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Mise au point du Système de cartographie dynamique multiéchelle pour la caractérisation des eaux souterraines de la zone Nicolet et de la partie basse de la zone Saint-François
Thi Kim Dung Tran (UdeS - Université de Sherbrooke), Goze Bertin BÉNIÉ (UdeS - Université de Sherbrooke)
Au Québec, l'eau souterraine permet l'approvisionnement en eau sur approximativement 90% du territoire habité et alimente 20% de la population (MDDEFP, 2013). Par conséquent, les principaux besoins sont de synthétiser et de visualiser des cartes localisant les formations des eaux souterraines, ainsi que de diffuser ces connaissances à autant d'utilisateurs souhaités. Au niveau technique, les inconvénients des cartes papiers sont de limiter leur diffusion et leur mise à jour ou ajouts d'information. Le problème des cartes produites à partir de logiciels de bureau est de limiter le nombre d'utilisateurs. En outre, les logiciels commerciaux sont toujours limités par des droits d'auteur et des coûts d'entretien ou de mise à jour. En conséquence, une cartographie sur le web avec des standards ouverts est une solution aux défis cartographiques de gestion de l'eau. De manière générale, la recherche vise à faire la caractérisation des eaux souterraines d'une partie des bassins versants des rivières Nicolet et Bas-Saint-François. Plus spécifiquement, il s'agit au cours de la recherche : (1) de synthétiser des connaissances des eaux souterraines d'une partie des bassins versants des rivières Nicolet et Bas-Saint-François dans une base de données à référence spatiale; (2) de concevoir et de développer un système de cartographie dynamique multiéchelle en ligne sur la caractérisation des eaux souterraines.
Résumé
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Hydrostratigraphie et modélisation de l'écoulement souterrain dans trois contextes hydrogéologiques sur le bassin de la rivière Nicolet et du haut St-François
Olivier Ferland (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les connaissances sur les eaux souterraines du Québec se sont améliorées au cours des dernières années grâce aux projets PACES. Plusieurs aquifères demeurent toutefois inconnus et présentent une stratigraphie très complexe. Cette étude vise le bassin versant de la rivière Nicolet et celui du haut Saint-François dans le Centre-du-Québec où cinquante pourcents de la population locale utilise l'eau souterraine comme source d'eau potable. L'objectif de cette recherche est de représenter l'architecture des dépôts quaternaires de trois secteurs types et les écoulements souterrains qui s'y produisent. Les trois contextes géologiques retenus sont 1) aquifère de roc fracturé captif, 2) aquifère granulaire à nappe libre et 3) aquifère semi-captif de vallée se déversant dans une rivière. Un modèle hydrostratigraphique 3D a été réalisé sur l'ensemble de la région ainsi que pour les trois contextes géologiques. Des forages au roc et des dans les dépôts meubles ont été réalisés pour préciser la stratigraphie. Pour mieux comprendre la dynamique d'écoulement, des piézomètres ont été installés, des tests de perméabilités ont été faits, des niveaux de rivières et des débits ont été mesurés. Un modèle 2D en transitoire est en construction dans MODFLOW pour chaque région. Ceci permettra de définir ce qui contrôle l'écoulement de l'eau souterrain pour chaque contexte type et pourra être utilisé afin de mieux comprendre l'écoulement à l'échelle du bassin entier pour des situations semblables.
