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Cégep de Sainte-Foy, Québec
4, 5, et 6 novembre 2016

Savoir que l'on peut changer le monde

Un paradigme serait une « conception théorique dominante ayant cours à une certaine époque dans une communauté scientifique donnée ». C’est donc une manière de voir marquée par un temps, un lieu, une culture. On le construit socialement, et il peut être collectivement reconstruit. On peut donc changer de paradigmes conceptuels, de modèles de sociétés, de manières de penser. Passer du gig au yotta de données, d’une bactérie étudiée individuellement à un microbiome, d’une croyance inconsciente à une preuve appuyée, ou encore, d’une pensée rigide à une vision souple, complexe et adaptative.

4 novembre 2016

19 h 00 - 20 h 00 : Inscription

20 h 00 - 22 h 00 : Bar des sciences : « Comment amener la science dans la société? »

5 novembre 2016

8 h 00 - 9 h 00 : Petit déjeuner

9 h 00 - 12 h 00 : 6 ateliers thématiques

 

NORD : entre culture et nature

Le Nord est bien plus qu’un endroit aride et isolé. De la forêt boréale jusqu’aux eaux glacées de l’Arctique, c’est un territoire peuplé depuis des millénaires, où évolue une biodiversité unique : un lieu quasi mythique. Avec les changements climatiques, ce Nord sera à l’avant-plan, car les bouleversements qui le guettent s’y feront ressentir beaucoup plus rapidement. Serait-ce une occasion de rassembler nos savoirs et notre humanité pour réaliser un projet durable, ayant au cœur le bien-être des populations et le souci de l’environnement? Les sciences de la géosphère, de la biosphère, de la santé, tout comme les sciences humaines et sociales sont déjà de la partie. Elles s’intéressent, entre autres, aux savoirs des Inuits sur leurs milieux, au potentiel éolien couplé à l’hydraulique, à l'écologie de la restauration ou encore aux aires protégées. Quels seront les impacts des changements du climat? Comment travailler ce futur avec les populations autochtones? Comment préserver les écosystèmes tout en exploitant les ressources?

CHERCHEURS

  • Dany Dumont, Université du Québec à Rimouski (UQAR)
  • Thierry Rodon, Université Laval
  • Julie Sansoulet, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), France

MICROBIOTE : des milliards de compagnons

Les microorganismes colonisent les surfaces de notre corps dès la sortie du stérile utérus maternel. Aussitôt, ils établissent avec nous des relations mutualistes, riches de millions d’années de coévolution. Ils participent à notre digestion, à la synthèse des vitamines ou encore à la modulation du système immunitaire. Notre intestin abrite, par exemple, une communauté d'une masse comparable à celle de notre cerveau. De nombreuses applications découlant d’une meilleure connaissance du microbiote commencent à voir le jour. À l’horizon déjà, le soulagement de troubles digestifs, l’impact sur des états pathologiques allant de la dépression aux troubles liés à l’autisme. De fait, notre microbiote influencerait même notre humeur et nos comportements. Qui compose et comment se forme la communauté du microbiote? Où en est la recherche sur les applications médicales? Quels sont les effets de la propreté à outrance?

CHERCHEURS et JOURNALISTE

  • Claire Cherbuy, Institut national de la recherche agronomique, France
  • Marianne Desautels-Marissal, journaliste et auteure de Mille milliards d’amies – comprendre et nourrir son microbiome
  • Denis Roy, Université Laval

PSEUDOSCIENCES : se faire une tête critique

Quand on observe avec nos sens, il apparaît évident que la Terre est immobile et que le Soleil lui tourne autour, comme un astre en chaleur. À l’évidence, ce que l’on voit, entend, perçoit n’est pas nécessairement la réalité... De dire « je l’ai vu de mes yeux vu » ne suffit pas à prouver l’existence d’un phénomène. Il faut donc interroger le fondement de nos croyances, idées ou perceptions. De même, on doit se demander sur quoi se fondent l’astrologie, les perceptions extrasensorielles, la télépathie ou l’homéopathie. Questionner les mots, les chiffres, les motivations de ceux qui nous parlent. Réfléchir aussi aux forces et aux limites de la connaissance fondée sur l’approche scientifique. Développer un esprit critique, mais être capable de reconnaître les certitudes basées sur des sommes de preuves. En deux mots, être sceptique. Sur quoi les pseudosciences fondent-elles leurs croyances? Qu’est ce qu’un biais cognitif? Comment différencier les opinions des savoirs validés?

