Sciences biologiques et sciences de la santé
Julien Doyon
UdeM - Université de Montréal
Le lauréat a obtenu son doctorat (1988) à l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill. Il a alors eu le privilège d’être accueilli dans le laboratoire de la professeure Brenda Milner, une pionnière de renommée mondiale dans le domaine de la neuropsychologie. Sous sa direction, Julien Doyon s’est d’abord intéressé aux fonctions perceptuelles associées au lobe temporal droit. Il a décrit et analysé certains troubles d’intégration de l’information visuelle observés chez des patients ayant subi une chirurgie au lobe temporal droit visant à enrayer leurs crises épileptiques.
Puis, à titre de chercheur fondateur du Groupe de recherche en réadaptation physique, il a institué un programme visant à examiner les mécanismes physiologiques d’action et l’effet thérapeutique de la pratique mentale sollicitant l’imagerie motrice. Ces travaux ont montré que la plasticité cérébrale provoquée par cette pratique mentale, d’une séquence du pied par exemple, était similaire à celle observée lors de l’exercice physique de cette même séquence! Ces résultats ont servi de base pour l’élaboration de stratégies thérapeutiques chez des patients victimes d’AVC. On mesure mieux aujourd’hui, grâce à ces données, à quel point de tels exercices mentaux peuvent limiter les « défaillances » de la plasticité cérébrale, qui d’ordinaire s’installent rapidement à la suite d’une lésion au cerveau.
Spécialiste des neurosciences, son parcours l’amène à s’intéresser davantage à la mémoire. Il est reconnu, sur la scène internationale, pour ses travaux sur les déterminants comportementaux et la plasticité cérébrale impliqués dans les processus mnésiques principalement en lien avec l'apprentissage de nouvelles habiletés motrices. Il s’intéresse également au rôle que joue le sommeil – ne serait-ce qu’une sieste! – dans la consolidation des apprentissages moteurs autant chez les jeunes que les personnes âgées et les personnes atteintes de troubles neurologiques.
Chercheur polyvalent, on le retrouve avec autant de talent du côté de la neuro-imagerie où il utilise plusieurs techniques de pointe (PET, IRMf, IRMa, MRS, TMS). En témoigne, sa contribution au développement de la neuro-imagerie au Québec à titre de premier Directeur du Regroupement provincial de recherche en imagerie cérébrale (REPRIC), son implication majeure comme Directeur scientifique pour la mise sur pied de l’Unité de neuro-imagerie fonctionnelle (UNF) de l’Université de Montréal et, depuis 2008, à titre de Directeur du Réseau de bio-imagerie du Québec du FRQS.
L’envergure internationale du professeur Doyon se mesure, entre autres, du côté des liens stratégiques créés avec les laboratoires étrangers. Ainsi, il est codirecteur du Laboratoire international de neuro-imagerie et modélisation (LINeM), lequel est associé au Laboratoire d’imagerie fonctionnelle de l’Inserm et l’Université de Montréal que dirige à Paris son collègue Habib Benali.
Sa collaboration de plus de quinze ans avec Avi Karni de l’Université de Tel-Aviv s’est aussi montrée très fructueuse. D’ailleurs, cette collaboration a pris un nouveau virage avec le projet ERA-NET NEURON appuyé par la Communauté européenne. Julien Doyon et Avi Karni s’y retrouvent en compagnie, entre autres, de chercheurs allemands et italiens. Ce programme a pour objectif de fédérer les recherches européennes en neurosciences, mais aussi bien au-delà de l’Europe, visant l’amélioration, la prévention, le diagnostic précoce et le traitement des maladies cérébrovasculaire (maladies neurologiques et psychiatriques).
À son initiative, et en collaboration avec les professeurs Michael Petrides, Alan C. Evans et Jeremy Schmahmann (ce dernier est rattaché au Massachusetts General Hospital, Harvard), le chercheur montréalais a joué un rôle de premier plan dans la réalisation d’un atlas 3-D du cervelet humain.
Julien Doyon a également déployé une partie de ses énergies du côté de la maladie de Parkinson. Ses études ont démontré que les troubles cognitifs observés chez les patients parkinsoniens ne sont pas dus à une déficience fonctionnelle ou métabolique au niveau cortical, mais bien à une activité neuronale anormale du côté d’une structure cérébrale qui constitue une porte de sortie des noyaux gris centraux vers le cortex. Ces projets sont à l’origine d’une importante collaboration avec la Chine en vue de concevoir un biomarqueur permettant le dépistage précoce de la maladie de Parkinson. Ils lui permettent également de mettre sur pied d’un vaste programme de recherche portant sur l’effet de l’exercice physique sur différents aspects liés à la maladie de Parkinson, dont l’apprentissage moteur.
