16e Forum
- Lieu : Collège Dawson
- Dates : 6, 7 et 8 novembre 2015
Connaissances pour un monde accéléré
Du micro au macro, de la nature à la culture, du photon à l’ordinateur, tout bouge, tout évolue, et vite… Tout est relié aussi. L’intelligence artifcielle remet en question notre libre arbitre. La ville appelle à de nouvelles coopérations dans cette civilisation mondiale hautement interconnectée grâce aux sciences physiques. Et la sociologie, avec la distance qu’on lui connaît, regarde tout cela, analyse les données, émet ses hypothèses, et s’interroge avec nous.
Programme
Vendredi 6 novembre 2015
- 19 h 00 Accueil des étudiants
- 20 h 00 Bar des sciences « Comment le numérique transforme-t-il la science et la société? »
Samedi 7 novembre 2015
- 8 h 00 Petit déjeuner
- 9 h 00 Ateliers thématiques
VILLES : concevoir notre niche écologique
CERVEAU ET LIBRE ARBITRE : y a-t-il un pilote dans l’avion?
SOCIOLOGIE : comment et à quoi pense-t-elle?
SCIENCES DE LA LUMIÈRE : photon, photonique et optique
COOPÉRATION 2.0 : au temps des connaissances libres
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : science ou fiction?
- 12 h 00 Repas
- 13 h 30 Reprise des six ateliers thématiques
- 15 h 45 Atelier « Parcours de chercheurs »
- 16 h 45 Pause détente
- 18 h 00 Repas festif et déf « génie »
- 20 h 00 Activité
Dimanche 8 novembre 2015
- 8 h 30 Petit déjeuner
- 9 h 30 Tour des six ateliers en séance plénière et mot de clôture des coprésidents, Gérard Beaudet et Thomas Boraud
- 12 h 00 Repas et fin des activités
ATELIERS 2015
VILLES : concevoir notre niche écologique
La majorité des humains sont maintenant des urbains. Les villes ont en effet connu au 20e siècle une croissance phénoménale. En 1950, il y avait 2 villes de plus de 10 millions d’habitants. Il y en a maintenant plus de 30! Cette urbanisation massive est tellement nouvelle qu’il est normal qu’elle soit à parfaire. Un grand nombre d’erreurs sont encore commises : étalement abusif sur les territoires agricoles, densité trop forte ou trop faible, omniprésence de l’asphalte, priorité à la voiture, etc. Mais beaucoup de solutions existent déjà; mentionnons, entre autres : verdissement massif, agriculture urbaine, ruches, densité optimale, équilibre entre espaces privés et publics, transports en commun efficaces.
- Les villes peuvent-elles être aussi vertes que les campagnes?
- Quelle est la limite à la taille des villes?
- Quelles sont les pratiques exemplaires?
Panélistes
- Emmanuel Acchiardi, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie – ADEME
- Emmanuel Acchiardi est directeur adjoint Villes et territoires durables à l’ADEME depuis 2011. Cette direction conduit des missions qui visent à limiter les impacts des bâtiments et des transports sur l’environnement et la consommation énergétique, à améliorer la qualité de l’air, à limiter les nuisances sonores des transports, à mettre en sécurité les sites pollués, ou encore, à faciliter la reconversion des friches urbaines. De précédentes expériences l’ont aussi amené à travailler sur des questions de plans de déplacements, d’aménagement du territoire, d’études et de prospective.
- Gérard Beaudet, Université de Montréal
- Formé en architecture et en urbanisme, Gérard Beaudet a développé tout au long de sa carrière une approche systémique des questions urbaines. Ses principaux champs d’intérêt en témoignent : le patrimoine, la régénération urbaine, la morphologie urbaine, l’urbanisme métropolitain, l’aménagement régional, la mobilité, le paysage et l’aménagement touristique. Au début de sa carrière, il a aussi travaillé pour la Société technique d’aménagement régional inc. (Sotar), où il a réalisé des études en urbanisme, en patrimoine et en récréotourisme pour le compte de ministères, d’agences gouvernementales, de municipalités locales ou régionales et d’organismes. Il est chercheur associé à l’Observatoire de la mobilité durable et à l’Observatoire Ivanhoé-Cambridge du développement urbain et immobilier, rattachés à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal.
