplacer l'expérience et l'atmosphère d'une visite en personne.

  • Communication orale
    Les données ouvertes liées peuvent-elles répondre aux attentes des utilisateurs de sites Web de musées?
    Alexandre Fortier (Université McGill), Elaine Ménard (Université McGill)

    Les données ouvertes liées (DOL) sont librement partagées et reliées les unes aux autres grâce à des liens sémantiques compris par la machine. Pour les musées, elles présentent des avantages certains pour la description des collections, notamment une plus grande découvrabilité. Elles s’appuient toutefois sur un décloisonnement des institutions culturelles qui demande un changement de paradigme tant pour les institutions qui publient ces données sur leurs sites web que pour les visiteurs qui les consultent. Cette communication se penche sur les besoins et attentes des utilisateurs de sites web de musées ainsi que sur la manière avec laquelle les DOL pourraient y répondre. Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche examinant les éléments essentiels à la description des objets muséaux de toutes natures dans le but de les modéliser à l’aide de DOL. Les résultats s’appuient sur une collecte auprès d’un échantillon de 80 utilisateurs de sites web de musées qui ont rempli un questionnaire comportant des questions fermées et ouvertes. Les résultats indiquent que les utilisateurs ne sont pas pleinement satisfaits des informations habituellement offertes par les musées à propos des objets dans leurs collections, comme les dimensions ou les matériaux, et préféreraient une mise en contexte culturelle ou géographique. Les possibilités offertes par les DOL, comme l’orientation vers d’autres ressources à l’aide d’une caractéristique d’un objet, intéressent les participants.