Marie-Christine Richard
Le prix Acfas IRSST – Maîtrise 2017 a été remis par l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) à Marie-Christine Richard, étudiante à l’Université de Sherbrooke au programme de maîtrise en sciences de la santé.
Pour la première fois de l’histoire récente, le nombre de Québécois en âge de travailler diminue. Les entreprises vont devoir inciter leurs travailleurs de 55 ans et plus à rester un peu plus longtemps sur le marché du travail. Or ces derniers sont plus susceptibles d’être touchés par des douleurs musculosquelettiques, et près du quart souffriraient de douleur chronique. Pourtant, il n’existe que très peu d’informations sur ces travailleurs en souffrance. C’est tout l’objet du projet de recherche de Marie-Christine Richard : recueillir des données sur ces travailleurs et comprendre ce qui favorise leur maintien au travail afin de les aider à poursuivre leur vie active en santé et à préserver leur contribution à la société.
Les travailleurs vieillissants souffrant de douleurs d’origine musculosquelettique sont déjà nombreux dans les entreprises québécoises. Si la majorité réussit à demeurer au travail, il s’agit toutefois d’un groupe plus à risque de s’absenter et de quitter le travail prématurément, soit avant la date prévue d’une retraite. Peu de choses sont connues et réalisées pour soutenir ces travailleurs. À partir d’entrevues individuelles, codées et analysées, Marie-Christine Richard pourra déterminer, pour la première fois, un ensemble de facteurs, tant personnels qu’organisationnels, associés au maintien au travail de cette catégorie de travailleurs ayant une douleur d’origine musculosquelettique. À partir des résultats de son projet de maîtrise, une enquête plus vaste sera possible afin de mieux circonscrire le phénomène. À terme, ces données permettront de proposer des pistes de solutions, tant pour les entreprises que pour les cliniciens de santé, et de cibler les meilleures stratégies à déployer pour favoriser le maintien au travail de ces personnes.
La lauréate possède à la fois une expérience clinique comme physiothérapeute et une formation en ergonomie. Cette double formation lui permet de de porter un regard original sur les stratégies qui facilitent le maintien au travail de ces travailleurs vieillissants. Elle a aussi participé à titre de professionnelle de recherche à plusieurs projets scientifiques dans le domaine de la prévention de l’incapacité et de la réadaptation au travail, elle a déjà pris part à trois articles scientifiques révisés par les pairs à titre de coauteure, à quatre rapports de recherche de l’IRSST, dont un publié en janvier 2017, et à de multiples colloques scientifiques.