- Catherine Dubois, Université Laval
- Catherine Dubois, stagiaire postdoctorale au Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD), est diplômée en architecture et titulaire d’un doctorat réalisé conjointement avec l’Université Laval et l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse. Son travail articule une réflexion pédagogique, environnementale, académique et sociale pour appuyer l’activité des architectes et des designers urbains dans une transition vers des pratiques plus durables. Son parcours professionnel est marqué par un ancrage fort dans la pratique et la recherche en architecture. Elle possède aussi une solide expérience dans l’enseignement. Son expertise touche l’adaptation des villes et des bâtiments au changement climatique au moyen du design, un axe de recherche en forte croissance.
- Catherine Dubois, stagiaire postdoctorale au Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD), est diplômée en architecture et titulaire d’un doctorat réalisé conjointement avec l’Université Laval et l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse. Son travail articule une réflexion pédagogique, environnementale, académique et sociale pour appuyer l’activité des architectes et des designers urbains dans une transition vers des pratiques plus durables. Son parcours professionnel est marqué par un ancrage fort dans la pratique et la recherche en architecture. Elle possède aussi une solide expérience dans l’enseignement. Son expertise touche l’adaptation des villes et des bâtiments au changement climatique au moyen du design, un axe de recherche en forte croissance.
Animation : Dominic Cliche, Commission de l’éthique en science et en technologie et Sophie Morisset, Collège Lionel-Groulx
CERVEAU ET LIBRE ARBITRE : y a-t-il un pilote dans l’avion?
Les neurosciences ont réfuté le modèle dualiste popularisé par René Descartes, dans lequel un esprit indépendant du corps contrôle ce dernier. La conscience émerge plutôt des processus régissant les différentes structures de notre cerveau. Plus nous en apprenons sur les mécanismes de prise de décision, moins l’existence du libre arbitre paraît vraisemblable. En effet, les processus inconscients sont omniprésents et la conscience d’une décision serait davantage un phénomène qui se construit au cours du processus, sans en être à l’origine.
- Où est la frontière entre conscience et inconscience?
- Quels sont les mécanismes du cerveau qui guident nos comportements et nos actions?
- Si le libre arbitre n’est qu’une illusion, sommes-nous vraiment responsables de nos actes?
Panélistes
- Thomas Boraud, Centre national de la recherche scientifique — CNRS
- Directeur de recherche au CNRS, Thomas Boraud est un neurobiologiste spécialiste de l’activité neuronale. Il dirige, à l’Institut des maladies neurodégénératives, une équipe de recherche travaillant sur l’identification des substrats neurobiologiques des processus de prise de décision. Il vient de publier Matière à décision chez CNRS Éditions, un ouvrage dans lequel il expose sa théorie sur ce sujet. Et si notre faculté à prendre des décisions relevait plus du hasard que d’un processus rationnel, se demande-t-il entre autres…
- Félix Brunetta, Collège régional de Lanaudière - campus de l’Assomption
- Félix Brunetta enseigne la philosophie au Collège régional de Lanaudière depuis quelques années. Doctorant en sciences cognitives, il s’est intéressé dans le cadre de sa thèse à la « conceptualisation » comme interface entre réseaux de neurones et structure sociale. Si la production d’un concept est le fruit de l’interaction entre plusieurs individus d’une population, certains modèles de populations de réseaux de neurones offrent une voie intéressante, selon le chercheur, pour comprendre comment se construisent et circulent les concepts.
- Stevan Harnad, Université du Québec à Montréal
- Chercheur en sciences cognitives, Stevan Harnad est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives à l’UQAM. Au cours de sa carrière, il a fondé des revues scientifques, dont le Behavioral and Brain Sciences Journal. Ses recherches vont de l’apprentissage des catégories à l’origine du langage, en passant par l’ancrage sensorimoteur des symboles, les réseaux neuronaux, la philosophie des sciences cognitives. Parallèlement, le chercheur est aussi un promoteur reconnu de l’accès libre aux connaissances scientifques. Les questions du web sémantique et de la scientométrie l’interpellent aussi.
- Chercheur en sciences cognitives, Stevan Harnad est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives à l’UQAM. Au cours de sa carrière, il a fondé des revues scientifques, dont le Behavioral and Brain Sciences Journal. Ses recherches vont de l’apprentissage des catégories à l’origine du langage, en passant par l’ancrage sensorimoteur des symboles, les réseaux neuronaux, la philosophie des sciences cognitives. Parallèlement, le chercheur est aussi un promoteur reconnu de l’accès libre aux connaissances scientifques. Les questions du web sémantique et de la scientométrie l’interpellent aussi.