En octroyant cette année au professeur Julien Doyon le prix Léo-Pariseau, l’Acfas a choisi d’honorer un représentant illustre de cette génération de chercheurs qui, aujourd’hui, ont pris la relève des Penfield, Milner et autres pionniers de l’histoire, encore toute juvénile, des neurosciences.
Puis, à titre de chercheur fondateur du Groupe de recherche en réadaptation physique, il a institué un programme visant à examiner les mécanismes physiologiques d’action et l’effet thérapeutique de la pratique mentale sollicitant l’imagerie motrice. Ces travaux ont montré que la plasticité cérébrale provoquée par cette pratique mentale, d’une séquence du pied par exemple, était similaire à celle observée lors de l’exercice physique de cette même séquence! Ces résultats ont servi de base pour l’élaboration de stratégies thérapeutiques chez des patients victimes d’AVC. On mesure mieux aujourd’hui, grâce à ces données, à quel point de tels exercices mentaux peuvent limiter les « défaillances » de la plasticité cérébrale, qui d’ordinaire s’installent rapidement à la suite d’une lésion au cerveau.
Spécialiste des neurosciences, son parcours l’amène à s’intéresser davantage à la mémoire. Il est reconnu, sur la scène internationale, pour ses travaux sur les déterminants comportementaux et la plasticité cérébrale impliqués dans les processus mnésiques principalement en lien avec l'apprentissage de nouvelles habiletés motrices. Il s’intéresse également au rôle que joue le sommeil – ne serait-ce qu’une sieste! – dans la consolidation des apprentissages moteurs autant chez les jeunes que les personnes âgées et les personnes atteintes de troubles neurologiques.
Chercheur polyvalent, on le retrouve avec autant de talent du côté de la neuro-imagerie où il utilise plusieurs techniques de pointe (PET, IRMf, IRMa, MRS, TMS). En témoigne, sa contribution au développement de la neuro-imagerie au Québec à titre de premier Directeur du Regroupement provincial de recherche en imagerie cérébrale (REPRIC), son implication majeure comme Directeur scientifique pour la mise sur pied de l’Unité de neuro-imagerie fonctionnelle (UNF) de l’Université de Montréal et, depuis 2008, à titre de Directeur du Réseau de bio-imagerie du Québec du FRQS.
L’envergure internationale du professeur Doyon se mesure, entre autres, du côté des liens stratégiques créés avec les laboratoires étrangers. Ainsi, il est codirecteur du Laboratoire international de neuro-imagerie et modélisation (LINeM), lequel est associé au Laboratoire d’imagerie fonctionnelle de l’Inserm et l’Université de Montréal que dirige à Paris son collègue Habib Benali.
Sa collaboration de plus de quinze ans avec Avi Karni de l’Université de Tel-Aviv s’est aussi montrée très fructueuse. D’ailleurs, cette collaboration a pris un nouveau virage avec le projet ERA-NET NEURON appuyé par la Communauté européenne. Julien Doyon et Avi Karni s’y retrouvent en compagnie, entre autres, de chercheurs allemands et italiens. Ce programme a pour objectif de fédérer les recherches européennes en neurosciences, mais aussi bien au-delà de l’Europe, visant l’amélioration, la prévention, le diagnostic précoce et le traitement des maladies cérébrovasculaire (maladies neurologiques et psychiatriques).
À son initiative, et en collaboration avec les professeurs Michael Petrides, Alan C. Evans et Jeremy Schmahmann (ce dernier est rattaché au Massachusetts General Hospital, Harvard), le chercheur montréalais a joué un rôle de premier plan dans la réalisation d’un atlas 3-D du cervelet humain.
Julien Doyon a également déployé une partie de ses énergies du côté de la maladie de Parkinson. Ses études ont démontré que les troubles cognitifs observés chez les patients parkinsoniens ne sont pas dus à une déficience fonctionnelle ou métabolique au niveau cortical, mais bien à une activité neuronale anormale du côté d’une structure cérébrale qui constitue une porte de sortie des noyaux gris centraux vers le cortex. Ces projets sont à l’origine d’une importante collaboration avec la Chine en vue de concevoir un biomarqueur permettant le dépistage précoce de la maladie de Parkinson. Ils lui permettent également de mettre sur pied d’un vaste programme de recherche portant sur l’effet de l’exercice physique sur différents aspects liés à la maladie de Parkinson, dont l’apprentissage moteur.
En octroyant cette année au professeur Julien Doyon le prix Léo-Pariseau, l’Acfas a choisi d’honorer un représentant illustre de cette génération de chercheurs qui, aujourd’hui, ont pris la relève des Penfield, Milner et autres pionniers de l’histoire, encore toute juvénile, des neurosciences.