Résumé
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Etude de la propagation des ondes de chaleur comme outil de quantification des flux de recharge
Paul Baudron (GÉOTOP - UQÀM), Florent BARBECOT (GÉOTOP - UQÀM), Marie LAROCQUE (GÉOTOP - UQÀM), Hermann ZEYEN (Université Paris-Sud 11)
Dans un contexte où les ressources hydriques sont soumises à une pression anthropique et climatique croissante, les flux de recharge sont un paramètre clé du bilan hydrique des hydrosystèmes. Néanmoins, leur quantification reste une des étapes les plus complexes et les plus entachées d'incertitudes de la caractérisation des systèmes aquifères.La réponse thermique des sols, aussi bien aux variations journalières des températures de surface qu'aux variations saisonnières, est hautement complexe et hétérogène. Elle dépend principalement de la nature des sols, de leur structure, mais également des flux hydriques qui les traversent, qu'ils soient latéraux et/ou verticaux. Cette réponse thermique est hautement variable dans le temps et l'espace et traduit pour partie la variabilité des flux hydriques et l'état de saturation qui en découle. Intégrer cette variabilité pourrait donc contribuer à la quantification des flux de recharge des aquifères.L'objectif de ce projet est de développer une méthode efficace pour la détermination, à faible coût, de la recharge à long terme. La mise en œuvre d'un code d'inversion des données est accompagnée de vérifications de la méthode, à l'aide de simulations numériques de profils d'infiltration en régime permanent puis transitoire.
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Exploitation des hydrogrammes de puits du projet PACES, Montérégie-Est
, Christine RIVARD (Commission géologique du Canada), Richard MARTEL , René LEFEBVRE , Claudio PANICONI (INRS - ETE - Institut national de la recherche scientifique - Eau Terre Environnement)
Grâce aux capteurs de pression automatisant la mesure des niveaux d'eau dans les puits, ces données sont couramment disponibles sur une base journalière ou même horaire. Toutefois, l'exploitation de ces données dans le cadre d'une étude régionale n'est pas toujours évidente. Cette affiche présente l'évaluation du niveau de confinement d'un aquifère rocheux régional et l'estimation de la recharge sur la base des hydrogrammes acquis sur environ 3 ans (aux 6 h) dans une quarantaine de puits dans le cadre du projet PACES Montérégie Est. Les puits sont majoritairement installés dans l'aquifère rocheux fracturé régional. Le confinement des puits a été classé (libre, semi-captif et captif) selon le comportement des niveaux d'eau qui est décrit avec plusieurs critères, dont la réponse barométrique et la corrélation entre les variations des niveaux d'eau et les précipitations. Les puits «libres» ont été utilisés pour l'estimation de la recharge par modélisation inverse mettant en relation les hydrogrammes et les données météorologiques. En plus de servir à l'évaluation de la recharge, les niveaux d'eau ont fourni une validation indépendante des critères utilisés pour définir les conditions de confinement de l'aquifère rocheux basés uniquement sur des critères géologiques. Enfin, cette étude a démontré que les hydrogrammes de puits peuvent être utilisés comme outil diagnostique autonome pour caractériser le contexte hydrogéologique à l'échelle locale ou semi-régionale.
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Regard critique sur les approches courantes de valorisation des données acquises lors des PACES : problèmes et recommandations
Marc Laurencelle (INRS - ETE - Institut national de la recherche scientifique - Eau Terre Environnement), René LEFEBVRE
(INRS - ETE - Institut national de la recherche scientifique - Eau Terre Environnement), Christine RIVARD
(Commission géologique du Canada)
Les projets de caractérisation hydrogéologique que sont les PACES colligent quantité d'informations sur les systèmes aquifères régionaux du Québec. Ces données (stratigraphiques, hydrauliques, géochimiques, etc.) sont décrites, analysées statistiquement, intégrées à des documents géomatiques et synthétisées dans des modèles hydrogéologiques conceptuels. Cependant, bien qu'esquissée à travers ces livrables, la dynamique souterraine régionale n'est vraiment quantifiée et spatialisée que via le développement de modèles hydrogéologiques numériques. La construction de ces derniers requiert la majorité des informations acquises lors des travaux de caractérisation, telles quelles ou transformées.