Animation: Dominic Cliche, Commission de l’éthique en science et en technologie et Marc-Olivier D’Astous, Collège Montmorency
SOCIOLOGIE : comment et à quoi pense-t-elle?
Tel un entomologiste observant notre espèce à distance, le sociologue scrute nos rapports à l’argent, s’interroge sur le développement des inégalités, observe – dubitatif – cette série de têtes penchées sur un petit écran dans le wagon du métro. Bref, il s’intéresse à ce qui nous organise et réorganise sans cesse en collectivités : les discours, les technologies, les institutions. Les chercheurs sociologues s’accordent sur un capital de concepts, de méthodes et de procédures de vérification. La statistique, par exemple, est un incontournable pour saisir les tendances émergeant de l’action de millions d’individus. Et comme toute autre science sociale, la sociologie dérange parce qu’elle dévoile des choses cachées et parfois refoulées telles que « la corrélation entre la réussite scolaire, que l’on identifie à “l’intelligence“, et l’origine sociale ou, mieux, le capital culturel hérité de la famille », aux dires de Pierre Bourdieu.
- Comment « travailler » un objet aussi chaud que les classes sociales?
- Quels sont les défs d’une science du social par rapport à la physique ou à la biologie?
- Comment les sciences sont-elles traitées par la sociologie?
Panélistes
- Amélie Quesnel-Vallée, Université McGill
- Sociologue médicale et démographe sociale, Amélie Quesnel-Vallée est professeure à la Faculté de médecine de l’Université McGill. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’épidémiologie sociale, cette branche de l’épidémiologie qui étudie les faits sociaux déterminant la santé, tels la pauvreté, les croyances, le genre, etc. Ses recherches portent, entre autres, sur la contribution des politiques sociales à l’élaboration des inégalités sociales de santé tout au long de la vie. Elle étudie actuellement l’impact, sur la santé générale et mentale, de la couverture médiatique et de la régulation touchant les assurances privées en santé, et ce, dans quelques pays de l’OCDE.
- Joseph Yvon Thériault, Université du Québec à Montréal
- Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mondialisation, citoyenneté et démocratie, le sociologue Joseph Yvon Thériault étudie la tension dans les sociétés démocratiques entre les tendances à l’individualisation et la pluralisation. Il s’intéresse aussi à la permanence des identités et des mémoires collectives (citoyenneté et identité). Il est reconnu pour ses travaux sur l’Acadie, le Québec et les communautés minoritaires francophones du Canada. Sa démarche s’ouvre aussi aux enjeux propres aux petites sociétés et au phénomène « nationalitaire » en général. Il est présentement vice-doyen à la recherche à l’UQAM.
- Michèle Vatz Laaroussi, Université de Sherbrooke
- Michèle Vatz Laaroussi est docteure en psychologie interculturelle et professeure à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Ses recherches portent sur l’immigration et l’action sociale avec les immigrants. Elle s’intéresse aux dynamiques familiales dans l’immigration. Elle est aussi responsable du Réseau international de recherche sur l’immigration en dehors des grands centres et cochercheuse au sein du réseau canadien Voies vers la prospérité. Ses dernières recherches portent sur la mobilité géographique et sociale des familles immigrantes et réfugiées au Québec et au Canada, sur les réseaux transnationaux de ces familles, sur les transmissions intergénérationnelles et sur les divorces dans les migrations. Elle a développé sur ces sujets des projets internationaux incluant des dialogues interdisciplinaires de chercheurs du Nord et du Sud.
- Michèle Vatz Laaroussi est docteure en psychologie interculturelle et professeure à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Ses recherches portent sur l’immigration et l’action sociale avec les immigrants. Elle s’intéresse aux dynamiques familiales dans l’immigration. Elle est aussi responsable du Réseau international de recherche sur l’immigration en dehors des grands centres et cochercheuse au sein du réseau canadien Voies vers la prospérité. Ses dernières recherches portent sur la mobilité géographique et sociale des familles immigrantes et réfugiées au Québec et au Canada, sur les réseaux transnationaux de ces familles, sur les transmissions intergénérationnelles et sur les divorces dans les migrations. Elle a développé sur ces sujets des projets internationaux incluant des dialogues interdisciplinaires de chercheurs du Nord et du Sud.
