Le Québec et la Suisse ont un en commun d’être des producteurs d’hydroélectricité, d’où la présence sur leur territoire respectif d’ouvrages d’art importants. Fort de cet exemple, l’auscultation de ceux-ci est essentielle pour l’optimisation de l’exploitation des barrages et les constructions liées à leur exploitation. Ce constat peut être généralisé à d’autres types d’infrastructures (pont, tunnels, ports, etc). Tous ces ouvrages sont aussi exposés à des perturbations et aléas climatiques, qui peuvent les affecter.
Ces ouvrages d’art et leurs abords doivent régulièrement être contrôlés géométriquement afin de détecter d’éventuelles déformations. C’est le but de l’auscultation qui soulève des problématiques d’acquisition, de traitement, de gestion et de représentation de gros volumes de données géolocalisées.
Les technologies de la géomatique ont considérablement évoluées ces dernières années du fait de l’apparition de nouveaux systèmes de mesures, tels les scanners lasers, de logiciels et de l’augmentation considérable de la capacité informatique, notamment pour le stockage et les opérations de calcul. Les méthodes d’auscultation d’ouvrages d’art suivent également cette tendance, cependant, de nombreux développements restent encore à faire dans ce domaine de la géomatique.
Ce colloque a donc pour but principal de mettre en commun l’état de l’art en Suisse et au Québec quant aux techniques photogrammétriques, lasergrammétriques, bathymétriques, GPS dans l’auscultation d’ouvrage et de milieux naturels, ainsi que des méthodes de calculs et de représentation associées. Cet échange transatlantique sera d’autant plus fructueux que les méthodes varient également d’un pays à l’autre pour différentes raisons (habitudes de travail, réglementation, topographie, connaissance du géoïde, densité de stations permanentes, climat, etc). Il sera ainsi profitable à tous de découvrir les points de vue suisses et québécois ainsi que de remettre en cause nos pratiques.