Dans le cadre du PACES de la Montérégie Est, j'ai exploré les données issues des travaux de caractérisation en utilisant des outils de géomatique, de programmation et d'analyse statistique, en vue de préparer les intrants d'un modèle hydrogéologique numérique. À plusieurs reprises, j'ai constaté que des approches courantes d'utilisation de telles données négligeaient certains aspects, de dépendance spatiale par exemple, qui ont pourtant une influence majeure sur la dynamique souterraine simulée. Centrées d'abord sur les propriétés hydrauliques, mes analyses critiques se sont aussi intéressées à d'autres intrants importants du modèle, dont la recharge à la nappe et la position des zones d'émergence. L'affiche présentée dépeint ces approches, sujettes à discussion, et leurs méfaits.
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Les lacs de kettle, précurseurs de l'impact des changements environnementaux sur les ressources en eaux
Marie Arnoux (UQAM - Université du Québec à Montréal), Florent BARBECOT (GÉOTOP - UQÀM), Elisabeth GIBERT-BRUNET (Université Paris Sud (Paris 11))
Les lacs de kettle sont des lacs particuliers qui peuvent être déconnectés des eaux souterraines, représentant ainsi de grands lysimètres, ou encore être en interaction directe avec celles-ci, représentant alors des fenêtres sur la nappe sous-jacente. De plus, puisqu'ils sont très réactifs et particulièrement sensibles aux évolutions des conditions hydriques, ils offrent un contexte d'analyse privilégié en hydrologie. En effet l'étude de la dynamique des ressources en eau implique que les systèmes de surface et souterrains soient intégrés dans un seul concept d'investigation et que les transferts aux interfaces soient bien discriminés. Ce travail n'est réalisable que dans des contextes bien définis spatialement et très réactifs, d'où l'intérêt d'une étude approfondie sur les lacs de kettle.
Le but de ce programme de recherche est d'établir, à travers l'étude de ces lacs, un référentiel unique pour identifier l'impact des changements environnementaux sur les ressources en eau. Une première étape sera de proposer une modélisation quantitative et qualitative des flux hydriques ainsi que leur variabilité au sein de quelques lacs au comportement singulier grâce à des bilans hydrologiques et isotopiques. Il sera ensuite possible d'établir une stratégie de caractérisation adaptée à ces contextes et de développer un plan d'échantillonnage et d'instrumentation pertinent. Cette caractérisation permettra de définir la sensibilité de tels systèmes aux changements environnementaux.
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Distribution du 222Rn dans les eaux souterraines des basses terres du Saint-Laurent, Québec, pour déceler les échanges rivières-nappes
Floriane Moreira (UQAM - Université du Québec à Montréal), Daniele L. PINTI , Marie LAROCQUE (GÉOTOP - UQÀM)
L'origine et la distribution du radon (222Rn) dans les eaux souterraines et les rivières des bassins versant de la Nicolet et de Vaudreuil-Soulange sont ici étudiées. Le 222Rn est un isotope radioactif appartenant à la chaine de désintégration de l'238U. Dans les eaux souterraines, il atteint rapidement l'équilibre séculaire avec son père, le 226Ra, induisant ainsi comme facteur de perte majeur, les flux vers la surface. Dans les rivières, le 222Rn est dégazé et la seule autre source est l'apport par les eaux souterraines,
permettant son utilisation comme traceur. Lors de la première campagne d'échantillonnage, 90 échantillons d'eaux souterraines et 30 de rivière ont été prélevés. Dans le bassin de la Nicolet, une distribution binomiale de 222Rn est ressortie. Les puits implantés dans les Appalaches montrent des activités entre 90 et 400Bq/L. Elles chutent à 15Bq/L dans les Basses-Terres. Cette distribution est liée aux lithologies dominantes: méta-sédiments dans les Appalaches et roches carbonatées dans les Basses-Terres. Pour le bassin versant de la rivière à la Raquette (Vaudreuil-Soulange), les activités de 222Rn passent de 20Bq/L dans les plaines agricoles, à 100Bq/L, proche du Mont Rigaud, où affleure le socle grenvillien, riche en uranium. Le travail effectué sur les rivières a permis d'identifier de manière grossière les possibles zones de résurgence d'eaux souterraines. Une nouvelle campagne sera mené, en été 2014, afin donc pouvoir quantifier précisément ces flux.