Animation : Isabelle Arseneau, Centre de démonstration en sciences physiques
SCIENCES DE LA LUMIÈRE : photon, photonique et optique
Elle est partout, visible et invisible. Elle permet la vie sur Terre et rend agréables les longues soirées d’hiver. Cette année, c’est sa fête, c’est l’année internationale de la lumière, lancée par l’UNESCO. Les sciences de la lumière et leurs applications sont désormais intimement liées au développement de nos sociétés, puisqu’elles proposent des avenues de solution aux défs mondiaux que posent, entre autres, l’énergie, l’éducation, la communication et la santé. La lumière et son étude, notamment la physique du photon, ont été cruciales dans l’avancement des sciences au 20e siècle en créant une véritable révolution, de la physique quantique à l’astrophysique. Depuis, le vaste champ de l’optique-photonique évolue, dans un contexte où la recherche appliquée et la recherche fondamentale sont interdépendantes et se rejoignent à une vitesse phénoménale. De la médecine à l’aérospatiale, en passant par le développement des outils de télécommunication, la lumière, particule ou onde, nous « éclaire » comme jamais.
- Qu’est-ce que le photon mange en hiver?
- Comment la lumière influence-t-elle notre quotidien?
- Quel futur pour les sciences de la lumière?
Panélistes
- Philippe Bouyer, Institut d’optique d’Aquitaine
- Philippe Bouyer est directeur du Laboratoire photonique, numérique et nanoscience de l’Institut d’optique d’Aquitaine et co-fondateur de la société MUQUANS. Il est reconnu, entre autres, pour ses travaux sur l’interférométrie atomique avec des atomes ultrafroids et ses expériences avec des gaz quantiques dégénérés. À l’Université Stanford en Californie, où il a séjourné plusieurs
années, il a travaillé sur les premiers capteurs inertiels à ondes de matière puis sur des projets ouvrant la voie au développement de simulateurs quantiques et de détecteurs de champs de gravitation ultra-sensibles. En France, il a réalisé plusieurs premières relatives à la propagation des ondes de matière et les lasers à atomes. Il est fellow de l’American Physical Society et a reçu en 2012 le grand prix Louis D de l’Institut de France.
- Philippe Bouyer est directeur du Laboratoire photonique, numérique et nanoscience de l’Institut d’optique d’Aquitaine et co-fondateur de la société MUQUANS. Il est reconnu, entre autres, pour ses travaux sur l’interférométrie atomique avec des atomes ultrafroids et ses expériences avec des gaz quantiques dégénérés. À l’Université Stanford en Californie, où il a séjourné plusieurs
- Francis Bulota, Polytechnique Montréal
- Francis Bulota est étudiant à la maîtrise au laboratoire de fibres optiques de Polytechnique Montréal. Ses travaux de recherche portent sur le développement de composants optiques servant à combiner différentes techniques d’imagerie biomédicale en une seule sonde, ce qui améliorerait grandement la faculté de voir des chirurgiens en salle d’opération. Il s’est impliqué de manière importante au sein du comité Poly-Théâtre au cours de ses études et est membre du chapitre étudiant OSA/SPIE, un comité centré sur la promotion des sciences auprès du grand public et sur la vulgarisation scientifique en optique. Il collabore à l’émission Génial! à Télé-Québec en tant qu’assistant de laboratoire.
- David Hélie, Université Laval
- David Hélie est responsable des opérations et du développement des infrastructures de recherche du Centre d’optique, photonique et laser (COPL) à l’Université Laval. À ce titre, il gère les ressources matérielles et physiques de ce centre qui compte quelque 150 étudiants aux cycles supérieurs répartis dans 23 équipes dirigées par des professeurs chercheurs. Détenteur d’un diplôme d’ingénieur et d’un doctorat en physique, il est spécialiste des interactions lasermatière, notamment du soudage de matériaux optiques à l’aide d’impulsions laser femtoseconde. Il détient un brevet dans ce domaine, et il est l’auteur d’une douzaine de communications scientifiques dans des journaux avec comité de lecture et dans des conférences internationales. Par ailleurs, David est « batteur » dans une formation rock de Québec nommée Retreat.
- David Hélie est responsable des opérations et du développement des infrastructures de recherche du Centre d’optique, photonique et laser (COPL) à l’Université Laval. À ce titre, il gère les ressources matérielles et physiques de ce centre qui compte quelque 150 étudiants aux cycles supérieurs répartis dans 23 équipes dirigées par des professeurs chercheurs. Détenteur d’un diplôme d’ingénieur et d’un doctorat en physique, il est spécialiste des interactions lasermatière, notamment du soudage de matériaux optiques à l’aide d’impulsions laser femtoseconde. Il détient un brevet dans ce domaine, et il est l’auteur d’une douzaine de communications scientifiques dans des journaux avec comité de lecture et dans des conférences internationales. Par ailleurs, David est « batteur » dans une formation rock de Québec nommée Retreat.
