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Auteur et co-auteurs
Raymond Tchassem Nzale
UdeM - Université de Montréal
5a. Résumé

Dans le contexte du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, les récentes attaques de vandalisme à l’encontre de gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, ayant provoqué d’énormes dégâts, a épouvanté la communauté internationale. Le droit international, soucieux de la protection de l’environnement, prévoit des sanctions en pareil cas. Il prévoit aussi l’indemnisation des victimes de catastrophes maritimes à l’instar de marées noires. Cependant, imaginons qu’une catastrophe comparable se produise dans les eaux territoriales d’un pays africains, aux moyens économiques réduits, de quelles sanctions concrètes pourrait-on vraiment parler si la Russie ou les États-Unis se révélaient auteurs de ces actes? C’est dire qu’en dehors des théories de droit international qu’ont tendance à répéter les juristes purs, la question de l’indemnisation des victimes de marées noires en Afrique déborde le cadre du droit et commande l’appel à l’interdisciplinarité. Plusieurs États africains ne sont pas en contexte favorable à la prise en compte des préoccupations de justice de cet ordre. La culture sociopolitique ambiante, les traditions et habitudes sociales en matière de rapport au droit, le déficit de puissance économique et géopolitique, etc., ne sont généralement pas propices à la mise en œuvre effective de l’indemnisation des victimes. Or, le développement durable auquel nous aspirons tous passera nécessairement par une gestion globale, concertée et interdépendante de tous ces enjeux.