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Auteur et co-auteurs
Bérangère Villatte
UdeM - Université de Montréal
Keffrey He, Arnaud Noreña, Sylvie Hébert
Université de Montréal, Université Aix-Marseille
5a. Résumé

Problématique :
L’inhibition résiduelle est une technique permettant de supprimer l’acouphène pendant quelques secondes. Or ce phénomène n’est étudié qu’en présentation à l’oreille de l’acouphène (ipsilatéralement) alors que les voies auditives projettent bilatéralement. Cette étude vise à savoir s’il est possible d’inhiber temporairement l’acouphène en stimulant l’oreille controlatérale, et en comparer l’efficacité avec une stimulation ipsilatérale.

Méthodologie :
Deux bruits pulsés (bruit blanc et centré sur l’acouphène) ont été présentés en ipsilatéral et controlatéral chez 30 participants avec acouphène unilatéral ou à dominance unilatérale. L’intensité sonore a été augmentée jusqu’au niveau de masquage de l’acouphène puis d’inhibition. Une ANOVA mixte a été effectuée pour comparer les niveaux produisant le masquage et l’inhibition selon le type de bruit et le côté stimulé.

Résultats :
Il est possible d’inhiber l’acouphène en controlatéral, et l’intensité requise tend à être moins élevée qu’en ipsilatéral, alors que l’inverse est observé pour les niveaux de masquage. Le bruit blanc semble moins efficace qu’un bruit centré sur l’acouphène.

Conclusion :
En plus de comprendre davantage les mécanismes à l’origine de l’acouphène (mécanisme central), les personnes présentant une surdité unilatérale importante et un acouphène pourraient tirer profit d’une stimulation controlatérale. L'étude de l’inhibition résiduelle pourrait être pertinente pour supprimer totalement l’acouphène.