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Auteur et co-auteurs
Charles-Édouard Gohier
UQO - Université du Québec en Outaouais
Marie-Ève Clément, Vanessa Lecompte
Université du Québec en Outaouais, Institut universitaire jeunes en difficulté (IUJD)
5a. Résumé

En protection de la jeunesse (PJ), la réunification familiale se définit comme le retour de l’enfant à la suite de son placement dans un milieu substitut. Une récente évaluation des impacts de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) soulève qu’au Québec, parmi les enfants réunifiés avec leur famille d’origine, 61 % d’entre eux sont replacés en milieu substitut après avoir vécu une réunification, dont 42 % d’entre eux au cours des trois mois qui l’ont suivi. Par ailleurs, pour la grande majorité des enfants replacés, les services de PJ étaient toujours présents dans la vie de l’enfant et de la famille, ce qui aurait pu prévenir le replacement. Quelques études quantitatives ont tenté de mettre en lumière les facteurs facilitants et les obstacles à la réunification. Néanmoins, très peu se sont penchées sur l’expérience subjective des familles biologiques elles-mêmes directement concernées par le processus.

Cette étude, de nature qualitative, vise à documenter l’expérience subjective de 15 parents biologiques ayant vécu le processus de réunification familial au Québec, qu’il ait fonctionné ou non, à l’aide d’entrevues semi-structurées. Les résultats préliminaires mettent en lumière l’importance accordée par les familles à la qualité de la relation avec leur intervenant, aux services formels (ex. : PJ) et informels (ex. : soutien de la famille élargie) reçus et aux services post-réunification. Ultimement, cette étude permettra de contribuer au développement et à l’application de services mieux adaptés aux familles.