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Utilisation des isotopes de l'uranium (234U et 238U) : vers une explication des excès de 4He radiogénique dans les eaux souterraines?
Pauline Méjean (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marion SABY , Daniele L. PINTI , Marie LAROCQUE , Bassam GHALEB (GÉOTOP - UQÀM)
Plusieurs études ont montré la présence de quantités importantes de 4He radiogénique dans les eaux souterraines. Ces quantités sont en excès par rapport à une simple production dans la matrice aquifère et suggèrent des apports profonds. Cela est aussi le cas dans les Basses-Terres du Saint-Laurent où des excès de 4He radiogénique ont été mesurés en Montérégie Est et dans le Centre-du-Québec. Dans le bassin de la rivière Bécancour, les rapports d'activités isotopiques de l'uranium (234U/238U), qui produit par décroissance l'hélium, ont été mesurés. Ces rapports varient entre 1.1448 ± 0.0136 à la recharge jusqu'à 6.0695 ± 0.1360 dans la plaine, impliquant une mise en solution préférentielle de l'isotope 234U (plus mobile) par rapport à l'isotope 238U. L'évolution de l'uranium dissous ne semble pas corrélée aux lithologies traversées alors que le temps de contact eau-roche semble être en cause: il existe une tendance linéaire avec l'alcalinité (indicateur de la mise en solution de la matrice aquifère) et entre les âges 3H-3He calculés et les rapports (234U/238U). Fait intéressant, les échantillons ayant les rapports les plus fractionnés (234U/238U élevés) sont les échantillons ayant une composante radiogénique d'hélium la plus importante. Cette relation suggère que la source d'hélium radiogénique pourrait être interne à l'aquifère et la dissolution préférentielle de certains minéraux enrichirait l'eau de cet élément en créant les excès observés.
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Caractérisation hydrogéochimique et isotopique des eaux souterraines dans la région Centre-du-Québec pour évaluer la vulnérabilité des aquifères aux contaminants de source diffuse
Marie Larocque (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marion SABY
(UQAM - Université du Québec à Montréal), Daniele PINTI
, Florent BARBECOT
(GÉOTOP - UQÀM)
La caractérisation des eaux souterraines dans le bassin versant de la rivière Nicolet et de la partie basse de la rivière Saint-François a pour objectif de déterminer, à l'échelle régionale, la qualité des eaux souterraines. Les analyses chimiques ont été réalisées pour les ions majeurs, mineurs et traces ainsi que pour les isotopes stables de l'eau, le tritium, les gaz rares (He à Xe), les nitrates, les pesticides et la bactériologie. À partir des 200 échantillons collectés sur le terrain au cours de l'été 2013, les premiers résultats montrent la présence de 4 principaux groupes d'eau depuis la zone de recharge en amont (Ca-Mg-HCO3) vers la zone de décharge en aval (Na-HCO3, Na-Cl). Les analyses statistiques montrent que le baryum et le fluor sont associés avec les eaux de type Na-HCO3 et Na-Cl tandis que le fer et le manganèse sont associés avec les eaux du groupe Ca-HCO3. L'impact des activités humaines sur les sources de contamination diffuse (nitrates, phosphores, pesticides et bactéries) et sur les eaux souterraines est en cours d'analyse. Des analyses géochimiques de roches ainsi que des mesures du 4He radiogénique sont en cours afin de discriminer des sources anthropiques de pollution superficielle. Ces contaminations pouvant être dues aux interactions prolongées eau-roche ou aux mélanges avec des eaux anciennes salées. Le calcul du temps de séjour des eaux souterraines est en cours par datation 3H/3He et devrait permettre d'établir la présence de ces mélanges.
