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91e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Martine Lagacé
Université d’Ottawa
Juliette Lemire, Lise Van de Beeck
Université d'Ottawa
5a. Résumé

Le Modèle de contenu des stéréotypes (MCS) suggère que plus une personne avance en âge, plus elle est perçue comme possédant un haut niveau de sociabilité, combiné à un faible niveau de compétence. Cette configuration stéréotypée refléterait une forme d’âgisme compassionnel, ouvrant la voie à des comportements d’infantilisation des aînés et diminuant leur sentiment d’estime de soi. Or, qu’en est-il de l’âgisme compassionnel dans le contexte de la pandémie de COVID-19 alors que les aînés ont été positionnés dans les discours publics, surtout en termes de vulnérabilité et de dépendance? Jusqu’à quel point les jeunes, comme les aînés eux-mêmes, ont-ils adhéré à cette forme d’âgisme? Pour répondre à ces questions, une étude quantitative a été effectuée auprès de 370 participants canadiens, majoritairement francophones, dont 193 étaient âgés de 17 à 40 ans et 177, âgés de 56 à 94 ans. Ces participants ont rempli un questionnaire mesurant leurs perceptions intra/intergénérationnelles quant aux degrés de compétence et de sociabilité attribués aux jeunes et aux aînés, dans un contexte de crise sanitaire. Les résultats confirment l’hypothèse sous-jacente au MCS alors que l’ensemble des participants, jeunes comme plus âgés, souscrivaient à l’âgisme compassionnel. Ces résultats en appellent à lutter contre l’âgisme dans ses formes plus implicites, soit l’âgisme compassionnel, dont les conséquences sont tout aussi délétères sur la santé des aînés que l’âgisme hostile.