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Sandrine Bourque, Stagiaire en journalisme scientifique
En Europe, le commerce de la mode éthique progresse à une vitesse fulgurante et occupe une place grandissante sur le marché du vêtement. Ici, la méconnaissance des consommateurs québécois freine le développement du secteur.

7 mai 2012, 80e Congrès de l'Acfas – Soucieux de l’environnement et de l’équité sociale, les produits éthiques, qu’ils soient biologiques, équitables ou socialement responsables, sont aujourd’hui distribués à l’échelle planétaire. Au Québec, leur implantation est plus discrète.

Il y a deux ans, on recensait 48 entreprises appartenant au secteur de la mode éthique dans la province. Ces entreprises, implantées en majorité dans la région de Montréal, avaient un âge moyen de cinq ans, et moins d’une dizaine d’employés en moyenne à leur actif. « Des débuts timides, mais prometteurs », a soutenu hier Marie-Josée Hinse, chercheure à l’Observatoire de la consommation responsable, lors du colloque L’état de la mode contemporaine. « En 2010, plus de 17 % des québécois déclaraient avoir acheté un morceau de vêtement en coton équitable au moins une fois dans la dernière année. C’est un progrès considérable et un bon indicateur de la volonté des consommateurs québécois »

Ailleurs dans le monde, l’industrie de la mode « responsable » connaît une forte croissance. En 1999, au Royaume-Uni, les ventes de vêtements éthiques se chiffraient autour de 4 millions de livres sterling (environ 6,5 millions de dollars canadiens), alors qu’en 2008, elles atteignaient plus de 172 millions de livres sterling (environ 280 millions de dollars canadiens), soit une explosion de 4000 %. En France, ces mêmes ventes ont doublé entre 2008 et 2009, pour atteindre 1,5 % du marché.

Les mêmes exploits sont-ils possibles au Québec? Certainement, assure Marie-Josée Hinse : « La mode éthique québécoise se spécialise dans la production de vêtements recyclés ou faits de matières biologiques. C’est un atout pour l’industrie. » Le principal défi est le manque de sensibilisation du public à l’égard de ce type de commerces. « Si l’on fournit les bonnes informations aux consommateurs, le commerce de la mode équitable se développera davantage au Québec et occupera une part plus importante du marché », assure la chercheure.


  • Sandrine Bourque
    Stagiaire en journalisme scientifique

    Étudiante en communication, politique et société à l’UQAM, Sandrine Bourque a signé plusieurs articles dans des journaux étudiants au cours de ses études au Cégep du Vieux-Montréal. Elle a fait ses premiers pas dans le milieu du journalisme à Radio Centre-Ville, la radio multilingue de Montréal, où elle a animé durant l’été 2010 un magazine d’actualité hebdomadaire, Planète Montréal.

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