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Développement et application d'outils diagnostiques pour la détermination des propriétés hydrauliques des aquifères complexes
Anouck Ferroud (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Romain CHESNAUX
(UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Silvain RAFINI
(UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Dans le cas d'aquifères complexes (aquifères à géométrie variable, karstifiés, hétérogènes et/ou discontinus), l'interprétation des essais de pompage à partir des modèles conventionnels (modèle de Theis, de Cooper-Jacob, etc.) peut mener à des estimations erronées des propriétés hydrauliques et à une mauvaise compréhension du fonctionnement hydraulique de l'aquifère.
Le modèle Generalized Radial Flow (GRF) proposé par Barker (1988) permet d'améliorer l'interprétation des essais de pompage car il intègre l'évolution temporelle de la dimension d'écoulement n sans prendre pour hypothèse que l'écoulement est radial (n = 2) comme supposé dans le modèle de Theis. Ce paramètre n traduit l'influence de la structure physique et hydraulique de l'aquifère sur l'évolution transitoire du rabattement en pompage. Cette approche est cependant peu utilisée probablement parce que la signification physique de n non-entier est encore énigmatique et que l'estimation des propriétés hydrauliques à partir du modèle GRF reste difficile.
Le présent projet de recherche a pour objectif d'améliorer l'interprétation des essais de pompage, à débit constant, en régime transitoire à partir du modèle GRF par une approche de terrain couplée à une approche numérique. Cela permettra de proposer des outils diagnostiques aux praticiens afin de mieux caractériser la structure physique, les limites hydrauliques et les circulations d'eau au sein des aquifères et ainsi de mieux gérer la ressource en eau souterraine.
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Mise en évidence de la relation entre la géochimie de l'eau et les contextes hydrogéologiques : exemple des régions de Charlevoix et de la Haute-Côte-Nord
Ombeline Ghesquiere (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Le facies chimique naturel des eaux souterraines répond à un déterminisme en partie dû à la nature lithologique des aquifères et des terrains superficiels traversés par l'eau. La caractérisation hydrogéochimique d'un système aquifère implique la caractérisation géochimique et isotopique de l'eau souterraine, mais aussi des différents facteurs inhérents à son cheminement qui peuvent influencer sa composition. La mise en relation du contexte hydrogéologique avec la caractérisation hydrogéochimique et isotopique d'un système aquifère permettrait alors une meilleure caractérisation des eaux souterraines, de leur système d'écoulement et de leur évolution.
Les régions de Charlevoix et de la Haute-Côte-Nord (CHCN) présentent un intérêt particulier du fait de la diversité de lithologies du socle rocheux et des dépôts sédimentaires le recouvrant. Dans ces régions, aucune caractérisation hydrogéologique régionale n'a encore été réalisée tandis que différents facteurs de risque de contamination de l'eau souterraine se développent.
Afin de définir la géochimie de l'eau souterraine et les différents contextes hydrogéologiques des régions CHCN, différentes méthodes peuvent être employées : analyses graphiques, statistiques, élaborations de modèles hydrogéologiques et modélisations numériques. Ces méthodes permettront par ailleurs de mettre en relation les deux caractérisations précédentes afin d'émettre des conclusions sur la relation entre l'hydrogéo-dynamisme et la genèse géochimique.
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Comparaison de méthodes d'estimation de la recharge des aquifères : exemple de la région Charlevoix–Haute-Côte-Nord
Maryline Huet (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Romain CHESNAUX , Marie-Amélie BOUCHER (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Evaluer la capacité de la ressource à se renouveler est essentielle à une bonne gestion des aquifères. Cependant malgré les nombreuses méthodes qui existent, la recharge reste très difficile à estimer. L'application de plusieurs méthodes est la meilleure façon d'obtenir des résultats plus fiables. Cette approche constitue mon projet de maîtrise : la comparaison de méthodes d'estimation de la recharge des aquifères pour une meilleure estimation de celle-ci. Ce dernier s'intègre au sein du Programme d'Acquisition de Connaissances sur les Eaux Souterraines Charlevoix - Haute-Côte-Nord (PACES-CHCN).
