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Auteur et co-auteurs
Catherine Durocher
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
Suzanne Léveillée
Université du Québec à Trois-Rivières
5a. Résumé

Abondamment étudié, le féminicide intime constitue un enjeu hautement problématique ayant apporté l’élaboration de diverses grilles d’évaluation du risque dans une optique préventive. Se centrant principalement sur les cas de féminicide intime, les études portant sur les violences pouvant causer la mort ne comprennent que marginalement des récits de survivantes de tentatives de féminicide intime. Afin de mieux cerner les facteurs de risque pouvant être reconnus par les victimes, la présente recherche se centre sur le récit de survivantes de violences sévères en contexte conjugal ayant pu causer la mort au Québec.

Ainsi, 35 femmes ayant été victimes d’au moins un épisode de violence physique sévère ayant pu causer la mort en contexte conjugal ont été rencontrées. Par l'entremise d'entrevues semi-dirigées d’une durée de 90 minutes, les participantes ont partagé sur leur perception des facteurs précipitants de l’événement de violence extrême. Les récits ont été par la suite soumis à des analyses catégorielle et typologique.

Les résultats préliminaires permettent de dégager certaines tendances soulignées dans la littérature existante. Parallèlement, certains facteurs jusqu’ici peu étudiés ressortent comme étant centraux, notamment au niveau du fonctionnement sexuel, de l’engagement conjugal et de la consommation. Finalement, la recherche souligne l’importance des répercussions des abus de nature verbale et psychologique sur le rétablissement des victimes de violence extrême.