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Francois Regis Kabahizi
Finaliste

Francois Regis Kabahizi

Université de Regina

Quelle hospitalité permettrait de répondre aux difficultés liées à l’immigration francophone d’Afrique centrale en Saskatchewan ?

  • Votre profil en bref...

Je suis étudiant au doctorat et assistant de recherche à l’Université de Regina/La Cité universitaire francophone. Mes travaux cernent les questions de relations interpersonnelles et mon domaine de recherche est l’accueil des immigrants francophones d’Afrique centrale en Saskatchewan. Après une licence en gestion des affaires à l’Université La Roche, aux États-Unis, j’ai poursuivi une maîtrise en administration publique à l’Université de Regina. Je coordonne des services de santé en accord avec la bonne gouvernance et la dignité humaine. Je m’implique aussi dans le développement communautaire. Je me suis engagé dans la gouvernance d’organismes communautaires, d’abord comme directeur de la Mission Pentecôte (MPC), puis président de l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR), et aujourd’hui, comme président de la Communauté rwandaise de Regina (RCR) et vice-président de la Diaspora rwandaise du Canada (RCA-Canada).

  • Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?

Ma famille est un terrain pratique de discussions sur des notions de ma thèse. En parlant avec elle, mes objectifs se clarifient. Toutefois, comme le projet traite de questions de racisme ou discrimination, certaines personnes pensent que j’amènerai des solutions immédiates ! D’autres jugent que je philosophe trop et que je m’attire des inimitiés en exposant des maux longtemps hébergés. Mon rôle de chercheur neutre et rigoureux se développe !

  • Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?

Il s’agit bien d’un rêve en train de devenir réalité. Comme immigrant établi au Canada, j’ai eu à traverser de difficultés liées à l’immigration : la peur de l’inconnu, la frustration liée à l’incompréhension, la surprise devant l’ignorance... Or, l’accueillant comme l’accueilli sont des êtres sociaux. Je souhaite creuser le fin fond de ces problèmes afin d’éliminer les blocages du vivre ensemble et maintenir des espaces d’échanges entre les deux parties.

  • Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?

Je consacre mon quotidien à la lecture d’articles, à l’écriture et au codage des données d’analyse. L’expérience la plus enrichissante a été un travail de consultation comme assistant chercheur. C’était une consultation commanditée par l’OIM auprès de la population immigrante rwandaise du Canada. Travailler auprès des experts sur des sujets proches du mien, et surtout observer comment ils structurent leurs travaux m’a convaincu du bien-fondé de mon projet de chercheur.

  • Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?

Au début, j’étais réticent à l’idée de résumer une thèse en trois minutes. Or, quand j’ai commencé à me préparer, mon projet de thèse s’est clarifié. De vraies questions se sont posées. Le contenu de la recherche s’est formulé. J’ai vu que synthétiser ainsi ma thèse et l’exposer au public en des termes simples a pour effet de recadrer mon projet.