1-La méthode du bilan hydrique est basée sur l'équation suivante : AV = Re + Ru + ETP. La recharge (Re) est estimée à partir des apports verticaux (AV), du ruissellement (Ru) et de l'évapotranspiration potentielle (ETP). 2-La méthode du débit de base repose sur l'étude des hydrogrammes des cours d ‘eau. La diminution du débit en période d'étiage est caractérisée par des courbes de récession à partir desquelles il est possible de calculer les volumes d'eau d'aquifère déchargés dans une rivière. 3-Enfin un modèle numérique à partir du logiciel Geoslope sera élaboré et interprété pour estimer la recharge.
Ainsi ce projet permettra par la comparaison de trois méthodes différentes, de contraindre la recharge, d'identifier les sources d'incertitudes inhérentes à chaque méthode, pour enfin élaborer des recommandations aux hydrogéologues intéressés à l'estimation de la recharge des aquifères.
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Apport de l'induction électromagnétique à la modélisation hydrogéologique des dépôts quaternaires et des structures du socle rocheux de Charlevoix et de la Haute-Côte-Nord
Patrick Tremblay Simard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Romain CHESNAUX
, David NOËL
, Léo POIGNANT MOLINA
, Denis GERMANEAU
, Marie-Line TREMBLAY
, Mélanie LAMBERT
, Julien WALTER
, Alain ROULEAU
, Réal DAIGNEAULT
, Brigitte POIRIER
, Pierre A. COUSINEAU
(UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Des dépôts d'origine glaciaire et les structures sous-jacentes du socle rocheux constituent les principales formations aquifères le long de la rive nord du Fleuve St-Laurent au Québec. La caractérisation de ces formations est effectuée par interpolation de toute l'information disponible (forages, dépôts de surface, etc.) et fait de plus appel aux méthodes d'exploration géophysique pour leur capacité à imager les dépôts meubles et le roc, ceci à des coûts relativement faibles. Le projet mené utilise une méthode d'induction électromagnétique (NanoTEM) dans les régions de Charlevoix et de la Haute-Côte Nord (CHCN) dans le cadre du Programme d'Acquisition des Connaissances sur les Eaux Souterraines (PACES). L'appareil NanoTEM est privilégié parce qu'il possède une profondeur d'investigation adéquate (5 à 100 m) et qu'il fournit des images de la résistivité électrique du sous-sol sur une large gamme de valeurs (0 à 20 kΩ∙m). Le signal NanoTEM est étalonné à l'aide de forages disponibles et des cartes de dépôts quaternaires de surface. Dans le cadre du PACES-CHCN, 120 levés auront permis l'interpolation de plus de 30 km de pseudo-sections. Le NanoTEM nous permet en outre de distinguer les aquitards (1 à 300 Ω∙m) et les aquifères (0,3 à 1,5 kΩ∙m) du roc cristallin (1,5 kΩ∙m et plus). Nous présenterons les résultats obtenus pour les modèles de dépôts deltaïques de Colombier et marins des Escoumins, ainsi que des modèles de dépôts d'origine fluvioglaciaire à St-Siméon et à St-Urbain.