Animation : Enseignant, Collège Dawson
COOPÉRATION 2.0 : au temps des connaissances libres
Nous sommes une espèce coopérative, beaucoup plus que compétitive. Et les comportements d’entraide sont et ont été une force évolutive majeure. On a besoin de partenaires pour se nourrir, se loger, se défendre et se faire gratter le dos. Cependant, le maintien d’une collectivité et de son bien commun ne va pas de soi. Il faut mettre les efforts pour maintenir ces ressources partagées, contrer sans cesse les intérêts égoïstes et parasites. Les formes de coopération se modifent en fonction des innovations. L’avènement de moyens de communication numériques, par exemple, a fait se multiplier la quantité de connaissances, le tout accompagné d’une intention coopérative très forte. Tout le mouvement du « libre », de l’open access, en témoigne : ville ouverte, web collaboratif, science libre, données ouvertes, mouvement pair-à-pair, logiciel libre.
- Comment protéger le bien commun que sont les connaissances?
- Quelles leçons tirer de Wikipédia?
- Comment contrer les forces égoïstes?
Panélistes :
- Bader Ben Mansour, Université Laval
- Bader Ben Mansour est étudiant au doctorat en communication publique au Département d’information et de communication de l’Université Laval. Il est aussi membre étudiant du Groupe de recherche en communication politique et du Centre interdisciplinaire de recherche sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Ses travaux actuels portent sur la communication politique numérique, et principalement sur l’usage des médias sociaux et du web 2.0 par les organisations politiques. Il s’intéresse au rôle de l’Internet et des médias sociaux dans le développement de la démocratie ainsi qu’aux nouvelles formes de participation politique en ligne et à l’engagement citoyen.
- Stéphane COUTURE, Université McGill
- Stéphane Couture est chercheur postdoctoral au Département d’histoire de l’art et des études en communication de l’Université McGill. Ses recherches concernent principalement les aspects politiques et sociaux des médias numériques et, plus spécifiquement, les pratiques collaboratives dans le monde des logiciels libres. Il est également engagé dans différents projets se situant à l’intersection des milieux associatifs et universitaires.
- Lorna Heaton, Université de Montréal
- Professeure au Département de communication de l’Université de Montréal, Lorna Heaton s’intéresse à la collaboration, particulièrement au rôle des technologies qui l’organisent et la canalisent. Elle explore les transformations suscitées par l’usage de technologies d’information et de communication dans les groupes et les organisations. Elle collabore avec des chercheurs du CIRST (Centre interuniversitaire de recherche sur la science et les technologies) et avec la Faculté d’aménagement. L’innovation sociotechnique est au cœur de son questionnement. Présentement, ceci prend la forme d’une étude de la circulation des connaissances entre les usagers et les développeurs des technologies de type web 2.0 (web participatif).
- Professeure au Département de communication de l’Université de Montréal, Lorna Heaton s’intéresse à la collaboration, particulièrement au rôle des technologies qui l’organisent et la canalisent. Elle explore les transformations suscitées par l’usage de technologies d’information et de communication dans les groupes et les organisations. Elle collabore avec des chercheurs du CIRST (Centre interuniversitaire de recherche sur la science et les technologies) et avec la Faculté d’aménagement. L’innovation sociotechnique est au cœur de son questionnement. Présentement, ceci prend la forme d’une étude de la circulation des connaissances entre les usagers et les développeurs des technologies de type web 2.0 (web participatif).
Animation : Pauline Bruyère, Consulat général de France à Québec et Sophie Morisset, Collège Lionel-Groulx
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : science ou fiction?