CHERCHEURS

  • Cyrille Barrette, Université Laval
  • Richard Monvoisin, Université de Grenoble
    • En 2007, Richard Monvoisin est le premier docteur en didactique des sciences sur le sujet de la zététique, cet art du doute. Il est aujourd’hui un des piliers du Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique et sciences (Cortecs). Spécialiste de l’étude des théories controversées, il enseigne la pensée critique à l’Université de Grenoble. Depuis septembre 2012, il occupe un poste unique dans l’université française : chargé de mission « Sciences, critique & sociétés ». En 2016 il a coconstruit une structure fédérative de recherche intitulée « pensée critique », qui regroupe des chercheurs de dizaines de laboratoires différents. Avec un cursus en sciences physiques et philosophie, cet enquêteur du paranormal et enseignant du doute méthodique nous invite à garder bien aiguiser notre esprit critique.
  • Jean-Claude Simard, Université du Québec à Rimouski (UQAR)

BIG DATA : l’ère des données massives

Dans le monde, il y a 60 fois plus d’octets de données numériques que de grains de sable. Et cet univers s’étend chaque année de manière exponentielle, notre monde hyperconnecté se caractérisant par la production continuelle d’informations : textes, images, vidéos, sons, calculs, etc. Mine d’or ou labyrinthe? Certaines applications sont impressionnantes. L’algorithme de HealthMap aurait détecté l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest neuf jours avant l’Organisation mondiale de la santé. Chose certaine cependant, les données massives ne s’interprètent pas d’elles-mêmes : des modèles statistiques et des ordinateurs extrêmement puissants sont nécessaires pour y déceler le moindre sens ou y identifier des régularités. Et le choix des modèles et algorithmes n’est pas neutre, il est sociopolitique. Les données massives changent-elles la manière de faire de la recherche? Peut-on avoir trop de données? Jusqu’où vont nos capacités d’analyse? Quelles sont les applications les plus prometteuses?

CHERCHEURS

  • François Laviolette, Université Laval
  • Paola Tubaro, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), France
  • Soumaya Yacout, Polytechnique Montréal

RADICALISATION : psychologie et politique

Considérée comme l’une des causes principales du terrorisme, la radicalisation est un processus complexe et multidimensionnel. On parle souvent de « lavage de cerveau » pour désigner ce phénomène, mais quels sont les mécanismes qui poussent des individus à rallier un mouvement fanatique ou une secte? De nombreux scientifiques s’intéressent à cette question en analysant les profils et les parcours des personnes « radicalisées », mais aussi, en s’interrogeant sur le fonctionnement de notre cerveau. En effet, les mécanismes cognitifs comme la construction sociale de nos croyances sont autant d’angles d’approche pour comprendre ce phénomène d’endoctrinement. Qu’appelle-t-on radicalisation? Qu’est-ce qui nous rend captifs aux chants des sirènes? Quelles sont les actions préventives contre l’endoctrinement?

CHERCHEURS

  • Frédéric Dejean, Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants - IRIPI, Cégep Maisonneuve
  • Johanna Masse, Université Laval
  • Simon Varaine, Université de Grenoble

PHYSIQUE : onde, boson et courbure

En 2015, des ondes gravitationnelles ont été détectées directement pour la première fois par des astrophysiciens américains. Elles sont nées pendant la dernière fraction de seconde avant la fusion de deux trous noirs. La détection confirme une prédiction majeure de la théorie de la relativité générale de 1915, énoncée par Albert Einstein. En 2012, on a observé une nouvelle particule présentant des caractéristiques compatibles avec celles du boson de Higgs prédit par le modèle standard de la physique des particules. Cette confirmation de l’existence de la fugace particule devrait aider à y voir plus clair dans la matière sombre. Et ici même au Québec, des travaux récents en optique ont produit des faisceaux de lumière aux trajectoires courbes dans le vide. Il est pourtant bien connu que la lumière se propage en ligne droite... Comment est-ce possible de produire ce phénomène dans un laboratoire? Quelles voies s’ouvrent à la recherche en physique avec ces avancées? La physique moderne a-t-elle des applications bien concrètes? Quels liens entre la physique de l’espace et celle des particules?

CHERCHEURS

  • Nathalie Besson, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
  • Mathieu Fortin, Cégep de Sainte-Foy
  • Serge Pineault, Université Laval

 

12 h 00 - 13 h 30 : Diner

13 h 30 - 15 h 30 : Reprise des 6 ateliers thématiques

15 h 45 - 16 h 45 : Atelier « Parcours de chercheurs »

16 h 45 - 18 h 00 : Pause « détente »

18 h 00 - 20 h 00 : Souper festif et défi « neurone »

6 novembre 2016

8 h 30 - 9 h 30 : Petit déjeuner

9 h 30 - 11 h 45 : Retour sur les ateliers en plénière et mot de clôture des coprésidents.

12 h 00 - 13 h 30 : Diner et fin des activités