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Les coupes stratigraphiques étendues à l'ensemble de la région à l'étude : un outil profitable pour mieux définir l'épaisseur et les limites des aquifères granulaires
Marie-Line Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Julien WALTER
, Mélanie LAMBERT
, Denis GERMANEAU
, Réal DAIGNEAULT
, Alain ROULEAU
, Patrick SIMARD
, Romain CHESNAUX
(UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Les projets de cartographie hydrogéologique régionale tels ceux réalisés dans le cadre du Programme d'acquisition de connaissances sur les eaux souterraines pour les territoires du Saguenay – Lac –Saint-Jean (SLSJ) et de Charlevoix – Haute-Côte-Nord, visent notamment à identifier les limites et l'épaisseur des aquifères granulaires. Pour y parvenir, un modèle de l'épaisseur des dépôts meubles est requis. Puisque la justesse de la modélisation dépend de la quantité de données ponctuelles utilisées et de leur distribution sur le territoire, une stratégie a été élaborée pour augmenter le nombre de données et améliorer leur distribution spatiale. Ainsi, le territoire a été couvert de coupes stratigraphiques en respectant un patron régulier et uniforme. Chaque coupe stratigraphique a été interprétée, numérisée puis discrétisée en forages virtuels selon un pas régulier le long de la coupe. Par exemple, 5 085 forages virtuels ont été générés à partir des 134 coupes stratigraphiques réalisées pour modéliser l'épaisseur des dépôts meubles sur le territoire du SLSJ. Les données ponctuelles réelles non sélectionnées pour la construction des coupes stratigraphiques et négligées lors de l'interpolation, servent à valider l'interpolation. Des diagrammes barrières élaborés à partir des coupes stratigraphiques permettent d'identifier les limites latérales des aquifères granulaires, ce qui s'avère fort utile principalement aux endroits où ces aquifères n'affleurent pas.
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Évaluation de la capacité aquifère de flèches littorales : exemple du marais de Cap Marteau, Trois-Pistoles, estuaire du Saint-Laurent, Québec
Hélène Cocheril (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Gwenaëlle CHAILLOU , Pascal BERNATCHEZ (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Le marais de Cap-Marteau est situé sur la commune de Trois-Pistoles, dans l'anse des Riou sur la rive Sud de l'estuaire maritime du Saint-Laurent. Reposant sur des argiles glacio-marines, le marais est refermé par une flèche littorale active qui a permis la sédimentation et ainsi la formation du marais. En arrière de cette flèche active se trouvent deux paléoflèches, vestiges de l'évolution holocène du marais. Ces corps sédimentaires perméables contiennent de l'eau douce qui alimente les habitations alentour. Ils sont aussi des sources ponctuelles d'eau douce dans un écosystème typiquement marin et ils pourraient expliquer la grande diversité végétale mesurée dans le marais. L'objectif général de ce projet est donc de quantifier les volumes d'eau potentiellement contenus par ces flèches. Plus spécifiquement, nous présenterons l'évolution historique des flèches et déterminerons les volumes sédimentaires potentiellement accessibles à l'eau météorique en nous basant sur des données LIDAR et des données de terrain. Cette étude est en cours de réalisation et représente une première étape dans la compréhension de la capacité aquifère de flèches littorales.
Ce projet se réalise dans le cadre du projet PACES-NEBSL. Il représente une première étape dans le recensement et la cartographie des ressources en eaux souterraines du Québec.
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Paléogéographie quaternaire de Trois-Pistoles, Québec : nouvelles données et implications
Laurent Gosselin (ISMER - Institut des sciences de la mer de Rimouski), Bernard HÉTU (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
L'étude du quaternaire de la région de Trois-Pistoles a été délaissée depuis quelques décennies et pourtant une quantité considérable de nouvelles informations (14C, LiDAR, données de forages, imagerie satellite, modèles d'élévation numérique) est aujourd'hui disponible sur la région. De plus, le développement d'infrastructures routières dans la région a révélé de nouvelles coupes et des forages qui fournissent de nouvelles données sur la paléogéographie du secteur. Les données indiquent que le delta de Trois-Pistoles est composé de deux lobes deltaïques emboités situés respectivement vers 165 m et 142 m d'altitude. Les résultats révèlent que le lobe inférieur est plus vaste que précédemment cartographié et qu'il s'est formé après 12 570 Cal. BP. Les lobes ont ensuite été érodés et découpés en deux segments au cours d'une période de stabilisation du niveau marin relatif vers 118 m. Cette période de stabilité a laissé une succession de formes et d'entailles littorales d'envergure régionale dont une ancienne falaise nommée Ligne de rivage Pouliot. Cette étude a également permis de mettre à jour la cartographie morphosédimentologique de la région et d'apporter de nouvelles informations chronologiques sur la paléogéographie du secteur. D'autres études seront cependant nécessaires pour déterminer la contribution du Lac glaciaire Madawaska à la formation du delta de Trois-Pistoles.