Elle est votre adversaire dans les jeux vidéo. Vous lui parlez au téléphone à l’occasion. Elle peut aussi vous diagnostiquer une hernie discale. Elle s’affaire, non syndiquée, dans les usines. Peut-être conduira-t-elle bientôt votre voiture? L’intelligence artificielle se développe rapidement et fournit des solutions nouvelles à nos problèmes. Cependant, le physicien Stephen Hawking et l’homme d’affaires Bill Gates, avec d’autres éminentes personnalités du domaine, s’inquiètent de la voir devenir trop performante, dépasser notre intelligence et, si autonome, se retourner contre son créateur. Leitmotiv de la science-fiction du dernier siècle, cette crainte devrait-elle être prise au sérieux? La science-fiction est-elle mauvaise conseillère, nous rendant un peu trop alarmistes? Mais s’il faut bien départager la science de la fiction, il ne faut pas s’empêcher de réfléchir aux conséquences plus lointaines, mais probables, de l’intelligence artificielle.
- Quelles sont ses applications les plus prometteuses? Quelles seront les possibilités dans 10, 25 ou 50 ans?
- Qu’entend-on par intelligence dans le cas de machines ou de logiciels?
- Comment interagir avec une intelligence artificielle? Doit-on la traiter moralement? A-t-elle des droits?
Panélistes
- Rachid Alami, CNRS - Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes
- Étudiant, Rachid Alami voulait « inventer des choses ». Pour ce faire, il ira d’abord chercher un diplôme d’ingénieur. Puis, particulièrement intéressé par la recherche de pointe en robotique, il revient aux études pour réaliser une thèse à l’Université Paul Sabatier. Devenu chercheur au CNRS, il travaille aujourd’hui sur divers projets, dont la coopération entre les robots, les interactions entre humains et robots, la mobilité chez les robots. Ses recherches traversent des domaines aussi divers que l’intelligence artificielle, les sciences naturelles et la psychologie. Il dirige la section Robotique et intelligence artificielle du Laboratoire.
- Ollivier Dyens, Université McGill
- Après des études de cinéma, Ollivier Dyens obtient son doctorat de l’Université de Montréal avec une thèse portant sur l’impact des nouvelles technologies sur la représentation. Depuis, les relations entre technoscience et futur de l’humanité n’ont cessé de l’interpeller. Une dizaine de livres rendent compte de cette fascination; par exemple, La condition inhumaine, Les murs des planètes et Chair et métal : évolution de l’homme, la technologie prend le relais. Dans son dernier ouvrage, Virus, parasites et ordinateurs – Le troisième hémisphère du cerveau, il soutient que le réel n’est saisi qu’à travers sa relation au matériel, au corps, à la matière organique et, maintenant, au numérique. M. Dyens est aujourd’hui professeur au Département de langue et littérature françaises de
l’Université McGill.
- Après des études de cinéma, Ollivier Dyens obtient son doctorat de l’Université de Montréal avec une thèse portant sur l’impact des nouvelles technologies sur la représentation. Depuis, les relations entre technoscience et futur de l’humanité n’ont cessé de l’interpeller. Une dizaine de livres rendent compte de cette fascination; par exemple, La condition inhumaine, Les murs des planètes et Chair et métal : évolution de l’homme, la technologie prend le relais. Dans son dernier ouvrage, Virus, parasites et ordinateurs – Le troisième hémisphère du cerveau, il soutient que le réel n’est saisi qu’à travers sa relation au matériel, au corps, à la matière organique et, maintenant, au numérique. M. Dyens est aujourd’hui professeur au Département de langue et littérature françaises de
- Richard LABIB, Polytechnique Montréal
- Richard Labib a obtenu un baccalauréat en génie mécanique de l’Université McGill. Puis, sa passion pour la modélisation l’a poussé à compléter un doctorat en mathématiques appliquées. Professeur à Polytechnique Montréal, ses domaines de recherche vont des processus stochastiques à la modélisation de phénomènes aléatoires, en passant par la reconnaissance de formes et les réseaux de neurones. Il s’intéresse particulièrement aux dernières percées biologiques concernant la compréhension du cerveau humain afin de les incorporer dans des modèles faisant intervenir une intelligence artificielle de plus en plus complexe.
- Richard Labib a obtenu un baccalauréat en génie mécanique de l’Université McGill. Puis, sa passion pour la modélisation l’a poussé à compléter un doctorat en mathématiques appliquées. Professeur à Polytechnique Montréal, ses domaines de recherche vont des processus stochastiques à la modélisation de phénomènes aléatoires, en passant par la reconnaissance de formes et les réseaux de neurones. Il s’intéresse particulièrement aux dernières percées biologiques concernant la compréhension du cerveau humain afin de les incorporer dans des modèles faisant intervenir une intelligence artificielle de plus en plus complexe.
Animation : Nicolas Faucher, Cégep Limoilou