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Michel J. Tremblay - Prix Acfas - 2009
Sciences biologiques et sciences de la santé

Michel J. Tremblay

Université Laval

Le combat contre le sida est loin d’être terminé, quelque 33 millions de personnes sont toujours infectés. Malgré des progrès notables dans les traitements, ce combat représente toujours l’un des plus grands défis mondiaux en matière de santé publique. Sur la ligne de front, on retrouve le présent lauréat. Spécialiste des interactions entre le virus et les cellules humaines, ses travaux ouvrent la voie à la découverte de cibles thérapeutiques pour contrer les avancées de cet adversaire tenace.

En 1991, le professeur Michel J. Tremblay devient directeur du Laboratoire d’immuno-rétrovirologie humaine du Centre Hospitalier de l’Université Laval, un poste qu’il occupe toujours aujourd’hui. Il est aussi professeur titulaire du Département de microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval depuis 2001 et responsable de l’axe Infectiologie et Immunologie du Centre de recherche du CHUQ.

Les travaux de recherche du professeur Tremblay visent à mieux connaître les caractéristiques du virus de l’immunodéficience humaine de type-1 (VIH-1), l’agent qui cause le SIDA. Il étudie les paramètres immunovirologiques de cette infection rétrovirale. Ses recherches principales portent sur l’incorporation des molécules de la cellule hôte dans le VIH-1, ainsi que sur les facteurs de la cellule hôte permettant au VIH de se reproduire.

Sa contribution la plus importante est la démonstration de la fonctionnalité des protéines de la cellule hôte lorsqu’elles sont incorporées dans l’enveloppe du VIH-1. Ce programme de recherche a permis de mettre au point un système d’expression génique tout à fait unique qui permet de définir la contribution des molécules de l’hôte, lorsqu’insérées dans l’enveloppe virale.

L’équipe de Michel Tremblay a aussi été la première au monde à démontrer que le parasite Leishmania, responsable de la leishmaniose, une affection cutanée ou viscérale transmise par la piqûre de certains insectes, peut affecter la pathogenèse de l’infection par le VIH en favorisant la réplication virale. Cela est important puisque cette maladie est très présente dans certains pays qui sont aussi très affectés par le VIH. Le parasite protozoaire Leishmania pourrait agir comme cofacteur dans le déclenchement ou le développement de l’infection par le VIH-1. À l’inverse, le VIH-1 peut favoriser la croissance du parasite à l’intérieur du macrophage, une cellule du système immunitaire dont le rôle est littéralement de dévorer les débris cellulaires et les agents pathogènes.

L’équipe du professeur Tremblay a aussi été une pionnière en ce qui concerne la compréhension du chemin que prend le VIH-1 pour infiltrer les cellules trophoblastes humaines polarisées, qui forment une couche cellulaire autour du fœtus près d’une semaine après la fécondation. Un secteur de recherche important, puisque le VIH-1 peut se transmettre de la femme enceinte à l’enfant qu’elle porte.

Le professeur Tremblay travaille avec une équipe de 23 personnes. Il a contribué à la formation de six stagiaires postdoctoraux, 19 étudiants à la maîtrise, 24 étudiants au doctorat et 21 étudiants stagiaires, en plus d’agir comme membre du jury pour de nombreuses thèses de doctorat. À l’Université Laval, il enseigne la virologie à des étudiants en médecine, en pharmacie et en microbiologie des 1er , 2e et 3e cycles. On lui reconnaît les qualités d’un enseignant hors pair, de même qu’une humilité qu’il démontre en plaçant toujours l’avancement de la recherche au-dessus de ses succès personnels. Michel J. Tremblay impressionne tant par l’originalité de son approche, qui sort souvent des cadres habituels de la recherche dans son domaine, que par une production très importante et méthodique.

En plus de ses recherches, il œuvre à former la prochaine génération de chercheurs spécialisés dans ce domaine.