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La dynamique des aquifères côtiers : un continuum terre-océan
Frédérike Lemay-Borduas (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Mathilde COUTURIER (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Marie LAROCQUE (GÉOTOP - UQÀM), Gwenaëlle CHAILLOU (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Les décharges d'eau souterraine en milieu côtier (DESMC) sont communes en domaine littoral et se manifestent principalement sous forme de suintements à travers les sédiments perméables des plages. Ces eaux sont une source diffuse de carbone, de nutriments et potentiellement de contaminants pour l'océan et influencent directement la santé de ces écosystèmes. Les DESMC sont encore trop peu documentées pour évaluer leur contribution aux cycles biogéochimiques globaux, particulièrement dans les systèmes nordiques soumis à d'importants changements hydrologiques et de stockage de carbone. Il est donc essentiel non seulement de quantifier ces décharges, mais aussi de comprendre les processus biogéochimiques et physiques propres à ces environnements.
Notre étude, réalisées sur une plage de sédiments perméables aux Îles de la Madeleine a pour objectif de dresser un portait qualitatif et quantitatif des DESMC. Les mesures isotopiques (∂18O, ∂2H et ∂13C) couplées aux paramètres physicochimiques, réalisé aux endroits stratégiques, montrent que les eaux souterraines s'écoulent avec une variabilité temporelle et spatiale complexe répondant aux mécanismes de contrôle hydrogéologiques mais aussi océaniques. Les interactions entre les différentes masses d'eau douce et salée sont donc transitoires et ne peuvent être approchées par des hypothèses à l'état stationnaire.
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Le rôle des crues dans la variabilité de l'étendue de la zone hyporhéique dans une plaine alluviale graveleuse : le cas de la rivière Matane dans le Bas-Saint-Laurent
Catherine Tremblay (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Thomas BUFFIN-BÉLANGER , Gwenaëlle CHAILLOU (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Marie LAROCQUE (GÉOTOP - UQÀM)
Des inondations par exfiltration, fréquentes dans les plaines alluviales du Québec, ont déjà été observées lors de crues printanières et ce en l'absence de débordement de la rivière. C'est le cas de la vallée de la rivière Matane où la dynamique entre rivière-aquifère est accentuée par les alluvions grossières composant la plaine. Il existe encore peu d'études sur la connectivité rivière-aquifère et plus spécifiquement sur l'étendue de la zone d'échange entre ces derniers. Alors que les systèmes nordiques connaissent une augmentation de la fréquence des évènements extrêmes, une meilleure compréhension de la dynamique de cette zone d'échange permettra une meilleure gestion de la ressource et des risques associés. Cette étude vise à montrer l'évolution saisonnière des niveaux d'eau dans la plaine alluviale que nous suivons depuis 2012 à l'aide d'un réseau de 20 piézomètres. Nous présenterons aussi des résultats préliminaires sur les échanges au sein de la zone hyporhéique en période d'étiage que nous tentons de caractériser en combinant des outils géochimiques (222Rn, δ18O, δ2H, δ13C) et physico-chimiques (température, conductivité hydraulique). Ces résultats préliminaires suggèrent une zone hyporhéique limitée spatialement alors que l'onde phréatique couvre l'ensemble de la plaine. Aussi, grâce aux échantillonnages de l'été 2014, il est attendu que l'étendue de la zone d'échange eaux de surface-souterraine soit proportionnelle à l'amplitude et à la durée des crues.
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