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Relever les défis de l’entrée sur le marché du travail des jeunes diplômés collégiaux et universitaires 

Montréal, le 2 juin 2011 – Dans un avis qu’elle rend public aujourd’hui, intitulé Relève, formation et entreprises : place à une meilleure collaboration, l’Acfas présente les résultats d’une vaste consultation sur la relève en sciences et technologies, dont l’objectif est de concilier les besoins des PME et les objectifs des collèges et des universités. 

Les consultations menées de mai 2010 à janvier 2011 par le Comité de la relève scientifique de l’Acfas ont permis de formuler 11 recommandations concrètes. Plus de 170 personnes clés des réseaux collégial et universitaire ainsi que de PME des secteurs de l’environnement, de la transformation agroalimentaire et de la transformation du bois ont été rencontrées au cours de 40 rencontres de travail. « Il est de la responsabilité de l’Acfas, de la communauté scientifique dans son ensemble et des acteurs de la société de préparer la relève à contribuer au développement économique et social du Québec pour constituer une véritable société du savoir », souligne Pierre Noreau, président de l’Acfas. 

L’Acfas souhaite que son travail alimente la réflexion et débouche sur des engagements concrets, dans un contexte où les ministères de l’Éducation, du Loisir et du Sport ainsi que de l’Emploi et de la Solidarité sociale tiennent, les 13 et 14 juin prochains, une Rencontre des partenaires en éducation, qui portera sur l’amélioration de l’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. 

Les deux principales artisanes de cet avis sont : Hélène Tremblay, ex-présidente du Conseil de la science et de la technologie et présidente du Comité de la  relève scientifique de l’Acfas et Francine Bonicalzi, ex-directrice de la Technopole Vallée du Saint-Maurice et experte-conseil pour l’Acfas.
Un avis orienté sur les PME

Les entreprises doivent compter sur un personnel hautement qualifié pour faire face à des défis importants en matière de productivité et d’innovation dans un  contexte où les difficultés de recrutement devraient s’accroître. Les PME, principales créatrices d’emplois au Québec et vecteur important de croissance économique, sont moins bien outillées que les grandes entreprises pour répondre à leurs besoins en ressources humaines hautement qualifiée (ayant un diplôme collégial ou universitaire). Parallèlement, les établissements d’enseignement supérieur constatent une désaffection des étudiants pour des formations particulièrement recherchées par les entreprises. 
Sur la base de ces constats, le Comité de la relève scientifique de l’Acfas a décidé d’orienter son avis sur la PME « Toutes les forces en présence dans un secteur donné doivent travailler en étroite collaboration pour relever le défi de l’innovation », précise Mme Tremblay.   

Une approche sectorielle

Les consultations ont porté sur des secteurs industriels présentant des situations aussi variées que possible en matière de main-d’œuvre hautement qualifiée.  Trois secteurs ont été retenus –  l’industrie de l’environnement, la transformation agroalimentaire  et la transformation du bois.
 
« Nous avons examiné des secteurs ayant une forte concentration de PME et des caractéristiques différentes : entreprises situées en région urbaine, semi-urbaine ou éloignée, comptant de nombreuses ressources humaines en science et technologie ou encore en comptant peu », souligne Mme Bonicalzi. L’Acfas souligne à cet égard l’apport inestimable,  à toutes les étapes de production de l’avis, des trois Comités sectoriels de main-d’œuvre (CSMO) concernés, qui ont montré une connaissance fine et à jour des entreprises de leurs secteurs respectifs.

Une grande partie des réseaux collégial et universitaire offrant des formations reliées à l’un ou l’autre des trois secteurs témoin ont été consultés, y compris ceux situés en région.

À propos des secteurs témoins

L’industrie de la transformation du bois, qui emploie près de 40 000 personnes, constitue la base économique de plus de 200 municipalités. Les PME du secteur sont souvent situées en dehors des grands centres et comptent peu de ressources humaines en sciences et technologies (RHST). Elles sont très vulnérables à la conjoncture et connaissent des problèmes de relève et de qualification de leur main-d’œuvre. Elles souffrent aussi d’un problème d’image étant perçues comme peu dynamiques et traditionnelles. C’est une industrie en complète transformation sur le plan technologique et elle devra avoir recours à plus de RHST pour développer de nouveaux produits.   

L’industrie de la transformation agroalimentaire est celle qui compte le plus d’emplois, soit près de 75 000, fortement concentrés en Montérégie.  C’est une industrie en croissance constante, peu sensible à la conjoncture si on néglige les variations saisonnières. C’est également un secteur victime d’une image négative, étant perçu comme offrant de piètres conditions de travail et des emplois de faible niveau technologique. Bien que le poids des RHST n’y soit pas très élevé, la demande semble actuellement à la hausse pour soutenir la croissance et le développement des marchés.

L’industrie de l’environnement est répartie sur l’ensemble du territoire. Elle connaît une croissance très rapide, est extrêmement diversifiée et couvre des entreprises de transformation et de services. L’Acfas a circonscrit son étude au champ d’action d’EnviroCompétences, soit environ 850 entreprises regroupant 16 000 employés. Ce secteur emploie une forte proportion de RHST qui proviennent d’un large éventail de disciplines. Les besoins en RHST de cette industrie iront vraisemblablement en augmentant alors qu’elle connaît déjà des problèmes de recrutement dans certains domaines.

Les recommandations en bref

Les 11 recommandations ont été formulées à partir des témoignages et des bonnes pratiques entendues en consultation. Elles abordent trois sujets :  la disponibilité des RHST, la pertinence des programmes de formation et les besoins de perfectionnement des diplômés pendant leur première année d’emploi, et les besoins des entreprises en RHST en matière d’innovation.

Comment lire l’avis

Les 11 recommandations sont exposées dans le résumé de l’avis.
L’avis Relève, formation et entreprises : place à une meilleure collaboration est accessible sur le site Internet de l’Acfas au www.acfas.ca.

Les partenaires financiers

Pour la production de cet avis, l’Acfas a pu compter sur le soutien des partenaires suivants : le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, le Conseil de la science et de la technologie, FP Innovations et la Commission des partenaires du marché du travail.

L’Acfas

Créée en 1923, l’Association francophone pour le savoir – Acfas s'attache à promouvoir l'activité scientifique, à stimuler la recherche et à favoriser la diffusion du savoir. Établie au Québec, l’Association regroupe quelque 6 000 scientifiques de tous les secteurs de la connaissance.

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