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91e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Samuel Ouellet
UQAR - Université du Québec à Rimouski
Andrée-Anne Deschênes
Université du Québec à Rimouski
5a. Résumé

La littérature témoigne de contributions scientifiques majeures dans les dernières années en ce qui a trait à la conceptualisation et à la compréhension du changement, de la transformation numérique et des compétences numériques. Néanmoins, elle accuse quelques lacunes sur le plan des connaissances relatives aux pratiques organisationnelles déployées dans une transition numérique et en matière de développement des compétences numériques chez le personnel. L’objectif de cette recherche est d’examiner les liens entre les compétences numériques des employés, les réactions individuelles à l’égard du changement technologique et les pratiques de gestion déployées dans le cadre d’une transformation numérique. Prenant appui sur une approche quantitative, les données ont été recueillies au printemps 2023 par le biais d’un questionnaire autoadministré auprès de 201 employés d’une administration municipale. Les résultats montrent que la communication et l’implication du personnel, le soutien du gestionnaire et les pratiques en matière de développement des compétences sont partiellement associés aux réactions individuelles à l’égard du changement et aux perceptions à l’égard des compétences numériques. Ces résultats permettent de proposer des pistes de recherche futures, ainsi que d’outiller les organisations en ce qui a trait aux pratiques organisationnelles déployées dans le cadre d’une transition numérique et en matière de développement des compétences numériques.


Commentaires

Honoré Bolinde Bolinde
Cher Samuel Ouellet, Madame Andrée-Anne Deschênes, Je vous félicite pour le travail que vous avez réalisé sur un sujet très important au sein de nos sociétés. La transformation numérique dans le secteur privé et dans le secteur public est une nécessité. Sauf que les changements significatifs restent insuffisants par rapports aux attentes. En effet, certaines innovations technologiques créent des incertitudes chez les employés concernés et révèlent la complexité de la conduite des changements dans les organisations. Je suis intéressé par la transformation numérique des administrations publiques des pays en développement, à l'instar de la République Démocratique du Congo. Honnêtement, je parlerai plutôt de la transition numérique car ces administrations publiques n'ont pas encore franchi la deuxième étape de la transformation numérique (interaction) parmi les 4 (Information, interaction, transaction et intégration). Dans le cadre de mon master en Gouvernance et Mangement Public à l'Université Senghor (en Egypte), je réalise une recherche sur les facteurs clés d'acceptation et usage d'une application mise en place pour la gestion de la carrière administrative des fonctionnaires en République Démocratique du Congo. Lors de la phase préliminaire des mes entrevues, beaucoup de fonctionnaires m'ont parlé de leurs difficultés à utiliser l'application car ils ne disposent pas des compétences numériques suffisantes. Cette affirmation rejoint effectivement vos analyses. La majorité des fonctionnaires sont déjà âgés, n'ont pas reçu des formations sur le développement de leurs compétences numériques. Ils trouvent les innovations technologiques introduites dans leur travail comme une injonction de plus et ne se sentent pas concerné par ce changement. Cela justifie le fait que beaucoup n'ont pas de compte sur l'application, d'autres l'en ont parce qu'ayant été aidés par les plus jeunes (influence sociale) mais ne l'utilise pas. Je suis très heureux de partager avec vous sur les recommandations importantes sur le soutien au développement des compétences numériques. Je reste disponible pour tout autre projet de recherche ou de publication sur ces enjeux. Cordialement, Honoré BOLINDE BOLINDE Université Senghor